Patatrac ! Voilà que l’UDC, parti politique suisse, en appelle dans des slogans électoraux à repousser les hordes que le Ceva attirera sur Genève.
Aussitôt on a assisté à une montée au créneau de la quasi-totalité des courants politiques, des élus, des journaux de la «France Voisine». Un vent d’indignation souffle.
Tous ont compris dans les slogans de l’UDC que les frontaliers étaient visés. Un modemiste dont le site est hébergé par le journal La Tribune de Genève a même évoqué «la racaille».
Il est vrai que l’assimilation suggérée entre frontalier et envahisseur est indécente. Une réaction s’imposait. Mais elle se devait de rester mesurée pour être crédible de l’opinion Genevoise.
Les réactions tombent dans l’excès. Elles manifestent, comme mon ami Robert (Bob l’éponge pour les intimes) l’a souligné, un profond déni de la réalité.
D’abord sur le CEVA, soutenu unanimement de ce côté-ci de la frontière (moi itou), et qui n’est pourtant pas forcément la meilleure solution à la problématique du transport dans l’agglomération. En raison de son coût exorbitant pour nos voisins. Et aussi parce qu’une autre solution est possible : le tram. Mais on a le CEVA, alors il faut le garder, sinon on risquerait de ne rien avoir du tout.
Ensuite parce qu’il existe un réel problème de délinquance importée à Genève. Si on osait, on demanderait la publication du rôle des affaires correctionnelles à Genève (vols, cambriolages, etc.). On lirait qui est en cause, et d’où viennent les mis en cause. Cela calmerait un peu la clameur initiée par l’UDC.
La clameur n’est pas la bonne solution. En déniant la réalité perceptible par le Genevois électeur, on va exactement dans le sens voulu par l’UDC, alors même que si le problème de la délinquance importée de la «France voisine» existe bel et bien à Genève, il faut 1° le quantifier 2° étudier les solutions pratiques. Étude qui conduirait très certainement à écarter la corrélation probablement fausse entre CEVA et circulation des délinquants. D’abord parce qu’ils agissent aujourd’hui sans le CEVA et qu’ils continueront probablement à le faire après.
C’est vrai qu’en dehors de ceux qui en sont natifs, une extrême minorité ici, dont l’âme est si imprégnée du paysage de leur enfance qu’ils crient Patrie lorsqu’ils y reviennent, le plus souvent nos autres contemporains, ni natifs ni habitants, restent assez circonspects, pour dire le moins, sur les qualités de son urbanisme. Trois récentes décennies de ratage s’ajoutant à au moins deux lointaines décennies d’erreurs majeures, en font difficilement un lieu de villégiature. Sauf pour l’office du tourisme, qui Dieu merci est aujourd’hui une dépense de l’agglomération, il ne vient à l’idée de personne de glorifier le paysage urbain de notre cité.
Et pourtant, cette antiville recèle un charme réel. Celui de l’artifice. Celui de l’à-peu-près, de l’anarchie. Celui de la ville frontière. Réminiscence inconsciente d’un Far West, où le mal bâti se conjuguerait avec le vite fait. Mais celui de la ville ouverte. Essai social à grande échelle d’une ville « d’immigrés », qu’ils soient de l’intérieur de l’hexagone ou d’horizons lointains. Annemasse est une ville de mélange, une ville sans histoire millénaire, et donc sans réflexes silencieux, sans structures cachées commandant la pesanteur sociale. Ici les riches sont souvent de nouveaux riches, leur culture est celle de la BMW, et la classe moyenne, maillée de frontaliers flambeurs plutôt qu’épargnants, est avant tout tournée vers la consommation. Annemasse désespère les professeurs. Tant mieux. Elle déconcerte les Genevois. Tant pis. Mais Annemasse porte en elle le flambeau de la vitalité.
Vitalité aujourd’hui étouffée. Par le mécanisme de la ZAC. Du mécanique plaqué sur du vivant, sauf qu’il ne fait pas rire. La ZAC c’est de l’ordre bureaucratique pur. C’est un urbanisme de Zone généré à coup de concepts, de séminaires, de pédanterie aigüe, de doctes pensées politiquement aussi correctes que la mode qui les dicte, c’est un univers sans sel, sans relief, sans goût, sans grâce. Un simulacre. Connaissez-vous depuis 50 ans, une seule ville nouvelle qui soit une réussite ? Une seule ZAC qui échappe à l’obsolescence rapide emportée par la mode qui change ? La mode qui emportera aussi les ZAC qu’on se prépare.
Alors que le génie de la ville est son artifice sans cesse renouvelé, il sera tué par la suffisance d’un discours qui oriente tous les choix. Il faut aimer Annemasse, et la débarrasser des planificateurs.
Vous pouvez venir nombreux, l’ordre du jour de la rentrée
pose des questions importantes, par exemple sur l’urbanisme. On se régalera à
entendre l’exposé qui ne manquera pas d’être fait à propos du recours dirigé
contre un permis de construire de la ZAC Chablais Gare (Parc pour ses intimes).
Il y a d’autres sujets bien plus passionnants encore. Par exemple la piscine, ses fuites (en avant), ou l’extension de la mission d’une psychologue indispensable pour relever le moral des dames à qui ces salauds d’administrés parlent mal, etc.
On va encore rater 24 heures chrono à la télé. Déjà qu’on rate les feux de l’amour parce qu’on doit travailler, on peut se demander s’il ne faudrait pas programmer les conseils municipaux en pleine nuit.
L’ordre du jour en fichier PDF, cliquez, imprimez, encadrez, et posez le au mur.
«Ensemble, citoyens, commerçants, propriétaires, nous menerons à bien ce projet car il est de l’intérêt général de notre ville et de l’agglomération.»
Le projet c’est le truc « Annemasse – machin », la ZAC infernale qui peine à démarrer.
L’article, c’est celui d’Annemasse Ensemble, la liste du maire. Il est publié dans le JIM de la rentrée, c’est-à-dire à dire dans le Journal Officiel de la Municipalité.
L’amusant, c’est le ton. Le ton déclamatoire, incantatoire, sur le modèle de « Aux armes citoyens ! » ou mieux » debout les damnés de la terre ! ». Le rigolo c’est qu’un groupe politique ancré à gauche, dont les figures centrales ne perdent jamais une occasion de fustiger les vils propriétaires, sans même évoquer les commerçants, ne ratant jamais l’aubaine de les taxer plus, tente soudainement de se les rallier.
L’erreur, c’est la tentative maladroite pour discréditer les deux opposants au projet, et l’association qui le combat.
La technique mise en œuvre est celle de la grosse ficelle. Ils ne représenteraient «rien», nous dit le rédacteur, anonyme, du billet (il faut aimer ce courage), qui veut faire croire que nos socialeux locaux seraient les défenseurs du commerce et de la propriété !
Mais au fond si c’était vrai ? On sait déjà qu’ils défendent l’architecte de l’opération, génie universel, honnête phénix échappé d’une faillite, qu’ils défendent le promoteur, et en prime, les propriétaires. Si bien que l’opération immobilière avec ses milliers de m2 de surfaces commerciales répond en fait à une logique qui n’est plus celle de l’intérêt général, mais celle des gros sous d’intérêts très particuliers, badigeonnés d’intérêt général.
Aucune surprise dans ce maquillage. Il est de la même eau que celui qui consiste à baptiser « Parc », les millions de m3 de béton que nos édiles veulent voir couler.
Mirage du discours de la majorité municipale. Une fois dissipée la fumée, il restera le béton.
La seule réalité est donc celle du béton. Du béton, encore plus de béton, et toujours plus. Plus à «Chablais-Gare» (devenu, pour rire, Chablais-Parc). Du béton et encore plus de béton dans la ZAC «Étoile Sud-Ouest». Si vous en voulez, vous en aurez, et ce sera l’une des plus grandes réussites de l’équipe dirigeante de la ville. La ville rejoindra leur idéal minéral. Un espace purement urbain, selon leur conception, où se conjugueront toutes les synergies. Lesquelles ? Demandez du discours, on vous en servira ! Vous recevrez des réponses, le multimachin, le multitruc, la multiculture, Etc. Tout sera à base de multi-truc, de « lien social », mais dans la réalité, en dehors du discours stéréotypé des bobos urbanistes, vous aurez du béton et de la multi-nullité.
Alors que chaque année est l’occasion de renouveler la ville, de corriger ses défauts, de projeter dans l’espace le projet raisonné de ses ambitions. Une ville qui retrouverait son harmonie, par-dessus les erreurs du passé.
Au lieu de cela, les choix urbanistiques radicaux de l’après-guerre, caractérisés par le principe du zonage, sont toujours d’actualité. Une ZAC à Chablais-Gare (je persiste à penser que baptiser les milliers de mètres carrés commerciaux et d’habitation de « Chablais-Parc », relève de l’escroquerie intellectuelle), une ZAC au Sud-Ouest. La seule réponse en termes d’urbanisme, en dehors du programme de rénovation du Perrier, d’inspiration gouvernementale d’ailleurs, est celle du zonage.
Idéologiquement ce type de conception remonte à ….. 1942 et la charte dite “d’Athènes” ; et cela est à l’origine des nombreuses Sarcelles qui ont défiguré l’espace urbain avec leur cortège de sinistres sociaux. Et on continue !
Au lieu de poursuivre la pratique multiséculaire de la sédimentation urbaine, qui seule est adaptée aux évolutions longues de la société. La sédimentation est le contraire de la ségrégation des zones. C’est la seule méthode du renouveau urbain.
Plutôt que des zones il faut des couches. La couche de la mobilité, et sur ce point les efforts conjugués pour améliorer le système des transports doivent être poursuivis, la mobilité est un droit.
La couche indispensable du développement durable (vous voyez M MINCHELA que nous avons des points communs !).
La couche de l’interconnexion des réseaux de toute nature, sur ce point nous sommes en échec.
La couche de l’invention d’une « nature urbaine ». La ville à la campagne, ou mieux, ville et nature dessinées ensemble, et non développées de manière schizophrénique par la sanctuarisation de la campagne séparée de la ville par un mur de Berlin, le rêve de M BORREL.
Le principe n’est pas original. Il faisait même partie du Grenelle de l’environnement. Toute extension urbaine doit intégrer la création d’espaces naturels compensatoires. C’est pourquoi la qualité des jardins d’Annemasse est essentielle. On en est loin.
Mme MICHEL développe sur ce point une série amère d’observations et de critiques pertinentes. (Son blog http://annemasse-avenir.over-blog.com/article-34998175.html).
Changer l’orientation de la politique urbaine passera par le changement de la direction de la ville.
PS : Au fait, et pour répondre au grand Fats Domino, oui c’est bien une honte cet urbanisme suicidaire !
POUR ANNEMASSE
Jean-Pierre BENOIST (jean-pierre.benoist@worldonline.fr), Anne Michel (anne.michel74@gmail.com)
6 circonscriptions électorales en Haute-Savoie pour élire les députés, un scoop.
La taille de la 4° rétrécit. Notre député pourra enfin en faire le tour en vélo(moteur), sans avoir à franchir des cols hors catégorie. Un roudoudou pour sa réélection. Le monde rural reculant sur le secteur géographique, la sociologie électorale s’en trouvera changée, avec un poids grandissant des «rurbains» dans les urnes, pour peu qu’ils aillent voter.
Le maire socialiste d’Ambilly enfourche déjà son vélocipède (électrique) et risque une collision frontale avec quelques ambitions venues de l’Ouest. Mais qui sera au second tour à gauche ?
Même sur le thème du Perrier. Même quand c’est le maire d’Annemasse qui vient s’exprimer sur son vivier électoral. Le 7 juillet 2009, une réunion s’est tenue. Les discours se heurtèrent à une vigoureuse résistance. Toutes les ressources de la rhétorique municipale ne suffirent pas à transformer des motos bruyantes à deux heures du matin en doux gazouillis de moineaux. Habitants ingrats, puisqu’on vous dit dans le JIM que tout va bien au Perrier, que les médiateurs médiatisent, les policiers municipaux municipalisent. Et vous-vous plaignez, est-ce pour faire de la peine au premier magistrat, à ses adjoints si nombreux qu’on n’arrive plus à les énumérer jusqu’au bout ? La police nationale qui n’ose plus s’aventurer sans casques lourds, armes en tout genre, déploiements des grandes occasions. Ingrats, le JIM ne vous en parle même pas, et vous osez rouspéter ! Sans compter les barbus, les bur-machins, et le reste.
Heureusement, il nous reste les comptes rendus du Dauphiné Libéré pour ne pas désespérer.
Au dernier conseil municipal, c’était il y a cent ans, au mois de juillet 2009, le 9, notre premier édile a fait une longue déclaration sur la piscine. Il a expliqué à qui voulait l’entendre que dépenser 600 000 € par an était préférable à dépenser plus, et à ce point tout le monde en sera d’accord. Après, c’est une autre paire de manches. Prenons la critique d’Anne Michel, ou celle d’Erebus, et on en retire l’idée d’un glissement sur une pente savonneuse, vers les abîmes du gaspillage des deniers publics.
En ligne (sur le blog d’Erebus) on trouvera même le discours filmé du Maire le 9 juillet. Et ses interrogations.
Si maintenant on se reporte aux écrits polémiques de M Borrel, leur lecture rassure peu. C’est du genre : fermez la bande d’ignorants. Il ne l’écrit pas, mais il le pense très fort. Et ce n’est pas très convaincant.
Reste le bon sens, et sur ce point je crains qu’il existe une divergence de vues entre les différentes composantes de l’opposition municipale. Personnellement je n’ai encore pas réussi à être convaincu par les excellentes critiques précitées. Je persiste benoîtement (d’accord c’est facile!) à penser qu’il vaut mieux à terme partager les déficits, même si on en conserve une partie, laquelle diminuera en proportion de l’érosion monétaire, et même si par ailleurs Annemasse représente 40% de l’agglomération et donc de ses dépenses futures pour la piscine. Même avec ces limites je crois pourtant préférable de partager le bébé, avec en prime l’eau du bain, plutôt que de le jeter.
Cela étant la piscine fuit, et ça fait monter le niveau des océans.
Il reste encore quelques semaines pour en profiter., les vahinés débarqueront bientôt Quai d’Arve.
par une foule mise en mouvement par les appels mensongers du marquis de Sade, qui fut transféré vers d’autres lieux d’enfermement, quelques jours avant sa chute. Et pourtant c’est la date fondatrice de la modernité de notre pays. Une révolution accouchée d’une émeute. Ayant accepté son héritage nous en sommes les enfants. Pour l’égalité. Pour la liberté. Pour la fraternité. Contre les tyrannies, toutes les tyrannies. Pour la République. Pour la Démocratie. Pour le meilleur, en évitant le pire. Le pire qui se presse à nos portes. Le pire qui corrompt, qui dissout le ciment social, qui propage sa peste, parfois sous couvert d’exotiques oripeaux.
La première question à l’ordre du jour sera celle de la création d’un douzième poste d’adjoint. Notre maire est encore fâché avec les nombres, à moins que ce ne soit qu’avec les Écritures.
La prochaine scène municipale ressemblera à la Cène.
Une question politique sera celle de savoir qui est le Judas au milieu des bons apôtres.
Une idée : cloner le maire. Comme ça impossible d’avoir un traitre. Avec la génétique moderne, ce n’est plus un problème.
Le conseil ressemblera à un truc comme ça :
Le seul dommage collatéral sera sur le film d’Erebus : la mise au point sur le maire deviendra impossible, la caméra s’affolera.
C’est le blog hébergé à Genève, d’un animateur politique de la Haute-Savoie du Nord. Il travaille dans la vente, et sans doute en déduit-il qu’il serait naturellement doué en économie.
Il écrit doctement :
«L’économie actuelle n’a plus grand-chose à voir avec l’économie de marché, mais plutôt avec des monopoles ou duopoles privés qui sont pires que les monopoles publics d’État de l’Union Soviétique. Les entreprises concurrentes ont des actionnaires communs qui leurs (sic) posent les mêmes exigences de rentabilité. Des taux de retour sur investissement qui ont conduit ces entreprises à abandonner les marchés ou segments de marches sur lesquels ils étaient en troisième ou quatrième position».
On lit bien que les monopoles ou duopoles seraient «pires que les monopoles publics d’Etat de l’Union Soviétique.»
Il a dû oublier de prendre ses gouttes. Pire que les monopoles publics de l’URSS. Où a-t’il pris ça ce nouveau thuriféraire des soviets ? Et si encore son appartenance politique le plaçait dans les rangs des polpotistes de Besancenot, mais même pas. Il était des nôtres avant de changer de cap. Pire que les monopoles de l’URSS !
Il oublie la misère de l’URSS.
Il oublie la répression par ces pourritures au pouvoir qui faisaient tenir l’édifice dans la peur.
Il oublie la catastrophe économique que fut l’URSS.
Avec de tels délires, il devrait déménager et vite intégrer l’équipe municipale de la majorité annemassienne. Il y serait en parfaite harmonie. Il est déjà dans leur camp.
À Annemasse, au conseil municipal du 25 juin 2009, l’ordre du jour maigrelet d’avant les vacances, celles du maire épuisé par toutes ces luttes intestines à sa majorité, et surtout par toute cette formidable énergie politique déployée pour les dissimuler aux yeux de l’opinion, contenait la question de la carte scolaire. On devrait plutôt dire la question des ajustements de la carte scolaire, en relation avec l’ouverture de la nouvelle école Saint-Exupéry en septembre prochain.
C’était l’occasion de s’interroger sur les effectifs. La réponse est qu’on ne les connaît que le lendemain de la rentrée. Soit. Mais encore, que va-t’il se passer quand les nouveaux quartiers surdensifiés sortiront du néant pour y replonger en y entraînant la ville, dans cette période intermédiaire où des centaines de nouveaux habitants, des milliers, vont venir s’y installer ? L’école est elle extensible ?
La réponse est le silence. « On » ne sait pas. « On » verra.
C’est toute la cohérence de la politique urbaine suivie par la majorité municipale qui se manifeste dans ce silence. Joker ! « On » n’y a pas encore pensé. Le béton va couler, ça, c’est du solide. Le reste, « On » l’ajustera à l’occasion de la prochaine campagne municipale. D’ici là, les projections, les prévisions, la planification des équipements, « on » s’en fout. Passez de bonnes vacances…
Soit la question du voile à Annemasse, qui n’est pas celle de la bourka qui fait la quasi-unanimité contre elle.
Ce n’est pas non plus la question du port du voile dans les enceintes laïques, l’école notamment. Ce n’est pas celle des espaces publics de contact des administrations. Le refus est toujours total.
Ce n’est évidemment pas la question des espaces privés. On a le droit le plus absolu de se mettre des plumes où on veut.
C’est la question des espaces publics, les rues, les places, les transports, etc.
D’abord se pose-t’elle cette question ? La réponse est à l’évidence oui, il suffit d’ouvrir les yeux pour remarquer qu’il n’est plus une rue, une place, à n’importe quelle heure du jour où l’on ne puisse remarquer une, deux, plusieurs femmes voilées, en tenues échappées d’autres contrées, venues d’autres tropiques, dans un contexte connaissant d’autres mœurs.
Cela étant, des citoyennes françaises, car le plus souvent ce sont bien des citoyennes, depuis quelques années se mettent au port du voile, et au reste du costume.
Et beaucoup des Annemassiens âgés, ceux qui ne sont pas de confession musulmane, et de beaucoup de leurs contemporains moins âgés, sont profondément choqués. Profondément, je le souligne. Discutez, sondez, posez les questions, dépassez la fuite, dépassez la novlangue ou sa sœur la langue de bois, analysez les réponses, et vous le relèverez, immanquablement. C’est même un traumatisme. Alors pourquoi ce traumatise ? Après tout, il ne pourrait s’agir que d’une question de mode, de costume, de goût ou de couleur, de quelque chose de totalement banal. Mais à l’évidence, ce n’est pas cela. C’est un signe confessionnel, fort. Une marque distinctive une revendication, une affiche. Comme le costume d’une sœur chrétienne. Comme le costume d’un moine. Mais ces costumes-là ne choquent pas, ils sont traditionnels, et surtout ultra minoritaires. Alors pourquoi le voile islamique choque-t’il ?
Parce qu’il est islamique.
Parce qu’il manifeste aux yeux des Annemassiens choqués, un statut de la femme, une relation entre les sexes qu’ils rejettent à l’extrême. Parce que le sentiment qui s’évince de la situation nouvelle est que la société a brutalement changé. Et cela fait peur. Et d’imaginer alors le sort du Liban. Au Liban en 1932 et jusque dans les années 50, les chrétiens étaient majoritaires dans une proportion de 60 % pour les chrétiens à 40 % pour les Libanais de confession musulmane. En 2005 les proportions sont plus qu’inversées, 65 % à 35 %. La dégringolade continue. La Syrie voisine n’est pas plus rassurante. Dans la même période, les chrétiens sont passés de 13 % à 0, ou presque. Si bien qu’il est possible de s’interroger sur la possibilité même de l’existence d’une minorité chrétienne en pays d’Islam. On sait le sort des Coptes en Égypte. Et ces questions interpellent. Ne pas les traiter a pour résultat d’augmenter la peur. Ceux que le spectacle de cette rue qu’ils ne reconnaissent plus alarme, les mêmes qui disent aussi qu’on ne leur a jamais demandé leur avis sur ces questions, qui se pensent submergés par une vague qui leur paraît venue d’ailleurs, ceux-là ont peur.
