Dans quelque temps il faudra reconstruire une majorité politique à Annemasse pour donner un nouveau destin à cette ville.
Les questions qui se poseront seront celles des positions politiques sur les grands sujets :
– L’urbanisme, ou la ville que l’on voudra pour demain. Celle d’aujourd’hui a été ratée. Il faut chasser les gâcheurs.
– L’économie, ou comment dessiner sa place au sein des politiques locales. Il faut chasser les Kolkhoziens sans imagination.
– Les relations avec la Suisse voisine ; peut-on échapper à la volonté de Genève qui s’arrange si facilement de la croissance démesurée de l’urbain ici, et pousse même le cynisme jusqu’à soutenir cette densification partout ailleurs que chez elle. On pourrait exporter à Genève notre Génie architectural, le grand Rolinet à béton (je ne me souviens jamais si c’est Rolinet ou Robinet). Facile, il y a déjà ses bureaux.
– Les transports qui nous lancent un défi permanent.
– La sécurité. Les « médiateurs » de la municipalité ne constituent pas la seule réponse possible. Même si sous la pression de l’opposition la majorité municipale avance à reculons vers la vidéo surveillance, il faudra mettre en place un système intégré de sécurité utilisant tous les moyens disponibles.
– La démocratie locale. Le principal reste à faire : donner la parole aux citoyens sur chacun des grands sujets. La parole par le référendum, et non uniquement avec des comités de quartier.
Cela étant, la reconstruction n’implique pas que l’on fasse litière de ses convictions, non plus que l’on se couche devant n’importe quelle force utile. Les équilibres seront essentiels à trouver à définir, à respecter.