Des caravanes, des caravanes, encore des caravanes. Depuis le printemps, de multiples caravanes s’installent un peu partout. Leur occupation des espaces tant publics que privés, se prolonge apparemment jusqu’aux rares, très rares, décisions judiciaires. Qui ne sont manifestement pas appliquées systématiquement. Avec une raison pour ce défaut d’application : l’absence de concours de la force publique. C’est le préfet qui en décide. Manifestement, il ne le décide pas toujours, voire jamais. Pourquoi ? Sans doute par courage administratif : ne pas faire de vagues, c’est du vrai courage. Et du côté de la Justice ? Il faut savoir qu’il existe une infraction, c’est même un délit. Où sont les poursuites ? On les cherche. Mais ne vous avisez pas d’imiter les caravaniers. Vous seriez impitoyablement poursuivi. Ici, nous contemplons le courage judiciaire. En résumé, le courage judiciaire se conjugue au courage administratif, et le monde tourne encore mieux qu’avant, plus rondement, en souplesse. Il reste à régler le problème posé par les nombreuses caravanes, les nombreux caravaniers. Il faut reconnaître que ce n’est pas simple. Les caravaniers aussi ont droit d’exister et d’être protégés dans leurs droits fondamentaux. Vivre, se déplacer, etc. Toute la problématique est donc de trouver un équilibre. Aujourd’hui, il n’est pas trouvé, mais il ne faut pas désespérer de le trouver. Cela en tout cas passera par le respect de la loi. L’occupation est une violence. Elle ne doit pas être encouragée comme aujourd’hui. Je suis heureux de ne pas être un élu. Eux, ont une vraie difficulté, la quadrature du cercle entre l’impératif du respect des droits fondamentaux et la protection nécessaire de la propriété. La liberté et la propriété. Je les remercie du fond du cœur de leurs efforts incessants pour trouver une solution à ce défit.