Derrière la peur, la radicalisation, et au-delà l’abîme. C’est une machine infernale qui pourrait se développer sous nos yeux. Nous avons un devoir : chercher l’harmonie et non le conflit. La méthode existe : la méthode républicaine et laïque. Il faut en conséquence, chercher à convaincre, plutôt qu’à vaincre. Convaincre nos concitoyens de confession musulmane de ce que l’ostentation du signe religieux est contraire à une société laïque. Mais aussi leur dire qu’il y a place pour toutes les religions, dans la sphère privée, mais pour aucune dans la sphère publique. Que la paix est à ce prix. Et que rien ne peut se bâtir sans la paix.
Est-ce trop demander à nos concitoyens musulmans ? Ce n’est pas le problème. Le problème est celui de la survie de notre patrimoine social, avec ses us et ses coutumes. Avec ses avantages et ses inconvénients. La survie du modèle républicain, laïque, qui à notre échelle d’individu s’apparente à l’éternité. Et puis c’est le nôtre et il n’y a aucune raison de l’abandonner. Et le voile avec son cortège de sujétions est comme un coup porté à son image. Les républicains ne doivent pas l’accepter. L’affirmer est peut être un risque politique, à l’heure de l’abandon. Mais c’est un risque à prendre.
Pas seulement ceux du budget, là il dépense plus pour vous en donner moins (je sens que je frise la correctionnelle, j’arrête), pas non plus uniquement ceux de la densité urbaine, elle grimpe vers de nouveaux sommets. Non, ceux de l’arithmétique électorale.
C’était dans le Dauphiné. Il a déclaré au lendemain de la veste prise par le parti socialiste de son cœur :
«Je suis déçu du score du PS, bien que je ne sois toujours pas membre de ce parti, il y a sans doute eu un transfert de voix.»
Oh ! le prudent ! Il n’est toujours pas membre. De là à le soupçonner de penser que maintenant en pleine Bérézina c’est encore moins le moment, ce serait exagéré. Je ne vais quand même pas risquer la correctionnelle à chaque ligne, j’arrête encore.
Et il ajoute :
«Si je fais le total des mouvements politiques de mon équipe municipale, nous sommes à plus de 50 %, l’UMP ayant fait le plein de ses voix. L’équipe que je conduis est donc représentative du vote des Annemassiens …»
Il additionne pour cela le PS 15,43%, le Modem 8,18%, les Verts 20,50%. Soit déjà 44,11%.
Où sont les autres ?
– l’extrême extrême gauche, avec le camarade Jennar 5,17%, le parti communiste 4,10% et encore l’extrême extrême extrême gauche avec la camarade Arthaud pour 0,62%, et là c’est vrai on obtient 54,62 %.
C’est là que dans la vérité mathématique commence le maquillage politique. (Bonté, «maquillage», est-ce que je peux l’employer ?). On pourrait aussi évoquer le rideau de fumée.
D’abord par l’annexion du Modem, dont au passage notre maire adoré oublie qu’il était également engagé dans l’opposition. Si bien qu’on pourrait lui chicaner déjà le rattachement – sans référendum celui-là- des 8,18% restants à son camp. Mais il y a encore plus problématique, c’est la place de l’extrême extrême gauche. Ceux qui chantent les louanges de Pol Pot, de Staline, de Lénine, de Kim Il Sung, de la crapule de Castro, de tous les sanguinaires de la création. La formule politique de monsieur le maire est simple : l’alliance, de l’UMP (enfin, d’une militante exclue), jusqu’à Pol Pot et les Pol Potistes. Ce n’est plus de l’addition c’est de la magie. Ou de la fumée, c’est pareil.
Ce n’est pas non plus de l’arithmétique, car additionner des carottes et des navets, ça reste délicat. C’est sans doute pour cela que notre maire était proviseur, et pas professeur. (Là je sors mon Jokker, j’ai le droit non ?)
Les insultes ne payent pas. On n’en revient pas. Pour une fois, les partis qui avaient quelque chose à dire, même quand on ne partage pas leur opinion, ont été plus suivis, dans la bérézina de l’abstention, que ceux qui n’avaient comme viatique que l’insulte au chef de l’État.
Tout bien considéré, le conseil municipal d’Annemasse reste très modéré dans l’expression de ses différences.
Prenons le maire, lors de la séance du 28 mai. Je ne peux vous conseiller d’aller lire ses paroles dans l’article du messager paru jeudi, le journaliste édulcore soigneusement les saillies de l’édile. Sans doute une sensibilité de gauche qui perturbe le fonctionnement de l’oreille interne, et la fait dévier vers une extrême sélectivité, un ORL pourrait nous le confirmer. Allez lire Erebus. Il paraît que le maire aurait dit « putain, mais c’est pas vrai ! » J’attends la vidéo promise sur cette exclamation pour la diffuser sur mon site, si les droits d’auteur ne sont pas trop chers.
Ce qui n’est rien par rapport au débat national entre les verts et le modem, dont les leaders se sont écharpés sous l’œil goguenard de Martine Aubry. Minable ! Pédophile ! C’était chouette ce débat.
Il ne faut pas désespérer, nous sommes sur la bonne voie pour nous hisser à leurs sommets. Au prochain conseil, on pourrait échanger : sapajou ! cornichon ! perroquet bavard ! cannibale ! iconoclaste ! maraud ! canaque ! paltoquet ! anthropopithèque ! moule à gaufres ! marin d’eau douce ! Et terminer sur le célèbre tonnerre de Brest !
On a une de ces chances d’en être seulement au début de l’histoire.
Et en prime l’opposition s’éclate.. ou presque. Elle se divise sur la question de la piscine, sur celle de Chablais truc. C’est l’occasion d’une mise au point, quoiqu’on ne s’insulte pas encore.
Sur la piscine c’est finalement simple. Une piscine est toujours un désastre financier. La seule question pertinente est de savoir à quel niveau arrêter les fuites (d’argent). Le choix proposé de passer le mistigri à l’agglomération est assez raisonnable pour un équipement de cette nature. En contrepartie de cette cession du trou, Annemasse prend en charge la réfection. Mais les chiffres. Sur les chiffres Anne Michel et Erebus font une remarque judicieuse : on ne les connaît pas. Ou mal. 600 000 € de déficit de fonctionnement l’an, ou plus ? Coût total de la réfection ? On ne sait pas. Avec toutes les études qu’on paye, c’est vraiment navrant. Le blogueur déchaîné écrit que le coût total de la réfection sera de 14 000 0000 €. (J’ajoute du même ordre que le siège de l’agglomération, mais la différence est que sauf M Borrel, personne ne réussira à y nager). Et donc avec un tel montant l’annuité sera supérieure à ce qui est annoncé, et que tout compte fait faire construire du neuf directement par l’agglo serait financièrement équivalent. Ce qui n’est pas si sûr. Et la piscine au centre ville, franchement je crois que c’est mieux qu’en périphérie. La prochaine fois qu’Erebus l’ouvre sur cette question je le traite de … anthropopithèque. Je me lâche.
Sur Chablais zinzin, c’est encore plus simple. Ceux qui sont en faveur de cette hérésie ont tort. Les deux restants …. AM et moi, ont raison ! Vous connaissez un meilleur argument bande de bachi-bouzouks ?
C’est une lectrice du JIM du mois de Mai-Juin 2009 qui m’a mis le nez sur ça :
Il y a véritablement de quoi s’inquiéter.
Dans toute l’histoire de notre pays on n’a jamais lu une telle chose : veiller au respect des droits des jeunes filles.
Jamais personne dans notre République n’a invité publiquement au respect des droits des jeunes filles. Jamais.
Et à Annemasse, l’agenda 21 le propose comme objectif.
Les barbus sont donc parmi nous. Les jeunes filles risquent de n’avoir plus de droit. Dans le pays de l’égalité. Dans le pays de la laïcité. Plus de droit. C’est une honte. Une calamité qui vient brutalement nous confronter à la réalité d’une sociologie radicalement changée. C’était le but poursuivi depuis 30 ans par la gauche qui gouverne cette ville. Changer la sociologie de la ville pour conserver le pouvoir.
J’ai voté l’agenda 21. Je n’ai pas suffisamment compris ce point, je l’avoue. Je me suis focalisé sur toutes les autres actions, et ce point était là, qui nous criait qu’on est en danger. Veiller au respect des droits des jeunes filles. Je l’aurais encore plus voté, maintenant que je redécouvre cette ignominie. Malédiction sur vous par qui ce scandale est arrivé.
Il faut le lire son article : http://www.erebe.org/article-32048322.html
Et se souvenir des tirades de M Dupessey, et de M Borrel lors du conseil municipal du 28 mai 2009. Il faut se souvenir de l’injure faite à Anne Michel traitée de menteuse. De l’injure faite à Erebus, traité de menteur. Je n’étais pas là au début, ayant été retenu par mes loisirs, et donc je ne sais pas si je n’ai pas aussi été traité de menteur. Cela n’a que peu d’importance.
Le débat sur le fond est simple, c’est une question de démocratie. Quand un opposant soulève une question, et même formule une critique, de deux choses l’une : il a tort, ou il a raison. S’il a tort, rien n’est plus simple que de démontrer qu’il se trompe, et il est possible alors de faire l’économie de l’injure. S’il a raison, il vaut mieux se taire que de l’injurier.
Soit donc l’affirmation de quelques «irresponsables» opposants, qui avaient l’audace d’écrire que la ville d’Annemasse avait bradé quelques biens immobiliers à l’agglomération. Tempête, cris d’orfraie, injures : menteurs !
Sauf que. Sauf qu’Erebus démontre que la ville d’Annemasse a bien transféré du terrain, situé en ville, à l’agglomération pour un prix qui défie toute concurrence. À 37,32 € le mètre carré, s’il vous en reste, au fait, je suis acheteur !
Le «menteur» était de trop. Il était ridiculement de trop.
Les copains, encore un effort et nous serons tous morts ! Il suffit de continuer la pièce que veut nous faire jouer M Dupessey, et nous serons morts pour de bon.
Le piège est pourtant grossier. Au dernier conseil municipal d’Annemasse le 28 mai 2009, il a presque fonctionné.
Je n’étais pas là au début, mais on me l’a raconté.
Louis Mermet a lu une lettre qu’il avait préparée. Je l’ai découverte après. Du grand Louis. Il répondait d’abord à la manœuvre de division initiée au dernier conseil par le maire. Division de l’opposition, dont il affecte de penser qu’elle est profonde, puisqu’elle porte sur un projet essentiel de la ville, Chablais-truc. Il répondait qu’il existe au sein de l’opposition des divergences sur ce point, mais qui ne peut effacer les nombreux autres points sur lesquels nous sommes d’accord. Profondément d’accord. Et il a raison. Et le maire à tort.
Puis son écrit s’intéressait à Anne Michel, pour expliquer qu’il ne partageait pas son opinion sur la piscine, les transferts de propriété à l’agglomération. Moi non plus, mais cela n’a aucune importance réelle.
Et enfin, il annonçait qu’il rejoignait le groupe de François Vigny. Pour deux raisons qui seraient 1 qu’Anne Michel fait cavalier seul, et 2 qu’il appartient à l’UMP, moyennant quoi il rejoint François Vigny dont je crois savoir qu’il n’est pas UMP non plus. Quant à moi je serais trop individualiste. Ici le message se brouille. Il faut revenir aux faits simples.
Quand on est élu on n’est jamais propriétaire des bulletins de vote. On accomplit un mandat. Un pacte politique. Lors des dernières élections les voix qui se sont portées sur la liste POUR ANNEMASSE, ne se sont pas portées sur la liste conduite par François Vigny. Et dès lors, en logique, on ne change pas en cours de mandat électif de liste ou du groupe au sein duquel on a été élu. Si on veut le faire, ce qui relève de la liberté la plus élémentaire, alors on démissionne. Comme ça c’est beaucoup plus clair.
Et pour la question principale, celle qui agite tant M Borrel d’une part, et M Dupessey d’autre part, la réponse est aussi très simple. L’opposition continuera d’exister, le plus souvent unie, malgré tout le déplaisir que cela leur occasionne à tous les deux, avec des choix différents sur Chablais-Machin. Elle poursuivra donc son travail en commun, avec ou sans Anne Michel, cela dépend d’elle.
Il faut détruire Carthage, pas Anne Michel !
P.-S. Le risque majeur d’explosion de monsieur le maire qui ne se contenait plus est passé. Je ne me souviens plus s’il y avait l’illustre délégué aux risques majeurs, il aurait dû intervenir. Tant pis.
Comment naît la polémique ? Souvent simplement de l’excès.
Je me jette immédiatement la première pierre, parce que je suis tout à fait capable d’excès.
Par exemple je ne crains pas de descendre en flamme le projet idiot de Chablais Gare, qu’un esprit saugrenu a rebaptisé Chablais Parc, et au lieu de me concentrer sur lui j’arrive souvent à divertir mon ire pour en faire bénéficier l’architecte qui se prétend génial, alors qu’au fond dès qu’il aura annoncé publiquement qu’il remboursera tous les créanciers de la faillite de sa société parisienne, ce qu’il fera puisqu’il nous a dit qu’il était honnête, il méritera surtout nos éloges pour la noblesse de son action, tout en conservant l’avantage de nos critiques pour son idée de ville bétonnée et surdensifiée.
Autocritique.
Mais je vais inviter François Vigny à faire aussi son autocritique. Il a écrit sur son blog, «Le comportement de Mademoiselle Anne MICHEL à propos des panneaux de l’Agglo est tout à fait répréhensible»
Bigre, «répréhensible». Bigre, le mot est énorme. Je prends la définition dans le Litré qui écrit : «Digne de blâme, en parlant des personnes». Objection votre honneur. Il n’y a pas à blâmer Anne Michel pour l’opinion qu’elle exprime, opinion que personnellement je n’approuve pas sur la piscine. Ce qui reste blâmable en revanche, et totalement condamnable, ce sont les propos venimeux de M BORREL dans sa lettre lue à la dernière séance (sans même la voie d’Eddy). Propos qui nous incendiaient tous en utilisant la vielle technique stalinienne de l’amalgame, de la peur, et du procès en sorcellerie.
Je sais que nous sommes, dans le camp de l’opposition, dans le partage des mêmes valeurs fondamentales. Et en dehors de quelques sujets sur lesquels nous différons, nous n’avons en rien à forcer notre nature pour voter comme nous le faisons. Au-delà des valeurs nous partageons largement l’analyse, mais aussi très largement les solutions politiques. C’est pourquoi nous sommes bien du même côté de l’échiquier politique. Alors, je raye de l’article de François Vigny répréhensible qui me paraît excessif.
Les amis, n’oubliez jamais, il faut détruire Carthage…
Venez débattre sur l’Europe à l’invitation du Nouveau Centre.
Sous la présidence de M Jean-Paul Amoudry, Sénateur, Loïc Hervé, maire de Marnaz abordera le thème de l’Europe Politique, et Thomas Meszaros, docteur en Science Politique traitera de l’Europe institutionnelle.
Un lecteur du blog m’a interrogé directement par mon mail sur les raisons profondes de mon opposition au projet Chablais Gare. Il me reprochait d’être contre le seul projet existant qui pouvait, à ses yeux, apporter un nouveau souffle à la ville.
Pour commencer, je ne suis pas tout seul. Il y a eu d’abord la liste que j’ai conduite, il y a aussi une association de citoyens qui est contre ce projet.
Au fond, pourquoi refuser ce projet ? Est-ce au risque d’un immobilisme ?
30 ans.
30 ans qu’une équipe de gauche dirige la ville. 30 ans sans rien faire et soudainement les élections approchant, celle de Monsieur BORREL s’est mise à vibrionner en tout sens, et a pondu vite fait sur le gaz de ville, un projet sous forme de ZAC. C’est à dire sous forme de règles d’exception au plan local d’urbanisme. Le PLU est valable partout sauf là. La méthode choisie est donc celle de l’urgence. Cela interroge. Pourquoi l’urgence et la précipitation lorsqu’on a attendu 30 ans ? Gribouille n’est pas loin. Mais l’élection a sans doute été le critère le plus déterminant.
Une ZAC donc, confiée à un aménageur, lequel a changé, mais ce n’est pas le problème.
L’aménageur aménage l’espace, construit les parkings, et la commune paye les équipements publics (voiries etc.). Il n’est pas une entreprise philanthropique, il réalise un bénéfice, ce qui est normal. Puis il vend chaque bout d’espace à des constructeurs d’immeubles, qui eux aussi doivent retrouver un bénéfice en fin d’opération, quand ils ont à leur tour vendu les logements.
Une ZAC sur les deux hectares concernés par Chablais Gare.
Et là, parce qu’on avait choisi cette méthode, se posait alors le problème du financement des équipements publics, qui sans cela se serait posé au fil du temps, et eussent été payés au même fil des ans. Il fallait dès lors trouver 5 millions, mais ça tombait bien puisqu’il y avait un aménageur, et que la ville était propriétaire d’une partie des terrains, vendus à l’aménageur pour ce prix.
Si bien que pour la galerie, ce qui comptait en période électorale l’an dernier, l’idée était simple : l’opération était géniale puisqu’elle ne coûtait pas un centime à la ville qui vendait ses terrains en contrepartie du financement à due concurrence des équipements, et en prime faisait naître tout un quartier. Un nouveau centre.
Et en plus cette absence de tout coût devenait un argument jeté aux visages des opposants. M Benoist, dites-nous comment vous financerez ce projet ! Et les opposants d’apparaître comme des irresponsables.
C’est comme une peinture en trompe l’œil. Cet argument est une illusion.
Car la réalité est que les Annemassiens auront payé les équipements, justement par les acquisitions de terrain antérieures. La ville n’a pas pour vocation d’acheter des terrains, une réserve foncière a pour but de permettre utilement de conserver des espaces. Pour y construire des équipements, ou pour les vendre. Pour les vendre c’est justement ce qui c’est passé.
L’argument manque de profondeur.
Reste le choix de la méthode de l’aménagement aux forceps que la technique de la ZAC permet. Plus de POS, de PLU, de COS, de contrainte. ON PEUT METTRE AUTANT DE M2 QUE L’ON VEUT.
Et il en faut alors des m2. Plein de m2 pour que l’investissement soit rentable :
– pour l’aménageur,
– pour les promoteurs,
C’est la raison ultime de la surdensification.
Le profit de l’aménageur.
Sans même évoquer l’architecte génial, dont on sait les besoins de trésorerie, et dont on sait en prime son immense honnêteté, si bien que nécessairement, il remboursera tous les créanciers de sa faillite parisienne.
Si bien que le discours de l’équipe de gauche, badigeonné de toute une couche d’intérêt général, ressemble comme un frère à la « novlangue » de feu George Orwell dans 1984.
Mais même si on rebaptise en novlangue municipale « beau » des cubes hideux, sans goût ni grâce, ou « intérêt général » un simple intérêt particulier, tout à fait légitime au demeurant (même celui de Robinet-à-béton est légitime puisqu’il va rembourser tous ses créanciers), même si on évoque la « mixité sociale » quand on commence par construire que des logements sociaux, même si on écrit « Chablais Parc », pour faire joli, au lieu de « Chablais Gare », la novlangue a des limites. Elle est impuissante à transformer la réalité. Et la réalité qui se prépare est celle du pire.
L’élan de l’équipe de la gauche municipale, son dynamisme profond sur ce projet, c’est l’élan vers le pire.
Et elle veut stigmatiser les opposants, dont je suis, dont Anne Michel est, et dont Louis Mermet n’est plus, en racontant partout que le projet échouera à cause d’eux.
Avec nos petits bras, on ferait échouer la belle entreprise ? Fantaisie de la novlangue. Quand on échoue, ce qui serait au demeurant pour ce projet une bonne idée, on recherche des responsables. On n’assume rien dans la patrie de la novlangue. Mais il nous restera l’élan vers le rire…
PS : je voulais illustrer le propos avec la chanson du génial Gérard Manset « Vivent les hommes.. », mais je ne la trouve pas sur Deezer. Alors le grandissime Fats Domino, ce n’est pas mal non plus !
Je ne résiste pas à en appeler au magnifique Eddy dans le même titre, mais écoutez les paroles, on le sent tout énamouré de Rollinet, notre génie des alpages, et de l’œuvre grandiose de notre bon maire.
Dans quelque temps il faudra reconstruire une majorité politique à Annemasse pour donner un nouveau destin à cette ville.
Les questions qui se poseront seront celles des positions politiques sur les grands sujets :
– L’urbanisme, ou la ville que l’on voudra pour demain. Celle d’aujourd’hui a été ratée. Il faut chasser les gâcheurs.
– L’économie, ou comment dessiner sa place au sein des politiques locales. Il faut chasser les Kolkhoziens sans imagination.
– Les relations avec la Suisse voisine ; peut-on échapper à la volonté de Genève qui s’arrange si facilement de la croissance démesurée de l’urbain ici, et pousse même le cynisme jusqu’à soutenir cette densification partout ailleurs que chez elle. On pourrait exporter à Genève notre Génie architectural, le grand Rolinet à béton (je ne me souviens jamais si c’est Rolinet ou Robinet). Facile, il y a déjà ses bureaux.
– Les transports qui nous lancent un défi permanent.
– La sécurité. Les « médiateurs » de la municipalité ne constituent pas la seule réponse possible. Même si sous la pression de l’opposition la majorité municipale avance à reculons vers la vidéo surveillance, il faudra mettre en place un système intégré de sécurité utilisant tous les moyens disponibles.
