Zut alors ! Le «vivre-ensemble» si cher au cœur de toute la gauche bien-pensante annemassienne,(c’est un pléonasme) des agents de toutes les municipalité et de l’agglomération, jusqu’aux élus, se fracasse contre la réalité. Le réel n’est jamais tendre avec l’idéologie. Le réel a lieu, tandis que l’idéologie n’a jamais lieu.
Catégorie : Agglomération
Le mensonge absolu est celui des élus, de toutes les communes, et de l’agglomération dans son ensemble, pour une fois, sans qu’il soit question d’orientation politique dans ce désastre. Car c’est un désastre. Celui des finances publiques.
De vos finances. C’est dans votre poche que les élus vont aller chercher les sous qui manquent à la croissance de leur vanité.
Un choix en responsabilité ! Ce titre dans le DL synthétise vos discours. Il fallait oser.
Vous jetez l’argent des autres par les fenêtres, vous le savez bien, cet argent, que, ni vous ni vos « services » ne gagnez, cet argent qui ne vous coûte rien et vous osez, pour vous dédouaner, parce que vous sentez bien que ce scandale est éventé, vous osez dire que c’est un « choix en responsabilité ».
On peut s’étrangler de colère devant ce qui est exactement son contraire, non pas votre responsabilité, mais votre irresponsabilité. Ce discours est le modèle même du mensonge politique. Sa caricature est à chercher du côté de Poutine, de son engeance communiste, où le sens des mots est trahi. Quand il dit qu’il est pour la paix, il fait la guerre. Comme nos chers (très chers) responsables politiques, quand ils disent faire le choix en « responsabilité » en réalité c’est l’inverse.
Au fait, pourquoi augmenter les taxes ? La réponse est qu’on s’en fiche. La seule réalité qui compte c’est celle de l’augmentation. Les excuses, on s’en moque.
Il y a une nouvelle exposition en ce mois de février 2024. Parmi les « œuvres » exposées, ce tableau qui occupe un pan de mur :
Ce qui est détestable, c’est que pour exposer ces délicieuses impostures, il en coûte au contribuable annemassien 1 million d’euros par an. La villa du parc, se situe au-delà du gaspillage de fonds publics, au-delà du scandale, au beau milieu de l’escroquerie intellectuelle.
Maintenant on sait de combien les impôts vont flamber dans l’agglomération d’Annemasse : de ce qui sera nécessaire pour parvenir à l’augmentation de 6 millions d’euros.
Il est probable que dans un effort colossal, la somme ne sera pas entièrement prélevée dans vos poches sous forme de taxe foncière, il y aura l’État, la région, le département, l’Europe. Vous allez voir ce que vous allez voir.
Peut-être pensez-vous que vos élus ne font pas leur travail. Ils vont vous faire les poches, d’accord, mais non sans faire celles du département, etc. Ils sont magnifiques vos élus. Ils savent attraper l’argent là où il est.
Dans votre poche, on vous le dit. Mais pas toujours puisque ….le département, la région, etc.
On vous dit des bêtises. C’est toujours la même poche, la vôtre.
Un truc qui n’est jamais, jamais évoqué c’est tout simplement la réduction des dépenses.
Amen.
La réponse est pourtant simple : dans la poche du contribuable. Tous les propriétaires y passeront, la taxe foncière sera le puits de pétrole dans le jardin des communes, seules, ou conglomérées dans ce machin bureaucratique, «l’agglo». L’aggloglo, l’agglomération se pose gravement la question de savoir s’il ne faudrait pas qu’elle se serre la ceinture.
Il faut l’encourager en ce sens, mais c’est peine perdue. La réponse est pourtant très simple : arrêtez de dépenser. Arrêter d’investir. Chaque investissement oblige à son entretien, son gardiennage, le tout dans un monde qui quand il fait 35 heures sans avoir 10 % de son temps annuel en congé maladie, est épuisé et demande encore plus d’effectifs.
La solution est donc très simple : cesser l’investissement.
On a eu récemment une illustration de cette folie d’investissement. La fameuse passerelle du Juvéna. 1 million d’euros. Pourquoi ? Pour rien, elle n’est utilisée par personne. Combien d’autres investissements faits à la même enseigne…..Sachant en plus que pour tout investissement, tout bâtiment, il faut un amortissement, un entretien. Si bien qu’entre 5 % et 10 % du coût dudit investissement sont dépensés en plus chaque année.
La vie est belle. Nos élus, de gauche, c’est normal, mais aussi de droite, veulent TOUS dépenser plus. Regardez l’aventure de l’ARENA, ce projet pharaonique qui devait coûter 200 millions d’euros, pour faire un vélodrome couvert. Projet de qui ? Du département, plus exactement de son chef, qui est de droite. Ce projet a échoué d’un cheveu, parce que la commune de La Roche-sur-Foron l’a refusé. Mais il est symbolique de la folie de nos élus.
Le cas est exemplaire. La folie des grandeurs frappe TOUS les élus. Tout est prétexte, à commencer par l’excuse des subventions. Pour justifier son projet à 200 millions, son promoteur explique qu’il y aurait eu des subventions de la région, de l’État, de l’Europe. On a échappé au pape.
Mais les subventions ce n’est pas de l’argent magique, c’est encore de l’argent qui vient de la poche du contribuable. Parce qu’on paye la commune, le département, la région, l’État, l’Europe.
Le raisonnement (si l’on peut dire) est saisissant : comme tout est subventionné, il faut foncer ! Peu importe que l’équipement soit déficitaire pour son fonctionnement. Tous les ans cela coûtera pour le simple fonctionnement, pour l’entretien, pour l’amortissement.
Aux 200 millions, qui viennent de la poche du contribuable, s’ajouteront année après année, le déficit de fonctionnement, le gardiennage (des postes à créer), l’entretien. C’est-à-dire au bas mot si cela représente ne serait-ce qu’un maigre 1 %, 2 millions…Rien, puisque ce sera partagé par la poche de La Roche, la poche du département, la poche de la région, la poche de l’État, la poche de l’Europe. La poche du contribuable, bien entendu.
La vie des bêtes est formidable.
Il faut se rendre compte des ravages de l’idéologie écolonazie, qu’il faut distinguer de la préoccupation écologiste. Il s’agit de l’idéologie, celle qui veut votre peau à coup d’interdictions les plus diverses.
Les écolosnazis règnent un peu partout dans les grandes ville, et partent en guerre contre leurs phobies, à commencer par les SUV. On avait déjà la vignette crit’air. L’interdiction des logements énergivores. Maintenant on a la lutte des classes contre les SUV. les nombreux propriétaires de SUV et 4×4 vont se réjouir d’être rançonnés.
L’idéologie verte, qui n’a strictement rien de scientifique mais usurpe cette étiquette, procède des mêmes ressorts que le trotskisme, le léninisme, le stalinisme, le gauchisme, le maoïsme. Un ressort très simple partagé par la présidente de Radio France : il faut façonner le monde conformément à l’idéologie du moment, sans égard pour le réel. Le réel n’a pas lieu.
Partout où les verts-trotskistes sont aux commandes, le scénario va s’accomplir.
Mais, que va-t-il se passer dans l’agglomération d’Annemasse ? La difficulté ici est d’abord que les vert-de-gris ne sont pas politiquement en situation de domination. La seconde entrave est que le réel, ici, ne peut être révoqué avec la même facilité qu’à Paris.
Encore qu’il ne faille rien exagérer. Le résultat de la votation parisienne est que 54 % des votants, qui représentaient 5% du corps électoral, ont soutenu l’interdiction. 2,5 %…une ultra minorité.
Imaginez un instant un triplement du stationnement infligé aux SUV, et vous obtiendrez…le bouton rouge du siège éjectable pour les prochaines élections. Allez, chiche, taxez les SUV !
Cette passerelle est un échec. Un clair échec. Elle se dresse à deux pas du Juvénat, à côté du passage à niveau. Elle a coûté 1 million d’euros, et un conseiller départemental lors de son inauguration en septembre 2023, a même dit qu’elle n’avait qu’une vocation provisoire, le temps qu’un tunnel soit creusé sous les voies.
On a déjà du mal à comprendre le projet, un truc provisoire, mais qui coûte un million.
Mais en plus ça ne SERT À RIEN. À rien du tout. Et cela on le savait avant même qu’elle soit construite, cette passerelle. À rien parce que l’imbécilité du projet était patente, faire monter deux étages à des hordes de jeunes qui vont et qui viennent à travers un passage à niveau, alors que tout le monde sait, depuis la nuit des temps, qu’entre deux chemins l’homo sapiens choisit systématiquement le plus court, le plus facile, le plus économe en énergie.
L’effrayant crétinisme de cette décision, marquée du sceau infamant de la bureaucratie, se révèle en pleine lumière dans ce mécano géant aux portes d’un collège. Ici se dévoile l’absence de toute imagination des élites locales qui nous gouvernent, qui s’humilient en permanence devant la fausse science des « services » et qui, dans un geste de démagogie, pensent faire plaisir aux parents-électeurs.
C’est aussi le révélateur de la tonalité de la presse locale, qui encense systématiquement tout projet « social », quelque soit son coût ou son intérêt. De son naufrage dans l’océan de la bêtise. Ce sont Bouvard et Pécuchet qui nous gouvernent.
Un million. Un million qui ne coûte rien aux élus. Il ne coûte qu’aux contribuables, vous, mais vous n’êtes rien, simplement une variable d’ajustement. Un million pour rien. Mais un million révélateur du fonctionnement ou plutôt du dysfonctionnement massif des institutions locales, communes, agglomérations, départements, régions. Leur vice est de vouloir à tout prix dépenser toujours plus, c’est le mythe des investissements, en faisant semblant de le faire dans l’intérêt public, alors qu’en réalité le seul intérêt est pour elles de voir croître leur pouvoir en fonction de la croissance des dépenses publiques.
«La Confédération met aux fonds frontaliers ».
Il faut passer sur l’élégance de la formulation «met», on imagine presque que le rédacteur est un habitué des tripots, ce qui est intéressant c’est le sujet.
Un accord est conclu qui permettra aux entreprises genevoises de recourir au télétravail de leurs salariés frontaliers, pour un temps limité à deux jours par semaine toutefois.
Exit l’Urssaf, les gentilles administrations françaises qui sont autant de remèdes à l’amour et à l’économie. La horde malfaisante recule un peu. Un peu, c’est déjà ça.
Il ne faut pas douter un seul instant que ce sera bénéfique pour la région frontalière. Il y aura d’abord le supplément de versement de 50 millions aux fonds frontaliers, qui s’élevent en 2022 à 36O millions, mais il y aura surtout une aide à la croissance des deux côtés de la frontière.
C’est déjà une dépense, mais, c’est encore une plus grande dépense lorsqu’on considère deux facteurs :
Le premier est que cette passerelle est provisoire. Vous avez bien lu : provisoire. La seconde difficulté est que l’on voit déjà que beaucoup d’élèves continuent de traverser les voies plutôt que de monter des escaliers de deux étages, ce qui pourtant ferait plaisir aux élus, au directeur de l’établissement, à tous ceux qui sont soucieux des deniers publics. Les deniers publics, on le sait, les élus en sont extrêmement soucieux. Leur souci est essentiellement de faire plaisir aux électeurs. Un million à titre provisoire, dans l’attente d’un tunnel. L’échelle de temps pour le souterrain serait de 5 ans minimum, peut-être plus nous promet l’élu conseiller départemental Monsieur VERDONNET. Un rien à attendre. Et dès que l’on aura atteint ce rivage promis, la passerelle sera détruite, et un mangnifique tunnel sera creusé sous les voies. Ce sera super, un coupe-gorge pour plusieurs millions d’euros.Parce que vous pouvez être sûr que ça coûtera des millions et des millions. Une paille. Et donc à l’heure des comptes, si la durée du « provisoire » est de 5 ans, le munificent contribuable aura le plaisir de savoir que la passerelle n’aura coûté que 200000 € par an. Un rien. Si on double le temps, alors les économies seront fracassantes : seulement 100000 € par an. Sans doute que pendant ce temps le coût du coupe-gorge se sera envolé, mais le munificent contribuable n’est pas pingre, et il fait confiance à la science des élus pour réaliser des économies. Le Foron va couler, les trains vont passer, et les collégiens vont continuer de traverser les voies, pour économiser la fatigue de monter deux étages.
