Un service de propagande à la mairie + un prestataire extérieur + une chargée de mission + un rédacteur du blog de la majorité (payé par le contribuable) + un journal + un site = la médiocrité absolue.

Très généreusement, son Excellence Monsieur le Chef du Cabinet (je mets des majuscules partout, ça en jette) de l’État Major de sa Sérénissime Grandeur Monsieur le Maire d’Annemasse, bravant notre disgrâce, nous a invité, nous les opposants à la Majorité Municipale, vermisseaux d’entre les vermisseaux, à produire un article de 2000 signes pour le site de la mairie, et pas un mot de plus.

Les vermisseaux sont alors convenus de publier le texte suivant :

«Il y a une réalité dans l’internet, c’est celle de la
liberté. Il y a une réalité dans la gestion de l’équipe majoritaire municipale
de gauche à Annemasse, c’est celle de sa mainmise sur la ville. Elle fait donc
mauvais ménage avec la liberté. La loi l’oblige pourtant à ouvrir les colonnes
de ses journaux et de son site web aux minoritaires.

Plutôt que de le faire loyalement elle veut brider leur
libre expression en la limitant à deux mille signes de manière tout à fait
arbitraire.

Les citoyens qui sont dans l’opposition refusent de se
prêter à ce simulacre de démocratie.

Ils vous invitent à cliquer sur ces liens pour accéder
directement à leur libre expression : (suit le lien)»
.

Non mais !

La bataille continuera sur les blogs.

Quand on parcourt le site de la mairie, fait à coup de fric, entretenu par tout un service, quand on lit le JIM, quand enfin on va traîner son regard sur le blog miteux de la majorité, fabriqué par les mêmes, on reste confondu qu’avec un tel arsenal de moyens ils n’accouchent que de cette minable fadasserie bureaucratique. Je ne crois pas qu’il faille s’en réjouir. Le visage gris muraille que la majorité offre de la ville est une poussée de plus vers l’abîme, une malédiction supplémentaire.

Les génies crépusculaires ont encore frappé,

Depuis près de cinq mois je demande qu’on me précise les investissements réalisés sur les différentes places de la ville depuis les années 80. Ma demande vise à approcher le coût des investissements publics dans les espaces publics, rien que de très bénin. Mais cette demande est perçue comme une déclaration de guerre politique par la majorité municipale, on ne sait pourquoi. D’où le silence, puis le silence devenant indéfendable, une nouvelle dérobade. C’est le chef de cabinet du maire qui m’écrit pour m’indiquer qu’il laisse à ma disposition l’ensemble des comptes administratifs.

«Faisant suite aux dernières séances du conseil municipal, Monsieur
….s’apprête à imprimer les comptes administratifs des trentes (sic) dernières
années (et pour certains, les services les ressortiront de nos archives)».

Sous-entendu, venez perdre votre temps pour retrouver ligne après ligne les dépenses dont il s’agit.  À l’heure de l’informatique, et alors que personne ne fera croire qu’il est impossible de retrouver cette information sur les ordinateurs de la mairie en deux coups de cuillère et de clics. Mais non, par simple souci de nuire, on feint de mettre à disposition l’information demandée en produisant les éléments comptables bruts, qui nécessiteraient par une telle voie un temps considérable pour être traités. Cela s’analyse encore en un refus, doublé d’une imbécile mesquinerie de génie crépusculaire.

Le sceau des sots

Un éclairé, mais rassurons-nous, payé sur les deniers du contribuable, a écrit dans le blog succulent de la  majorité municipale :

«il est important de savoir notamment qu’une partie de l’opposition a :

- refusé de voter les subventions aux syndicats (défendre les droits des salariés ne semble pas recueillir leur approbation

Eh oui, grand clerc, la CGT qui défend d’abord ses permanents politiques, ne mérite pas un kopeck. Les syndicats doivent être indépendants des pouvoirs politiques, et même des petits pouvoirs aux petits pieds. L’indépendance doit d’abord être financière à l’égard de ces pouvoirs.

photo Libération frontière Gaza Égypte

«- refusé de voter la subvention à l’association « Une Toile contre Un Mur »
car « on ne doit pas prendre parti ». Outre que faire de la politique,
c’est choisir, ce vote sous-entend que l’association en question–
hébergée par la MJC Sud – serait partisane alors qu’elle est militante.
Il nous semble intéressant de citer une phrase extraite de son site
internet www.unetoilecontreunmur.org :
« Notre implantation dans la cité nous permet d’avoir des partenariats
avec deux MJC. Sur place, j’ai vu des associations Israéliennes,
Palestiniennes et internationales luttant souvent côte à côte pour une
paix juste et durable, essayant de créer un lien entre ces
populations »
.

Eh oui, J’AI refusé.

Tu es si brillant que tu ne te rends même pas compte de ce que tu révèles. Ainsi Une Toile contre Un Mur est hébergée par la MJC Sud. Zut alors, je croyais que les MJC ne faisaient pas de politique. Encore une illusion de perdue.