– La démocratie locale. Le principal reste à faire : donner la parole aux citoyens sur chacun des grands sujets. La parole par le référendum, et non uniquement avec des comités de quartier.
Cela étant, la reconstruction n’implique pas que l’on fasse litière de ses convictions, non plus que l’on se couche devant n’importe quelle force utile. Les équilibres seront essentiels à trouver à définir, à respecter.
Parmi les autres sujets débattus le 29 avril 2009 au conseil municipal d’Annemasse, figurait le vote d’une garantie d’emprunt à deux organismes de logements sociaux pour la construction de 29 et 32 logements en deux immeubles, qui seront réalisés sur la zone de Chablais Gare. Ce seront les premiers immeubles de logements, construits juste après les surfaces commerciales.
Parce que c’est la crise et que les promoteurs privés n’investissent pas, le social prend donc le pas sur le reste du projet Chablais Parc (Gare).
On se souviendra que le projet de rénovation urbaine du Perrier part du principe qu’il y a trop de concentration de logements sociaux dans le secteur et par immeuble. Le programme s’appuie sur la nécessaire déconcentration du social et sa répartition dans l’ensemble du bâti, épousant en cela une idée aujourd’hui largement reçue.
Mais pas à Chablais Gare.
Au Perrier le programme adopté par Annemasse pose le principe qu’une concentration de 17 000 habitants au kilomètre carré est excessive.
Chablais Gare atteindra une concentration de 1000 habitants sur 2 hectares, soit une densité de 50000 habitants au kilomètre carré. Trois fois plus.
Au Perrier l’idée, tout à fait approuvable, est qu’il faut déconcentrer le social pour atteindre la mixité, objectif raisonnable.
À Chablais Gare on commence par concentrer du social dans deux immeubles qui représenteront 40% des logements sociaux du secteur.
En effet 500 logements sont prévus, dont un tiers de logements sociaux, cela représente 150 logements au total. 61 logements ce sera 40 % de ce total.
Autant dire que le projet part mal. Parce qu’il y a une vérité simple. La concentration du social fait fuir les investisseurs, parce que la concentration du social fait fuir le reste de la population. C’est comme ça. Il ne s’agit pas de dire que c’est bien ou que c’est mal. C’est comme ça. C’est pourquoi l’objectif de la mixité ne peut être atteint que par la répartition du social dans l’ensemble de la construction. A Chablais Gare on fait le contraire.
M BORREL s’est fourvoyé dans une longue lettre sulfureuse lue par M DUPESSEY à l’audience, pardon, à la séance du conseil municipal du mercredi 29 avril 2009. On se serait cru au tribunal.
Son auteur, l’auguste M Borrel, affirmait avoir le soutien de tous les maires de l’agglomération qui l’auraient approuvé. Rien que ça.
Il voulait régler leur compte aux « blogues » de l’opposition.
Il ne supporte pas la liberté de ton, la liberté du propos, la liberté tout court. Heureusement, la guillotine a été proscrite, c’est Fouquier-Tinville qui me l’a dit.
La critique de la blogosphère serait, à ses yeux, une diffamation. Et le procureur prétendait aussitôt être l’avocat de tous les maires de l’agglomération qui se seraient tous sentis diffamés par les propos tenus sur LES blogues :
– sans jamais citer exactement les propos incriminés, en indiquant juste qu’ils concerneraient la piscine,
– sans jamais citer le nom même des blogues, tous mis en cause en un seul sac, insidieusement,
– sous la menace d’actions judiciaires.
Procédé sans relief, utilisé dans les années froides par les staliniens. Procédé en forme de calomnie dérisoire. Rester vague pour toucher plus de monde.
Procédé destiné à susciter la crainte, ce qui est raté. Pour moi il soulève d’abord l’étonnement, parce que son auteur vaut plus que cette insipide rhétorique agitée.
Petite mise au point. Critiquer l’opération de la piscine, ce qu’au demeurant je ne fais pas, relève de la liberté élémentaire du citoyen. Critiquer Chablais-gare, relève du salut public. Critiquer la gabegie de la construction – inutile – d’un « siège » pour l’agglomération, à coup de millions, relève du salut public. Critiquer est un droit, un devoir, une nécessité.
Continuons la mise au point : la diffamation c’est l’imputation d’un fait contraire à l’honneur ou à la considération. Dire que la gabegie est un piège funeste, écrire que la piscine fuit, ou souligner les contradictions d’une politique, c’est de la pure respiration. Maintenant si cela est perçu comme attentatoire à l’honneur de certains, alors c’est que leur perception est profondément altérée.
À cette séance on a voté la reconduction pour la énième fois d’un contrat de travail d’une psychologue. Je commence à lui imaginer enfin un emploi.
Le bel agenda 21, qui sera donné aux applaudissements de la foule en délire des conseillers municipaux, (mais qui donc pourrait le refuser?) contient des prescriptions très utiles.
Je crois que déjà pour l’une de ces dispositions je vais être tenté de le voter.
On lit (page 95/99) :
« Protéger les ressources collectives … Réduire le grammage et la consommation de papier et carton »
Bonté divine, comme il a raison notre bon monsieur agenda 21, réduire le grammage et la consommation de papier.
On pense tous au JIM. Un slogan, un seul : arrêtez le gaspillage d’encre polluante, et de papier inutile, vite ! Mettez le JIM en ligne.
PS
Juste la ligne suivante on lit :
« Limiter l’utilisation à long terme du béton ».
Une seule solution : le rédacteur est un traitre à la sainte cause de Chablais Park et de Roro, le plus grand architecte de la création dupeyssienne. Salaud de social traitre, qu’on le pende!
Entre les deux voies possibles, celle du mieux et celle du pire, le choix pour le développement urbain Annemassien est celle du pire.
La difficulté sera d’harmoniser les choix urbanistiques, ceux retenus par l’équipe municipale et leur architecte en chef mondialement connu, le meilleur qu’on ait jamais eu à Annemasse, l’excellent Rollinet-à-béton (je dois me tromper sur le nom, c’est peut être Robinet), avec, avec leur belle démarche décrite dans un magnifique cahier à spirale en quadrichromie, l’agenda 21. L’agenda 21 et le tout béton, c’est un peu comme la quadrature du cercle. L’agenda 21 et le béton de Robinet, c’est un peu comme l’honnêteté du discours rollinesque et la réalité des créanciers plantés par la faillite de leur débiteur (par exemple celle de la société « Rollinet et associés » à Paris, et qui peuvent se réjouir de le voir engranger des honoraires avec une nouvelle société « Rollinet et associés », à Genève). Bref, un mot le désigne : contradiction.
On retrouve ainsi dans l’étude d’impact publiée en février 2008 pour le projet « Chablais Gare », ainsi dénommé avant le mensonge qui consiste à le rebaptiser « Chablais Park », les indications suivantes :
«Les logements Les logements sont répartis à partir du R+1 sur les différents îlots, principalement en front de voirie (avenue de la Gare, rue du Chablais et rue du Môle) ainsi qu’au droit des mails piétons transversaux. Les entités offriront environ 500 logements dans un principe de mixité (1/3 de logements sociaux et 2/3 de logements en accession à la propriété ou en locatifs libres). Ce projet s’inscrit dans un tissu urbain préexistant présentant des constructions dont les hauteurs varient du R+4 ou R+7. Ainsi, en continuité avec le tissu urbain existant, les hauteurs des nouvelles constructions présentent des hauteurs variant: de R+3 à R+8 en front de voirie et de R+5 à R+10 en cœur d’îlot. De plus, un « immeuble signal » (en R+14, non immeuble de grande hauteur) est situé en bordure de l’avenue de la Gare. Il présente un logement par étage et marque l’identité du quartier au droit du centre-ville d’Annemasse par un élément architectural d’envergure, emblème de ce nouveau quartier du centre-ville».
«1.2 – PROGRAMME PRÉVISIONNEL DE CONSTRUCTION Le projet de programme de construction prévoit la réalisation d’îlots mixtes présentant: -environ 500 logements dans un principe de mixité sociale (1/3 de logements sociaux et 2/3 de logements en accession il la propriété ou en locatifs libres), -environ 9 500 m’ de surface de vente dont 3 il 4 unités moyennes et une vingtaine de boutiques, un ensemble d’environ 2 000 m’ SHON qui accueillera des salles de cinéma.
Ce projet comprend également la réalisation d’un parking souterrain offrant environ 1 000 places de stationnement, dont environ 300 places ouvertes au public. De plus, deux mails piétons transversaux relient la rue du Chablais et l’avenue de la Gare». …
«…les données de trafic actuelles, avec prise en compte d’un trafic supplémentaire induit par le projet d’urbanisme de l’ordre de 6 500 véhicules/ jour (source TRANSITEC) se répartissant Sur les différentes voies d’accès»
Ce qu’il faudra expliquer à nos concitoyens c’est comment on peut à la fois réaliser 500 logements, 2000 m2 de cinéma, 9500 m2 de commerces, tout en poursuivant les objectifs de l’agenda 21 notamment ceux de :
– la maîtrise des déplacements en ville ; avec 9500 m2 de surfaces commerciales en plus, 500 logements ce qui fait selon M Robinet 1000 personnes, 2000 m2 de cinéma en plus, on imagine la maîtrise en plein dérapage, et l’étude d’impact ne fait d’ailleurs aucun mystère sur l’augmentation de la circulation consécutive à la réalisation du quartier ;
– améliorer le cadre de vie des Annemassiens, quoique l’agenda 21 se fasse très discret sur cette importante question, noyant les solutions dans d’autres objectifs, il écrit très imprudemment (page 25/99) « évaluation : …retour de la nature en ville». Ce qui est une vraie blague au moins à la hauteur du «Chablais Park», pour ce quartier concocté par le génie échappé des faillites. La nature sur le R+14 ou les R+8….Lesquels vont nous donner un recul manifeste de l’ensoleillement, traduisez, de la lumière, dans les «venelles» sombres.
Je cite :
«Ensoleillement L’édification des bâtiments s’accompagnera d’un effet de masque du fait de l’importante densité bâtie de l’îlot (bâtiments en R+4 il R+10 et une « immeuble signal » en R+14). On notera que, le manque d’ensoleillement peut limiter les possibilités d’appropriation des espaces publics et rendre difficile la valorisation des apports solaires dans les logements, A titre indicatif concernant les effets, d’ombre, on retiendra qu’un bâtiment de 19 mètres, de haut (bâtiment en R+6) exercera une ombre portée minimale (à midi heure solaire) variant de 7,4 mètres (solstice d’été) à 48 mètres (solstice d’hiver), maximale de 11 à 66.6 mètres (entre le solstice d’hiver et celui d’été) à 10 h ou 14 h (heure solaire)».
Retour garanti au moyen âge, en ce début du XXI° siècle.
Hier soir, par 44 voix pour, 4 contre et 2 abstentions, les eurodéputés de la commission Industrie ont adopté un amendement au paquet télécom qui affirme qu’aucune restriction ne peut être imposée aux droits et libertés fondamentaux des utilisateurs finaux sans décision préalable des autorités judiciaires. Cet amendement, qui avait été adopté en séance plénière pendant la première lecture par une écrasante majorité d’eurodéputés, avait par la suite été retiré par le Conseil européen, à l’instigation notamment de la France, valet des lobbies dans cette triste débâcle.
Le débat de la place des connexions à Internet comme droit ou liberté fondamentale fait maintenant rage. Selon le ministère de la culture, pourtant en charge de ce sujet si technique, cet amendement ne remet pas en cause le projet Hadopi, ce qui n’est absolument pas l’avis des rapporteurs européens pour qui un débat national ne peut orienter la décision de 27 pays à l’échelle de l’intérêt général de millions de citoyens européens.
La suite se déroulera à partir du 29 avril à l’assemblée nationale pour une nouvelle lecture du projet Hadopi, ainsi que le 6 mai à Strasbourg pour le vote en seconde lecture par les eurodéputés.
Il faut appeler à nouveau notre Député à lire à comparer à comprendre l’enjeu à rejeter le texte imbécile et liberticide.
Le honteux projet HADOPI vient d’être rejeté, dans des conditions amusantes.
Il est piquant de voir ce texte d’antichambre, de lobbies selon le vocabulaire à la mode, qui avait prospéré dans l’ombre, être victime à son heure d’une stratégie de couloir. Le couloir contre l’antichambre, il n’y a que chez les pieds nickelés qu’on trouve pareille aventure.
L’irréparable n’a finalement pas été encore accompli. C’est pourquoi il faut appeler, plus que jamais, tous les Députés à rejeter cette idée saugrenue de vouloir instaurer en France un régime de surveillance généralisée.
Les lignes bougent, les temps changent. Deux oppositions au conseil se fédèrent, et unissent leur analyse de la situation, partageant une même sensibilité politique sur le fond.
Si bien que l’on peut souligner les nombreux points de convergences.
– sur le développement urbain, il est clair que le chemin pris nous inquiète tous.
C’est ce que j’ai exprimé au micro de France Bleue Pays de Savoie, en ces termes lors de la conférence de presse commune le 7 avril 2009.
– sur l’augmentation des impôts que nous sommes unanimes à contester.
Ce qui souligne assez notre convergence sur la critique de l’absence de toute perspective économique pour la ville. François Vigny l’a excellemment dit et je l’approuve pleinement.
Les oppositions se fédèrent tout en gardant leur appartenance politique à leurs familles d’origine, et en considération de leurs convergences profondes.
La Savoie est jolie, et le futur ne sera pas forcément tout rose pour l’équipe majoritaire actuelle.
La ligne directrice est connue. L’équipe municipale actuelle affiche sa volonté de développer la ville, et sa vision du développement est avant tout quantitative : plus d’habitants, encore plus d’habitants, et toujours plus d’habitants.
Oubliant qu’une ville c’est d’abord un équilibre. Un équilibre entre les activités et la population. Un équilibre entre la population et les déplacements. Entre les équipements et les habitants. La mesure d’une ville c’est son équilibre.
Le « plus » n’a aucun sens au regard même de l’idée du développement. Il aboutit en fait à son contraire.
Démonstration :
– Chablais Gare (devenu Parc).
Ce qu’il faut savoir c’est que, pour ne prendre qu’un exemple, les 6000 m2 prévus à l’origine pour les surfaces commerciales, devenus 9500 m2 aujourd’hui, vont générer avec le millier d’habitants supplémentaires sur les 2 hectares du projet, pas moins de 6600 mouvements journaliers d’automobiles. En dehors du fait qu’on ne sait pas très bien qui seront les commerçants, et si il y en aura vraiment sur 9500 m2, il reste le problème aigu de la circulation.
Maintenant, souvenez-vous. L’auguste Robinet-à-béton, l’architecte génial repêché des faillites (enfin, presque), nous avait dit au cours d’une conférence en février que les rues seraient étroites. Très étroites. Ce n’est pas dans ces rues que le trafic se croisera. Il empruntera la rue du Chablais, ou l’avenue de la Gare. Pas de chance, elles sont étroites….
Sans compter l’autre projet riverain pompeusement dénommé Ètoile-Annemasse-Genève. On ignore toujours Ville la Grand. Combien d’habitants en plus 7000, 7500 ? Avec alentour des réseaux saturés, pour les eaux pour tout.
Il va falloir s’habituer en ville d’Annemasse, au centre du trou sidéral noir, à prendre le CEVA pour fuir, le cloaque, en voiture ce sera délicat. Cela ne va pas arranger nos affaires.
Le « plus » de béton tirera d’affaire l’architecte failli. Le « plus » d’habitants rehaussera la gloire du maire et du président de l’agglomération. Le plus de densité rendra la vie plus difficile. Mais, notre génial architecte a tout prévu. Autour de la ville, un mur. Pour empêcher la vile de s’exporter. Je ne plaisante même pas, ce personnage l’a effectivement déclaré lors de son inoubliable conférence à l’invitation d’Espaces Libres. Vanitas, etc.
L’imbécilité crasse des dispositions de la loi Hadopi est atterrante. Voilà que nos Députés sont tombés dans le piège le plus grossier du discours de raclure tenu par les majors qui ont réussi à contaminer par leur lobbying tous les cerveaux. Ça rappelle la sinistre idiotie de la loi sur les dispositifs de sécurité pour les piscines. Même type de discours, sécuritaire dans un cas, prétendument protecteur intérêts des artistes dans l’autre. Même bellement.Même résultat.
Monsieur Birraux, député, a voté ces deux textes admirables. Il vote toujours des textes admirables, mais comme on est sûr qu’il les comprend toujours on se demande s’il prend le temps de les lire. Je ne l’approuve pas, et je suis obligé d’arrêter là mon billet, car après je risquerais de m’emporter. La colère est toujours une brève folie, et je ne veux pas être enfermé tout de suite.
Mesdames et Messieurs les Députés, vous êtes des ânes et vous méritez des …
C’est hier que la radio et la télé ont mentionné l’existence d’une ubuesque mésaventure d’un instituteur.
Confronté dans sa classe à l’indiscipline et l’indécence d’un tout jeune élève qui montrait son zizi, il l’a réprimandé en menaçant avec un cutter de couper tout ce qui dépassait. Traumatisme. Poursuites, nous dit-on.
Ubu gagne une nouvelle manche.
Instituteur, mon frère, je t’approuve. Je te prêterai même mon Opinel !
Bon, on s’éloigne du budget d’Annemasse qui continue de faire du souci. Mais pas tant que ça au fond. Dans l’un et l’autre cas on est confronté au même laxisme profond, au même abandon. La majorité municipale, au lieu de riposter vigoureusement à la crise en ajustant les dépenses à des recettes réduites, préfère la facilité de la hausse des impôts. L’instituteur de son côté, privé du moyen de sa gouvernance (le mot est chic).
En prime donc le citoyen annemassien écopera de la hausse de ses impôts locaux, mais aussi de celle du département et enfin celle de la région.
La note sera salée.
Le pire c’est qu’on ne revient jamais en arrière.
La hausse n’est pas temporaire elle a vocation à l’éternité. C’est une machine à cliquets que la machine de l’impôt local. Pas de retour possible.
Alors même que la période appelle à la rigueur, laquelle ne se peut concevoir en termes de finances publiques QUE par la diminution des dépenses. Et rien d’autre. La relance devant s’opérer par le recours à l’emprunt, qui lui est temporaire.
Instituteur mon frère, je salue ton esprit civique.
2009 sera l’année de tous les efforts budgétaires. Annemasse aussi sert la ceinture, mais mal. Sur les 40 millions du budget, il y a quelques soucis.
Le rapporteur lors de la séance du 26 mars 2009, l’excellent adjoint aux finances M BECQUET, a affirmé que tous les postes de dépense étaient maîtrisés. Il y a bien un ou deux glissements de-ci de-là, mais rien de grave. Cent mille de plus ou de moins, ce n’est pas un problème et en prime ce n’est pas notre argent. C’est celui des contribuables. Toutefois comme il vient à manquer, surtout du fait de la baisse du Casino, ce qui représente quelques cacahouètes, environ 1 million d’euros, il a bien fallu sacrifier sur l’autel de l’équilibre (obligatoire pour les communes, les entreprises, les particuliers, mais jamais pour l’Etat) deux variables d’ajustement : l’emprunt et les impôts locaux.
Pour l’emprunt les capacités de la ville sont très loin d’être atteintes et l’augmentation du recours assez faible.
Pour les impôts, no problem, on augmente les bases. Par exemple la taxe d’habitation (TH) sa base passe de 13,32 à 13,99. Il s’agit de pourcentage de la valeur locative cadastrale de référence. Imaginons (tiens!) une base de 2769 €. On passe ainsi de 2769 x 13,32 % = 368,83 € à 2769 x 13,99 %. = 387,38 € soit une augmentation de 18,55 € ou encore de 5%. C’est justement 5% de hausse qu’on atteint à Annemasse pour la TH, mais avec divers correctifs. Les plus aisés payent plus.
Pour la taxe foncière (TF) l’augmentation de la base est de 15%. C’est vrai que seuls les riches sont propriétaires, pas vrai ?
La réponse de la majorité de gauche est donc simple : on augmente les impôts. Certes il n’y a pas de quoi, devant les chiffres, se rouler par terre et déclencher une émeute. Mais sur le principe d’abord je désapprouve ce budget.
La hausse des impôts est une faute en temps de crise. Elle diminue le pouvoir d’achat au lieu de le maintenir.
Le million supplémentaire d’impôts levés sort de la poche des Annemassiens et c’est tout.
M MINCHELLA, adjoint de la majorité, en réplique aux protestations sur la hausse, a risqué un comparatif. Il a comparé ses impôts locaux au coût d’un banc public, pour sous-entendre que ce n’était rien. Eh bien non, ce fichu banc, c’est beaucoup. Et si l’augmentation pour lui c’est la peinture du banc, c’est trop. Trop pour lui, c’est une somme qui ne sera pas immédiatement dans l’économie. Vous voyez comme je prends soin des conseillers de la majorité, allez dire après cela que je suis un opposant sans foi ni loi….
Mais que proposent les oppositions ?
Simple. Nous proposions de réduire les seules dépenses de fonctionnement sur l’ensemble de leurs postes, pour aller y chercher le million manquant. Nous proposions de garder le niveau d’investissement, et même de l’augmenter éventuellement en recourant à l’emprunt. Un tout petit peu plus d’emprunt, alors surtout que demain l’inflation va repartir, ne nuirait pas aux équilibres financiers à moyen terme. C’est cela une politique locale associée à la relance nationale.