On peut s’extasier sur la poésie des noms. L’ambroisie, quelle belle sonorité. L’arbre à papillons, que j’écris au pluriel, n’est-ce pas une incitation au rêve? La berce du Caucase, j’ignore ce qu’est une berce, mais comme elle vient du Caucase, elle nous invite au voyage. La renouée, quelle belle idée, surtout le fil de l’eau. Bachelard, on pense à vous. Laissons le solidage peu propice aux digressions à la curiosité des botanistes. Une mal-aimée de l’énumération sera sans doute la chenille processionnaire. Outre qu’elle est urticante, elle est chenille et franchement on lui préférera des animaux moins étrangers à notre bipédie ou quadrupédie. En prime elle est en «procession». L’horreur (papiste) intégrale.
Mais il faut abandonner l’éclair poétique et songer aux moyens de lutte. Cela démarre, les collectivités s’y intéressent, et il faut espérer qu’au bout du compte l’explosion de cette biodiversité sera maîtrisée. Au passage on aperçoit que la prosternation devant la Déesse Nature réserve parfois des retours de flamme. Encore un coup de Bachelard.
Que fait donc une administration dans ce mouvement perpétuel, c’est simple, elle invente de nouvelles contraintes dont l’utilité n’a pas à être démontrée puisque par définition elle est d’abord sa production, et ensuite ce qui compte c’est le service de la population, dont le signe le plus clair est la contrainte.
Ainsi l’administration de l’agglomération d’Annemasse, inspirée peut-être par les lumières blafardes d’un édile, a-t-elle inventé la vignette que chacun des agglomérés devra apposer sur son pare-brise pour pouvoir accéder aux déchetteries, vous savez ces lieux devenus indispensables depuis que la vague écologiste d’un côté, le regard de vos voisins de l’autre, vous interdisent de jeter tout simplement votre vieux canapé sur la chaussée, devant chez vous, comme vous en aviez l’habitude.
Il existe des déchetteries, et il existe une administration.
Mais comment faire pour rendre plus contraignant le système, pour le contrôler, puisque ce qui déplaît avant tout à une administration, quelle qu’elle soit, c’est de ne pas contrôler son petit monde.
La réponse géniale est la vignette.
On aurait pu penser qu’une carte de résident de l’agglomération, qu’on peut laisser dans la boîte à gants et produire à la demande éventuelle du préposé, pouvait suffire. Que nenni ! Ce qu’il faut c’est un signe, laid bien entendu, qui vient s’ajouter aux différentes cochonneries que chacun doit impérativement coller sur son pare-brise. Le stigmate de votre soumission.
La vignette.
Est-ce efficace? En voilà une drôle de question. La réponse vous la trouverez en allant à l’une des déchetteries; observez les véhicules, cherchez les vignettes….
Tout ça pour ça. On ne va pas parler du coût, ce serait impoli. L’investissement répondait à vos «besoins». Vos besoins sont toujours en expansion. Et les collectivités s’ingénient à y répondre, si bien qu’il ne doit surtout pas vous venir à l’esprit la mauvaise idée de vous plaindre de l’augmentation des impôts puisqu’ils ne font que couvrir les dépenses appelées par vos besoins. Ingrats que vous êtes.
Sous le masque encore, mais cette fois celui des politiciens, pointe au-delà de l’indignation sur une question factice, le nez de la volonté totalitaire de tout régenter, de tout régler, de ne tolérer aucun écart à la règle dont par définition le protestataire est le maître. Maintenant, passons aux choses sérieuses. Quelle sera la météo demain?
Plus que la circulation routière. Un pur scandale. Et sans radar en plus, sans limitation de la vitesse de propagation. Un vrai scandale. Et pas un seul élu de l’agglomération ou de la commune qui ne réagisse, sauf un. C’est incroyable.
Prenez votre plume, écrivez au Président, au Maire, au Diable, dites avec votre cœur à quel point vous êtes indignés. Dites qu’il faut toutes affaires cessantes mettre hors la loi cette calamité.
Pour en revenir aux radars, et surtout aux discours dont les ligues de «victimes» de la route, les préposés à la sécurité routière, le Premier ministre nous ont abreuvés, la réalité si on veut bien la voir est juste là, au coin de leur imposture. Bien visible. La limitation à 80 n’a eu aucun effet décelable. Rien, rien que du vent, du vent d’alibis mensongers et d’escroqueries intellectuelles, déversés à longueur de journaux télévisés. La réalité est que ce n’est pas le 80 qui règle quoi que ce soit. C’est le comportement des conducteurs d’une part, et surtout l’aménagement des routes d’autre part. La suppression d’un point noir a plus d’effets que la plus petite baisse de la limitation.
Il faut interdire la grippe, et l’escroquerie intellectuelle. Et supprimer cette limitation imbécile.
Il faut se représenter ce que ses habitants ont fait à la fin de l’année. Ils ont massivement refusé une augmentation des impôts.
C’est extraordinaire et surtout c’est une extraordinaire illustration de la vitalité de la démocratie chez nos voisins. Chapeau.
Rien ne pourrait se passer ainsi dans notre pays. Les impôts sont systématiquement augmentés par les élus, sans jamais, jamais de retour en arrière, ni surtout jamais au grand jamais, de consultation des citoyens. Ils augmentent avec que de bonnes raisons, et surtout la plus massive des bonnes raisons : pour répondre aux besoins.
Les besoins étant toujours croissants, les impôts suivent ce chemin, dans la bonne conscience des élus.
Nos voisins ont dit clairement non.
Il ne faut pas que les approuver, il faut les imiter.
Parce que la mécanique de l’augmentation n’est jamais réellement remise en cause. Essentiellement la dictature des besoins, toujours croissants, garde tout son empire. Il n’est pas un élu, surtout au niveau local, qui ne sacrifie à cette idole. De bonne foi, c’est ce qui est encore pire. De la plus absolue bonne foi. L’autre ressort de cette mécanique, est «l’animation». Il s’agit toujours d’animer, jamais de se reposer, d’arrêter, de ne rien faire. Il faut au contraire se montrer actif, suractif, dépenser sans compter, investir dans le présent pour un futur supposé meilleur, organiser des festivals, agiter le social, avec cette particularité à gauche de s’inscrire dans l’unique perspective du renforcement du lien social, du vivre ensemble, dans une société enrichie des différences. Ce qui à la fin renforce le besoin de police. La liste est illimitée. Tout comme l’augmentation des impôts. Illimitée.
Les solutions sont simples à énoncer, extrêmement délicate à mettre en œuvre. Geler les budgets par exemple. Mais personne ne le fera, surtout au moment des élections. Il n’y a en conséquence que les crises qui peuvent remédier à cette pulsion morbide. Paradoxalement.
Il est difficile de le trouver très animé. Il y a eu peu d’épisodes intéressants. Sauf à la fin, avant la tombée du rideau, le metteur en scène, le maire, réservait un feu d’artifice pour épater les spectateurs. On aurait dû s’en douter puisqu’il y avait au moins une journaliste qui resta jusqu’à la fin d’un conseil assez insipide. Le maire a justifié sa démission de la Région par l’inconduite de son président Wauquiez, et répondu à une accusation jetée sur «les réseaux sociaux» par le petit Wauquiez local. Du faux et du vrai. C’est justement ce qu’à répondu le maire, empruntant à la langue de Sheakspeare contemporaine le hideux «fake news» popularisé par l’ineffable Trump. Le vrai c’est qu’il reste à la présidence de l’agglomération. Le faux ce serait qu’il avait promis d’aller jusqu’à mi-mandat. Le reproche du Wauquiez nain c’est qu’il manquerait à sa parole. Protestations du maire, je n’ai jamais dit ça.
Ah! J’étais aussi resté sur cette idée, mais franchement je n’ai pas pris de notes à l’époque. Il faut se reporter à ce qui a été dit ou écrit in illo tempore. Archivistes, au travail! Au fond ce n’est pas très important ce qui a été dit ou non dit, ou arrière-pensé. L’important c’est le cumul des mandats, l’important c’est la règle à cet égard.
Au fil du temps les citoyens, ceux qui votent en tout cas, se sont fatigués de voir toujours les mêmes têtes partout, de la ville centre au conseil général, de la région au parlement, à la télévision, et aux agglomérations depuis qu’elles ont été créées. Pas seulement partout, tout le temps aussi. Les générations passent et les mêmes restent devant la scène. Ce qui a fini par épuiser l’intérêt électoral.
C’est en ce point un problème de fond. Comment faire? Deux systèmes possibles: la permanence de la représentation politique ou son affaiblissement par alternances accélérées. Chaque système a son intérêt. Le système du potentat local a ses avantages: l’expérience, la cohérence dans le temps, les cartes de visite et les entrées qu’elles procurent dans les allées du pouvoir central et leurs retombées locales. Il a aussi ses inconvénients, dont la sclérose. Le système de la représentation éphémère présente des avantages, notamment pour les Rastignac, le renouvellement, les idées neuves, mais est affecté de quelques handicaps aux nombres desquels l’inexpérience et le défaut d’ancrage dans la réalité locale sont les fleurons.
En vouloir au calife parce qu’il reste au califat est assez vain, c’est d’abord dans la nature humaine, et surtout c’est déplacer le problème. Que le calife dise le premier jour qu’il délaissera son siège à mi-mandat et à l’arrivée du terme rechigne à le quitter est au final assez banal. Mais la responsabilité principale n’est pas la sienne, c’est celle de ses pairs qui l’ont élu et le reconduisent.
Logiquement ce sont les conseillers de l’agglomération qu’il faudrait que le protestataire, faker de news, attaque. Mais ça, on peut parier qu’il ne le fera pas. Au fait, pour mettre qui à la place, lui? C’est pour le moins téméraire.
Une délibération a été approuvée à l’unanimité pour permettre le versement de la part fédérale du financement du tram à Genève qui pourra la reverser à Annemasse. Circuit long pour un transfert, imposé par les nécessités légales de nos munificents voisins. Ce n’est pas la question.
Mais quelle est la question? Elle est dans ce qui a été évoqué au cours des débats sur les autres subventions et notamment celles de l’État français. On nous dit que nous recevrons 3 millions de plus si la seconde phase des travaux devait être réalisée, grâce au choix habile de prolonger la ligne vers le Perrier. Le Perrier plutôt que la gare.
Le Perrier est un quartier sur-favorisé, parce que difficile. Aussi grâce à ce bonheur l’argent de l’État y coule, sans doute pas à flot, mais suffisamment pour que tous les projets de la municipalité socialiste s’orientent en permanence vers lui. Rénovation tous azimuts, subventions de tout poil et sur tout. La liste est longue. Cependant que les autres quartiers, qui eux ne sont pas favorisés parce qu’habités par des favorisés, tirent la langue.
Ainsi le tram ira au Perrier, peut-être, et si Bern accepte de verser de nouvelles subventions ce qui n’est pas encore gagné, il ira au Perrier plutôt qu’à la gare pour cette raison qui est aujourd’hui invoquée que grâce à cela le contribuable français versera 3 millions de subventions en plus.
En ce point il faut s’interroger sur la rationalité de ce choix.
En général on choisit le parcours d’un équipement lourd de transport comme le tram en considération de l’intérêt général. L’intérêt général commande le plus souvent des choix raisonnables. Par exemple desservir la gare. Même si on perd 3 millions. Non pas qu’on ne soit pas à 3 millions près, mais simplement parce qu’il vaut mieux choisir pour le futur un tracé rationnel plutôt qu’irrationnel.
