La vie politique est ainsi faite que les campagnes se suivent, et se ressemblent rarement, même s’il y a toujours des points communs.

La campagne politique pour les élections départementales, nouvelle version, avec des candidats en binômes homme/femme, et avec des suppléants en binôme également, passionne si peu les foules qu’un sondage récent a montré que dans leur immense majorité les électeurs premièrement n’ont absolument pas compris la réforme et ignorent totalement les nouveaux mécanismes mis en place, et deuxièmement se désintéressent totalement des enjeux. On peut craindre dès lors deux écueils. Une abstention marquée, et un vote FN important, c’est-à-dire un vote national et non local, exactement le contraire de la question posée qui est purement locale.

Les réunions publiques des candidats ne font pas recette, et pourtant il y a des propositions intéressantes. Ainsi les candidats UDI, Gabriel Doublet et Christine Burki, posent une question fondamentale pour notre espace : réorienter les fonds frontaliers vers les investissements structurants absolument nécessaires. Ils visent tout ce qui touche au transport.

Les fonds frontaliers qui ont représenté 173 millions d’euros en 2014, sont versés au conseil général qui en gros les divise en deux, rétrocédant la moitié aux communes ayant des frontaliers, et se gardant l’autre moitié pour financer un rond-point à cent lieues de la frontière, mais avec un bénéfice politique évident pour le père Noël alias conseiller général, de la circonscription. Gabriel Doublet et Christine Burki ont raison, il faut que cela cesse, ce n’est pas ce à quoi ces fonds doivent être employés. Ils veulent les destiner uniquement aux équipements indispensables ici, sur la frontière, à commencer par les transports.

Ces deux candidats de l’UDI posent les bonnes questions. Il faut voir leur campagne. Sans moyens, dans la nuit, avec la seule flamme de leurs convictions comme moteur, et la noblesse de leur engagement politique comme viatique. Ils sont de l’énergie au service de tous.