On comprend le maire. Le Dauphiné, ce grand quotidien que le monde entier nous envie, titre pour la clinique au Brouaz : «Premier coup de pelle fin 2009»
Ça baigne. Le type même d’information dont est friande la muse des quotidiens, qu’à juste titre le monde entier nous envie. Le maire est beau. La santé est belle. La pioche est encore plus belle, et les compliments se ramassent à la pelle.
Mais voilà. On lit aussi cette remarque, je cite :
« Un projet à hauteur de 80 millions d’euros. Reste à connaître la part de financement car dans le cadre de la première tranche du plan Hôpital 2012, l’Agence régionale de l’hospitalisation (ARH), n’accorde pas de subvention alors que la GDS attend au moins 30 millions d’euros pour maintenir son projet.»
Pour maintenir son projet…
Tout va donc se résumer et se résoudre dans la subvention. Un vrai sport national chez nous. L’appel à la subvention pour ramasser les cliniques à la pelle. La vie reste belle.
Attention mes bons amis. Le chrono tourne inéluctablement, mais les
services de la mairie ont fait des miracles. En moins de trois heures,
d’importantes modifications sont intervenues et le site est *presque* à jour.
M Pirat a été viré. M Foing n’est plus là.
Il est remplacé par M Selahattin Colakoglu.
M Rbeh a quitté le devoir de devoir avantageusement pour le devoir de mémoire.
Mais dans les adjoints on lit :
Ils ne sont rien que deux pour la citoyenneté, un coup éduquée, l’autre pas, et le devoir de mémoire. Soit le secteur est si important qu’il le justifie, soit c’est encore un oubli du rédacteur…allez savoir.
Pour les ONG et le tourisme, sujets majeurs, personne. Passés par-dessus bord. Est-ce à dire que les ONG boudent, les ingrates, et que le Tourisme n’est plus à l’honneur ?
Mais quel sera le prochain secteur à disparaître ? On murmure que ce serait les technologies de l’information. Personnellement je n’y crois pas. C’est sûrement l’idée d’un(e) opposant(e). J’aurais plutôt tendance à voir les espaces verts en tête du concours. Maintenant qu’on a Robinet en chef, on peut peindre les façades en vert, mettre des géraniums sur les terrasses, il n’est plus besoin d’espaces. Attendons.
Suite au prochain épisode. Le compte à rebours continue…
Un record quand on n’a qu’un seul malheureux service à disposition….
Mais c’est vrai qu’avec tout le travail harassant de la préparation du prochain numéro de propagande municipale, 24 heures, c’est un exploit.
Je fais une offre : je m’occupe du site de la mairie. Vous verrez comme il sera beau ! Je jure que j’y mettrai les photos du maire, de ses adjoints, du premier à la 11°. Pas la 11° roue du char, non la 11° chargée de l’économie, une grande priorité de la majorité. (La réflexion n’est pas de moi, mais d’Erebus, et je l’assume tant elle est juste).
Je mettrai même une photo de Gilles en costume de pompier au milieu de voitures rouges, pour illustrer l’action incessante de prévention des risques majeurs. En PDF je joindrai tous les rapports volumineux qu’il a faits. Il n’en a pas fait, vous dites ? Ah bon, mais il en fera. Un sujet : le risque de trou noir urbain dans le quartier Chablais – Gare. Je propose la conclusion : arrêter le Robinet à béton tout de suite.
Et puis aussi une grande photo du Tourisme et de l’implantation d’ONG. Si ce n’est pas beau ça. Mais je ne pourrai pas mettre une photo de M FOING, puisqu’il est parti… Toujours cette délicieuse réactivité de la majorité. Encore 24 heures et il sera viré de la liste. Qui sait.
Je me demandais si les gestionnaires du site avaient noté que M PIRAT n’était plus là. Il me manque personnellement beaucoup, et je n’avais pas suivi M BORRREL (je mets une provision de R des fois que j’en oublie un, vous savez Alza machin), quand il avait dit un vert ça va, deux verts….
Et la preuve qu’elle s’en occupe sérieusement est que sur son site on apprend qu’il y a un conseiller qui en est chargé.
Il y a fort à parier que le rédacteur du site (dont la liste des conseillers n’a d’ailleurs pas été mise à jour), commence lui aussi, à être atteint par la maladie d’Alzeimer (je ne me souviens plus comment on l’écrit, j’en suis aussi une victime), et qu’il avait oublié quel était le devoir dont l’honorable conseiller était chargé. Il a dû chercher, le devoir de … le devoir….et puis zut, le devoir de devoir, ça ira bien. Et puis d’ailleurs qui s’occupe ce ces devoirs de machin, de truc, de ceci ou de cela. On s’en fiche. Ce qui compte avant tout c’est l’harmonie de la présentation, et il faut dire que c’est chouette de lire qu’un conseiller se charge de la citoyenneté.
Que dans la réalité il n’y ait, jusqu’à aujourd’hui, que peu de consistance à ces fonctions n’a strictement aucune importance. Ce qui compte c’est la communication, pas vrai ! Quant à la citoyenneté, si mal en point, qui s’en soucie vraiment ?
Elle dispose en permanence de la chambre d’écho des deux journaux locaux à plus fort tirage, le Dauphiné « libéré », et le Messager. Le Faucigny de son côté cultivant une distance critique, et même parfois polémique avec les potentats locaux.
Les deux organes (sic) ne sont pas dans un rapport strictement égal aux acteurs locaux. Le Dauphiné étant parfois un peu plus « libéré » que son compère le Messager. Mais il ne s’agit là que de nuances. L’un comme l’autre, à les lire, paraissent surtout dévoués à la dangereuse cause du soutien aux pouvoirs en place, et il faut leur rendre cette justice, c’est là tout leur courage, quelques soient leurs bords politiques. À Annemasse ils sont dans la cour de la gauche. À Thonon dans celle de la droite. À Ville la Grand, à Ambilly, à Trifouilli, etc. dans celle qu’ils trouvent. Si un jour le Diable était élu, ils rôtiraient d’aise.
Jamais de vagues, pas de critique, peu de risques. J’aime leur audace. Ils ont un peu la même devise qu’une grande compagnie suisse d’assurance : « prudence, prudence, prudence », c’est à prononcer avec l’accent, naturellement.
Bien. Restent les blogs. Tiens, ça tombe bien, le Dauphiné vient de les évoquer. Oh, pas tous. Seulement deux. Celui d’Erebus, et celui d’Anne Michel. Cette sélection procéderait-elle d’un choix politique implicite, ou est-elle la seule conséquence d’une pénurie de moyens ? C’est vrai qu’une enquête de cette nature doit être à la fois onéreuse en ressources déployées, et harassante. Au bout de ces deux blogs, un journaliste même bien trempé n’en peut plus. Selon le blog il rit ou il pleure, et s’il passe rapidement de l’un à l’autre il craque. Ou alors, je reconnais que cette idée est saugrenue, ont-ils été choisis parce que leurs animateurs déversent du vitriol sur la majorité, mais sont absents des débats en séance du conseil municipal ? C’est vrai, Erebus ne peut y prendre la parole puisqu’il n’est pas élu. Anne Michel est élue, mais comme elle ne prend quasiment jamais la parole au conseil, elle a bien raison de s’exprimer sur la toile, soutenue par son comité rédactionnel.
Pour être complet, il faut évoquer les deux autres blogs, celui de M F VIGNY, et le mien. Ils sont différents. Mais posent assez régulièrement des questions qui se peuvent qualifier de politiques. Mais il est vrai qu’ils ne déversent, l’un comme l’autre, que peu d’excès et d’acide. Le style, c’est l’homme disait, un grand auteur. On ne se refait pas. Et même, pourrais-je ajouter, je n’ai pas envie de changer.
Ce qui ne me rend ni complaisant, ni tolérant, ni silencieux. Ni égorgeable. Non mais !
Récemment on sait par le « Dauphiné Libéré » qui s’en est fait l’écho, que des commerçants du Perrier souhaitent la mise en place de la vidéo surveillance.
Ils ont été renvoyés dans leurs cordes par le maire, apparemment pour des motifs purement idéologiques.
Récemment au Sénat une question est intervenue sur ce sujet.
Interpellée par un sénateur à propos du programme national
d’installation de vidéosurveillance, la ministre de l’intérieur, de
l’outremer et des collectivités territoriale précise le coût de cette
opération et sa charge budgétaire pour l’État.
« Élément d’une
meilleure sécurité, et donc de protection de nos concitoyens », la
vidéoprotection, dont l’apport en matière de prévention de « la plupart
des délits de proximité » est souligné, doit, selon la ministre, être
développée de manière raisonnée et rigoureusement respectueuse des
libertés.
Concernant la surveillance de la voie publique – qui
implique l’existence d’un centre de supervision urbaine et le transfert
des images, en cas d’incident, au service de sécurité compétent –, il
incombe à l’État de prendre intégralement en charge les équipements
nécessaires au transfert de ces images vers les commissariats de police
ou les brigades de gendarmerie. Sur cette base, l’État finance ses
propres équipements, à hauteur prévisible de 120 millions d’euros sur
les cinq ans à venir. Il accompagne également les collectivités
territoriales et les organismes de logement social qui décident de se
doter d’un système de vidéoprotection. La ministre précise que,
conformément aux engagements pris en juillet 2007, 10 millions d’euros
ont ainsi été mis à disposition par le fonds interministériel de la
prévention de la délinquance en 2008 et que cet effort sera poursuivi
et amplifié en 2009.
Elle indique encore que des fonctionnaires
référents, en place dans les services de police et de gendarmerie de
chaque département, sont aptes à conseiller chaque maître d’ouvrage,
public ou privé, concerné, quant aux choix techniques et d’organisation
dont vont dépendre les coûts de la mise en place du dispositif (dans ce
sens, une boîte de messagerie a été créée et un guide
méthodologiquement devrait bientôt être diffusé).
Une pitié que nous ne fassions rien. Rien du tout. Alors même qu’il existe des aides importantes de l’État.
Non, ici on préfère couler le béton avec l’architecte génial, et renvoyer aux générations futures le choix des moyens de sécurité.
On en a eu la démonstration le 26 février quand a été discutée la mise en concession de la fourniture de chauffage pour le nouveau quartier en bordure de voie ferrée. Un chauffage collectif avec plein d’énergies renouvelables : moins d’émission de Co2 ce serait même impossible. Le bois viendrait de Cruseilles, par des charrettes attelées. La majorité pensait mettre quelques ânes des oppositions pour tracter les convois, et en voiture Simone !
J’ai bien tenté de suggérer qu’on fasse pousser le bois sur l’espace rebaptisé « Annemasse-Parc», pour soulager la peine de ces têtes de mule opposantes, mais je n’ai pas été suivi. Comme quoi la charité….
Le conseil municipal a abordé un sujet plus délicat. Le budget sera voté au cours du prochain conseil à la fin mars. Le 26 février c’était donc le débat d’orientation budgétaire.
Mauvaise nouvelle : il manquera entre 1,5 et 2 millions d’euros.
Bonne nouvelle : aucune.
Comme par l’effet de la loi il est impossible à une commune d’être en déficit, comme l’a souligné M Bouchet (adjoint au maire chargé de l’urbanisme), il n’y a que trois solutions : soit diminuer les dépenses, soit augmenter les impôts, soit recourir à l’emprunt. Lui voyait une augmentation modérée de 15 € sur la taxe d’habitation, et de 20 € sur le foncier bâti (toujours ces richards de propriétaires). Et donc, il envisageait sans le dire des diminutions ailleurs et nécessairement une augmentation du recours à l’emprunt.
Car le rapide calcul que j’ai proposé, et qui n’a pas été contredit est simple. Sur un budget, en ordre de grandeur, de 40 millions d’euros, les recettes se répartissent en gros entre quatre sources, chacune pour à peu près le quart : les taxes locales, les dotations de l’État, les fonds frontaliers et le casino, et les recettes ordinaires.
Et sur les quatre taxes locales, l’une la taxe professionnelle, ne peut plus être touchée puisqu’elle est désormais perçue par l’agglomération qui reverse à la commune le montant arrêté en 2007. Si bien que si on ne fait aucune économie ailleurs, les trois taxes restantes, Foncier Bâti (FB) Taxe d’Habitation (TH) Foncier non Bâti (FNB) supporteraient les 2 millions supplémentaires. Autant dire que ces taxes exploseraient. 2 millions sur 10 millions de ce quart cela fait déjà 20 %. Mais comme la taxe professionnelle représente la moitié de ces 10 millions, l’augmentation serait en fait de 40 %. Ce qui est d’ailleurs impossible techniquement.
M Vigny a déclaré qu’il fallait penser à diminuer la masse de plus de 4 millions des subventions. Halte ! a répondu le maire. On ne touche pas au tissu associatif. Et pourtant si, vous allez voir, on touchera au tissu associatif. M Mermet a émis l’idée qu’il fallait recourir plus à l’emprunt en période de crise. Vous allez voir, ses vœux ne pourront qu’être exaucés. M Augusto a demandé qu’on ne touche pas au foot. Là, il ne faut rien exagérer.
Désespérez donc votre portefeuille en prendra un coup, salauds de riches. Parce que la dernière bonne nouvelle, salauds de riches, c’est qu’on va en prime vous rendre solidaires. Vous le méritez bien.
Il y a donc le feu. Souvenons en ce point de la thèse défendue par l’ancienne équipe majoritaire, avec en tête M BORREL. (Cette fois-ci je l’écris avec 2 R) Ils avaient, en 2007, augmenté les impôts en prétendant ménager ainsi des marges de manœuvre. Une sorte de poire pour la soif. En réalité et comme il fallait s’y attendre, les marges de manœuvre ne se sont même pas évaporées, car elles n’ont jamais existé, et l’augmentation est restée, sans même avoir servi à quelque chose d’utile. Un coup pour rien.
On cite dans la presse des augmentations de l’imposition locale de plus de 6% sur le territoire français.
Le débat d’orientation budgétaire à Annemasse ne montrera pas ces chiffres.
Mais attendez un peu, et vous verrez, que cela viendra par deux canaux :
– la ville d’Annemasse.
Si son maire a proclamé sa volonté de maintenir le niveau d’imposition, il n’a pas engagé les efforts corrélatifs de diminution des charges courantes. Or, il faut se souvenir que ces dernières augmentent depuis des années plus vite que les recettes. Les recettes suivent en gros la courbe de l’inflation, que ce soit pour la principale qui est la DGF, (Dotation Globale de Fonctionnement) versée par l’État, ou celles extraordinaires des fonds frontaliers et du casino qui représentent ici le quart du budget. Mais les dépenses de fonctionnement croissent d’année en année plus vite que le taux de l’inflation. Si bien qu’à terme cela tendra la situation et réduira les «marges de manœuvre », comme aimait le dire le précédent adjoint aux finances.
– l’agglomération.
Là on entre dans une espèce de spirale imbécile d’augmentation non contrôlée. Par exemple l’augmentation de plus de trente personnes des effectifs, sans qu’il n’y ait un seul poste transféré depuis les communes. Par exemple encore la construction qui se fera bientôt du siège à coup de millions d’euros. C’est stupide et pourtant ce sera fait. D’autres occasions viendront de prendre de nombreuses décisions encore plus intelligentes. Le trait commun de tout cela étant que jamais un élu, et apparemment quelque soit son bord politique, ne se demande et demande si tel ou tel projet n’est pas «trop cher». Jamais. Nous tous nous nous posons toujours cette question qui en conduit beaucoup (ceux qui ne sont pas surendettés) à renoncer souvent à des dépenses. Mais chez les élus, jamais. La question n’a pas de sens. Ce n’est pas leur argent. D’où l’absence de toute limite aux investissements, à l’engagement de personnels, si ce n’est le principe intangible pour les collectivités locales de l’équilibre budgétaire, qui sauf recours à l’emprunt, ou recours à l’augmentation des impôts, oblige à une légère contrainte. Mais les augmentations massives des impositions locales depuis des décennies, souvent au prétexte du transfert des charges par l’État, sont là pour en témoigner, la limite n’est pas infranchissable. On la balaye par l’emprunt, et nombre de collectivités qui ne bénéficient pas de fonds frontaliers, ou de casino, en sont des exemples. Et par l’augmentation des impôts.
C’est pourquoi on devrait, devant ces dérives qui tombent si mal en cette période, affirmer un principe général de parcimonie dès que l’argent public est en jeu. En attendant une réforme en profondeur de tout le système d’imposition français.
C’est la vie nationale. De temps en temps elle se rappelle à nous.
Depuis que les évènements de Guadeloupe mobilisent les médias, une urgence apparaît aux simples citoyens. Vite, il faudrait que les Antilles fussent indépendantes. Vite, vite, il ne faut plus perdre de temps. On pourrait même ajouter au voyage la Réunion, la Guyane, et tout ce que vous voudrez. La Corse aussi. Votons.
Après leur indépendance, nous serons enfin de vrais touristes. Et d’ailleurs, il est possible qu’on ne s’y rende même pas. Heureusement, nous ne sommes pas irremplaçables, la planète est pleine de touristes potentiels qui auront hâte de connaître l’accueil légendaire de ces contrées. Leur statut ne sera plus une occasion de contrariété. Ils seront libres. Tant mieux. Loin et libres.
Aussi j’adresse une prière à M le Président de la République, ainsi qu’à son premier ministre. S’il vous plait, sires, convoquez le corps électoral et posez-lui une unique question : pour ou contre l’indépendance de ces terres lointaines ? Vous verrez que nous nous déplacerons nombreux pour voter.
« Au moyen âge les villes édifiaient des murailles pour se protéger de l’extérieur. Demain il faudra édifier des murailles pour protéger des villes l’environnement extérieur».
C’est toute une philosophie. Elle est partagée par son excellence M BOREL. Il en a administré il y a peu de temps la leçon à la télé suisse dans un débat avec un M KRAMER. Elle consistait pour lui à prédire que dans les villes il n’y aurait plus d’espace vert, et que d’ailleurs ça ne servait à rien. Le vert c’est dehors. En ville, let’s béton.
C’est pour ça qu’ils sont en si parfaite harmonie, au prix de quelques entorses avec la morale commune (2), mais ça qui s’en soucie.
Résultat brutal : le 11 février 2009, lors de la réunion organisée par l’association Espaces Libres (demain elle changera de nom, je propose Espaces d’Antan), le génial Rolinet a exposé qu’il y aurait 1500 habitants si on comptait les étudiants, sur les 2 hectares de la zone Chablais Gare. Les amis 1500 habitants sur 2 hectares c’est 75 000 habitants au kilomètre carré. Annemasse en compte 5 et si on étendait cette densité au reste de la ville, on aurait le bonheur d’être 375 000 habitants.
C’est sûr qu’il faudra mettre des murailles, épaisses hautes et infranchissables pour qu’on ne vote pas avec nos pieds.
Il faudra même les faire garder. Je propose l’uniforme des vopos pour faire couleur locale est-berlinoise. Et en prime ça va relancer la sidérurgie pour fabriquer le fil de fer barbelé.
Éclairés par le génie Robinet-qui-coule-le-béton, nos édiles nous chantent de merveilleux lendemains.
———————————————————————————-
(1) Leçon d’éthique/architecture/politique/urbanisme administrée le 11 février 2009 par M Rolinet. (2) Sieur Rolinet est un génie, une sommité en Architecture, un Himalaya de modestie, qui a condescendu (dans tous les sens du verbe) à s’intéresser aux vermisseaux annemassiens. Il a laissé à Paris sa société ROLINET ET ASSOCIÉS, en liquidation judiciaire, et gardant avec « éthique » ses billes d’artiste au dessus des contingences, il a le bonheur d’avoir créé une société à Genève en février 2006, qui porte le même nom, ROLINET ET ASSOCIÉS, la différence étant qu’il s’agit d’une SA (le choix de la Suisse est purement fortuit et tout sous entendu est interdit), pour poursuivre ses Œuvres, dont je serai le premier à vouloir qu’elles lui rapportent beaucoup de biftons afin d’assurer ses vieux jours. Les crétins qui attendaient d’être payés par la société en liquidation ne méritent que de s’en prendre à eux-mêmes d’avoir des lois qui le permettent.
Mais qu’est-ce que feu César Birotteau vient fiche à Chablais-Parc ?
César Birotteau, le personnage d’un roman de Balzac, était un commerçant qui avait fait faillite. À cette époque la faillite entraînait la perte de l’honneur. Et tout le combat romanesque du personnage balzacien était cette reconquête de son honneur perdu en remboursant ses dettes, toutes ses dettes. Le roman s’achève sur cette réhabilitation et sa mort.
Contraste saisissant, le plus grand architecte de notre univers, lui, a vu sa société ROLINET ET ASSOCIÉS tomber en liquidation judiciaire. Mais il n’est pas question qu’il rembourse ses dettes.
Et il s’en est expliqué le 11 février 2009 dans une réunion ouverte au public organisée par l’association Espace-Libre, à Annemasse.
Il a dit d’abord qu’il avait le sens de l’éthique. Tant mieux. S’il ne l’avait pas, ce serait terrible. Mais son sens de l’éthique est un peu particulier.
Il a expliqué à toute l’assemblée, que sa société avait déposé le bilan, qu’elle avait des dettes à l’égard des impôts, la TVA, et l’URSSAF. Il ajoutait qu’il était normal de procéder ainsi, et que tout le monde l’avait encouragé en cette voie, y compris le tribunal. C’est alors qu’il compara cela à la coupure d’une branche.