Mais au lieu d’aller à la gare, le tram ira au Perrier.
Il faut donc tirer les conclusions politiques de ce choix éminemment politique. Ici, c’est l’intérêt général du Perrier qui prime l’intérêt général du reste de la ville et de son agglomération. Et comme les élections approchent, il est difficile d’imaginer un changement. Un réservoir de voix est un réservoir de voix. C’est en ce sens que le choix irrationnel reprend des couleurs de rationalité, de rationalité politicienne fondée sur un calcul électoral.
Lors de sa dernière séance le 10 octobre 2018 le conseil communautaire de l’agglomération d’Annemasse a décidé de suivre une nouvelle stratégie pour gérer les Roms.
D’où viennent-ils ? De Roumanie pour la plupart, d’un pays membre de l’Union européenne où ils vivent plutôt à la marge, en proie à une discrimination historique. Peuple venu dans la profondeur des siècles de l’Inde, parlant une langue, le romani, hérité de la famille indo-européenne, les Roms ou Tziganes ont reçu en partage l’errance et la précarité, avec des nuances selon les pays. La Roumanie ne serait pas, il faut employer un prudent conditionnel, une terre d’excellence dans l’hospitalité.
C’est pourquoi il est peu probable qu’une fois parvenus sur les rivages de notre contrée, ils éprouvent un grand appétit pour repartir vers le pays des vampires, de Ceausescu, et d’autres joyeusetés. En outre citoyens européens, il est devenu juridiquement impossible de les expulser.
C’est en partant de ce constat réaliste que les instances de l’agglomération ont recherché des solutions pratiques d’intégration.
Les Roms installés dans l’agglomération, de squats en campements sauvages en passant par toute la panoplie de la misère, vivent principalement de mendicité, ce qui énerve beaucoup et à raison, avec des côtés sombres comme l’exploitation des enfants qui de ce fait ne sont pas à l’école.
Et c’est en ce point que la réponse proposée est intelligente. Il faut scolariser ces enfants. Le souci est que personne n’en veut vraiment, et que leurs parents ont bien conscience aussi que s’ils ne se lavent pas, il leur sera difficile de s’intégrer dans une école quelconque.
Il faut donc nécessairement commencer par le commencement, et comme l’a souligné le président de l’agglomération, il faut qu’ils aient accès au « bien commun », l’eau notamment.
Il reste en conséquence à tenter de leur offrir, car c’est bien un don, des conditions d’hébergement minimalistes, de sorte que l’intégration des enfants puisse se faire. Une fois les enfants intégrés dans le cycle scolaire, comme l’a fait remarquer un adjoint d’Annemasse, ils seront à l’école et non dans la rue à mendier, et aussi cela devrait permettre aux parents de se livrer à d’autres activités. Travailler par exemple.
Au bout du compte la solution proposée est d’inspiration humaniste, et de ce fait ne peut qu’être approuvée. C’est un choix digne. Certes, ce n’est pas gagné, rien n’est jamais gagné, il est possible que tout échoue, mais il est honorable de le tenter.
Il y a une vérité régionale qui passe souvent au second plan, celle du déséquilibre des pôles urbains en présence, pour ne pas écrire des forces en présence. Ce n’est pas une question limitée au rapport de force, c’est une question avant tout de poids ou de masse si l’on veut être plus précis.
D’un côté la masse genevoise, qui pousse ses ramifications internationales dans le monde globalisé que le XXI° siècle inaugure.
De l’autre au bout, derrière, loin derrière, les villes frontalières de l’arc genevois avec leurs migrants pendulaires, un pays de main d’œuvre qui contribue essentiellement par cette seule ressource à la prospérité genevoise.
Celui qui commande réellement dans cette petite aire de la planète, est notre voisin. Le puissant voisin. S’il venait à s’enrhumer, la toux ici serait sévère, s’il veut un tram, il le finance, s’il ne veut pas l’étendre il ne le finance plus. On voit cela actuellement.
On pourrait penser que notre arrière-monde n’a aucune marge de manœuvre.
Mais ce n’est pas si exact.
Un rapport dissymétrique n’en est pas moins un rapport. Le faible aussi a des armes et en matière économique des ressources.
La situation globale sur cette frontière est que le fort profite de toutes les ressources du faible. Notamment de son espace.
Parce que le poumon économique genevois manque d’espace, pour construire des logements où loger son lumpenprolétariat frontalier. Il ne veut pas le loger à Genève : trop cher, et probablement aussi trop malvenu. Donc il le loge de l’autre côté de sa frontière. C’est dans tous les cas de figure moins onéreux pour cette métropole même s’il en coûte une pincée de subventions par-ci, une autre par-là, arrachée à la Confédération.
Les immeubles poussent, les voies de circulation s’encombrent, même avec le tram les problèmes vont empirer, tant que se poursuivra cette construction territoriale déséquilibrée, cette schizophrénie spatiale.
Il y a une solution ici : arrêter de construire. Arrêter la densification. La crise est assurée.
Et après ? Après il sera nécessaire d’inventer de nouvelles formes de coopération pour organiser ensemble l’espace commun.
C’est une décision de la Cour de cassation qui va intéresser de nombreuses personnes dans notre agglomération où près des 2/3 des actifs sont frontaliers.
La décision est fondée sur l’annexe II à l’accord entre la Confédération suisse, d’une part, et la Communauté européenne et ses États membres, d’autre part, sur la libre circulation des personnes, du 21 juin 1999, qui rend applicable, entre les parties, l’article 11 du règlement (CE) 883/2004 du Parlement européen et du Conseil du 29 avril 2004 sur la coordination des systèmes de sécurité sociale, qui édicte les principes d’unicité d’affiliation et de rattachement du travailleur à la législation de l’État membre dans lequel il exerce son activité.
Il ressort de l’annexe XI dudit règlement que la personne travaillant en Suisse peut, sur sa demande, y être exemptée de l’assurance obligatoire tant qu’elle réside en France et y bénéficie d’une couverture en cas de maladie.
La Cour de cassation a tordu le cou de la sécurité sociale. (Cass. 2e civ., 15 mars 2018, n° 17-21991):
«Mais attendu que l’annexe II à l’accord entre la Confédération suisse, d’une part, et la Communauté européenne et ses Etats membres, d’autre part, sur la libre circulation des personnes, du 21 juin 1999, dans sa rédaction applicable au litige, rend applicable, entre les parties, l’article 11 du règlement (CE) 883/2004 du Parlement européen et du Conseil du 29 avril 2004 sur la coordination des systèmes de sécurité sociale, qui édicte les principes d’unicité d’affiliation et de rattachement du travailleur à la législation de l’Etat membre dans lequel il exerce son activité ; qu’il ressort de l’annexe XI audit règlement que la personne travaillant en Suisse peut, sur sa demande, y être exemptée de l’assurance obligatoire tant qu’elle réside en France et y bénéficie d’une couverture en cas de maladie ; qu’il résulte de ces dispositions que la personne résidant en France qui est affiliée à l’assurance maladie obligatoire en Suisse au titre de l’activité qu’elle exerce dans cet Etat, ne peut être affiliée au régime français de sécurité sociale ou, en tout cas, doit en être radiée dès qu’elle le demande, peu important l’antériorité de son affiliation au régime français ;
Et attendu que l’arrêt constate qu’à la date à laquelle il a demandé à la caisse de procéder à sa radiation, l’assuré était affilié à l’assurance maladie suisse ;»
Mercredi 28 mars 2018, le conseil communautaire a décidé une augmentation des impôts locaux de 1,4% en moyenne. Il faut payer le tram, la gare, etc.
En apparence ce n’est pas considérable, la différence sera pour un ménage qui paye la taxe d’habitation, d’une quarantaine d’euros par an.
Tous pourront s’en remettre.
Mais ce n’est pas tout. C’est en plus. En plus de tout le reste, c’est à dire en plus de toutes les augmentations du passé, et avant les augmentations du futur. Parce que le processus de hausse est inéluctable, indéfini, permanent.
En réalité c’est un mécanisme à cliquet, il n’y a jamais de retour en arrière.
La progression des impôts n’est pas simplement arithmétique, elle est géométrique, exponentielle.
La preuve? En 2014, les dépenses publiques de l’ensemble des administrations françaises ont atteint 57,5 % du PIB. Et ce n’est pas fini.
Pour leur défense les tenants de la hausse ininterrompue expliquent la main sur le cœur qu’ils ne veulent que le bien de leurs concitoyens, et qu’en contrepartie des impôts il y a des services, toujours plus de services, et enfin ils lachent l’argument massue, les impôts introduisent un peu d’égalité au secours des défavorisés, des quartiers difficiles. Ce qui est curieux c’est que même les élus de droite tiennent ce discours.
Ce discours tourne le dos à la réalité. Au bout du compte il y aura 100% de pauvres.
La conclusion s’impose d’elle-même. La seule ligne politique responsable doit consister désormais à avoir pour seul objectif de diminuer les impôts, locaux ou nationaux. Tout le reste est irresponsable.
Il faut être conscient de la rupture qui s’amorce au sein de la droite traditionnelle. D’un côté les Républicains voguent seuls vers des horizons peut-être chimériques. On ne leur souhaite pas, mais c’est un risque qu’ils veulent courir. De l’autre les centristes explosent. Il n’est pas certain qu’ils aient encore un espace. Mais ils persévèreront dans leur âme, et même esseulés ils représenteront encore la forme authentique d’un libéralisme injustement vilipendé, mais si indispensable à la survie de la liberté.
Et ici? Cette même histoire nationale, cette triste histoire, se décline sur un plan local. On sent très nettement que des fissures s’installent qui sont en passe de devenir des abîmes à mesure que les perspectives d’accord s’estompent. Difficile pour les libéraux d’imaginer se jeter dans les bras d’un führer national ou d’un gauleiter local. Et donc en l’état il est bien difficile d’envisager une alliance dans le futur proche.
Nous sommes à la croisée des chemins. Une sourde réorganisation administrative est à l’œuvre qui aboutira peut-être à la disparition des départements et à l’émergence des grands pôles urbains, Annecy, Chambéry, et pour Annemasse ce sera plus compliqué en raison de la frontière. Le tout chapeauté par une région aussi lointaine qu’artificielle. Pour les Savoie l’occasion du rassemblement en un seul département, ou plus exactement en une seule entité territoriale aura été perdue, et c’est bien dommage.
Il ne faut pas croire dans les vertus de la centralisation. Et les grandes régions ne sont pas une expression de la décentralisation. Auvergne-Rhône-Alpes c’est déjà trop grand. La vraie décentralisation c’est de faire revivre une Savoie par exemple. Et non des assemblages de conurbations perdues dans des régions abstraitement construites.
On saura au moment de l’établissement des budgets primitifs ce que coûtera la suppression de la taxe d’habitation, commune par commune. Il y aura forcément un impact même s’il sera plus mesuré que ce qui est craint généralement. Les craintes émanent d’ailleurs souvent d’élus qui ne sont pas sans arrière-pensée. Pour les politiques c’est un vieux réflexe, qui plonge ses racines dans le monde paysan, de hurler à la mort dès que la plus insignifiante baisse des «dotations» se profile. Et c’est de bonne guerre.
Mais la réalité est que cette suppression qui se fera par paliers, s’inscrit dans un paysage où beaucoup des ménages sont déjà exonérés de taxe d’habitation.
Pour Annemasse la situation serait la suivante : il y a 15182 assujettis, 2383 sont actuellement exonérés soit 14,4%, 7827 de plus le seront en 2020 ce qui représentera 67,25 % d’exonérés au total.
