Un hebdomadaire qui soutient la municipalité et la couleur socialiste de l’Agglomération, titre cette semaine : « Annemasse : la communauté d’Agglomération et la Ville se mobilisent pour apporter du soutien aux commerçants du centre-ville »

C’est beau, et c’est faux. La réalité est toute contraire. Ils se mobilisent pour les enterrer.

La réalité c’est que tout ce qui est entrepris tue à petit feu le commerce. On pourrait évoquer le tram et ses travaux.

Il y a aussi la piétonisation du centre. Même si elle est souhaitable, son effet sera dévastateur sur le commerce. Ne plus pouvoir accéder en automobile au centre ville, même s’il s’agit au fond d’une illusion, a pour effet de déporter le chaland vers le lieu où il est accueilli avec sa voiture, les aires commerciales extérieures. Aucun PV, accessibilité assurée, bref, un rêve en bagnole. C’est le cas ici comme ailleurs, les clients votent avec leurs pneus.

Mais pas seulement. Il y a aussi les politiques absurdes : par exemple le projet qui accompagne la piétonisation, et qui veut installer des conteneurs semi enterrés de poubelles, comme à Chablais Parc. Le truc est infaillible. Ça déborde immédiatement, ça pue, c’est laid, et ça fait fuir. Si on y ajoute en prime comme Rue Pasteur, l’abattage des arbres pour faire de la place pour les poubelles, on gagne le gros lot de l’intelligence urbanistique.

Vous pouvez être sûr que les techniciens de l’Agglo (prononcez «Agglo» d’une voix débile), tous férus de science, d’écologie punitive et de socialisme, vous expliqueront doctement que les arbres doivent reculer devant la rationalité (la leur) du choix de l’emplacement des poubelles, de sorte que les préposés de l’Agglo du service des ordures, fassent non plus 30 heures, mais 25, ce qui sera une immense conquête sociale.

Et les élus dans tout ça ? Les élus socialistes sont socialistes. Les autres qui n’ont aucune idéologie, croient devenir intelligent en répétant comme des perroquets le discours des «services». La voix de son maître en somme.

En résumé, il y a de nombreux facteurs qui tuent le commerce, et tous ne sont pas de la responsabilité des élus locaux, mais ils n’oublient jamais d’y mettre la main pour hâter la marche de l’histoire.