Mais lui, il continuait en toute éthique ses activités, sous le couvert d’une nouvelle société, celle là en Suisse, laquelle apprend t’on est inscrite au RC de Genève depuis le 16 février 2006.
Frisson. On rêve. Ce serait éthique de se débarrasser de dettes en plombant une société ARL à deux sous (30000 € de capital social), pour utiliser une autre à Genève, sous le même nom ou presque, avec le même dirigeant, qui poursuit les travaux précédents ou a été attributaire des marchés, on ne sait à ce stade, mais sans les dettes. Les dettes c’est pour les autres, les petits, les bouseux. Lui il est au dessus de ces contingences.
Et tout le monde, nous a t’il dit, le savait. Il faut en déduire que le maire savait. Que son prédécesseur savait.
Alors même que l’article 12 du code de déontologie des architectes décide que :
« L’architecte doit assumer ses missions en toute intégrité et clarté et éviter toute situation ou attitude incompatibles avec ses obligations professionnelles ou susceptibles de jeter un doute sur cette intégrité et de discréditer la profession».
Intégrité. Éthique. Laisser sa société criblée de dettes, dont notamment celles à l’égard de tous, parce que les impôts c’est bien nous, et l’URSSAF, c’est nous aussi, tomber en liquidation, c’est parfaitement honnête. La mettre en liquidation pour poursuivre les mêmes contrats sous une autre casquette, c’est-à-dire encaisser des horaires, c’est éthique, c’est intègre. Chiche, on explique le schéma à un enfant de 10 ans et on lui demande si c’est honnête !
En tout cas, notre génie aujourd’hui genevois, il y a peu de chances qu’il rembourse le premier sou aux créanciers de sa société. Il est trop intègre ce garçon, en plus d’être si bon, et ça le perdra. Quant à la majorité, elle se prête à un montage que la morale réprouve.
On rend à César ce qui est à César, l’honnêteté. Et on rend au génie ce qui lui appartient. Sa définition de l’éthique. Il n’y a que le grand vizir à qui je ne sais que proposer. J’avais bien pensé qu’on on aurait pu lui offrir les plans d’un minaret au sommet de la grande tour de 17 étages, mais il paraît que notre génie veut y mettre une éolienne. Un vizir venté, ça ne se fait pas.
Le mensonge a commencé avec « Annemasse Parc ». Mais derrière l’arnaque du nom, s’en cache une encore plus grande.
Un lecteur l’a repérée.
Son excellence, le sérénissime prince du crayon, le Glorieux Architecte le plus Génial de la création, le plus Grand des Urbanistes, le prince du béton peint en vert, celui qui compte parmi les meilleurs au monde, et s’il dit ça c’est parce qu’il est modeste, sinon il dirait comme je le pense qu’il est Le Plus Grand au Monde, est banalement un type qui doit assez de sous à travers sa société ROLINET ET ASSOCIES ARCHITECTES ET URBANISTES, pour qu’elle soit en liquidation.
Il faut aller voir sur son site la présentation du projet Chablais Gare :
Il ne nous dit pas que la société ROLINET ET ASSOCIES, etc.. est en liquidation.
Et cela depuis déjà fort longtemps. Bigre bientôt deux ans déjà que le munificent artiste de l’altier projet de Chablais Gare, devenu Chablais Parc, est à la tête d’une société en redressement judiciaire.
Un an bientôt que sa société est en liquidation. On nous a menti. On vous a menti.
(info sur societe.com)
Trop simple ! Vous pouvez être sûr que le maître d’œuvre a déjà changé de nom, de raison sociale et qu’une autre société a conclu les marchés. Mais les avatars des sociétés, on s’en fiche. Ce qui nous importe ce sont les acteurs. Pas les masques, les acteurs, les animateurs, les personnes physiques qui peuvent s’abriter sous toutes les dénominations qu’elles veulent, dont on se contre-fiche. L’important c’est donc l’acteur. Et là…
Annemassiens, on vous a menti.
Annemassiens le projet central de l’équipe majoritaire se fait avec des bras cassés, des faillis. Peu importe qu’ils aient pris d’autres noms de guerre aujourd’hui, hier ils jouaient sous une étiquette qui a coulé. Et l’équipe majoritaire soit le savait et elle a menti par omission, omission d’un élément aussi essentiel que celui de la solvabilité d’un cocontractant. Soit ne le savait pas, et elle doit démissionner immédiatement pour une telle impéritie.
Annemassiens, la fausse monnaie des pédants, même peinte en vert pour faire joli, installera une sur-densité au centre de la ville. Avec tout le cortège de nuisances que cela ne manquera pas de générer.
Annemassien on vous a menti. Le génie est failli. Le mensonge s’installe au cœur de la ville.
Maintenant tout est clair. Le gestionnaire des parkings mène une politique tarifaire dissuasive. Les augmentations sont massives, même si pour la galerie la première demi-heure passe de 0,60 à 0,50 €. Mais le reste est parfois en hausse de 20 %. Cochons d’automobilistes vous allez payer. Ce sera vainement que les oppositions demanderont que la première demi-heure soit gratuite, comme à Annecy, Cluses, Thonon, etc… Niet. En pleine coopération avec l’équipe de monsieur Dupessey, le gestionnaire s’y oppose. La majorité le salue en termes idéologiques : c’est à l’usager de payer, pas au contribuable ! Comme si à Annecy l’usager payait…. Suite à la prochaine élection.
2) Les écoles privées.
La hache de guerre idéologique a failli être sortie. Pourtant, le sujet est complexe. En gros, par une loi de la précédente majorité législative, le système de financement des écoles privées à été modifié, de sorte qu’une péréquation se fasse entre les communes dont des enfants fréquentent des établissements privés sous contrat. Ce qui localement donne une baisse des subventions accordées par Annemasse, et devrait donner une augmentation des subventions des autres communes. Mais voilà : Ville-la-Grand s’y refuse, et Ambilly aussi par exemple.
Annemasse va baisser progressivement ses subventions.
Alors en conséquence les budgets des établissements privés vont se retrouver en déficit cette année de 20000 €, plus l’année prochaine, et plus encore ensuite.
Au fond toutes les tendances politiques sont d’accords sur l’application de la loi, et ce d’autant que les montants des baisses ont été présentés comme acceptés par les écoles concernées.
Ce n’était donc pas une occasion de guerre idéologique. Et pourtant, deux conseillers de la majorité se désolidariseront de leurs colistiers et voteront contre. La bave aux lèvres de colère. L’un des deux, le seul vert restant, a même assimilé l’école privée avec l’entreprise privée ! Dans le registre des bogues politiques, c’est pas mal, mais attristant, car cela montre au détour d’un lapsus, le vrai fond idéologique de quelques échappés de l’asile gauchiste.
Le conseil municipal d’Annemasse en sa séance du 22 janvier 2009 a eu l’insigne honneur d’accueillir le plus Grand des Architectes depuis la Genèse, j’ai déjà oublié son nom, mais il nous a dit entre autre, qu’il était parmi les 100 meilleurs qui comptaient sur la planète. Il a dit ça.
Rien que ça. Et l’homme d’expliquer le « projet » de Chablais-Gare, devenu Chablais-Parc, l’homme est venu par simple bonté s’intéresser aux vermisseaux annemassiens, où il ne réalise que quelques milliers de mètres carrés de SHON (Surface Hors Œuvre Nette), lui qui nous dit avoir l’écrasante responsabilité de centaines de milliers de mètres carrés ailleurs.
Bon sang, réveillez vous. Regardez la réalité qui existe derrière tout discours pédant. Les rues seront si étroites dans cette réalisation que son excellence le phénix, les a qualifiées de ruelles. De ruelles ! Il y aura 490 logements, 150 « aidés », sur 2 hectares. (J’avais commencé par écrire 8 alors que c’était 2, du coup un excellent lecteur l’a remarqué, merci à lui, j’ai modifié).Quand je lui ai posé la question de savoir combien cela représentait de personnes, il ne put répondre. Comme Fernand Reynaud, un certain nombre, peut-être 2 par logement, voire moins, ou plus. Alors 1000 ? prenons le chiffre, 1000 / 20000 = 0,05 au mètre carré. Dans un kilomètre carré il y a 1000*1000 = 1000000 ; soit si l’on reporte la densité 1000000 * 0,05 = 50 000 habitants au kilomètre carré. Manhattan. Si on continue comme ça, sur le 5 kilomètres carrés de la ville, on sera 250 000 habitants. Alors qu’on a déjà la plus forte densité du département. On est loin devant Annecy. Et le maire de soutenir qu’il faut « densifier » les centres urbains, et que d’ailleurs c’est le SCOT qui le veut. Le SCOT approuvé à l’unanimité. Oui, c’est bien ce que prescrit le shéma, la densification des centres de village et de bourg. Mais cela ne justifie en rien qu’on sur-densifie Annemasse. Ça n’a aucun sens.
Réveillez vous, un projet vaniteux se réalise. Et la farce de la dénomination du projet, vous en faites quoi ? De Chablais-Gare, parce que situé entre la rue du Chablais et l’avenue de la gare, on glisse à Chablais-Parc, nom d’une SCI. Le parc, c’est une arnaque. Le parc au bout des ruelles étroites. Le parc en balcon suspendu. Le parc peint sur les façades qui seront mise en vert, avec même du végétal qui poussera dessus, et sur les toits terrasses. Les jardins de Babylone, notre parc. Quand on triche de manière si effroyable sur la dénomination d’un projet et à son commencement, ce qui est une cuistrerie de plus, on peut être sûr que le reste suivra.
Et les erreurs funestes ne sont jamais corrigées. Surtout quand elles sont coulées dans le ciment d’une promotion. Soyons pessimistes. Le trou noir urbain qui se prépare sera irrémédiable. Ce qui n’empêchera pas de danser joyeusement autour du feu, tant que la vie durera.
Cependant que d’autres, plus graves, ont pris conscience des dimensions verticales de l’erreur bétonnée. Ainsi, l’association Espaces Libres, qui a reçu un agrément préfectoral récemment, et qui doit désormais être de ce fait consultée à l’occasion des projets d’urbanisme, écrit :
«Alors que l’opposition municipale relaie les observations que nous
avions faites à propos du projet Chablais-gare, nous en appelons à
une prise de conscience politique et avant tout HUMANISTE.
Nous redoutons qu’au nom de la solidarité municipale ce projet serve de
ciment de cohésion de l’équipe en place, que chacun des élus ne puisse
en son âme et conscience se déterminer. Sachez Mesdames et Messieurs que c’est l’avenir de ce quartier pour des décennies qui se joue. Les arguments que nous avons avancés n’ont rien de démagogique ni d’idéologique. Comment accepter une densification de trois fois supérieure à celle du Perrier – alors qu’on la réduit là-bas? Comment accepter une dégradation de la qualité de l’air alors qu’Annemasse détient de tristes records en ce domaine ? Comment accepter un afflux de véhicules alors que la voirie existante étale son insuffisance ? Comment accepter si peu d’espace de respiration – de récréation – pour les 1 200 habitants supplémentaires ? Ce ne sont pas des lapins que la Ville compte mettre dans ce quartier, mais des HOMMES. C’est le projet de la démesure où l’homme n’est plus qu’un sous-produit stockable à merci.
NE PAS DÉNONCER CE PROJET EST UN CRIME. VOUS EN ËTES LES TÉMOINS».
(http://espaceslibres74.skyrock.com/)
Merci. Elle exprime ce que nous avons soutenu au cours de la campagne des municipales, elle exprime ce que des citoyens pensent, elle exprime le bon sens.
C’est qu’on aura rien compris au vœux de notre bon monsieur le maire.
Il nous a dit qu’il ne fallait ni être pessimiste, ni être optimiste, et entre les deux il a affirmé son attachement au réalisme. Le réalisme socialiste il n’y a que ça de vrai. Et question idéologie il n’a pas lésiné pour débuter cette année 2009. Il faut laisser de côté son appel pour la paix à Gaza, sobre, et neutre. Personnellement j’y ai adhéré avec soulagement tant je craignais un dérapage pro-hamas, dans la lignée de quelques conseillers de la majorité qu’on voit en tête des cortèges ces derniers temps.
Heureusement, il n’y avait pas que le proche orient. Il y avait la crise.
La belle crise, celle qui vient enfin justifier des décennies de radotage socialiste. Enfin, nos idéologues tiennent leur revanche. Et notre maire d’entonner le psaume, la crise marque la faillite du libéralisme, du toujours plus de fric et de CO2, nous a t’il asséné. Comme si le libéralisme ne produisait que de la misère, la vie chère, le CO2, le réchauffement climatique, et la faillite des économies. Question CO2 les staliniens qui repointent leur nez oublient carrément les exploits de la Pologne, de l’URSS, de la Roumanie, de l’Allemagne de l’Est, etc..Question pollution, question destruction de l’environnement, avant leur implosion ils avaient battu tous les records. Au fait Tchernobyl c’était où exactement ? Sans même compter leur gigantesque exploit économique, comme chacun le sait.
Ça, c’est le discours. Maintenant les réalités annoncées et les orientations ne manquaient, elles, pas d’intérêt. Une prise de conscience s’est manifestée, les recettes municipales seront moins opulentes que par le passé. Il s’agirait alors de comprimer les dépenses, et on nous a annoncé que cela toucherait tant celles de fonctionnement que celles d’investissement. Jusque-là tout allait bien. Mais patatras ! In cauda venenum, voilà que dans cette situation on nous promet une augmentation des impôts, lesquels sont vus comme un instrument de solidarité. La solution socialiste est donc fondamentalement plus d’impôts. Je parie que l’opposition ne sera pas d’accord.
Pour le reste, notre échevin en chef a salué l’avenir qui verra le Ceva, le quadrillage hospitalier, le tram ressuscité, et nous en sommes d’accord. Mais retour des vielles lunes, on déplorera la poursuite du projet Chablais-Gare (devenu Cablais-Parc, une blague, cherchez le parc !), l’édification du coûteux château de l’Agglo : rien n’arrête jamais le gaspillage public inutile.
Cette année encore il y aura pour les opposants du pain sur la planche. Ce sera une année formidable.
En 2009 je n’ai pas été invité aux vœux de rentrée du personnel communal. Mes collègues de l’opposition non plus.
Je n’y vois aucune manœuvre politique, mais un cafouillage. Cela étant seul le résultat compte, c’est pourquoi quelques remarques clarificatrices s’imposent.
1) La perception du personnel communal par l’élu opposant que je suis.
Une caricature circule qui ne peut s’exprimer directement, mais circule en sous-main. L’opposition n’aimerait pas les « fonctionnaires », et donc le personnel communal. C’est plus qu’une caricature, c’est un mensonge. Il est clair et doit être clair que le rapport, le seul existant, d’un élu comme je le suis, même d’opposition, avec le personnel communal est marqué d’abord par le respect pour le travail, j’écris bien travail, accompli, et surtout dans l’immense majorité des cas, pour sa qualité. Un rapport marqué par le respect.
2) Un personnel au service de la population.
Ce qui implique que dans l’hypothèse que j’appelle de mes vœux d’une
victoire à terme, le respect et la confiance des élus seront aux
principes des rapports avec le personnel communal. Personnel au service
de la commune, au service de ses habitants, de l’intérêt général. Je suis certain que tous mes collègues de l’opposition partagent cette idée.
3) En 2010 si je ne suis pas invité à la cérémonie des vœux, et sauf cas de force majeure, je m’y inviterai pour aller à la rencontre des employés municipaux et les saluer. En attendant, je présente à toutes et à tous mes vœux pour cette nouvelle année.
Quand on ne dispose pas d’explication rationnelle, il faut en appeler au mystère. Il en existe beaucoup, et pour commencer l’année il en est un qui devra être éclairci.
Une photographie valant mieux qu’un long exposé, soit :
C’est rue A Ligué. On voit un bus à côté de bornes en plastique. Le bus est à son arrêt. Il bloque la rue en prenant et débarquant les passagers.
Cherchez l’erreur !
Si ce n’est pas une erreur, c’est donc volontaire. Mais quel serait le but ? Faciliter la circulation ? Non. C’est le contraire. On pourrait concevoir l’arrêt au bord du trottoir, l’autre côté pourrait être aménagé avec une interdiction d’y stationner. Le bus à l’arrêt permettrait au reste de la circulation de s’écouler. Sécurité va t’on répondre, fausse réponse. Alors, pourquoi bloquer ? C’est un mystère non ? Si vous avez une idée….
Il est demandé au maire, aux élus de la majorité, aux services municipaux concernés de communiquer tous les éléments comptables, bilans et comptes de charges et de recettes, dont ils disposent concernant chacune des associations régies par la loi de 1901 qui bénéficient à un titre quelconque de subventions publiques, notamment de la commune d’Annemasse ou de l’agglomération.
Motivation de la demande.
Les associations participent activement à la vie de la cité, et sont indispensables, mais là n’est pas la question. La question est que dès lors qu’elles reçoivent des fonds publics elles doivent en contrepartie en faire connaître précisément l’emploi.
Il y a une raison majeure : c’est de l’argent public. Dès qu’il s’agit d’argent public, c’est le contribuable qui paye, et donc qui doit être informé de la dépense, de son utilité et de son emploi. Dans une démocratie représentative, il appartient aux représentants élus d’exercer cet examen nécessaire.
Il ne peut être objecté que cette fonction serait réservée aux seuls élus de la majorité. Ce serait entièrement contraire à la démocratie, parce qu’alors une fraction importante du peuple serait écartée, sans qu’on puisse en proposer un fondement légal, ni même philosophique. Ainsi tous les élus doivent avoir accès à toutes les informations. Ce qui oblige à connaître les éléments essentiels de la comptabilité de chaque association concernée. Notamment les bilans, mais pas seulement les bilans qui ont un caractère trop synthétique. Les postes de dépenses, ceux des recettes, tout ce qui permet en un mot de connaître les flux financiers essentiels.
Les groupes politiques composant le conseil municipal sont globalement restés dans la même configuration qu’après les élections. Le maire est toujours maire. Monsieur Borel est toujours président de l’agglomération.
Mais ce n’est pas sans évolutions.
D’abord les centrifuges.
Sauf dans le camp majoritaire où pas une oreille ne bouge, dans celui des oppositions, chacun des groupes affiche une réelle diversité.
Le groupe issu de la liste Annemasse – Avenir, liste conduite par M Vigny connaîtra plusieurs modifications notables. Dès son élection la représentante du modem, madame Casas, se retirait. Puis madame Fradet prenait ses distances en l’annonçant avec fracas à une séance du conseil municipal. Enfin et à l’automne 2008, monsieur Pirat démissionnait.
Des deux élus Verts du conseil, l’un dans la majorité, l’autre dans l’opposition il n’en restait alors plus qu’un. Ce qui fut commenté par monsieur Borel par ce bon mot : « un verre, ça va, deux verts…. ». Blague à part, il a bien raison.
L’autre groupe issu de la liste « Pour Annemasse » que je conduisais a également connu un certain changement à connotation centrifuge.
Madame Michel s’est considérablement éloignée. Elle a pris ses bagages, créé un blog, et s’est soudainement retrouvée entourée d’un comité de soutien jailli spontanément de nulle part, et d’une organisation à vocation politique, un temps secrète. Le but est de la constituer en Seule Opposante. L’idée est excentrique (ce que tout centriste ne saurait admettre) et a été déclinée au moyen de divers artifices. Par exemple, et c’est le plus drôle, sur son blog elle passe systématiquement sous silence les interventions de Louis Mermet, ou de moi au conseil municipal.
Si on compte bien, un tiers des composantes de chacun des groupes d’opposition a pris le large (2/6 et 1/3).
Exit.
Mais il existe aussi des évolutions centripètes. (Les centristes, dont je suis, adorent littéralement les forces centripètes).
Une coopération raisonnable s’est progressivement instaurée entre les deux groupes d’opposition. Cette coopération se manifeste désormais à chaque séance du conseil. Le mode coopératif, collaboratif, ou fédératif, ce sont les mêmes idées, est le seul qui convienne à des forces qui conservent par ailleurs leur liberté, tout en agissant de manière réfléchie et concertée sur le terrain politique.
C’est ainsi que commence, en cette nouvelle année, la constitution d’une alternance politique durable. Il faut sacrifier à la mode du durable, mais c’est toujours mieux que l’éphémère…
Reste le rapport à la majorité municipale, dont on sait la diversité, mais dont ni on ne voit ni on n’entend la moindre manifestation. Le mode choisi dans l’actuelle majorité du conseil est celui du monolithisme.
Ce qui en soi pose une question à l’égard de ce que devrait être la démocratie, qui n’est jamais rien d’autre que le lieu du débat. Le moins qu’on puisse dire est que le débat n’est pas ce qui caractérise cette majorité, qui, séance après séance, donne le spectacle d’une troupe au garde à vous.
Avec Louis Mermet, mais aussi à l’époque Anne Michel, le choix que nous fîmes fut celui de la plus grande coopération possible avec la majorité. Dans cette perspective un accord politique fut conclu. La majorité nous ouvrait des places dans les délégations.
Ainsi, Louis Mermet s’est retrouvé délégué à l’agglomération. J’y suis son suppléant. Très franchement je me suis interrogé sur la pertinence de ce choix lors de la première séance à laquelle j’ai participé.