Ailleurs dans l’agglomération la secousse sera moins sensible. Ainsi pour Ambilly les chiffres seraient 2913 assujettis, 436 actuellement exonérés, 1241 à terme soit 57,57 % d’exonérés au total. Pour Ville-la-Grand à terme ce sera 56,55% d’exonérés au total, pour Gaillard 60,78 % d’exonérés au total, Lucinges 40,21 %, Saint-Cergues 49,09 %, Etrembières 53,57 %, Cranves-Sales 43,88 %, Vétraz-Monthoux 46,24 %. À comparer avec Albertville qui excède la moyenne nationale de 80 % prévue, avec 86,05 %.
Ce n’est pas rose, mais ce n’est pas une catastrophe.
À la condition que les collectivités éteignent l’incendie des finances locales. C’est-à-dire qu’elles cessent la fuite en avant de la dépense publique. Encore un mammouth à dégraisser par un jeûne intensif.
(Sources : https://www.capital.fr/immobilier/taxe-dhabitation-combien-de-foyers-en-seront-exoneres-dans-votre-ville-1256691)
La réflexion d’une commission de l’agglomération qui se préoccupe des questions relatives au logement la porte vers les rivages d’une forme originale de logement, l’habitat coopératif. L’idée présentée est simple. Il s’agit de rendre l’accession au logement plus facile que pour le logement purement privé et donc d’en étendre le bénéfice à des publics qui sans cela ne parviendraient pas ou mal à se loger.
Est-ce alors du logement social? Oui et non. Parce qu’il y a une couche supplémentaire, celle d’une idéologie reposant sur le besoin de solidarité, largement d’origine chrétienne-démocrate, et qui a inspiré à son commencement, dans le domaine économique et notamment agricole, l’éclosion des coopératives. Il s’agit ici de créer du logement à travers des coopératives.
Cela existe déjà un peu partout, et par exemple chez nos voisins helvètes, ce qui n’est pas une mince référence. Mais alors quelles formes de coopératives sont-elles proposées? Car il en existe plusieurs et un rapide tour d’horizon sur internet montre que cela va de l’idée du logement à accession privée, à celle du logement dont la propriété reste à la coopérative, et donc est de facto collective.
Le vent semble souffler dans cette direction. Surtout parce que cette forme permet de contraindre un certain nombre de facteurs, dont il est dit qu’ils seraient «gravés dans le marbre». Tous marqués par la bien-pensance de gauche. Par exemple la mixité. Il ne faudrait pas que les coopérateurs s’organisent en ghetto. Alors la mixité leur sera imposée. L’exemple donné est celui des personnes âgées. À leur départ (sic), elles seraient remplacées par d’autres personnes également âgées. Le turnover est donc plus que certain dans cette catégorie de la mixité. Les autres catégories ne sont pas explicitées, mais on peut suppléer au silence. Cette mixité est donc tout un programme en soi.
Et d’ailleurs qu’on l’aime ou pas elle est imposée aujourd’hui avec sévérité dans l’agglomération tout entière. Il faut donc s’y résoudre, ou déménager.
Ce n’est pas le seul avantage du logement coopératif, du point de vue de la bien-pensance. En prime il permet d’échapper «au marché». Le «marché» qui n’est pas défini plus avant est le synonyme du diable et du mal. Le mal absolu même.
L’agglomération s’oriente donc dans ce domaine vers un mode coopératif marqué par cette idéologie. Il existe pourtant d’autres solutions en apparence. Il existe notamment la solution intéressante de coopératives de pure construction. Elles sont en réalité des modes d’acquisition d’une propriété privée, et non de propriété collective, que la bien-pensance privilégie, dans sa haine de la propriété privée.
Toute la question sera celle du choix politique qui s’offrira en chemin. Ou bien investir les deniers publics, c’est-à-dire vos impôts (les élus ne pensent jamais que c’est leur argent) dans l’utopie réalisé du monde léniniste, (mais il est vrai sans le goulag, le meurtre, le génocide, la famine), la coopérative avec propriété collective, ou bien dans le modèle plus social-démocrate s’il faut le choisir de la coopérative de pure construction, ou bien encore dans la forme traditionnelle du logement social.
À Annemasse il sera réalisé dans les nouveaux quartiers, et notamment autour de la gare, un tiers de logement social, un tiers de logement en accession, et un tiers de logement libre. Si on y ajoute les coopératives, cela va finir par ressembler au pastis de Pagnol.
Il est trop tôt pour se prononcer, mais il faut commencer à réfléchir à ce nouveau défit.
On a toujours le choix d’accepter la laideur, et même de la solliciter, ou de la combattre et même de l’éradiquer.
D’où qu’on vienne, du Nord, du Sud, de l’Est ou de l’Ouest, quand on atteint l’agglomération annemassienne, on se heurte à un mur d’horreurs multicolores, criardes, obscènes. Et la couleur n’est pas tout, il y a aussi les messages, en général limités à valoriser l’enseigne qui les porte. Le supermarché du meuble, de l’électroménager, des cuisines machins, des lits trucs chouettes, de bagnoles allemandes ou même françaises. Un étalage d’indécences qui veut nous faire croire à sa nécessité commerciale.
Au lieu d’avoir des œuvres, on a des excréments. Les bidules métalliques qu’on a eu le tort de planter ici et là s’inscrivent hélas! aussi dans cette misère du mauvais goût.
Il n’y aura jamais de cathédrale gothique à Annemasse. Jamais. Mais pourquoi ne nous révoltons-nous pas contre cette souillure visuelle qui nous agresse et n’allons-nous pas raser ces ordures putrides? Encore un petit, tout petit effort politique et ces abominations pourront disparaître. Il suffit de le vouloir.
S’il y a bien une politique qui est aux antipodes des pratiques de la gauche idéologique, c’est celle de la sécurité. Elle rime pour la plupart du temps avec les sulfureuses insultes contre les fascistes dans le discours de gauche, «CRS=SS». La gauche reste ainsi dans le déni de la réalité, la montée de la délinquance n’existe pas. Où si elle reconnaît qu’elle existe, du bout des lèvres, c’est naturellement en raison de l’inégalité sociale. Les autres causes étant par définition inexistantes.
Dès lors la gauche a toute les peines du monde à proposer une politique cohérente contre la criminalité. Et c’est en se pinçant les narines qu’elle en est venue à accepter à Annemasse, de manière limitée, la vidéo-surveillance des lieux publics. Maintenant l’idée s’est installée dans le paysage, y compris à gauche, sauf à l’extrême gauche. Mais de manière timide.
Le maire d’Annemasse est bien obligé de reconnaître la montée de l’insécurité. Il y va de sa crédibilité et de sa réélection, s’il devait se représenter, ce qui reste une option fort possible. Il a dû aussi accepter la vidéo-surveillance, graduellement mise en place. Sera-t-elle la solution? Plus probablement une partie de la solution. L’autre partie c’est une affaire de police, et une autre partie encore est une affaire en effet sociologique, de composition de la société. Au niveau qui est le sien le maire peut choisir de renforcer ou de restreindre cette mesure de sécurité collective. Pour une fois la démagogie a vraiment du bon.
Les infrastructures se mettent progressivement en place qui transformeront l’espace de l’agglomération. Demain la ville prendra cette dimension qui est celle des métropoles régionales. Autour de Genève il n’y aura plus seulement une couronne agricole, ou une zone de faubourgs mal organisés, il y aura un continuum urbain articulé sur des axes de circulation structurés autour du CEVA et du Tram.
Tout ne répond pas totalement à nos vœux, mais en toute hypothèse nous n’aurons d’autre choix que de tenter d’améliorer l’existant, personne n’imaginant de défaire le tram ou le CEVA une fois qu’ils seront en place pour des questions de tracé.
Mais ces infrastructures coûteuses ne sont qu’une partie de l’offre de transport qui continuera à reposer aussi sur les modes individuels, du vélo à la voiture. Une question au passage, quand toutes les automobiles seront électriques, seront-elles encore autant vilipendées par les doctrinaires haineux qui nous gouvernent en partie ? Ou bien seront-elles accueillies comme des « modes doux » de déplacement ? La réponse on le voit bien est qu’elles resteront nécessaires et qu’il faut donc aussi améliorer le réseau des routes.
Et parmi toutes ces infrastructures, il y a celles que l’on voit, celles que l’on oublie tant elles sont discrètes. La santé est à l’évidence une infrastructure de notre société. Or, ici, dans notre région frontalière, elle a été maltraitée par les doctrinaires idéologiques socialistes qui ont gouverné la France. La ministre Touraine a voulu punir les frontaliers. Elle a réussi au-delà de toute espérance, et dans le même mouvement elle a puni toute la population y compris celle qui n’est pas frontalière.
C’est gagné il y a maintenant une pénurie de médecins dans notre région. C’est de l’impensable, et pourtant c’est bien là. Il faut toutefois aussi être objectif, la responsabilité incombe aussi aux choix imbéciles faits pendant des décennies pour limiter les dépenses de la sécurité sociale en limitant le nombre de médecins par une sélection excessive. On en paye aussi les conséquences par l’importation de médecins provenant d’autres horizons, de compétence inégales. Il semblerait que la politique de recrutement soit remise en question, en tout cas par le Nouveau Centre, mais il faudra des décennies pour que la démographie médicale atteigne ici le niveau nécessaire.
Existe-t-il des solutions ? Il y a bien le concept de maison médicale, c’est vrai qu’il présente un attrait. C’est aux médecins et au système de santé de dire si c’est l’instrument utile. Pour les patients que nous sommes et qui le sont de plus en plus quand ils veulent trouver un rendez-vous, le seul impératif est bien de trouver un praticien. Si en prime il a un parking pour se garer, le voyage se fait en première. Et avec un arrêt devant le cabinet, je suis même capable de prendre le tram.
Parce que vous ne saviez pas qu’Annemasse était une ville touristique. D’abord il faut se souvenir que la ville est étiquetée « climatique », eh oui, et c’est même pour cela qu’elle a pu obtenir un casino grâce à feu Monsieur Pasqua alors ministre de l’Intérieur et Monsieur Borel alors maire d’ici-bas.
Mais si Annemasse est une ville climatique, avec un casino, alors il lui faut un puissant syndicat d’initiative, ou mieux, un office du tourisme. On l’a. Mais par coquetterie on l’a désigné comme un « office DE tourisme ». Ne demandez pas pourquoi, c’est sans doute pour faire bien, de c’est mieux que du, non? Cet office existe et est désormais entré dans le champ de compétence de l’agglomération.
Il s’agite. Tous les ans il fournit des rapports. Il emploie des salariés et pas qu’un. Il participe à des salons, les plus lointains sont les plus exotiques et forcément les meilleurs.
C’est lui qui est chargé d’aller chercher la clientèle belge, allemande, hollandaise (pas les cousins du président que nous avons eu la honte d’avoir, non, les Bataves). Et forcément vous avez sous les yeux leurs caravanes qui viennent en masse à la belle saison. Non ? Peut-être avez-vous raison. Il y a bien des caravanes qui viennent, mais peu qui sont tractées par des Mercedes belges.
Le bilan du tourisme en région annemassienne est sans doute assez mitigé. Périodiquement de nouvelles actions sont conduites pour faire mieux connaître la ville. Il y a pourtant un patrimoine architectural somptueux, hétéroclite, kitch, une vraie saveur pour bobo féru d’art moderne, surtout d’art trash. Et en prime on dispose ici de la villa du parc, dont le coût annuel ne sera pas rappelé pour la paix de la culture. Vous ne le saviez pas, mais il y a des files d’attente devant le musée, aussi longues que celles que l’on trouve aux abords du musée des Offices à Florence.
Enfin Annemasse et son agglomération ont l’immense mérite d’être aux portes de Genève, ce qui effectivement draine par ce seul fait une importante fréquentation de ses hôtels. On ne sait rien de celle des RB&B faute de statistiques, mais on peut imaginer que ces féroces concurrents uberisés et déloyaux font un tabac. L’industrie hôtelière en souffre sans aucun doute, mais pas suffisamment pour que les investisseurs désertent le secteur. Voilà qu’il est même question d’installer un hôtel de luxe ici. C’est vrai qu’un 5 étoiles manquait à la revue. Nous l’aurons. Ensuite vous le remplirez.
