Une baisse tendancielle, une érosion, un tas de choses, mais sûrement pas une victoire, même honteuse. Annemasse reste à gauche dans cette élection. La liste socialiste, ramassi de socialos et d’écolos avec quelques fossiles crypto trotskistes recueille 41,43 % des voix. Plus que celle de la droite qui elle a plafonné à 36,99 %, un écart de 4,4 % seulement, et mieux que le fn qui a atteint 21,58 %. Toujours pas de quoi pavoiser.
Quand je m’observe je m’inquiète, mais quand je me compare je me rassure, disait Talleyrand, paraît-il, c’est vrai aussi en matière d’élection.
En 2010 Queyranne le socialiste qui fait fuir même le maire socialiste de Lyon, le socialiste qui a fait explosé les effectifs des fonctionnaires territoriaux, le socialiste qui a augmenté les impôts versés à la région sans aucun profit pour la Haute-Savoie, obtenait 51,92 %, la droite 33,54 % et l’extrême 14,54 %.
Soit pour les socialistes et leurs alliés de pacotille une chute de près de 10,49 %. Énorme.
Mais hélas, la droite n’en aura pas asser profité. Elle passe de 33,54 % à 36,99 % gagnant ainsi 3,45 % depuis 2010 mais sa progression entre le premier et le second tour de 2015 a été de 10,04 %.
Déception, alarme, nécessité d’agir pour convaincre, plus encore, même si la région bascule à droite.
Quant aux frontistes leur progression est incontestable par rapport à 2010 puisqu’ils gagnent 7,04 %. Mais ils sont en régression au second tour sur le premier passant de 25,05 % à 21,58 %, soit 3,47 % de moins. Ce n’est donc pas si brillant, d’autant qu’entre les deux tours la participation est passée de 31,10 % à 39,80 % soit une progression, oh combien insuffisante, de 8,7 %. La petite mobilisation de l’électorat ne lui a pas profité, au contraire.
Ces électeurs qui portent leurs suffrages sur le FN sont autant d’âmes citoyennes égarées qu’il faut convaincre d’abandonner les chimères du demain on rase gratis sur fond d’un nationalisme voué à l’échec le plus certain dans le monde contemporain, surtout dans un territoire marqué d’abord par le bénéfice inouï tiré de la porosité de la frontière avec la machine économique genevoise. Le vote frontiste ici est encore plus aberrant.
Mais le gain très relatif du FN de 7 % est moins significatif qu’une chute de 10 % des socialistes.
En résumé la gauche perd, l’extrême droite monte mais moins vite qu’ailleurs et régresse entre les deux tours, et la droite se rétablit. Elle progresse entre les deux tours de plus de 10 %. C’est de son côté que se trouvait le dynamisme.
La seule alternative politiquement sensée est bien celle des forces unies de la droite républicaine.