J’ai fait part de mes doutes, j’ai surtout été extrêmement contrarié par un discours de monsieur Borel, qui déversa toute une rhétorique contre la spéculation, diabolisant au passage un propriétaire en mal de vendre un terrain situé dans une ZAC, car il avait réalisé un “profit“, l’ignoble, par la simple élévation du prix de son bien. Démagogie de pacotille. Reprise d’ailleurs récemment par le même au cours d’une séance du conseil à Annemasse.
Assister à ce genre de philippique, tout en devant rester muet, ce qui fut mon cas à l’assemblée de l’agglomération, est insupportable. Je vais donc proposer au maire de préciser l’accord politique. Ce que je souhaite, c’est, sans remettre en cause le vote qui dans la logique de l’accord initial doit se faire en solidarité avec notre ville, pouvoir conserver la liberté de parole. Ce n’est pas énorme. Si c’est refusé, je démissionnerai de mon poste de suppléant.
L’année 2009 se présente sous de sombres auspices pour l’économie. Il faut donc réaffirmer le rôle que peuvent occuper les collectivités locales dans le soutien et le développement des activités. C’est quoi le soutien ? C’est d’abord l’amélioration des infrastructures qui constituent les bases du développement de toute activité. Par exemple, il est urgent d’investir massivement dans les technologies de communication du futur.
Le soutien ce n’est pas la politique aveugle de la subvention qui en réalité a une franche odeur de clientélisme. Le soutien ce n’est pas la faveur, c’est l’investissement.
Si nous conservons le bon cap, nous franchirons les obstacles, et nous serons renforcés par l’épreuve actuelle. Que 2009 vous soit à toutes et tous, salutaire.
Sa faute fait une victime. Un enfant est mort. Une tragédie. L’infirmière n’a pas cherché à esquiver. Elle s’est livrée immédiatement.
Elle a été mise aussitôt en garde à vue.
Est-ce normal ?
Je vous dis que non.
La garde à vue est un emprisonnement immédiat, dans un commissariat ou une gendarmerie, pour 24 heures systématiquement prolongées de 24 heures à la discrétion de l’enquêteur, en théorie sous le contrôle d’un magistrat, mais en réalité sans contrôle aucun.
La France connaît une explosion des gardes à vue.
Alors que le code de procédure pénale martèle que cette mesure ne peut être prise que pour les nécessités de l’enquête, la réalité est qu’à tout bout de champ, pour rien souvent, nos concitoyens sont jetés dans une cellule, généralement indécente de saleté, sans lacet, sans ceinture, sans repère.
Bien sûr qu’il y en a beaucoup pour qui la mesure est pleinement justifiée. Les assassins, les violeurs, les ceci, les cela. Vous voyez, vous approuvez. Et pourtant, souvenez-vous que parmi les violeurs soupçonnés, les assassins désignés, sommeille parfois un innocent. Rappelez-vous d’Outreau. Rappelez-vous toujours d’Outreau, de son juge, de son procureur, de ces hommes sûrs d’eux qui vous crachèrent à la figure qu’ils n’avaient aucune excuse, aucune à présenter à quiconque. Rappelez-vous en quand vous penserez à la garde à vue. C’est le début de l’affaire d’Outreau.
La garde à vue fait partie de la technique policière. Un outil parmi d’autres, très fréquemment utilisé.
Et l’infirmière ? Était-ce pour les nécessités de l’enquête ? Certainement pas puisque l’enquête était terminée pour ce qui la concernait elle, immédiatement, puisqu’elle avait tout reconnu, et qu’elle s’était accusée. Alors pourquoi la garde à vue ? et bien pour rien. Ou plutôt pour la galerie. Pour marquer le coup. Pour dire l’émoi. Pour de bons motifs, mais pas ceux de l’enquête.
Pour la punir aussi. Par anticipation, pas comme dans un vrai procès, dans une sorte d’apéritif du procès qui viendra après.
C’est le policier qui en a décidé. Ou le gendarme, peu importe. Et il a eu tort. Il a eu tort parce que ni le Code pénal, ni le code de procédure ne prévoient un tel détournement.
Réfléchissez au delà de l’infirmière. Réfléchissez aux centaines de milliers de personnes qui sont placées en garde à vue chaque année. Sans que l’enquête le nécessite. Sans même qu’il y ait pour leur affaire de véritable trouble à l’ordre public. Vous savez le trouble à l’ordre public c’est la clameur. Je sais bien que pour l’infirmière on pourrait objecter que justement l’ordre public a été troublé. Oui, mais c’est la plus scélérate des notions que celle de l’ordre public, tout entière livrée à l’appréciation des gens de l’appareil judiciaire, sans contrôle véritable. L’ordre public et son trouble est un des refuges de l’arbitraire.
Alors l’infirmière, quelle que soit sa faute, je la veux libre. Libre jusqu’à son procès, qui viendra. Elle sera jugée, et les juges décideront de son sort. Ça oui, mais la garde à vue, pour elle, non. C’est dans son cas un pur abus. Dans énormément de cas, c’est un pur abus. Un pouvoir grignoté jour après jour par ceux investis de l’autorité, qui plonge les personnes concernées dans leur arbitraire.
Nous sommes à l’orée d’une nouvelle année. Faisons en sorte que les libertés publiques progressent. A Annemasse, comme ailleurs. Nous n’en serons que plus forts.
C’est pour ça que je suis pour la prohibition. C’est la seule mesure de salubrité publique qui permette de juguler les excès. Mais ce sera pour demain.
Aujourd’hui la majorité sur son blog se livre à ce qu’elle pense être une démolition de la position de l’opposition, en prétendant relever ses contradictions.
Elle en voit quatre.
D’abord la voilà qui pleure parce qu’on la critique sur la place de la Libération. On devrait d’ailleurs immédiatement la rebaptiser place de Tizi-Ouzouf, pour coller au désert minéral à 5 millions d’euros, plus quelques babioles, qu’elle nous prépare.
Et voilà qu’on me reproche d’avoir voté contre, tout en appelant à l’amélioration esthétique de la ville.
Je vais dire les vérités qui fâchent.
Jusqu’à présent la ville a été édifiée sans goût ni grâce. La charte esthétique est celle de Berlin Est au temps des camarades, avec juste plus de fric.
Et ce serait une « contradiction » de refuser la place Jaune concoctée par leurs architectes stipendiés et de lui préférer un espace de respiration ?
La seconde « contradiction » est encore plus drôle. C’est la leçon d’économie. Voilà nos camarades qui sont soudainement devenus libéraux, et qui expliquent doctement qu’il faut aider la profession des taxis à Annemasse en lui refilant 10 000 euros pour qu’elle réalise un central téléphonique.
C’est une blague ça. La seule philosophie économique de la majorité est celle de la subvention. Un coup les chauffeurs de taxi, un coup une association. Tous aidés, tous clients, et tous électeurs. Piteux.
Ce n’est pas du développement, c’est du clientélisme.
Ah ! la troisième, qu’elle est belle la troisième.
C’est le coup du foot communautariste. Encore plus piteux. La majorité ne sait plus comment justifier ce qui est pour elle, et pour elle seule, une quadrature du cercle, une aporie du discours, bref une contradiction. Pour le coup c’est le mot juste.
En effet, nos braves pourfendeurs d’opposition réussissent ce prodige de réaffirmer leur soutien indéfectible au club USA, tout en favorisant en sous-main, un club né à la MJC du Perrier, et dont il n’osent avouer qu’il a un caractère « communautaire ».
Le plus drôle aura été leur tentative de dissimulation de la subvention de 3000 € pour le club. Ils sont passés par la technique de la subvention indirecte. Pour donner au club, ils donnent à la MJC, laquelle justifie sa demande de subvention par les frais exposés pour le club ! Bravo pour le montage. Mais il faut être un peu léger pour penser qu’une si grosse ficelle ne sera pas débusquée. J’ai voté contre, et je revoterai contre demain.
Et puis il y a la quatrième. Un chef-d’œuvre celle-là. Voilà qu’ils reprochent à Louis Mermet et moi d’avoir engagé un recours administratif contre le règlement intérieur sur le point qui nous fâche : la tribune que la majorité s’arroge dans sa Pravda passée à 24 pages en quadrichromie, depuis le dernier conseil.
Ils n’osent venir sur le fond, parce que sur le fond ils auront du mal à justifier 24 pages de dithyrambes sur leurs belles actions, plus une d’expression. Mais là ne serait même pas le problème. Le problème n’est pas sur le fond du droit d’expression de la minorité, réduit à une portion congrue. Aux yeux du doux rédacteur de l’article, le problème et la contradiction seraient notre appel à une gestion rigoureuse, alors que ce recours obligerait à engager des frais d’avocat.
Mais le rédacteur ne doit pas savoir que le recours à un avocat n’est nullement obligatoire pour la commune.
C’est l’article R 431-3 du code de justice administrative qui le précise.
C’est pourquoi j’invite le maire à présenter lui même sa défense. Je l’invite à expliquer pourquoi il aurait besoin de s’exprimer dans un journal tout entier consacré à sa gloire, numéro après numéro, et en prime de s’y exprimer dans un espace supplémentaire.
Il pourrait même aller présenter ses observations, quand l’affaire viendra à l’audience du tribunal administratif, en s’y rendant en vélo. Comme ça les seules dépenses seront celles des timbres pour la correspondance.
Lors de ce conseil, il y eut plusieurs échanges, parfois vifs,
sur des sujets dont l’importance immédiate était très relative, tout en
révélant sur le fond, l’empreinte idéologique.
Ainsi pour
l’aménagement de la place de la Libération. L’assiette des honoraires
du maître d’œuvre est passée de 4 à 5 millions, et je m’en étais ému
dans ce blog. Mais c’est uniquement l’assiette qui a été modifiée, si
bien que la dépense globale, elle, n’a pas bougé. Pas de quoi se mettre
à dos la SPA en fouettant un chat ! (Surtout, même pour les questions
importantes, ne frappez pas les animaux. Frappez plutôt vos conjoints,
et courrez chez un avocat pour être immédiatement défendu). La question
était minime. La véritable question était ailleurs : dans la définition
des travaux concernés, tout orientés sur l’extension d’un désert urbain
aux rues périphériques. Les amis, on nous prépare le désert, glacé ou
torride selon les saisons, du parvis du collège aux fins fonds de la
rue de la République, en passant par le monument aux morts. Cette
question-là n’était pas en débat. C’est elle qui est importante.
Ainsi
aussi de la fixation d’une indemnité d’expulsion pour le dernier
« agriculteur » d’Annemasse, au Brouaz. On lui paye le foin perdu, à ce
koulak, ce qui est bien normal. Mais insignifiant. En revanche, ce qui
était puissamment significatif était le discours accompagnateur de
monsieur Borel, qui est intervenu aux débats pour dire tout le mal
qu’il pensait de la propriété. Pour lui il est anormal que les
propriétaires s’enrichissent des plus values de leur bien. La propriété
pour lui devient un vol, comme je l’ai résumé. Louis Mermet est aussi
intervenu pour exposer dans la clarté que la propriété était ce qui
était le plus taxé en France : par les impôts fonciers, par les taxes
sur la plus-value, par les droits frappant les ventes, par les droits
frappant les successions, par l’impôt sur la fortune. Et il a raison.
La question était marginale, mais les propos de monsieur Borel, reflets
d’une idéologie caricaturale étaient plus inquiétants.
Cela
m’inquiète parce que le président de l’agglomération ne rate pas une
occasion pour dire tout le mal qu’il pense de la propriété. Pour
l’atteindre, il pourfend la « spéculation ». Mais qui n’est pourtant
rien d’autre que l’effet mécanique de l’élévation des prix due à la
raréfaction des biens dans les centres urbains. Si on laissait à
monsieur Borel un pouvoir législatif, il nous corrigerait tout cela en
fixant de manière autoritaire et dérisoire la valeur des biens, bref en
procédant à leur spoliation, mais sans indemnité préalable. Tous des
koulaks ! Il reste à les déporter en Sibérie. Les morceaux choisis de
cette idéologie ne seraient pas inquiétants si monsieur Borel était un
simple citoyen. Mais il a été maire pendant des décennies. Et surtout
aujourd’hui il préside aux destinées de l’agglomération. C’est pourquoi
j’ai eu tant de mal en juillet à surmonter ma nature pour voter comme
Annemasse, au cours d’une séance où je remplaçais Louis Mermet, pour
une autre spoliation, après le discours de son président. Identique à
celui servi au conseil municipal. Je n’irai plus au conseil
communautaire.
Ainsi aussi des questions qui ne seront pas
posées. Par exemple sur les cantines, on pouvait craindre que derrière
la réduction de 5 plats à 4 se profile la question des menus « halal »,
avec la proposition inacceptable qui fut faite au stade d’une
commission municipale par des conseillers de la majorité, de la
suppression de toute viande pour éviter l’infraction à des
prescriptions religieuses d’un autre monde, d’un autre temps. La
question, si elle n’est posée aujourd’hui, se posera demain. Elle
conduira à un véritable choix de société.
Ainsi pour le JIM. Il
va passer à 24 pages en quadrichromie, toutes dévolues à la gloire de
son excellence le premier magistrat, et de ses acolytes (ne lisez pas
»alcooliques ». D’abord je ne l’ai pas écrit, ensuite je ne le pense
pas, et enfin si j’y insiste c’est que je connais quelques conseillers,
et conseillères, qui seraient bien capables de faire une confusion). Le
tout pour des dizaines de milliers d’euros pour l’impression et autant
pour la distribution. La seule proposition raisonnable est sa
suppression. Surtout au temps d’internet et à l’heure où tous les sous
municipaux devraient être employés sur la question prioritaire du
développement. La majorité a refusé l’idée de cette économie. Tant pis
pour elle. Elle sera emportée aux géhennes de l’histoire quand son
heure viendra.
Et puis il y a au moins une question de
consensus. Celle de la vidéo surveillance. La question n’était pas en
débat, mais s’est introduite subrepticement à l’occasion de remarques
faites par votre serviteur sur le dispositif de la médiation. La
majorité n’ose plus aller contre un projet qui est approuvé en réalité
par quasiment toutes les couches de notre société. Le maire y avance à
reculons, mais y avance tout de même. Il freine. Nous devons maintenir
nos efforts sur ce point. Il y viendra avec sa majorité composite.
Une question se posait. Anodine en apparence. Celle du financement d’une nouvelle équipe de foot pour seniors. Alors que la politique jusque-là consistait à soutenir un seul club, l’USA .
L’enjeu était une subvention, et au delà une conception du sport et de son rapport à la ville. L’enjeu était aussi une question de méthode.
La méthode choisie était simple et artificielle. La question posée avait été artificiellement séparée en deux points : d’abord l’approbation d’une convention. Et en second lieu le vote sur la subvention.
L’adjoint des sports affirma tout d’abord que pas un centime de subvention ne serait donné. Rien.
Mais c’était faux. Deux pages plus loin dans l’ordre du jour, il y avait justement une subvention de 3000 € prévue. L’astuce consistait à soutenir qu’il n’y avait pas de subvention pour ce club de foot. Mais simplement une subvention à la MJC Sud, de 3000 €. Justifiée uniquement par le fait que ce club de seniors coûtait 4000 € par an, et qu’une fois déduites les licences pour 1000 € restées à charge (il faudrait encore voir) des joueurs, il manquait 3000 €. Moyennant quoi l’adjoint, sans croire mentir, pouvait oser dire publiquement qu’aucune subvention ne serait versée au nouveau club, et feindre d’ignorer la question mise un peu plus loin dans l’ordre du jour. Astucieux, non ? Plutôt piteux.
Et si ce n’était que ça, ce ne serait encore pas bien grave. Le plus grave est ce qui se profile sous la pointe de l’iceberg.
L’enjeu c’est un club « communautaire » en réalité. Et qui le dit ? Borel lui-même en séance, qui est venu souligner ses réticences devant un tel processus. Il va pourtant voter pour, mais il a plaidé contre.
Le club en question est donc défini comme un club « communautaire », ce qui signifie que créé au sein de la MJC Sud, il n’est probablement formé que de membres appartenant à une seule communauté. Bravo l’esprit républicain ! Et au fait, la MJC Sud, qu’est-elle exactement ?
Cette création est donc celle de la fracture. Celle de l’hostilité. Celle qui porte en germe les pires dérives.
C’est une atteinte majeure à l’esprit sportif. C’est un virage de la politique sportive. La défaite de l’idée républicaine de la citoyenneté.
Ordre du jour du conseil municipal du 18 décembre 2008.
Ne mourrez pas complètement idiot : lisez, c’est splendide ! Pas tant pour le contenu que pour le style. Stendhal disait que son modèle était le code civil et qu’il en avait toujours un sur sa table de chevet, nous on a l’ordre du jour, c’est bien mieux, et il faut impérativement le laisser au milieu du salon. (Une autre idée…?)
Au passage, vous admirerez la justesse des évaluations de France Domaine, qui proposait une mirifique valeur pour l’indemnité d’éviction de l’exploitant de la parcelle de 1,7 ha au Brouaz….2 700 €. L’ingrat a eu l’audace de négocier, et d’extorquer 14 500 € de la commune. Et vous verrez que le conseil approuvera.
Vous apprendrez que le coût prévisionnel de l’aménagement de la place de la Libération explose : il passe de 4 000 000 € HT à 5 000 000 € HT, soit une fulgurante augmentation de 25 %. Le rédacteur de l’ordre du jour ne trouve pour sa part que 23 % d’augmentation. Comme je suis aussi ignorant en matière de chiffres que de style, je lui fais confiance. Je n’irais quand même pas imaginer qu’il veuille minimiser.
On y apprend aussi que la célèbre Pravda (j’imite Erebus), va passer régulièrement à 20 pages. Il faut au moins ça pour diffuser la pensée municipale.
On tient le sommet de l’affiche, on ne le lâche pas, et avec tout ça il va falloir qu’on passe de bonnes fêtes.
Je propose une alliance locale entre tous les groupes politiques démocratiques de notre ville, pour aider de toutes nos forces, à ce qui est essentiel aujourd’hui.
Ce qui est essentiel c’est pour l’heure l’économie.
Il nous faut tout mettre en œuvre pour développer au maximum de nos forces et de nos atouts, car nous en avons, l’activité DANS notre ville, DANS notre agglomération.
Tous les groupes cela signifie opposition et majorité.
La constitution de contre pouvoirs dans une ville gérée par une même équipe de gauche pendant des décennies est difficile. L’espace politique y est tout entier occupé par le pouvoir local, dont les ramifications s’étendent dans toutes les directions. Un solide enracinement dans le terreau des associations est pour lui un gage de survie.
Mais quelques fois il rencontre sur sa route des jaillissements spontanés de la vie citoyenne. Le heurt est toujours salutaire à la démocratie.
Ainsi, Espaces Libres est une association qui s’est constituée spontanément, en réplique au projet d’alors, c’était l’été 2006, de réaliser un mausolée administratif sur la place du marché couvert. La place du marché couvert a failli être transformée en place Rouge d’Annemasse, sans Nathalie.
Feu la 2C2A, devenue aujourd’hui communauté d’agglomération, avait eu l’idée saugrenue d’édifier son siège en plein milieu de cet espace central à Annemasse. Suivant en cela les vœux de M Borel, alors maire de la ville, et aujourd’hui président de l’agglomération. Programme insensé.
Contre lui une association s’était constituée. Elle proposa une pétition qui obtint en un temps record des milliers de signatures.
Cette association s’appelle Espaces Libres.
Le maire recula. Le projet ne se réalisera finalement pas au milieu des trois places d’Annemasse. Il va se réaliser dans le nouveau quartier d’Étoile-Gare. Il est toujours aussi pharaonique, aussi inutile, mais il ne viendra plus défigurer un espace qui doit avoir une autre vocation que celle d’être parasité par le gris, le glauque, l’inerte, l’inutile, le prétentieux, le laid, l’administratif.
Espaces libres est un contre-pouvoir. Pas un soviet de quartier.
Espaces libres vient d’être agréé par un arrêté préfectoral en qualité d’association d’usagers en matière d’urbanisme. Ce qui implique qu’à l’avenir il sera consulté sur tous les projets de la ville.
L’urbanisme doit être une œuvre collective. Le mieux serait bien sûr de soumettre tous les grands projets aux suffrages populaires, c’est justement pour cela qu’il existe dans les textes la possibilité d’organiser un référendum local, dont ne veut surtout pas la majorité actuelle. Mais en attendant des jours plus démocratiques, on peut déjà se féliciter de la montée en puissance d’une association comme Espaces libres.
Une dimension extrêmement importante des dépenses municipales est celle des subventions aux associations.
Il y a toutes sortes d’associations de tout poil, de toute dimension, dans tous les secteurs qui reçoivent l’argent public de la Commune.
Des associations sportives, des associations culturelles, des associations à vocation sociale, des associations de dimension internationale.
Elles constituent les briques élémentaires de la démocratie. Elles doivent être encouragées et soutenues.
Mais la rigueur démocratique exige que cela se fasse dans la plus grande transparence.
Or, on constate que les élus, en séance du conseil municipal, ne disposent lorsqu’ils votent les subventions que de très peu de renseignements. Il est vrai toutefois qu’en amont la commission existant au sein du conseil, est supposée avoir reçu les informations indispensables.
Mais ce n’est pas suffisant. La transparence exige aussi que tous les citoyens soient pleinement informés. Car c’est de l’argent public qui est attribué aux associations.
En conséquence, il faut que tous les comptes des associations qui bénéficient de subventions soient publiés. Qu’on puisse facilement les consulter dans une rubrique à créer sur le site web de la ville. Les comptes, et non pas seulement les bilans qui présentent un caractère trop synthétique.