Cela étant comme cela avait été souligné l’an passé lors d’une séance du conseil communautaire de l’agglomération, l’augmentation des offres hôtelières qui vise les séjours d’affaires, est une bonne nouvelle pour l’économie locale.
C’était pourtant une bonne idée. Une idée libératrice, fondatrice. Dans son principe la décentralisation opposée à la centralisation jacobine, apportait cet oxygène salvateur à une société étouffée sous les pesanteurs bureaucratiques d’un État suradministré. Le rêve d’une société constituée de cellules autonomes organisée selon le principe de la subsidiarité était novateur et puissant politiquement. Il était porté par toutes les forces politiques plus girondines que montagnardes ou jacobines depuis la Révolution de 1789. Le centre en faisait son miel.
La réalité ne rencontre pas tout à fait cet idéal. Au lieu de libérer, il faut bien le reconnaître, souvent la décentralisation aura asservi en un réseau encore plus dense les énergies locales. Parce que le paradoxe est que les compétences se sont ajoutées aux compétences sans en supprimer, ou rarement. D’où l’idée du «mille feuilles» territorial, idée qui n’avait jamais été évoquée au cours des années 60 quand le débat sur la décentralisation battait son plein et s’opposait à l’idée toute jacobine de déconcentration.
Au bout du compte la déception est que la décentralisation aura ajouté des couches, toutes financées avec l’argent public, sans permettre la profonde réorganisation qu’elle nécessitait pour fonctionner.
Peut-être parce que nous ne sommes pas allés au bout du rêve de la décentralisation qui est le fédéralisme. Mais il est vrai comment imaginer une telle explosion du modèle national alors que l’Europe veut aussi émerger comme juste niveau d’organisation social ? La Catalogne témoigne de cette contradiction. Ces articulations appellent certainement de nouvelles réflexions.
La réponse obligée est : les élus.
Mais pas que. Les élus ne sont pas seuls, ils ont des bureaux, des aides, des études externes, une administration avec des agents. Plein d’agents.
Dans l’image d’Épinal les élus animent, pilotent, impulsent et derrière eux toute une intendance administrative organise, rationalise, exécute. Mais dans la réalité il y a un facteur qu’il ne faut pas négliger. C’est celui de l’excellence des petites administrations locales.
Deux phénomènes se sont produits dans le temps historique récent. Celui d’abord de l’amélioration constante du niveau des agents locaux. Les jeunes sont en réalité meilleurs que leurs aînés, ce que ces derniers peinent souvent à accepter, mais c’est ainsi, sauf peut-être sur le chapitre de l’orthographe, et encore.
Celui ensuite de l’explosion des effectifs des administrations locales.
La compétence technique est dans ces agences administratives locales plus que chez les élus. Il faut bien le reconnaître.
Aux deux phénomènes s’ajoute une constante. Partout c’est la plume qui tient le pouvoir, celui qui écrit qui comprend, qui possède le vocabulaire, et a la capacité d’exprimer une idée. Il faut observer ici le discours. Le discours repris quelquefois maladroitement par les élus est celui des techniciens. C’est clair dans à peu près tous les domaines. Un même discours adossé à des nœuds idéologiques, et qui influence tous les élus qui parlent alors la novlangue de leurs bureaux. C’est impressionnant.
Le résultat est que le centre du pouvoir local s’est déplacé du cercle des élus locaux à celui des techniciens. Surtout, ne le dites à personne, c’est un secret.
Selon le Premier ministre Monsieur Philippe, le projet de loi de finances pour 2018 ne prévoirait pas de baisse des concours financiers de l’État aux collectivités territoriales. Ils seront même en hausse globale de 384 M€. Le gouvernement paraît ainsi avoir reculé sur ce point.
Toutefois les collectivités ne seront pas exemptées des 13 Md€ d’économies demandés sur le quinquennat. Non, mais.
Il va donc falloir commencer sérieusement à se serrer la ceinture. Exercice dangereux si on ne le fait pas précéder d’une cure d’amaigrissement. Or, cela n’est ni dans les perspectives ni de l’agglomération, du moins lors de sa séance du 20 septembre 2017 ni d’Annemasse.
Une conséquence : le ventre mou va déborder de part et d’autre de la ceinture. Le spectacle est répugnant.
S’il n’y avait que le soupçon que les subventions si généreusement distribuées par toutes les collectivités, de l’État à la commune en passant par leurs regroupements, les départements, la région, avaient aussi une vocation politique par la création d’un clientélisme, on pourrait décider qu’elles devraient être observées à la loupe avant de les accorder.
Mais la vraie critique est encore ailleurs.
Il y a une véritable maladie de la subvention. Comme toute maladie elle produit à la longue un affaiblissement du corps. Du corps social qui est saigné dans ses finances. Mais aussi la maladie entame ces organes que sont les diverses associations qui perdent au fil du temps leurs capacités adaptatives, qui prennent l’habitude soit de vivre au-dessus de leurs moyens, soit celle de la mauvaise gestion, mais pire encore, finissent par trouver naturel que leur activité, que toute activité soit financée par d’autres que ceux qui la pratiquent.
C’est là le premier souci.
Le souci c’est que la subvention vient de l’impôt, et avec l’impôt le devoir des élus est d’être radins, très radins. Et ce n’est jamais le cas. Au contraire les élus dépensent sans compter et à la fin consacrent des portions importantes des budgets à ces subventions.
Le souci aussi est celui de la justice. Pour quelle raison m’obligerait-on à payer pour les joueurs d’échec ou de cornemuse, ou les joueurs de foot si je ne joue ni aux échecs, ni de la cornemuse, ni au foot? Je n’ai rien contre les joueurs de cornemuse, mais je ne vois pas pourquoi j’irais financer leur passion. C’est injuste d’obliger le citoyen qui déteste le rugby, il y en a même si on peut le déplorer, ou qui déteste le foot, heureusement qu’il y en a, à payer pour ces activités.
Leur financement doit être trouvé dans leur organisation, chez leurs participants. Le badminton chez les babmintoniens.
C’est ce qui se murmure.
Un socialo à l’égo surdimensionné, totalement idéologisé, qui manifestement estime que cette bonne vielle commune d’Ambilly qui a le mérite provisoire de l’accueillir, et le démérite d’être en superficie la plus petite du département, et surtout qui à celui de ne plus pouvoir le contenir, lorgne(rait) sur Annemasse pour prendre la succession de son bon maire, Monsieur Dupessey.
Un point est provisoirement rassurant. Il paraît qu’il devrait y avoir des élections autour de 2020. Restera à voir si les électeurs goûteront la cuisine socialiste qui voudra leur mitonner un maire tout aussi socialo, version apparatchik.
Pour ma part, je me demande si je ne vais pas hésiter à voter pour lui.
Les commissions de l’agglomération, son assemblée, sont périodiquement la cible d’une offensive idéologique marquée par un discours à la fois vindicatif, victimaire, et surtout culpabilisateur sur le thème des «particules fines».
Elles existent.
Leur origine ce sont les hydrocarbures, brûlés dans les chaudières principalement, et aussi dans les moteurs diésels ou essence. Le mal absolu réside d’ailleurs dans cette dernière source.
Il y aurait aussi les cheminées des maisons, encore un mal absolu pour nos idéologues puisque les maisons représentent le gaspillage de l’espace, la richesse relative de leurs propriétaires, leur égoïsme puisqu’ils ne plient pas devant les oukases de ces esprits armés de leurs certitudes.
Tout ce discours est un tissu d’excès. Porté dans l’oubli total de la réalité.
Les particules fines sont probablement dangereuses pour la santé, mais pour en être convaincu encore faudrait-il que soient produites des études épidémiologiques sérieuses, et non les affirmations d’ONG diverses reprises en boucle et citées comme si elles étaient des sources documentaires sérieuses, ce qui constitue une fraude intellectuelle.
Il y a une constatation de bon sens. Cependant qu’on nous alerte sur le danger absolu pour la santé de ces particules diaboliques, la santé globale de la population s’améliore constamment, profondément.
Et on le sait par un outil incontestable, scientifique lui: la démographie.
Car l’espérance de vie ne cesse de progresser, au rythme de presque un trimestre par an. L’ampleur de l’immigration fera peut-être diminuer ces résultats, puisque les populations concernées viennent d’une partie beaucoup plus déshéritée du monde où la santé est de très loin plus précaire. Mais la tendance est là, incontournable.
Pour pouvoir être même entendu le discours sur les particules fines devrait s’expliquer sur cette contradiction. Si elles étaient le danger absolu pour la santé, alors nécessairement la longévité de la population devrait baisser. Si le contraire se produit, c’est que la proposition est insuffisante.
Il faut se débarrasser des idéologues.
La générosité ne vise que le quartier du Perrier. Les autres annemassiens qui n’ont ni les faveurs de la municipalité, ni celles de son obligée la société HLM, n’auront droit à rien.
Les salauds de riches qui sont partout ailleurs que dans ce quartier sont avant tout des salauds. Il y a les bons pauvres et les salauds de riches, lesquels sont si salauds que grâce aux impôts qui leur sont volés, la générosité de la société HLM sera alimentée en subventions sonnantes et trébuchantes.
Sur le fond cette opération est condamnable. Totalement condamnable. Parce que cette société n’est pas une société purement privée. Elle est généreuse avec l’argent qui ne lui appartient pas. L’argent du contribuable. Et ce n’est pas une dépense régalienne. Et ce n’est pas non plus une dépense justifiée par une mission de service public. Cet argent nous est volé.
Il ne faut rien exagérer. Un nouveau projet sélectionné par un comité ad hoc serait sur le point de commencer son parcours, du canton à la confédération, en passant par le champ de mines tissé par la démocratie suisse. Les obstacles seraient si nombreux qu’un échec est possible. Gloire et faiblesse de la démocratie la plus parfaite au monde.
De ce côté-ci de la frontière, nous ne pouvons que nous réjouir de la renaissance du phénix de la traversée de la rade. Le bémol est qu’il n’est pas sûr que ce projet helvético genevois soit conçu en cohérence avec les contraintes régionales de la circulation. L’échelle des problèmes est pourtant régionale, les solutions sont nécessairement régionales. Il y a pour l’instant une vague déclaration d’intention d’aller dans ce sens, mais rien de concret. Du moins à ma connaissance.
L’été, personne ne le contestera, est le temps des migrations. Celles voulues par des millions de nos concitoyens qui se précipitent ailleurs, ailleurs que chez eux. Vers la mer, les lacs, les montagnes, la campagne, l’étranger.
Il y a aussi dans ce même temps celles subies qui viennent d’ailleurs. En général honnies sourdement par nos concitoyens, notamment quand elles viennent d’outre-Méditerranée. Et parmi elles celles des «gens du voyage», dont l’origine géographique est incertaine, et pour partie seulement étrangère. En toute hypothèse étrangère au mode de vie de l’immense majorité des habitants de notre pays.
Pendant la belle saison, d’un seul coup la frontière genevoise se gonfle de campements improvisés, dans l’indifférence de l’administration préfectorale, la colère des agriculteurs, la préoccupation des élus locaux, l’émoi de la police genevoise qui craint l’augmentation considérable des cambriolages, brigandages, rapines en tout genre. Des statistiques auraient été publiées il y a quelques années, qui sont introuvables à cette heure. C’est donc une hypothèse à vérifier, mais de toute façon une crainte avérée.
Le bilan aujourd’hui doit être tiré de cette situation totalement récurrente. Des efforts ont été consentis par les différentes collectivités, qui à coup de millions (tirés de la poche de leurs contribuables) ont créé des aires spéciales pour l’accueil des caravanes. C’est un échec puisque cela n’apporte apparemment aucune solution. Les caravanes viennent, s’empilent, s’installent partout, voire, s’imposent partout.