La prose antisémite à laquelle tu participes sous couvert d’antisionisme militant dégouline de ta bave, et je continuerai de voter contre ce projet partisan. Parce qu’il est partisan, il est partial, et le site de cette «association» renvoie expressément au boycott d’Israël, fustigé à chaque ligne, appelle à l’expression contre tout mur discriminant, mais n’en voit qu’entre les territoires palestiniens et israéliens, en faisant l’impasse sur les barbelés existants entre lesdits territoires et les pays arabes voisins. Au fait, les bonnes âmes, pourquoi donc les Palestiniens ne pouvaient-ils pas circuler librement vers l’Égypte avant le 28 mai 2011 ? Avez-vous une idée ?

Il y a d’autres subventions que la plupart des conseillers de l’opposition ont refusé de voter. Et ce n’est pas fini. La plupart ne voteront plus les subventions alimentant le fonds de commerce électoral de la gauche annemassienne.

La bonne monnaie chasse toujours la mauvaise.

C’est un scoop de la dernière séance du conseil municipal.

Il faut pour le comprendre se souvenir de la proposition de M Raymond Bardet, maire de Ville-la-Grand, pour l’urbanisation du secteur de la gare. Il avait proposé la couverture des voies ferrées.

Un nom avait été aussitôt trouvé à son projet : Tsunami. Essentiellement parce qu’il bousculait la doxa annemassienne, appuyée sur ses bureaux d’étude stipendiés. M Borrel alors maire était monté au créneau. Il contestait le projet de M Bardet. « Moi, j’agis au nom de l’ensemble des conseils municipaux et je ne fais aucune opération spectaculaire et unilatérale ! Aucune !…Sachant que ce projet, Monsieur Benoist, il a quand même trois défauts : un, c’est une initiative tout-à-fait personnelle pour laquelle aucun maire n’a reçu préalablement un coup de téléphone pour dire « je fais un projet concurrent du nôtre » ; Deux, ce projet fait plus de cinq hectares -huit hectares sont annoncés- donc il doit obligatoirement être traité par la 2C2A ; trois, lorsque l’on dit que l’on va construire la Défense ou l’équivalent de la Défense sur une dalle qui va couvrir huit hectares de voie ferrée, moi, j’attends de voir..(précision il voulait voir la rentabilité).Tout le monde a le droit de rêver».(12 juillet 2007),

Bref, c’était un rejet. Véhément.

Et voilà qu’au détour du conseil du 12 juillet 2011, quatre ans après, le maire annonce que dans le futur, une fois la gare «biface» réalisée, la couverture serait envisagée.

Ville-la-Grand : 1, Annemasse : 0

Le maire de Ville-la-Grand avait raison. L’équipe du maire d’Annemasse avait tort. La modestie n’est manifestement pas sa vertu cardinale. Non plus que l’imagination, et que dire de ….l’ambition.

Vive l’absinthe !

Le vote a été fracassant. L’unanimité moins une voix (la mienne) pour se féliciter du succès de l’initiative de Robert Borrel qui avait fait fleurir le casino, et pour voter le renouvellement de la délégation. 8,25 % des ressources de la commune, qui prélève 15 % des recettes, et reçoit encore quelques autres subsides. C’est une DSP (délégation de service public), si bien qu’en théorie le renouvellement devait être mis en concurrence. Mais ici, comme les trois grands groupes nationaux se partageant le juteux marché des casinos, il n’y avait aucune chance pour qu’il y ait un autre candidat. Le tout énoncé dans la bonne humeur, par le jovial premier édile d’Annemasse. Et comment donc ne pas être content de cette grave entorse aux règles de la concurrence, qui épargne si miraculeusement le monde de la nuit. L’obscurité sied aux concombres, et aux élus de la majorité du conseil municipal d’Annemasse. Une raison de plus d’être contre le jeu, le trafic de drogue, le trafic d’armes, la prostitution, l’esclavage, les socialistes, la sorcière Eva Joly et les épinards. 

Le conseil municipal a eu l’extrême audace de voter, cette fois sans les voix des opposants, pour la «mise à disposition» d’un local destiné à une AMAP (ODAMAP dans le nouveau sigle). Ce qui se cache derrière ce sigle est une association dans le plus pur esprit de la loi de 1901, un méli-mélo de consommateurs de produits bio, et de producteurs. J’ai demandé qu’on chiffre l’avantage procuré ainsi, puisque la mise à disposition gratuite d’un local a bien une valeur, et j’ai demandé qu’on inscrive la somme dans la liste des subventions. Eh bien non. On ne saura pas quelle est la valeur locative du local, et cette subvention déguisée ne sera pas incluse dans la liste des subventions. Le plus amusant est que la majorité municipale écrit « La Ville d’Annemasse, considérant que ces objectifs sont communs à ceux qu’elle-même se fixe dans le cadre de sa politique municipale, souhaite apporter un soutien à l’action de l’association, dans le but de développer une agriculture paysanne de proximité, écologiquement saine, socialement équitable et économiquement viable et dans les conditions définies ci-dessous». C’est amusant parce que l’économiquement viable, l’est à coup de subventions, c’est risible. Louis Mermet a eu bien raison de rappeler que tout ce qui est biologique n’est pas nécessairement sain. Le biologique vient justement d’essuyer ses premiers scandales alimentaires, plusieurs personnes en étant mortes.