Chaque citoyen doit pouvoir connaître exactement le type de dépenses engagées par les associations, leur ventilation, leur montant, également leurs recettes, leur provenance, etc.
C’est ce que je vais demander au maire et au conseil municipal.
Pour la transparence et la démocratie. La légitimité est à ce prix.
La première réaction, quand on connaît l’histoire, est de se dire que les banques sont formidables.
Elles font toujours les bons choix, et nous font quotidiennement bénéficier de leur munificente générosité en n’hésitant pas à s’installer au cœur de nos villes.
D’ailleurs, c’est bien simple, il n’y aura bientôt plus que des agences bancaires dans nos rues. Les commerces ferment. Sauf les chaines de fringues, de bijoux, de parfums, qui occupent les espaces laissés par les banques.
Ainsi place de la poste. Un bistrot ferme. Une banque ouvre. Il n’y en a rien que 3 autour de la place, et si on ajoute la poste, on se dit qu’on est chanceux, et qu’enfin on va connaître toute l’animation de quartier que les financiers nous procurent.
Les commerces traditionnels, eux, ferment.
Ainsi, celui Rue des Vétérans. Un commerce de presse. Un couple travailleur l’animait depuis quelques années. Un bon chiffre d’affaires, des bilans annuels tous positifs, mais un récurrent problème de trésorerie.
La trésorerie est ce qui permet d’ajuster les recettes et les dépenses. Et de deux choses l’une : ou bien l’acteur économique dispose de fonds propres, ou bien il obtient un crédit de son banquier.
Ce commerce ne disposait pas de fonds propres suffisants. Il recourait donc à la banque. Le couple de commerçants expose que les premières années c’était sous forme d’un découvert classique, puis que depuis l’an dernier le banquier leur avait imposé un autre mode de financement, par un emprunt.
Un prêt dit de « restructuration » était intervenu, et dès lors ils n’eurent plus aucun découvert autorisé.
La vie continuait cahin-caha, avec de temps en temps des découverts malgré tout, qui généraient des frais financiers colossaux, et qui étaient résorbés les jours suivants.
Puis vint la catastrophe. La rue des Vétérans au lieu d’être fermée au mois d’août le fut en septembre par les travaux entrepris. Du coup le chiffre d’affaires enregistra -30%. Un coup de fusil ou presque.
C’est alors qu’on peut comprendre à quel point les banques sont de merveilleux acteurs.
Les commerçants racontent. Pour faire face à cette chute brutale et exceptionnelle, il leur fallait un tout petit découvert. En proportion moins de 1% de leur chiffre annuel. Autant dire rien. Et en plus, ils sont cautions de leur affaire. Mais leur banquier, dont ils louent la profondeur de vue, l’intelligence, la sagacité et le courage, vit arriver un chèque qu’ils avaient tiré pour payer leur principal fournisseur sur lequel il manquait quelques centaines d’Euros. Epsilon rapporté au chiffre d’affaires.
Et leur banquier, dont ils ne peuvent penser que du bien, sauf à être des ingrats, ce qu’ils ne sont pas, rejeta le chèque. Un vrai geste courageux. Car il faut être courageux pour appuyer sur la détente d’une arme pointée sur un blessé.
Ce qui entraine aussitôt l’inscription du commerçant sur les fichiers de mauvais payeur. Ce qui a pour conséquence de lui interdire en pratique de changer de banque. Piégé. Voilà le couple piégé.
Toutes leurs démarches, leurs suppliques, l’intervention des médiateurs, l’intervention du maire, l’intervention des organismes nouveaux, toute leur énergie, tout se heurta au refus de leur banque.
Coulés. Après avoir été piégés, ils étaient coulés. Ils ont depuis dû fermer, n’étant plus livrés.
Quand on pense aux orientations retenues par le gouvernement, par le Président de la République, on imagine le succès que de tels plans recevront. Mais, aux acteurs de la cité de se souvenir. Des gens courageux d’abord. Et de la banque ensuite. Quand on choisit un partenaire, financier ou non, mieux vaut tout considérer.
Toutes forces politques confondues, nous devons par des démarche communes, sauver notre économie locale. Je l’appelle de mes vœux.
Au cours de la campagne la liste POUR ANNEMASSE avait exposé son hostilité à la densification de la ville.
En substance il lui avait été répondu par la majorité actuelle que la densification était une nécessité sociale. Il fallait réaliser des logements sociaux, et dans son opinion, cela passait et passe encore, par une densification.
Hélas, ceux des citoyens qui sont allés aux urnes, ont décidé de lui faire confiance.
Mais la vie est pleine de rebondissements. Ainsi le conseil municipal du 21 novembre 2008 a voté une révision mineure du PLU. Pas de quoi y passer des heures, c’étaient des erreurs graphiques qui devaient être corrigées.
Pour cela il aura quand même fallu une enquête publique, c’est obligatoire. Le commissaire enquêteur a bien entendu donné un avis favorable. On imagine difficilement un avis défavorable sur une question aussi insignifiante.
Toutefois il y a une perle dans son rapport : son appréciation sur la densité urbaine à Annemasse.
Il rappelle que le PLU autorise 45 mètres de hauteur pour les immeubles….et il rapporte qu’un habitant lui avait laissé cette remarque :
« La densification prévue dans l’îlot Chablais Gare, renforcée avec la dérogation .de hauteur de construction d’un bâtiment jusqu’à 45 m, va à l’encontre du PADD, fait peu de cas du facteur humain et sera créatrice des problèmes sociaux, que les autres, villes cherchent à éliminer ».
Et le commissaire alors de répondre :
« AVIS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR
La densification concerne tout le centre-ville et donc le projet Chablais Gare. La modification n°1 n’introduit pas d’éléments nouveaux sur ce point. Je partage cependant l’inquiétude manifestée par cet habitant de la cité sur la concentration importante de populations en plein centre-ville. L’organisation de ce nouvel ensemble, l’équilibre entre les logements, les commerces et les équipements publics, la gestion des problèmes de sécurité, de transports et de circulation nécessiteront un engagement important de la commune en termes financiers, d’équipements et de personnel ».
La liste « Pour Annemasse » avait raison.
Son opinion rejoint ici l’avis du Commissaire.
Le maire actuel, son prédécesseur, leur liste avaient, et ont ajourd’hui encore, tort.
Et l’électeur a été grugé.
On lui a vendu du côté majoritaire un discours simple : il faut den-si-fier c’est une nécessité, urbaine, sociale. En fait on lui a vendu une illusion. Une mauvaise recette. Au bout du compte il sera perdant.
Il sera perdant sur la sécurité.
Il sera perdant sur la qualité de la ville.
Son portefeuille souffrira.
Et au delà d’Annemasse c’est toute l’agglomération qui perdra. Les implosions, ça fait des dégâts.
Un vrai régal que de lire la tribune d’expression de la majorité municipale à Annemasse dans le dernier numéro du JIM (novembre 2008), journal municipal en quadrichromie, chargé de diffuser l’évangile selon Dupessey.
Voici que la majorité se plaint d’être confrontée à une « opposition en miettes ». Et voici cette même majorité qui affirme réussir ce prodige de ne parler que d’une seule voix, tout en restant « fort(e) de sa diversité ».
Et nous serions une vraie bande d’ingrats si nous ne rendions pas grâce à ce tour de force d’une diversité s’exprimant par l’organe de l’Unique. Nous resterions confinés dans notre émiettement, nos fractures, nos expressions polémiques, bref notre néant, au lieu de connaître les joies sans fond du monolithisme le plus absolu, sous la houlette du véritable Moïse, fondateur de la nouvelle religion municipale.
Et alors même que nous avons été invités à ces agapes des délégations extérieures. Dont on peut rediscuter, parce que cela ne fonctionne pas comme on l’attendait. Donc, se plaint-il, aucun dialogue ne serait possible dans cette cacophonie. Il propose alors sa recette pour le dialogue, dont implicitement il admet la nécessité, pour rester dans le moule démocratique : les soviets de quartier, rebaptisés Conseils Consultatifs de quartier et autres réunions « parlez nous franchement ». La bonne nouvelle y sera diffusée dans le futur comme dans le passé.
Même Moïse peut être dans l’erreur. Il risque l’enfermement dans ses certitudes. A l’inverse la vraie richesse de l’opposition est sa réelle diversité. Nous ne sommes pas toujours du même avis. Nous avons des réactions différentes. Et nous les exprimons. Nous sommes pluriels. Et c’est ça la liberté.
Pour ce qui me concerne, je n’exprime rien dans un esprit polémique, mais tout et toujours dans un esprit constructif. Sans tabou.
À la sortie d’Égypte, le grand fondateur trouvait les tables de la loi. J’invite ici le fondateur de la nouvelle religion municipale à soutenir la vie démocratique de la cité. Et oserais-je suggérer, à commencer par promouvoir cette démocratie au sein de ses propres troupes. On serait bien aise de connaître les discussions intra majoritaires. Et si par extraordinaire il n’en existait aucune, de le savoir également.
En second lieu, il serait bon que l’humilité soit mieux partagée. Il arrive que la majorité ait tort sur des sujets importants, et que l’opposition ait raison. Un peu de respect ne ferait pas mal.
Prenons un exemple. Celui des trois places. Celui des parkings. Hier, lorsque l’opposition avait lancé l’idée de les aménager et celle de réaliser les parkings souterrains, elle s’était heurtée aux ricanements et aux sarcasmes majoritaires. Aujourd’hui qui doute de cette nécessité ? L’opposition a donc aussi de bonnes idées. Écoutez-la. Et pour l’écouter, il faut la respecter.
On en revient au point central du débat. D’un côté le monolithisme, de l’autre l’éparpirllement. Éclatement temporaire et qui peut parfaitement se fédérer, se confédérer, se retrouver du même côté de la salle du conseil. Au fait je présente la demande de rassembler tous les opposants du même côté de la salle du conseil municipal et non de les séparer par des troupes majoritaires. L’opposition trouvera ainsi la possibilité géographique de se concerter pendant les séances. En dehors des séances, ce n’est pas une nouveauté.
Le monolithisme n’est pas sain. Il écrase tout, y compris ses propres troupes. Il nie tout, et même l’intérêt général, tant il est incapable d’envisager un point de vue différent du sien. On n’est encore pas sorti d’Egypte.
Notre maire veut remplir les cubes qui se construiront en rangs d’oignons dans le futur quartier Étoile-Gare (à ne pas confondre avec Chablais-Gare). On trouvera de tout dans les cubes. Il s’agit de les remplir. Pour l’un ce sera le siège de la Communauté d’agglomération. Pour les autres, c’est un peu plus compliqué.
Annemasse va se doter d’un « quartier d’affaires ». Sic. Et au milieu
d’icelui il y aura la « cité de la solidarité qui accueillera les ONG.
C’est tellement évident comme alliance, un peu comme la carpe et le
lapin, que c’est à se demander pourquoi cela ne fleurit pas partout
ailleurs. La réponse est qu’ailleurs ils ne sont pas aussi intelligents
qu’à Annemasse. Nous on va faire l’affaire des ONG. Qui seront au milieu du centre d’affaires.
Mais un centre d’affaires est il semblable à un centre d’ONG ? Certainement pas. Il y a une différence majeure. Les centres d’affaires abritent des entreprises qui produisent des richesses, de la taxe, bref de tout ce qui fait l’activité économique.
Un centre d’ONG, ce qui n’existe pas encore, produira de la renommée. Et c’est tout. En revanche il consommera :
– des subventions, – des aides directes, – des aides indirectes.
Soit par exemple l’organisation WECF citée par le maire dans son interview bidon du dernier JIM (novembre 2008). Accrochez-vous. C’est Women in Europe for a Common Future. La branche française vient d’être créée en mars 2008 et a un siège à Vétraz-Monthoux. Comme c’est une villa avec piscine, on suppose que c’est au domicile de la présidente française.
Personnellement je ne trouve qu’à me féliciter de cette fondation à ce stade.
Mais si on examine d’un peu plus près, la perspective est moins rose.
En réalité c’est si difficile de les faire venir, ces sacrées ONG, qu’il faut les appâter avec des avantages importants. C’est vrai qu’on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre. Pour faire venir WECF, par exemple, on a commencé par loger la dulcinée dans des locaux procurés par la mairie. On ne va quand même pas parler de loyer, ce serait déplacé.
A cela s’ajoute qu’à la MED (Maison de l’économie), une charmante hôtesse a été engagée l’an dernier en qualité de chargée de mission, spécialement pour courtiser les ONG, les convaincre de venir s’installer à Annemasse.
Donc les ONG ont déjà un coût.
Et ce n’est pas fini. Cela ne fait même que commencer. À ces coûts initiaux s’ajouteront tous les autres, ceux qu’on dira, et ceux qu’on ne dira pas.
Ceux qu’on dira, ce sont les inévitables subventions. Ce qui console c’est que tout le monde, c’est-à-dire le contribuable pour finir, mettra la main au portefeuille. De la région à la commune en passant par l’État, le département ou l’Europe, vous verrez, la manne financière équilibrera les comptes qui ne produisant rien, ne peuvent que recevoir.
Et il y aura les autres coûts. Les coûts induits. Une idée en est donnée par le maire d’Annemasse dans son interview au Journal d’information municipale de novembre 2008.
« Pour favoriser leur implantation, de nombreux dispositifs d’aide à l’installation sont prévus : accueil individualisé, aide à l’implantation des familles des salariés des ONG pour trouver un logement, un emploi pour le conjoint, inscrire les enfants à l’école, etc. »
Conscient qu’il s’engage sur un terrain délicat il ajoute aussitôt qu’il ne s’agit pas toutefois d’une œuvre philanthropique, car dit-il, « elles ne sont pas accueillies gratuitement. Les ONG sont considérées comme de véritables entreprises, sources de retombées économiques pour toute la région. Leurs salariés seront ainsi autant de consommateurs potentiels en plus pour tout le tissu économique local ».
Manquerait plus qu’ils aillent consommer à Genève ! Mais les retombées, c’est un vœu pieux. S’il s’agit que des dépenses des salariés des ONG dans la vie locale, alors c’est limité. En dehors de ce seul exemple des salariés et de leur consommation locale (espoir) il n’y a strictement aucun autre exemple cité par le maire. Ce qui laisse craindre qu’il n’y en a pas.
Le ministre Éric Besson a présenté son plan de développement de l’économie numérique qui comprend 154 mesures pour une France numérique en 2012. Parmi celles-ci, le volet sur l’accès à internet haut débit renforce le rôle des collectivités territoriales en tant que prestataires de ce service et dans l’aménagement numérique du territoire.
Le Plan veut créer un service universel du haut débit qui devra être satisfait à un tarif économique Dès 2009, un appel à candidatures sera lancé pour la fourniture de cette prestation en 2010 et le droit d’accès au haut débit sera alors opposable aux opérateurs retenus. Les collectivités locales et leurs délégataires pourront y répondre.
Le plan envisage une concertation entre l’État et les collectivités territoriales et préconise la construction par les collectivités de schémas directeurs locaux d’aménagement numérique. La Caisse des dépôts et consignations devrait aider financièrement les collectivités dans la définition de ces schémas directeurs. Par ailleurs, une mesure envisage d’autoriser les collectivités à intervenir comme investisseur minoritaire au sein de sociétés d’économie mixte gérant des réseaux ouverts.
Allez, il faut se retrousser les manches. Tous les moyens seront donnés par la loi. Et même sans, et même dans l’échec de la situation actuelle, on peut parfaitement investir l’avenir
Ministère interrogé : Intérieur, outre-mer et collectivités territoriales
Question publiée au JO le 19/08/2008, page 7051
Réponse publiée au JO le 07/10/2008, page 8619
Texte de la QUESTION
M. André Wojciechowski attire l’attention de Mme la ministre de l’intérieur, de l’outre-mer et des collectivités territoriales sur le fait de savoir si le règlement intérieur d’une commune de plus de 3500 habitants peut prévoir de manière générale que le droit d’expression de chaque conseiller municipal est limité à un maximum de 3 minutes par point à l’ordre du jour.
Texte de la REPONSE
Les conseillers municipaux tiennent de leur mandat électif le droit de débattre des affaires de la commune inscrites à l’ordre du jour des séances du conseil municipal. Si la mise en œuvre de ce droit peut être limitée pour tenir compte notamment de la nature et du nombre de questions inscrites à l’ordre du jour, sans préjudice de l’exercice des pouvoirs de police de l’assemblée par le maire, il apparaît qu’une mesure générale d’un règlement intérieur limitant le droit d’expression de chaque conseiller à trois minutes par point inscrit à l’ordre du jour peut, dans certains cas, restreindre de façon excessive le droit d’expression des membres du conseil municipal. Sous réserve de l’appréciation souveraine du juge administratif, la limitation à trois minutes du temps de parole accordée aux conseillers pourrait en effet être considérée comme portant atteinte à leur droit d’expression, par exemple lors du débat d’orientation générale du budget, de l’examen du projet de budget ou de toute autre affaire présentant un enjeu important pour la commune.
On peut pousser le raisonnement plus loin: Soit le bulletin municipal, ou la feuille de choux locale. Qu’est-ce qui sérieusement oblige à limiter l’espace de la tribune de l’opposition ou des oppositions ?
Voici que l’agglomération sous la signature de son président informait toutes les entreprises (celles qui payent la taxe professionnelle, pas les autres), de ce qu’elle voulait réaliser une vaste opération de publicité, dans un magazine prestigieux.
Pensez, « France Collectivités ». Un must en matière d’édition. Le public se l’arrache tant que personne ne réussit jamais à en trouver en kiosque. Vous non plus je suppose.
C’est pourquoi le président de l’Agglo a mis en août la main au stylo pour demander aux entreprises de réserver le meilleur accueil à France Collectivités ; c’est à dire donner des sous.
À l’heure actuelle, le bilan n’est pas encore connu.
Quelque part on peut avoir le sentiment, à lire la demande présentée, que la taxe professionnelle n’est pas encore assez élevée, et que les entreprises devraient spontanément se l’augmenter, en se payant des pubs dans une feuille que toute la France lit sans doute, les soirs d’insomnie.
Un site internet serait peut-être une meilleure idée, allez savoir !
Et on ne sait toujours pas quels cadeaux les temps d’airain nous réservent.
Le siècle commence à peine, et aussitôt une crise se profile, la peur s’installe, les riches sont moins riches (ils ont vu pour certains leur fortune divisée par deux sans même avoir divorcé) les pauvres toujours aussi pauvres. Notre horizon s’obscurcit.
Dans la tourmente qui se prépare, la question des finances municipales devient stratégique. On sait qu’une cinquantaine de collectivités en France se retrouvent piégées par des emprunts critiques. Un mécanisme simple. Un organisme financier, Dexia selon la presse, a proposé il y a quelques années aux collectivités locales des crédits mirifiques qui présentaient comme caractéristique alléchante de faibles taux d’intérêt. Mais il fallait lire les petites lignes. Qui le fait ? Ni les particuliers ni même les collectivités. On signe. Une cinquantaine en France on signé. Et les petites lignes en tout petit caractère ont révélé toute leur toxicité. Elles cachaient les taux variables. Après le démarrage de l’amortissement de l’emprunt, le taux fixe devenait soudainement variable. Autour de 8 à 10 %. Indexé sur la poudre de perlimpinpin, le yen, et en prime sur d’autres produits financiers. Personne n’est vraiment capable de dire sur quoi, mais le résultat est catastrophique pour les collectivités concernées.
Nous savons depuis le 25 septembre et la réponse du maire à la question de Louis Mermet, qui voulait savoir si notre ville avait souscrit ce type d’emprunts sulfureux, qu’il n’en est rien. Tant mieux. Ce n’est d’ailleurs pas par vertu, ni par prudence, mais parce que notre ville n’avait pas besoin d’emprunter. La ville d’Annemasse est riche.
Mais ce n’est pas tout. Il reste que nos finances sont de moins en moins saines, d’année en année plus déséquilibrées. Pourquoi ? C’est simple. Les dépenses de fonctionnement ne cessent de progresser sur un rythme plus élevé que celui des recettes. Les dépenses représentent au total 38 982 147 € dont 4 341 226 € sont affectés à l’autofinancement de l’investissement et aux amortissements. Les recettes atteignent 38 982 147,00 € en 2008. Lesquelles présentent à Annemasse la particularité de compter environ 25% de produits exceptionnels, le Casino et les fonds frontaliers. 12,83% pour les fonds frontaliers, 12,06% pour le Casino, soit ensemble 24,89%, soit encore 9 702 656 €, ce qui est énorme comparé aux autres villes.
Mais voilà, ces recettes sont fragiles, structurellement fragiles. Et pour rester dans la structure, même si on suppose leur permanence, on doit remarquer que la masse globale des recettes progresse moins vite que celle des dépenses. Dès lors, le déluge arrivera inéluctablement, et même plus vite encore en cas d’accident budgétaire. Par exemple : la diminution importante de la masse des frontaliers. Idée hélas fort possible, car si Genève tousse, elle crachera d’abord ses frontaliers, comme on l’a déjà vu. Le droit social suisse est simple : je vous fais votre compte pour demain matin monsieur Duchnoque, excellente soirée! Quant à la charité, c’est un vrai gros mot.
Le souci étant que si on enlève ces 24,86% à la totalité des recettes, ces dernières sont alors de 38 982 147 € – 9 702 656 € = 29 279 490 €.