Et il ne faut pas compter sur la gendarmerie ou la police pour appliquer la réglementation qui l’interdit officiellement. Leur autorité en la matière est le préfet. Jamais aucun préfet depuis des lustres n’a pris la moindre mesure pour régler cette situation. Courageusement ils préfèrent s’attaquer aux administrés qui ne résistent pas, à ceux qu’on peut piétiner administrativement, embastiller, frapper d’amendes, priver de points, spolier, dans le silence médiatique. L’État n’est ferme que contre ce menu fretin, que contre le peuple.
Si la solution est une affaire de police, c’est foutu. Restent alors nos petits bras. Mais que pouvons-nous faire? À Annemasse on pourrait certes leur ouvrir le parc Montessuit, voire la villa du parc. Ils te l’arrangeraient de manière kitch, et on pourrait rentabiliser l’affaire par l’organisation de visites d’un vrai musée d’art moderne consacré à la déconstruction libertaire. Un succès populaire se profile. Les écoles primaires seraient naturellement obligées de visiter le site d’art, ce qui permettrait comme aujourd’hui de gonfler les statistiques culturelles. Mais peut-être cette solution est-elle trop utopique, ou trop moderne pour être applicable.
Sinon, et si vous avez de meilleures idées, surtout des idées plus raisonnables, n’hésitez pas de les communiquer au président de l’agglomération. Il en fera son miel.
Il n’est pas encore certain que le pire se réalisera, mais il y a de bonnes chances qu’on réussisse l’exploit de conserver un système d’imposition locale incohérent, tout en lui appliquant la réforme démagogique de l’exonération de la taxe d’habitation pour certains ménages seulement, dans l’obscurité la plus totale.
Une grande réforme s’impose pourtant. Ses lignes directrices pourraient tout d’abord être celles de la simplification du système à l’heure où les subventions de l’État baissent constamment. Il est temps de mettre a nu les finances locales. Ce qui est dépensé localement doit être couvert par l’impôt local dans la transparence.
Cet impôt local doit être universel. Un impôt n’est juste dans son principe que si TOUS le paient. Ce qui n’est évidemment pas exclusif d’une modulation en fonction des revenus, au nom de la justice, ou de l’équité si vous préférez. Sinon à la fin, seules les classes moyennes se l’appuient. Les très riches qui servent d’alibi à l’impôt punitif sont en général aux Bahamas. Les biens moins riches sont ici, prisonniers, tondus, maltraités.
L’impôt doit être universel pour que tous les citoyens d’une ville, d’une agglomération puissent se sentir concernés par les dépenses engagées en leur nom. Tous, sans exception.
Il doit être clair. Peu importe à cet égard qu’il apparaisse comme une ligne supplémentaire à la CSG CRDS, ou dans un document indépendant comme c’est le cas aujourd’hui.
Si bien qu’on saura pourquoi on vote la prochaine fois. Pour une augmentation? Ou pour une diminution ?
Universel. Transparent. Rationnel.
C’est une réforme urgente. Plus urgente que la loi sur la moralisation de la vie politique qui tourne à l’idiotie. La moralisation à la sauce Bayrou.
Annemasse, et l’agglomération ont ouvert une guerre totale contre l’automobile. Pas seulement par des mesures directes, mais par toute une politique d’encerclement qui tend à vider les rues des voitures perçues comme le mal absolu. Tous les bons esprits des administrations locales, relayés par l’écrasante majorité des élus, quelques fois conscients, parfois inconscients, et souvent bien manipulés, retranchés derrière quantité d’instances à travers tout le pays, ont décidé pour vous, mais sans vous consulter, sur la place qu’il fallait laisser aux véhicules individuels.
Vous irez à pied, en vélo, en bus, en tram, en train. Mais bientôt vous n’irez plus en avion ni en automobile, et de toute façon pour aller d’Annemasse à Genève, il est vrai que l’aéroplane n’est pas très pratique.
Cette politique dont tous les effets ne sont pas encore déployés, mais ne vont pas tarder à l’être a été décidée en théorie pour vous, mais en réalité sans vous. Vous n’avez pas été consultés. La question n’a jamais été posée clairement. Prenez les programmes électoraux des édiles aux commandes et cherchez-y les traces du bannissement des voitures particulières. Vous y trouverez dans certains, mais pas tous, des phrases alambiquées sur la nécessité du développement des transports en commun, des transports «doux», mais jamais une franche déclaration de guerre à outrance à l’automobiliste que nous sommes tous. On nous invite à changer de «mode de transport», au mieux. De toute façon nous n’aurons plus le choix. L’ukase est signé.
Par exemple le bout de l’avenue Émile Zola, bouché par le réaménagement de la gare et son «pôle d’échange multimodal».
Il ne faudra pas s’étonner qu’aux prochaines échéances électorales il y ait encore plus d’abstentions. L’abstention est la réponse populaire à un certain mépris de la démocratie. Il y a pourtant des moyens très simples de réconcilier l’électeur et l’élu. Le référendum bien sûr, et un autre : des programmes clairs.
Vos élus pensent que la politique des transports est une affaire trop sérieuse pour être laissée aux électeurs.
Je pense le contraire, la politique des transports est une affaire trop sérieuse pour être laissée aux seuls élus.
10 milliards de recettes pour la suppression partielle de la taxe d’habitation ne vont pas s’évaporer sans quelques turbulences dans les finances locales, et partant en bout de course dans la poche des contribuables. Bien sûr le président appelle par ailleurs les collectivités à se serrer la ceinture dans la même proportion et pour d’autres raisons. Mais gageons qu’il n’en ira pas aussi simplement dans la réalité. Il est peu probable que «spontanément» lesdites collectivités se mettent au régime sans sel. Il est plus que probable qu’elles aillent simplement prendre dans la poche de ceux qui vont payer.
Qui? Et bien vous, les classes moyennes. Vous ne réalisez pas votre bonheur. D’un côté la CSG, de l’autre l’augmentation de vos impositions locales pour palier les déficits de la taxe d’habitation. Avec la réforme, les contribuables «qui paient déjà l’impôt sur le revenu pour l’ensemble du pays, vont aussi devoir régler seuls les taxes locales s’ils gagnent 20.000 euros par an», selon le Figaro.
Vous croyez, gens de peu, que ce serait injuste de faire payer encore les mêmes. Vous ne comprenez pas votre privilège de supporter tout le poids de la solidarité, qui en elle-même ne serait jamais critiquable.
Cette solidarité, qui nourrit la diversité, qui elle-même vous enrichit, selon la doxa annemassienne. Salauds de riches, vous voilà encore plus riches, et encore plus ingrats. C’est une honte.
C’est le cas pour cette carte de l’IGN qui intéresse notre petit secteur. Genève n’existe pas. La Suisse n’existe pas. Tous les jours des dizaines de milliers de travailleurs frontaliers sortent du monde réel et après avoir traversé une frontière, passent leur journée dans le néant.
L’être est ici. Le néant juste à côté. Une sorte de programme philosophique.
Même si ces représentations tronquées de la réalité sont la conséquence indirecte de droits sur l’image, il n’en demeure pas moins qu’elles induisent une vision erronée de la réalité, et sont la marque d’un nationalisme inadapté. Surtout dans notre région frontalière.
Il est possible que rien ne puisse changer la lame de fond actuelle qui à la fois vide les centres-ville de leurs commerces et les paupérise. Un article dans le Point (en ligne) du 12 juillet 2017 analyse le phénomène dont il dit qu’il touche l’ensemble des villes françaises.
Les explications du phénomène qui serait purement français, mais cette affirmation est à vérifier, tiendraient en un mot: urbanisme. On aurait laissé croître les périphéries vouées à la maison individuelle. Personne n’a encore trouvé de solution, mais on en cherche.
Ce qu’il y a de certain en revanche c’est que l’absolutisme de la piétonnisation à outrance actuelle n’est pas la solution. S’il faut revivifier les centres-ville, il ne faut pas non plus les vider des automobiles. Sans elles, pas de commerce, et partant aucune possibilité d’enrayer le phénomène. C’est ce que pense l’auteur. L’article se conclut par cette remarque «Car finalement, pour qu’il y ait des clients, il faut qu’il y ait des travailleurs, des habitants, des automobilistes et des piétons».
Le message doit passer.
Impossible d’être contre, alors que les conséquences de cette exonération partielle ne sont pas toutes favorables à tous les contribuables. Une promesse est faite aux collectivités locales: l’État remboursera à l’euro près le manque à gagner. Comme l’État tient toujours toutes ses promesses, braves gens, ne vous inquiétez pas.
Mais des esprits chagrins pourraient avoir la mauvaise idée de se souvenir des innombrables promesses non tenues. Il y aura toujours un bon esprit pour rappeler le mot célèbre «les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent». Le cynisme étant passablement répandu, notre État étant ce qu’il est, il y a malheureusement quelques craintes à avoir.
Les taxes d’habitation qui constituent une ressource importante des collectivités locales vont s’évaporer, l’État les remboursera, mais avec quoi au fait? De l’argent des contribuables cette bonne blague. Où va-t-il le prendre? C’est simple, dans la poche de ceux qui payent déjà.
Ainsi donc les heureux contribuables, ceux qui payent l’impôt sur le revenu, qui supportent la taxe foncière, qui connaissent la CSG, auront le bonheur de payer sur leurs deniers l’exonération de la taxe d’habitation. Un vrai progrès, marqué par l’équité. Ces salauds de riches ne doivent pas être entendus dans leurs jérémiades.
La solution consistant à baisser corrélativement les dépenses restera une bonne idée, mais qui risque de se volatiliser comme le songe d’une nuit d’été.
L’heure est aux transports en commun performants pour lutter contre les encombrements. Une nouvelle idée vient de voir le jour lors de la dernière séance du conseil communautaire du 4 juillet 2017, qui fonctionne de plus en plus comme un think tank. Le transport des passagers par hélicoptère. Le volatile mécanique se poserait sur la place de la mairie, emporterait son lot de passagers, survolerait le jet d’eau, et atterrirait devant la gare de Cornavin. Le coût du billet serait subventionné à une hauteur encore non décidée, mais qui serait en toute hypothèse une bénédiction économique, car en fluidifiant le transport aux heures de pointe on accélèrerait les échanges et donc on bonifierait l’économie locale et régionale dans des proportions importantes. Pour reprendre les termes de l’exposé, ce serait «gagnant/gagnant», gnangnan, etc. Citoyens, vous voyez qu’on s’occupe sérieusement de vous et que les projets les plus innovants voient le jour, validés par les études les plus approfondies. Il ne faut donc surtout ne jamais limiter la dépense publique, car sans cela vous ne pourriez bénéficier de ces innombrables services indispensables à votre bien-être.
Bon, c’est vrai que c’est une blague, mais qui a un fond de vérité parce qu’elle décrit un mécanisme à l’œuvre qui repose sur la logique de l’intention. L’intention est toujours noble, donc il ne faut jamais regarder à la dépense, notamment parce que l’intention réalisée répond aux besoins inextinguibles du public.
C’est un mois de juillet de folie, le 3 conseil municipal d’Annemasse le , le 4 conseil communautaire, le 4 toujours fête nationale américaine, le 14 fête nationale française, Noël cette année sera le 25 décembre, et le nouvel an tombera le 1er janvier. Le 3 juillet le président s’adressera au congrès, le 14 Trump s’adressera au président. Le 15 ils devraient me rendre mon peigne que je ne retrouve plus, je ne sais pas si je l’ai oublié à l’Elysée ou à la Maison blanche.
Ordre du jour à cliquer : Ordre du jour du conseil communautaire du 4 juillet 2017
L’urgence est au redressement des comptes de la nation. Non pas à cause ou grâce à Bruxelles Berlin, mais simplement parce que le mur est proche dans lequel le train des dépenses publiques ira se fracasser nous entraînant dans sa catastrophe. Il faut donc redresser les comptes. Mais on ne peut plus le faire par l’augmentation des impôts. Encore que. Nous allons avoir la joie d’accueillir une augmentation de la CSG, qui est un impôt, mais en apparence et en apparence seulement un impôt devrait disparaître, la taxe d’habitation.
