La réponse est pourtant simple : dans la poche du contribuable. Tous les propriétaires y passeront, la taxe foncière sera le puits de pétrole dans le jardin des communes, seules, ou conglomérées dans ce machin bureaucratique, «l’agglo». L’aggloglo, l’agglomération se pose gravement la question de savoir s’il ne faudrait pas qu’elle se serre la ceinture.

Il faut l’encourager en ce sens, mais c’est peine perdue. La réponse est pourtant très simple : arrêtez de dépenser. Arrêter d’investir. Chaque investissement oblige à son entretien, son gardiennage, le tout dans un monde qui quand il fait 35 heures sans avoir 10 % de son temps annuel en congé maladie, est épuisé et demande encore plus d’effectifs.

La solution est donc très simple : cesser l’investissement.

On a eu récemment une illustration de cette folie d’investissement. La fameuse passerelle du Juvéna. 1 million d’euros. Pourquoi ? Pour rien, elle n’est utilisée par personne. Combien d’autres investissements faits à la même enseigne…..Sachant en plus que pour tout investissement, tout bâtiment, il faut un amortissement, un entretien. Si bien qu’entre 5 % et 10 % du coût dudit investissement sont dépensés en plus chaque année.

La vie est belle. Nos élus, de gauche, c’est normal, mais aussi de droite, veulent TOUS dépenser plus. Regardez l’aventure de l’ARENA, ce projet pharaonique qui devait coûter 200 millions d’euros, pour faire un vélodrome couvert. Projet de qui ? Du département, plus exactement de son chef, qui est de droite. Ce projet a échoué d’un cheveu, parce que la commune de La Roche-sur-Foron l’a refusé. Mais il est symbolique de la folie de nos élus.

Le cas est exemplaire. La folie des grandeurs frappe TOUS les élus. Tout est prétexte, à commencer par l’excuse des subventions. Pour justifier son projet à 200 millions, son promoteur explique qu’il y aurait eu des subventions de la région, de l’État, de l’Europe. On a échappé au pape.

Mais les subventions ce n’est pas de l’argent magique, c’est encore de l’argent qui vient de la poche du contribuable. Parce qu’on paye la commune, le département, la région, l’État, l’Europe.

Le raisonnement (si l’on peut dire) est saisissant : comme tout est subventionné, il faut foncer ! Peu importe que l’équipement soit déficitaire pour son fonctionnement. Tous les ans cela coûtera pour le simple fonctionnement, pour l’entretien, pour l’amortissement.

Aux 200 millions, qui viennent de la poche du contribuable, s’ajouteront année après année, le déficit de fonctionnement, le gardiennage (des postes à créer), l’entretien. C’est-à-dire au bas mot si cela représente ne serait-ce qu’un maigre 1 %, 2 millions…Rien, puisque ce sera partagé par la poche de La Roche, la poche du département, la poche de la région, la poche de l’État, la poche de l’Europe. La poche du contribuable, bien entendu.

La vie des bêtes est formidable.