Soit moins que les dépenses de fonctionnement qui sont de 38 982 147 € – 4 341 226 € = 34 640 921 €
Et en ce point la gestion dont se vante l’équipe dirigeante d’Annemasse devient soudainement beaucoup moins glorieuse.
On peut même considérer qu’elle est risquée si l’on se livre à une analyse très simple.
En effet dans toutes les autres villes de moyenne importance il n’existe ni fonds frontaliers, ni Casino. Les recettes sont assurées par quatre taxes (taxe foncière qui se divise en taxe sur les propriétés bâties et non bâties, taxe d’habitation, taxe professionnelle), et la dotation de l’État appelée DGF (dotation globale de fonctionnement). A Annemasse les impôts locaux produisent 26,31% des recettes, et la DGF 22%.
Si on n’avait que cela comme ressources, alors les impôts locaux
directs devraient être augmentés dans une proportion considérable.
Ce seraient uniquement les 26,31% des impôts locaux qui pourraient être ajustés en cas d’absence de fonds frontaliers et de Casino, la DGF restant par définition identique.
Ils devraient alors passer de 10 256 202 € (26,31% de 38 982 147 €) à …..10 256 202 € + 9 702 656 € = 19 958 858 € pour compenser cette absence. Soit une augmentation de 95 %.
Si bien que pour comparer ce qui est comparable, on serait en tête de toutes les villes moyennes pour le poids des impôts, et on ne s’en féliciterait pas véritablement. Notre ville n’est pas gérée rigoureusement.
Heureusement, en ces temps de fin d’année, on peut toujours espérer. Espérer que le rhume n’atteigne pas la Suisse, ou qu’il épargne Genève. Que les recettes du Casino perdurent.
Mais plutôt que d’espoirs il vaudrait mieux vivre d’actions. Et la première consiste à maîtriser immédiatement les dépenses de notre collectivité, par une gestion parcimonieuse.
Et dégager encore plus de ressources pour les investissements productifs de valeurs comme le câble par exemple.
Dans quelques années ce seront les propositions politiques qu’il faudra faire à nos concitoyens, une fois dissipé le rideau de fumée de la rhétorique de l’équipe majoritaire.
Annemasse n’a pas eu de chance avec l’opérateur du réseau câblé.
La ville adoptait il y a dix ans un plan sous le régime de la concession. Mais voilà, le concessionnaire est défaillant. 334 foyers reçoivent la télévision par câble, alors que la ville en compte 5000 et que l’objectif était naturellement de les desservir tous.
L’alternative, comme cela a été exposé au conseil municipal le 16 octobre 2008, est simple : négocier ou aller au tribunal (administratif). La négociation, entre nous, on voit mal ce qu’elle pourrait donner. La procédure aboutira nécessairement, mais dans plusieurs années, avec des expertises, etc. Le but étant de se débarrasser de la concession qui s’étend encore pour une durée de 15 ans, et aussi de récupérer au prix qui sera fixé l’infrastructure.
Car c’est bien d’infrastructure qu’il s’agit.
Pendant la campagne notre liste avait souligné l’importance du câble, c’est à dire des tuyaux de la modernité et du transfert ultra rapide des données.
C’est urgent. Très urgent. Sans cela nous perdrons jour après jour des activités qui formeront demain le tissu de l’économie. Et surtout nous n’en gagnons pas. Elles se déportent ailleurs.
Un plan très haut débit serait lancé, et le département s’y mettrait aussi avec l’aide de la région. 27 millions d’euros pour le plan concernant les « provinces du nord » de l’ancienne Savoie, c’est à dire notre Genevois Haut-Savoyard et le Chablais. Mais rien n’est décidé. Et on peut aussi s’attendre à ce que tout traîne, alors qu’il y a urgence.
La solution passe donc par un investissement rapide là où on peut agir immédiatement, c’est-à-dire notre échelle et celle de l’agglomération. On dispose des gaines. Il faut les alimenter.
M. Alain Marleix, secrétaire d’État à l’intérieur et aux collectivité
locales, a détaillé les principales mesures sur l’intercommunalité du
projet de loi relatif à la modernisation de la démocratie locale, lors
de la convention nationale de l’intercommunalité de l’Assemblée des
communautés de France qui s’est tenue le 10 octobre 2008 à Montpellier.
Les lignes directrices sont les suivantes :
• achever la carte
intercommunale en demandant aux communes non encore membres de
l’intercommunalité de choisir une communauté de rattachement avant
2014. À défaut, le préfet, après concertation, procédera au
rattachement. Rappelons qu’aujourd’hui, l’intercommunalité couvre 92 %
des communes et 87 % de la population ;
Bigre, nous n’avions plus le choix !
Sauf toutefois que rien n’obligeait à la fusion des communautés existantes. Mais c’est une autre affaire, et de toutes façons maintenant la direction est prise.
Les autre propositions sont les suivantes :
• rendre plus
opérationnel le dispositif de fusion en donnant la possibilité aux EPCI
de fusionner même en cas de refus de l’un d’entre eux afin de rendre
effectifs des projets actuellement bloqués en instaurant un mécanisme
reposant sur l’obtention de conditions de majorité qualifiée ; (re-bigre !)
•
faire évoluer la maîtrise du droit des sols en étendant aux communautés
d’agglomération et aux communautés de communes de plus de 50 000
habitants le dispositif relatif aux compétences de plein droit en
matière de plan local d’urbanisme réservé actuellement aux communautés
urbaines ; (important)
• renforcer la légitimité des intercommunalités en augmentant leur représentation au sein des instances où elles siègent ; (Ce qui est tout un programme, notamment au regard de la représentation des minorités)
•
donner une légitimité démocratique aux intercommunalités en instaurant
une élection au suffrage universel direct des conseillers
communautaires mise en place lors des élections municipales de 2014.
L’électeur voterait alors à la fois pour le conseiller communautaire et
pour le conseiller municipal.
Et cela changera TOUT. Il faut donc suivre attentivement ce projet.
Les relations financières entre
l’État et les collectivités territoriales ont également été évoquées
par le secrétaire d’État qui a annoncé la progression des concours de
l’État aux collectivités territoriales de 3,2 % en 2009. Enfin, M.
Alain Marleix a annoncé une réforme relative à la dotation de
solidarité urbaine. Celle-ci progressera de 70 millions d’euros par
rapport à 2008.
pour n’avoir pas été invité à tirer des cartouches à la cible du Salève ! C’est un truc très important et je n’y étais pas. Zut. Heureusement j’ai pu lire un rapport.
Personnellement je préférerais «Le champ d’action… », mais à la réflexion je me dis que c’est peut-être une nouvelle syntaxe politique qui s’élabore, et que les mot « champ d’action » devraient s’écrire alors justement au pluriel, même si la grammaire commandait le singulier.
Non, c’est pas mal de mettre action au pluriel.
C’est bien d’actions qu’il faut parler en cet automne commencé.
Mais il faudrait mieux, à mon avis, recentrer l’action de la commune dans les domaines où elle peut espérer une petite efficacité. Car nous sommes pris tous, ici et dans toute l’Europe, dans les mailles des difficultés économiques venues du grand large. Et les moyens d’agir pour une commune sont limités.
– La première orientation à privilégier doit être l’économie.
Tout doit être fait maintenant pour nourrir les activités productrices de valeurs, qui sous-tendent la croissance. L’action de la commune doit se déployer tant dans son périmètre, car rien n’interdit de continuer à nous doter des infrastructures nécessaires à l’investissement, que dans le cadre de l’agglomération qui a la compétence économique. Par exemple, et pour ne prendre que celui-là, il est indispensable d’équiper la ville en très, très haut débit. Aujourd’hui c’est un argument de marketing pour recruter de nouvelles entreprises gourmandes en cette technologie, c’est-à-dire celles qui sont insérées dans l’économie de demain.
– La seconde nécessité est de maîtriser plus que jamais le budget de la ville et de lutter contre son grossissement.
Si en plus de tout ça les conseillers de l’opposition ne sont même pas invités à tirer, franchement où va t’on ?
PS : Relisant le blog de notre active et vindicative conseillère ce matin, je constate que le pluriel pour champ est abandonné.
Il faut lire les blogs. Je dois à celui d’Erebus d’avoir clarifié un point.
Celui de la double imposture du discours de la majorité.
Au conseil du 25 septembre 2008, François Vigny a évoqué le prix des parkings, et de mon côté j’ai rappelé que nous avions 30 ans de retard pour la réalisation des parkings souterrains.
Réponse du maire : silence sur le prix, et pour expliquer les retards «nous avons eu d’autres priorités, les Annemassiens qui nous ont réélus en sont d’accord ».
Sur le prix : le silence s’explique. Comment en effet expliquer que ce soit le prix le plus élevé du département ?
Sur le retard : c’est faux.
Eh oui, souvenons-nous. Pour justifier du choix de la société SAGS pour la réalisation des parkings par la technique de la concession, l’argument du César d’alors, monsieur Borel, était simple : c’est l’usager qui paiera et non le contribuable, ce qui serait injuste. Position idéologique, la bagnole = les riches.
Et donc benoîte question (pardonnez-moi), si ce n’est pas le contribuable pourquoi attendre 30 ans puisque si c’est l’usager qui paye, alors la question de la priorité de l’emploi de l’argent public ne se pose plus ?
Réponse : c’est un bobard. Une imposture du discours. Erebus a raison, mais pour une fois il est trop gentil.
A Annemasse, c’est plus chic qu’ailleurs. Ailleurs, il n’y a qu’un seul maire. À Annemasse on en a deux.
D’abord le nouveau, l’excellent monsieur Dupessey.
Et puis l’ancien, le non moins excellent monsieur Borel.
Lors de la séance du 25, on a pu débattre de l’obscure clause qui permet à la majorité d’avoir, en sus de la vingtaine de pages quadrichromisées vantant toutes ses belle réalisations, un espace concurrent de celui, fort congru, laissé par l’effet de la loi aux minorités. Monsieur Borel est venu au secours de monsieur Dupessey, qui à mon avis n’en avait pas besoin. Mais que voulez-vous, le naturel est arrivé au galop. Monsieur Borel a même dit qu’il voulait répondre à chacune des interventions de l’opposition. Ça promet. On terminera plus tard, au milieu de la nuit ou au petit matin. Je réclame d’avance des petits pains, des croissants, du café, à prendre naturellement sur les indemnités des élus.
La principale défense consiste pour la majorité, à soutenir que Thonon et Annecy feraient pareil. Mais ce n’est pas un argument. Ce qui n’est pas acceptable ne l’est pas plus à Annecy (mon bord politique) qu’à Thonon (mon voisin politique). De cela je me fiche comme de l’an 40. Ma démarche s’inscrit dans une perspective qui est purement démocratique, et celle de Louis Mermet aussi.
Louis Mermet va exercer un recours. Je le suivrai.
Madame Anne Michel (qui m’ignore désormais dans la ville comme elle le faisait déjà dans son blog) a ajouté une idée intéressante : un espace pour l’opposition sur le site internet de la mairie.
L’idée est en tout cas à étudier, mais je lui vois un inconvénient. Ledit site deviendra rapidement une foire d’empoigne. En effet le rythme d’un site internet ou d’un blog n’est pas exactement celui de la presse écrite, plus long, plus prévisible.
Je serais plutôt d’avis de demander à la mairie de mentionner les liens de nos blogs respectifs.
Exit le règlement. Une fois saisi le tribunal administratif dira le droit. Puis la cour d’appel administrative, puis le conseil d’Etat. Je n’ose pas évoquer la cour européenne des droits de l’homme, CEDH. On sera facilement en 2014.
L’autre grand moment fut celui du budget supplémentaire. Budget d’ajustement nous déclara son rapporteur. Mais budget qui manifeste la fragilité de nos finances locales, dans le contexte de crise internationale actuel.
(Mon œil !)
On relève que les fonds exceptionnels du Casino, baissent. Monsieur Borel nous a d’ailleurs déclaré que le Casino était une bénédiction, un cadeau du Ciel. Je vais avoir du mal à situer le ciel exactement au même endroit que lui, c’est sans doute pour cela que je ne suis pas de son bord. J’éprouve personnellement toujours un grand malaise à l’égard de ces fonds. Ils proviennent du jeu. Le jeu c’est la misère. Il suffit de regarder le parking dudit Casino, un jour de semaine à 10 heures du matin pour se convaincre qu’il draine une partie de la population qui n’est pas réellement la plus favorisée. Que monsieur Borel se rassure, et le Casino aussi. Je ne vais pas proposer de le fermer ! Hypocrite que je suis, je vais continuer de tourner la tête quand les fonds arriveront, pudiquement. J’assume ma contradiction, je la regrette, et si un jour je suis pris d’un élan suicidaire (politiquement) je proposerai même qu’on se passe de ces fonds. Je ne veux pas fermer la machine à faire des sous, elle existe. Et chacun est libre. Sous cet aspect, je défendrai même vigoureusement son droit à exister, bec et ongle. Parce que c’est la liberté. Mais de là à tirer profit, collectivement, de cette institution qui génère à sa marge un cortège de drames, je reste d’avis qu’il faut y réfléchir.
Comme l’a dit monsieur Borel, le Casino c’est le centre Martin Luther King, la maison des sports, c’est l’extension de Château Rouge. Impressionnant. Au moins, cet argent est utilisé à des fins utiles.
Mais les fonds baissent. Ils sont liés à la conjoncture, la conjoncture est mauvaise. Elle risque d’empirer.
Restent les fonds frontaliers. Ils augmenteront l’an prochain, parce qu’il y a un décalage et que le nombre de frontaliers à augmenté. Mais si Genève plonge, ils plongeront aussi.
D’où la nécessité d’être de plus en plus prudent dans la gestion des fonds publics.
À cet égard je note un réel changement dans le discours. Le maire actuel, contrairement au past-président, nous dit pour la première fois qu’il faut veiller à maintenir les effectifs d’agents municipaux constants. Objectif dur à atteindre, compte tenu des réalisations qui s’achèvent et qui nécessiteront du personnel pour leur fonctionnement, leur entretien.
C’est d’ailleurs une dimension de l’investissement qui est quasi complètement ignorée lors des débats. Combien de fois nous a-t’on présenté les coûts de fonctionnement, capitalisés sur les 20 ou 30 années suivantes ?
Les finances des collectivités locales vont devoir nécessairement être révisées, maîtrisées, et on n’y est pas encore.
Et c’est en ce point qu’on peut regretter, comme je crois l’avoir plusieurs fois dit en conseil, ainsi qu’à cette séance, que les investissements majeurs, utiles, nécessaires que sont les parkings ont été différés pendant 30 ans. 30 ans de retard. 30 ans après les principales autres villes de notre département.
Avec Louis Mermet et Anne Michel nous n’avons pas voté le budget supplémentaire, parce que très simplement il ne s’inscrit pas dans les perspectives de l’heure. En plus, c’est le budget de la majorité, et nous n’en sommes pas.
Heureusement qu’il y a deux maires à Annemasse. Un pour chaque opposition, si ce n’est pas beau ! Le problème viendra quand on sera un, ou deux, ou trois groupes de plus. Mais grâce à l’ubiquité de nos édiles, aucun problème. Ils se démultiplieront comme ils le font déjà dans le JIM. Ils seront partout.
– le délai de communication de l’ordre du jour passe à 6 jours francs,
– le délai pour la remise des articles dans le JIM de 15 jours au projet passe à 5 jours.
Ce sont les uniques améliorations obtenues le 11 septembre 2008.
C’est pourquoi je ne voterai pas le règlement.
J’ai protesté contre cette idée absurde pour la majorité d’occuper une demi-page dans SON journal d’information pour exprimer son point de vue. C’est purement loufoque comme idée. Elle possède déjà plus de 20 pages en quadrichromie pour s’exprimer, elle n’abandonne qu’une demi-page à chaque composante de l’opposition, et en prime elle se rajoute une demi-page…
Samedi 13 septembre 2008 M le Maire s’est rendu chez quelques commerçants pour les rassurer. Tout va bien, tout va très bien, et d’ailleurs il a toujours été prévu que l’entreprise de TP mandatée ferme au mois d’août. Tous des ânes qui ne savent pas lire ! Entre les lignes c’était évident. Puisqu’on vous dit que tout va bien. Circulez (euh, zut) non, enfin, y a rien à voir.
Il n’y a pas qu’au CERN qu’on dispose d’accélérateurs de particules qui risquent de recréer les trous noirs de l’univers. À Annemasse aussi nous disposons de ce type de matériel. La preuve en est donnée par l’annonce de la constitution d’une association intitulée « Cercle réflexion et avenir». (Le Messager 11 septembre 2008)
On apprend que c’est une association qui entoure Anne Michel, dans le but de préparer les futures élections municipales. Voilà qui est beau, qui est bon.
Son président est M Alain Nibut, colistier de Pour Annemasse.
Finalement il n’y a aucune surprise puisque l’existence de cette société, un temps secrète, avait été annoncée sur son blog par notre colistière Anne Michel.
C’est ce qui avait provoqué ma demande de clarification ici même.
Anne Michel m’avait répondu :
« Les personnes qui m’entourent et avec qui je travaille les dossiers qui sont discutés et/ou votés en commission sont des personnes proches du mouvement politique auquel j’appartiens d’une part et de personnes issues de la vie civile en grande majorité d’autre part.
Comme l’a assuré le Président de cette Équipe de travail, l’ouverture y est normalement pratiquée comme dans toute Équipe non sectaire. »
J’avais bien noté l’affirmation que l’équipe serait «non sectaire».
Car juste quelque temps avant l’annonce d’Anne, apprenant la constitution du « Cercle », j’avais demandé à celui qui est présenté dans le Messager comme son président de m’y admettre. Juste pour voir.
Refus :
« Ton intention d’adhérer au Cercle est tout à fait louable, mais je crains qu’elle ne soit pas adaptée à ta démarche politique, voire spirituelle,… Lors d’un de nos entretiens au cours de notre campagne commune, tu m’as souligné être réfractaire à toute hiérarchie et/ou chef … ».
Un niet franc et massif.
Et avec ça il n’y a aucun sectarisme, nous sommes rassurés. Que serait-ce s’il existait ?
Comme je sais que la municipalité munificente lit les blogs de l’opposition, j’en profite pour faire une économie de timbre et au lieu d’acheminer cette lettre ouverte par la poste, je sacrifie au Dieu de l’internet.
Le sujet est la rue des Vétérans.
Vous la connaissez tous, je ne vous la présente pas. Elle est dans le prolongement de la rue Molière, laquelle est, comme vous le savez, en travaux pour être piétonnisée.
La mairie a adressé aux riverains de la rue des Vétérans un numéro spécial du JIM pour les informer de sa fermeture du 28 juillet au 25 août 2008.
Tous les commerçants se sont alors organisés pour cette période de fermeture de la rue qui a pour conséquence de tarir le trafic. Tout le trafic, les vélos, les autos, les piétons.
Mais au lieu de respecter le calendrier, on a pu observer que l’entreprise adjudicataire des travaux a cessé tout travail au mois d’août. Vacances. Et au mois de septembre, depuis le 2 le chantier a repris, et la rue est fermée !
Ajouté aux autres travaux notamment de la place de la Libération, le résultat est qu’on ne circule plus dans le centre, on y reste coincé dans des bouchons, on le fuit donc.
Le commerce annemassien qui ne se porte pas exactement comme un charme encaisse ainsi, gratuitement, un mauvais coup. Les urbains d’Annemasse et des environs subissent des désagréments en plein dans la rentrée. Chouette maman, on va faire les courses et de la nintendo dans les embouteillages !
Alors monsieur le maire, je crois qu’il serait utile que pareille désorganisation ne se reproduise plus à l’avenir. Pour cela une méthode très simple : les marchés de travaux devront comporter un calendrier d’exécution précis, au millimètre, calculé pour qu’ils perturbent le moins possible la vie de nos concitoyens, et l’économie locale. Plus de congestion. Un rêve ? Non, une nécessité.
À relever : tous les points permettant de museler l’opposition.
Vous lirez avec intérêt la proposition d’un espace d’une demi-page pour chaque « opposition », ce qui va constituer un « progrès » relativement à la situation actuelle qui n’est que d’un tiers de page. Le tout avec 2800 mots, et une date apparemment impérative pour communiquer l’article, 15 jours au moins avant la clôture. Naturellement la majorité se réserve un même espace. Si bien que le progrès n’existe tout simplement pas. Déception !
Les Chiffres sont têtus et résistent toujours aux discours.
Vous vous souviendrez du discours de l’équipe municipale dirigeante sur le chômage. Annemasse à l’entendre, connaît un chômage très modéré. Ce n’est pas le cas.
Les journaux locaux font état de la progression du taux à Annemasse. Fulgurant.
Annemasse compte 3739 demandeurs d’emplois (source : chiffres du Dauphiné Libéré du 8/08/08), c’est déjà 12 % de la population totale.
Le taux a en outre progressé de 19,6% sur l’année. C’est énorme. On peut rougir de toutes les comparaisons. On peut avoir honte de cette situation.
Du côté du Messager les chiffres sont aussi catastrophiques, l’hebdomadaire affichant un taux de chômage de 16,34%, taux impressionnant.
– Annemasse est la ville la plus dense du département,
– Annemasse bat tous les records du chômage.
Marie-Pierre Berthier interpelait le conseil en lui lançant «vous fabriquez les pauvres!». On doit craindre qu’elle n’ait définitivement raison.
Le défi à relever sera encore plus important en 2014.