Il faudra d’ailleurs que soit expliquée la logique de cette réforme alors que dans le même temps la taxe foncière subsiste et que l’une n’est jamais que le complément de l’autre. Peut-être une réforme de tous les impôts locaux se profile-t-elle. En ce cas il ne faudra pas s’arrêter en chemin et ne pas revoir tout, de l’impôt sur le revenu à l’impôt sur la fortune en passant par la CSG.
Ce seront donc les finances publiques qui devront mobiliser le gouvernement et son parlement, qui comprendra une force d’opposition «constructive» gravitant autour des conservateurs de notre vie politique. Les extrêmes ne compteront que dans la rue. Mais qui dit finances publiques et limite son propos au seul État n’aura pas apporté de réelle solution au cancer des dépenses.
C’est en ce point que la problématique nationale rejoint celle plus locale des dépenses des communes, des intercommunalités, du département, de la région. Car faire l’impasse sur cet aspect est suicidaire et ne permettra jamais d’apporter des solutions salvatrices. Ne nous trompons pas: le redressement national passera par la domestication des dépenses locales.
Parce que sur ce chapitre et pour des raisons diverses qui quelques fois sont d’une parfaite trivialité, toutes les collectivités territoriales ont non pas seulement dérivé, mais déliré. Le délire continue et il n’y a malheureusement aucun psychiatre politique qui pourrait mettre sous camisole ces élus locaux qui vous veulent tant du bien qu’année après année ils creusent avec un rabot quasi indolore, deux sous par-ci, un euro par là, vos finances personnelles, chers concitoyens. Vous êtes les vaches à lait des collectivités terrorisantes avant d’être territoriales. Ce qui est raboté avec tant de science, ce sont vos économies, vos revenus.
Vous en voulez une démonstration? Prenez vos avis d’imposition pour les taxes d’habitation ou les taxes foncières. Mais pas seulement de l’année dernière. Prenez-les sur dix, quinze, vingt ans. Comparez. Courez alors vous inscrire dans un parti politique pour que ça change, c’est votre seule solution. L’abstention dont vous êtes aujourd’hui les champions ne vous servira à rien. Jamais.
Ce n’est pas parce qu’on a eu honte du président de la République pendant ces cinq dernières années, et qu’il est enfin parti, qu’il faut se réjouir. Ce n’est pas le moment.
Un nouveau président a été élu.
Viennent les élections législatives et leur second tour. En lice, la députée sortante Virginie Duby-Muller qui est devancée par la candidate LREM.
Virginie Duby-Muller a servi notre secteur pendant 5 ans avec compétence, énergie, intuition, volonté. Elle a déployé un travail acharné. Elle a été réellement à l’écoute de ses concitoyens. Elle a constamment été claire sur ses choix. Sa personnalité a rafraîchi le monde politique. Elle est jeune, mais ce n’est pas la question.
Si en Haute-Savoie un député devait être épargné par la vague qui va porter dans l’hémicycle une majorité d’alliance de carpes et de lapins sous la couleur du président élu, ce devrait être elle. Et peut-être elle seule.
La question est de savoir si on veut une députée solide, enthousiaste, intelligente ou si on lui préfère l’illusion d’un soir avec la gueule de bois du lendemain.
Reste à aller voter.
L’actuelle folie des collectivités locales qui jour après jour augmentent sous les prétextes les plus divers toutes les dépenses, est invraisemblable, incompréhensible de prime abord, et dangereuse en tout état de cause. Ce qui vient de se passer mercredi 27 avril 2016 au conseil communautaire de l’agglomération en est le résumé.
Le prétexte ici, c’est la culture. Qui est contre la culture ? Personne bien entendu. Deux questions relatives à la culture ont été successivement examinées. La première était relative à la mise en réseau des bibliothèques municipales de l’agglomération. On a appris au cours des débats qu’un précédent système avait échoué. Rien n’a été dit sur le coût de l’échec. Mais pour le nouveau projet, indispensable au développement culturel et dicté par la nécessité la plus urgente, on sait qu’il coûtera 90000 € simplement pour le logiciel, plus un coût annuel de 9000 € pour sa maintenance. 90000 € pour une vulgaire base de données, personne ne s’inquiète au sein de l’aréopage réuni en assemblée de savoir si ce serait trop cher, ou pas assez cher, la question marquée par sa vulgarité ne sera pas posée. C’est passé et a été voté comme un seul homme ou presque.
Puis est venue la pièce de choix. Un pharaonique projet de rénovation d’un édifice de grand intérêt de l’une des petites communes de la périphérie annemassienne. Les finances de cette commune en sont toutes exsangues. Le projet est justifié la Kultur.
Tout d’abord il s’agira d’animer l’édifice. Ensuite il s’agira de mettre en scène des livres « objet d’art » qui marieront les textes de Michel Butor et des œuvres d’art plastique. Enthousiasme, nous avons trois richesses littéraires dans notre petite région, Rousseau, Voltaire, et Butor. Il n’est pas sûr que les premiers s’ils en avaient la possibilité se réjouissent de cette association au troisième, mais enfin, le projet serait d’intérêt puisqu’il va mettre ces œuvres élitistes à la portée du vulgaire (vous), dans un mouvement irrésistible de démocratisation. Le nouveau roman associé à la peinture abstraite, c’est l’alliance de ce siècle. Les esprits chagrins ne pourraient même pas objecter que c’est celle de la carpe et du lapin, en fait il y a une profonde communion entre les deux. Le nouveau roman est d’ailleurs à la littérature ce que la peinture abstraite est à la peinture. Michel Audiard voyait dans la peinture abstraite une escroquerie. Enthousiasme donc.
La communauté d’agglomération va mettre la main au portefeuille. Non pour l’équipement, largement subventionné d’ailleurs, mais sur le fonctionnement. Un poste et demi pour porter la bonne parole. Il va falloir organiser la visite obligatoire de toutes les écoles, toute l’année, ce qui fera toute une fréquentation qui justifiera année après année, comme pour la villa du parc, les subventions de fonctionnement. Un poste et demi = 75000 € par an. À l’objection que c’est beaucoup et qu’en dix ans ce sera 750000 € qui seront dépensés, nos chefs agglomérés et coalisés répondent que ce n’est rien sur un budget annuel total de 100 000 000 €, et donc d’un milliard sur dix ans. Quant au fait qu’aucune économie n’étant prévue par ailleurs et que donc nécessairement les impôts en seront augmentés d’autant, la réponse est simple. Il faut répondre aux besoins culturels.
C’est cette mécanique qui est désastreuse. Elle illustre le glissement exponentiel de la dépense publique. Est-ce une question politique ? Oui. Est-ce que cette folie est imputable exclusivement à la gauche. La réponse est non, et c’est encore plus dramatique.
Une dernière touche de l’horrible est appliquée dans une dernière ligne de défense opposée par les soutiens à la dépense tous azimuts. Celle de la subvention. Ne vous inquiétez pas, l’agglomération (mais cela pourrait être la commune, la région, le département) va obtenir des subventions. On vous décline des sigles divers qui montrent accessoirement toute l’inventivité sémantique des bureaucraties, mais on oublie de dire qui est le cochon final de payeur : vous, les contribuables. Allez en paix, on dépense pour vous.
On l’a prédit.
Mais le pire est encore à venir.
La circulation à Annemasse sera paralysée par son nouveau plan.
La transformation de la place de la Gare en une aire d’échanges «multimodaux», dans la perspective du développement durable, et du lien social, mais le tout sans trafic automobile, va produire inéluctablement un blocage de la circulation.
L’avant-goût vient d’en être donné par des travaux qui se déroulent en haut de l’avenue E. Zola, tout près de la gare. La circulation en direction de Ville-la-Grand qui passe normalement devant la gare a été déviée mardi ou mercredi 13 avril 2016. Dans un premier temps, la déviation faisait emprunter l’axe de la rue du Môle jusqu’à la rue du Chablais. Misère ! Embouteillage. Assez rapidement devant ce désastre la déviation a été corrigée, pour obliger à emprunter l’avenue de la Gare. Soulagement.
Mais dans le futur multimodal, quand l’espace devant la gare ne sera plus accessible aux automobiles, il sera alors impossible de déboucher depuis l’avenue de la gare sur la place de la gare, de sorte que l’itinéraire de cette déviation ne pourra plus être utilisé. Il ne restera que le débouché par la rue du Chablais, comme au premier stade de la récente déviation. Calamité assurée.
La circulation aux heures de pointe sera un cauchemar. Le bilan carbone dont on nous rebat les oreilles sera dans le rouge. La crise est devant nous. Mais paraît-il, des «experts», mandatés à grand frais, auraient dit que tout ira bien. On en doute.
La position adoptée par la municipalité socialiste est simple : abandonnez vos véhicules et prenez le CEVA, le bus, le tram, le tapis volant, soyez doux comme le transport par bicyclette, ou à pieds, éco-responsables. Taisez-vous, vous polluez.
Ainsi va le meilleur des mondes.
L’air du temps est aux investissements. Par définition ils répondent toujours aux besoins, lesquels sont infinis, et c’est ce qui est ennuyeux. Les besoins sont infinis, les investissements aussi. Mais si on ne paye pas les besoins, on paye les investissements.
Le conseil communautaire de l’agglomération décidera bientôt le vote du budget. Le 24 février 2016 il a débattu des orientations budgétaires. En résumé, tout va bien aujourd’hui, mais demain la météo financière va se gâter.
D’abord il y a le BHNS. On peut laisser de côté la problématique de l’investissement, il y a un autre sujet, celui du déficit de fonctionnement. Plus vous développez les transports en commun plus vous creusez le déficit, et donc plus les collectivités plongent dans la poche du contribuable, parce que c’est bien de cela qu’il s’agit au bout du compte.
Demain il y aura aussi le tram. Coût de l’investissement 85 millions d’euros. Une bonne partie est subventionnée par Bern, une petite partie par la région, toute honte bue. Le reste sera financé classiquement par l’emprunt. Le tram sera une nouvelle occasion de subvention «d’équilibre», qui sera versée tous les ans. Entre 500 000 et un petit million, voire plus si affinité. Et ce n’est pas tout. Il faut se souvenir de ce qu l’on appelle l’amortissement. C’est d’abord un jeu d’écriture comptable, mais il finit par refléter une réalité. Entre 2% si on amortit sur 50 ans, et 5% si on amortit sur 20 ans. Pour frémir un peu, 2% de 85 millions, c’est la bagatelle de 1 700 000. Un million sept cent mille par an. Si on amortissait sur 100 ans ce serait encore 850 000 euros par an.
Tout ça pour quoi? Le coût/km d’exploitation du tram est environ 2 fois supérieur à celui du coût/km du bus, avec les charges d’amortissement, le coût/km du tramway est 3 fois supérieur à celui des bus. C’est ce qu’écrivait la cour des comptes.
Moralité : chaque fois qu’on investit 1 €, on augmente les charges financières des collectivités, pas uniquement pour l’investissement, mais aussi pour son entretien, par exemple quand il s’agit d’équipements divers, et aussi pour l’amortissement.
Conclusion, celle du rapporteur du budget de l’agglomération, inéluctablement les impôts augmenteront. Mais on atteint des niveaux tels que cela confine à la folie. Il est donc urgent de réduire l’investissement. Je vais me faire des amis !
Promi, juré, craché, Annemasse aura la fibre optique. Quand ? C’est une autre histoire. Pendant ce temps le département s’équipe : Le Syane (syndicat départemental) investira en 2016 la somme de 27,3 M€ pour la poursuite de la construction du réseau public départemental en fibre optique. Nous, rien.
