Pour Clausewitz, c’est la continuation de la politique par d’autres moyens. Le terrorisme est-il une guerre? Oui, sans doute au sens de l’utilisation de la violence, avec cette particularité que dans cette situation il n’y a pas d’État qui en soit l’instrument.
Mais il faut toujours raison garder et se méfier du piège des mots. Il y a guerre et guerre. Une différence est le nombre des morts. Pour relativiser la notion de guerre employée à tort et à travers, il faut se souvenir des chiffres de la Seconde Guerre mondiale.
Au total entre 42 millions et 52 millions de morts. Pour la seule URSS, plus de 20 millions, 26 selon les dernières estimations. Les communistes ayant menti sur l’étendue du désastre, comme ils mentent sur tout. L’Allemagne 8 millions. La France 567 600, 1,35% de sa population d’alors, plus que les États-Unis, plus que l’Angleterre.
Ces chiffres nous situent les termes de la comparaison. Nice, 84 morts. C’est 84 raisons de vomir l’idéologie qui a fomenté ce malheur. Mais nous sommes loin de vivre, heureusement, une situation de «guerre» au sens usuel du terme. 567 600 sur la durée de la Seconde guerre mondiale en France, c’est 331 morts par jour. 4 Nice par jour.
Restons forts pour écraser la vermine, et ne jamais lui permettre de livrer une guerre à grande échelle.