En ne prenant que l’exemple de la part de l’agglomération dans la taxe d’habitation entre 2008 et 2014, dans une commune périphérique de l’agglomération, on est saisi de vertige.

 Années Part de la TH pour l’agglomération  Pourcentage d’augmentation
2014 468,00 6,12%
2013 441,00 5,50%
2012 418,00 2,70%
2011 407,00 12,74%
2010 361,00 10,74%
2009 326,00 2,52%
2008 318,00

Dans cet exemple un ménage aura vu dans la taxe d’habitation qu’il paye, la part de l’agglomération passer de 318 € en 2008 à 468 € en 2014.

Soit une augmentation de l’impôt pour l’agglomération de 150 €.

C’est à dire une augmentation de 47 %.

C’est énorme.

Dans le même temps y-a-t-il eu 47 % de services rendus en plus ?

Où sont passés les 47 % d’augmentation ?

C’est simple :

  • Du personnel supplémentaire,
  • Des études supplémentaires,
  • La satisfaction des lubies internationalistes des socialistes qui gouvernent en fait l’agglomération, avec notamment le vaste programme de «la cité de la solidarité»,
  • des dépenses publiques en hausse sans aucun frein.

On touche sur cet exemple l’ubris disaient les Grecs, la démesure peut-on traduire, la folie peut-on préciser, de la spirale mortifère de la dépense générée par cette couche administrative supplémentaire qu’est l’agglomération, dans une irresponsabilité étonnante.

Si encore il y a avait eu, comme cela a été revendiqué et cela l’est encore, un transfert de dépenses à l’agglomération, soulageant celles des communes.

Même pas.

Dans le même temps, le ménage pris en exemple, a vu la part communale de la taxe d’habitation passer de 316 € à 526 € soit 210 € en plus ou en pourcentage une augmentation de 66 %.

C’est du délire.

Tout le discours tenu lors de la création de l’agglomération était donc totalement mensonger. Non seulement il n’y a pas eu de baisse des dépenses publiques résultant de la prétendue mutualisation des services qui était supposée en baisser les coûts, mais on a assisté dans la réalité exactement au contraire. Les impôts locaux ont explosé aussi bien pour l’agglomération que pour les communes.

Ce mensonge participe à l’évidence au discrédit qui frappe le personnel politique. Ce mensonge est inadmissible, révoltant. Il marque la totale désinvolture avec laquelle les citoyens-contribuables sont traités. Il marque l’inconséquence des décisions prises.

La critique pourrait-être encore plus vive.

Le seul enjeu politique aujourd’hui est de faire régresser ces excès. Excès est le mot choisi pour rester poli.