La faute à qui ? Certes, la ville porte sa part de responsabilité. Elle avait cru il y a maintenant des lustres pouvoir s’équiper en fibre optique pour la télévision, en confiant la construction du réseau à Numericable qui n’a rien fait ou presque. La ville avait fait le choix d’une délégation de service public dont on ne sait à l’heure présente comment faire pour s’en débarrasser. Mauvaise pioche.
Mais la responsabilité principale incombe en fait au gouvernement. Pas celui de Hollande. Hélas! Celui de Sarkosy, zut alors. C’est en effet en ce temps que sottement l’État a choisi de confier à Orange la réalisation des réseaux dans notre secteur. Orange ne fait rien. Orange encaisse les dividendes, c’est normal. Orange n’investit que là où c’est rentable, on peut comprendre. Ailleurs Orange s’en fout. La mission que lui a confiée l’État ne l’intéresse manifestement pas dans les secteurs à moindre rentabilité, ce qui est le cas ici. Incapable de réaliser l’objectif assigné, en tout cas ici. L’erreur est de donner à une société, quelle qu’elle soit, où que ce soit, un monopole. Dès qu’on accorde un monopole, on est sûr du résultat : un désastre économique. Le monopoliste travaille dans son intérêt exclusif, fixe les tarifs qu’il veut, investit quand ça lui chante. Et cela ne chante pas à Orange, qui nous fait marron, ce qui nous rend verts, avant que nous ne voyions rouge.
Même Monsieur Boucher, maire adjoint dont je tairai la couleur, qui a hérité du délicat dossier de Numericable devient partisan de la concurrence, c’est dire à quel point il est ébranlé dans ses convictions. Ainsi va le monde.
Le grand mensonge politique fomenté par toute une partie des élus, des administrations, des analystes et de KPMG qui en a tiré profit, mais aussi de la loi, c’est celui des «économies d’échelle» qui devaient être réalisées par la constitution des «Agglos» de tout poil.
La Cour des comptes vient d’épingler celle de Carcassonne en relevant que dans ce cadre idyllique les agents sont en moyenne absents 22 jours par an pour maladie, que les dépenses de fonctionnement ont explosé et que le budget s’est envolé entre 2010 et 2014 de 78 %.
Erreur à Carcassonne est difficilement vérité à Annemasse. Mais avant de clouer au pilori, il faudrait avoir au moins les chiffres. Quoi, quand, combien ?
On a payé à peu près tous les ans des sommes considérables à KPMG pour réaliser des études toutes plus mirifiques les unes que les autres, et on ne sait toujours pas quelles sont les réelles économies d’échelle que la constitution à grand frais de l’agglomération d’Annemasse les Voirons devait produire. Rien. Pas un chiffre.
Le mensonge en général s’abrite derrière le silence. Ce silence persistant est inquiétant.
C’était super drôle hier soir le 16 décembre 2015, lors du conseil communautaire de l’Agglomération d’Annemasse, dans la présentation des modalités de financement de la première tranche du Tram, un conseiller a dit qu’on parlait du tramway nommé désir. C’est épatant, cool, frais, ça kiffait grave, c’était de la frappe. (Il faut actualiser son vocabulaire).
Sur les 57 millions du coût prévisible, tout va bien, on a déjà 50 millions, et le solde sera apporté par le Département qui est sommé de le faire. Non mais. On observe au passage que la Confédération y est pour la moitié, ce qui fait que le tram devrait logiquement s’appeler le Bernois, ou quelque chose comme ça. En plus le matériel sera fourni par les Genevois. Bien, bravo pour les financements.
La bonne nouvelle comme cela a été relevé par Maxime Gaconnet, c’est que seule une première tranche sera réalisée, de Moëllesullaz à la rue du Parc. La seconde sera programmée quand son financement sera bouclé, et ira de la rue du Parc à travers la rue des Voirons vers le lycée des Glières, ce que M Boucher appelle la desserte du Perrier.
Le tracé imbécile de cette seconde partie est donc pour plus tard.
D’ici là, il faudra chasser les socialistes, y compris de l’Agglomération dont l’instance délibérante ne comprend pas que plutôt pour le tram d’aller au gisement des voix des socialistes, il vaudrait mieux dans l’intérêt général, comme dans toutes les villes à travers le monde, qu’il aille à la gare. Idée qui ne vient pas aux esprits hypnotisés par les roucoulements des dirigeants socialistes locaux. Au passage il faut saluer leur intelligence politique, leur art de la manipulation des esprits, leur admirable science des organisations.
Pour l’instant le tram avance dans le bon sens. Après, on verra.
Ce qu’il y a de bien avec les multinationales c’est qu’elles sont partout. KPMG, que l’on n’a pas besoin de présenter est donc aussi à l’Agglomération, où la firme vient de produire un document mâtiné de PowerPoint pour la modique somme de 50000 €.Rapport sous-traité par le Président de l’Agglomération sur les bénéfices de la mutualisation des services, l’une des motivations phares de la constitution partout en France de dizaines de communautés.
La loi oblige normalement à ce que le rapport sur la mutualisation établisse des prévisions dans deux domaines : celui des effets de la mutualisation sur les effectifs, et celui de ses effets sur les finances.
Pour 50000 € en cette fin d’année 2015, coût du rapport, KPMG n’a pas fourni ces deux données fondamentales qui justifient seules la constitution des Agglomérations destinées à réaliser des «économies d’échelle».
Point.
Les économies d’échelle, c’était donc une blague. Une de plus. Riez, contribuables, on vous prend pour des billes, et en prime on augmentera vos impôts en 2016.
Le 25 novembre 2015, un conseil communautaire s’est tenu à Annemasse. Il avait à son ordre du jour notamment une question relative à la tarte à la crème de la mutualisation des services supposée faire réaliser des «économies d’échelle».
L’idée de la mutualisation est belle et ne peut qu’être soutenue.
Mais sa réalité est désespérante.
Jamais aucun chiffre n’est avancé sur ce point. L’Agglomération dépense pourtant des sommes importantes en conseils de tout poil, et notamment ceux de la multinationale KPMG. L’«Agglo», comme les initiés se plaisent de l’appeler, est par ailleurs servie par un personnel nombreux et compétent. Mais rien, aucun chiffre, jamais rien.
Il faut se souvenir pourtant que le regroupement en agglomération, bête à cinq pattes du droit public, était supposé faire réaliser des économies depuis le début selon ses promoteurs.
Toute la population avait applaudi en comprenant que les économies réalisées permettraient de diminuer les impôts.
Au lieu de quoi, non seulement l’addition n’a pas été diminuée, mais au contraire elle a augmenté considérablement.
Les «bases» ont augmenté. Ça, c’est le côté mécanique des modifications des valeurs locatives qui servent d’assiette aux impôts locaux. Modifications décidées par le ministère des Finances, toujours à la hausse comme on s’en doute.
C’est ce qui fait d’abord augmenter à taux constant, les impôts. Par exemple la base de la taxe d’habitation passe de 100 à 110, les impôts sans modification du taux d’imposition augmenteront de 10 %.
Mais en outre les taux ont augmenté dans l’Agglomération.
Ainsi la part de la taxe d’habitation et de la taxe sur le foncier non bâti ont augmenté dans l’Agglomération, dans leurs taux de la manière suivante :
2011 | 2012 | 2013 | 2014 | augmentation | |
Taxe habitation | 6,46% | 6,52% | 6,75% | 7,10% | + 10% |
Taxe foncier non bâti | 2,20% | 2,20% | 2,28% | 2,40% | + 9% |
Ainsi sur ces quatre années les impôts prélevés par l’Agglomération ont augmenté de 10 % pour la part prise sur la taxe d’habitation et d’à peine moins pour le foncier non bâti.
Pendant ce temps les revenus des contribuables en dehors de ceux qui auront bénéficié du glissement du franc suisse, c’est-à-dire les revenus de la majorité, n’auront pas augmenté de 10 %.
L’Agglomération, au stade actuel, n’a pas fait réaliser d’économies, mais au contraire a généré des charges supplémentaires qui ont été répercutées dans les impôts. Et cela n’a pas été dit.
Contrairement à ce qui était annoncé.
Si après ça on regrette que l’abstention aussi augmente, c’est qu’on ne comprend pas les effets dévastateurs que le mensonge de la rhétorique politique finit par avoir sur les électeurs.
Il est soutenu que leur nombre serait très limité, c’est du moins ce qu’il faut comprendre des propos du maire et de son adjoint lors de la séance du conseil municipal du 16 septembre 2015.
Dont acte.
Pour leur accueil 4 logements vides qui sont destinés normalement aux enseignants, qui doivent sûrement avoir d’autres solutions, seront mis à leur disposition. Comme ils sont vides, toutes les fournitures seront achetées (lits, tables, etc.).
Les réfugiés seront pris en charge par différentes associations qui ont été réunies le 15 septembre 2015 à la mairie sous l’égide de la majorité. (La minorité n’est jamais invitée, et encore moins informée. Sans doute sa présence n’est-elle pas acceptée. Ce qui se comprend puisque par définition ou presque, ces actions sont pensées dans un schéma de la gauche idéaliste étranger à la droite foncièrement égoïste).
L’idée exprimée dans un précédent article, de la générosité forcée a soulevé la critique du maire.
C’est pourtant une idée très simple, et qui plus est, logique. Il y a deux manières de mettre en œuvre la charité. Soit la laisser dans la sphère personnelle, soit la faire rentrer dans la sphère publique. La différence entre les deux est que le premier système repose sur le volontariat, le second sur le contribuable.
La majorité socialiste à Annemasse choisit le contribuable. La générosité à coup de trique. Il sera le payeur final puisque même si aujourd’hui aucun chiffre n’est articulé à la charge de la ville, les logements attribués seraient vides, etc. (les demandeurs de logements sociaux seront ravis de l’apprendre), à la fin des temps budgétaires les associations qui vont fournir leur aide demanderont des subventions.
Mais c’est moins visible que l’inscription directe d’une dépense dans le budget.
Une déferlante de solidarité touche l’agglomération et en son sein toutes ses composantes communales.
Ce 9 septembre 2015, un conseil communautaire s’est tenu. Son président a lu le communiqué conçu par les 12 maires de l’agglomération. Il y est question des évènements dramatiques que nous connaissons tous, de l’honneur, des valeurs.
Ils seraient unanimes, sauf le «bémol» qu’un maire d’une commune a voulu apporter, tout en soutenant le communiqué. Il y a sans doute d’autres arrière-pensées, mais elles restent discrètes.
La conséquence est simple : nous ne serons pas en reste collectivement au chapitre de la solidarité. La France accueillera 24 000 réfugiés, à ne pas confondre avec les «migrants». 24 000 c’est très certainement un chiffre fantaisiste. En réalité ce seront des centaines de milliers. Les Allemands évoquent déjà 500 000 pour leur pays.
C’est là que se produit un phénomène très intéressant.
Plutôt que de compter sur la charité de nos contemporains, ou sur la solidarité des élus qui ouvriraient par exemple leur porte-monnaie, des votes successifs vont avoir lieu dans toutes les 12 communes, qui aboutiront à reporter l’effort financier que cette solidarité implique, sur le seul contribuable.
Le président de l’agglomération, Monsieur Dupessey, a souligné comme en défense, qu’il y avait 36000 communes en France, pour dire que 24000 divisé par 36000 cela ne représenterait pas grand-chose en termes d’efforts. Oui, sauf qu’il y a sur ces 36000 une immense majorité de communes qui sont si petites que leurs finances se réduisent à quasiment rien. Sauf aussi que les 24 000, c’est un peu une blague et qu’il y en aura très certainement beaucoup plus. Il y a toute la Syrie à vider, puis tous les camps installés en Turquie, au Liban, puis l’Irak, puis le Yémen, puis la Libye, puis le Soudan, puis…
Mais les décrets seront pris, contre d’ailleurs l’opinion telle que les sondages en dessinent les contours. Une nouvelle ère commence. Vous deviendrez bons et généreux à coup de trique.