Sur un point de l’Ordre du Jour, il n’y a pas eu non plus de vote convergent des opposants. Il s’agissait du recrutement d’une chargée de mission du service communication. C’est une création. Ce qui est sidérant c’est que le rôle principal de cet agent serait, à entendre l’adjointe qui a présenté le bébé, de coordonner les services avec le prestataire de service qui va rénover le site de la mairie. C’est vraiment de la foutaise. Oser dépenser encore des salaires pour coordonner un service administratif dont l’objet est la communication, et dont ce devrait être à l’évidence le travail, avec un prestataire externe, qui va certainement recevoir un montant plus qu’important pour cette rénovation du site de propagande de la mairie, c’est un triste gaspillage. Un de plus. J’ai voté résolument contre cette ânerie défendue si niaisement avec des arguments si infantiles qu’on peut se demander s’ils ne cachent pas une autre réalité : celle par exemple d’étoffer l’équipe des propagandistes politiques du maire. Je regrette d’avoir été si seul. En tout cas, il faut interdire l’absinthe, sinon on va risquer le pire encore dans les prochains conseils. Aujourd’hui c’était un entraînement.

Extrait du manifeste de la gauche éternelle.

Avec cet ordre du jour on va pouvoir défiler le 12 juillet 2011 !

https://idisk.mac.com/juriste//Public/ordredujour12072011.pdf

Surtout, venez nombreux, et cliquez en masse sur le lien, et vous comprendrez à jamais pourquoi il faut succomber à l’alcool de la poésie et à ses pièges mortels.

Il y a quand même quelque chose de remarquable dans cet ordre du jour qui sans cela serait bien insipide. C’est le coup de l’agriculture tiermondiste, écologiste, bovéiste, antilibérale genre Attac, et au soutien de la cause palestinienne, dans le sillage de sa présidente, qui est vendue en kit, et déjà achetée par la majorité municipale. On ne comprend d’ailleurs pas pourquoi c’est soumis au vote puisque l’an dernier le 30 juin 2010 il avait simplement été annoncé une décision du maire : «Décision n° 10.210 – Mise à disposition d’un local situé 36 rue du Château-Rouge». On saluera la discrétion de cette décision. Que c’est-il donc passé depuis ? Simplement les temps deviennent plus électoraux, et il convient de rassembler la gauche et de lui agréger l’extrême gauche. Et puis il y a l’atavisme. Chassez le naturel et il revient au galop. Au fait, comment donc les coalisés de la majorité municipale qui prétendent ne pas être à gauche prennent-ils ces choix ? Réponse par le silence.

Rappel de la réalité : l’intolérance et ses ravages.

Intervention de Yves Pozzo di Borgo (Nouveau Centre) dans le débat
sur les violences à l’encontre des Chrétiens au Proche et au
Moyen-Orient au Conseil de l’Europe

Monsieur le Président, mes chers collègues

Je me félicite que notre Assemblée ait accepté la tenue de ce débat d’urgence. A mon sens, les persécutions dont sont victimes les Chrétiens d’Orient ne doivent pas être passées plus longtemps sous silence. Les attentats perpétrés contre la communauté chrétienne en 2010 ont été d’une rare violence. Bagdad et Alexandrie n’en sont que les deux principaux exemples.

Il y en a d’autres, comme l’interdiction d’une messe de Noël dans la partie nord de Chypre, que le Président de la commission des questions juridiques, M. Panicos Porgourides, a porté à notre connaissance. Il est clair que les islamistes radicaux ont pour but déclaré la destruction des valeurs occidentales et attaquent la communauté chrétienne dans cet objectif. Je m’inquiète aussi du sort réservé à de nombreux Chrétiens dans des pays d’Asie, même non musulmans – en Chine, par exemple. Si nous continuons à nous taire, nous risquerions de condamner ces populations, qui vivent pourtant sur les mêmes terres depuis des siècles, à la mort ou, tout au moins, à un exil certain.

En tant qu’acteurs politiques, il est de notre devoir de dénoncer la situation actuelle. Je me réjouis donc que le Conseil de l’Europe ait eu le courage de se saisir du sujet. Un courage dont ne semble pas faire preuve le Conseil de sécurité des Nations unies. A peine a-t-il publié une déclaration à la suite des attentats en Irak, mais il ne manifeste nullement l’intention d’adopter une résolution sur la question des Chrétiens d’Orient ou des minorités religieuses. Cette lâcheté à s’impliquer sur des sujets fondamentaux pour l’avenir de notre monde m’étonne d’autant plus de la part d’une organisation traditionnellement si prompte à condamner mon pays pour ses manquements aux droits de l’Homme. Comment expliquer que les Nations Unies fassent preuve d’une telle partialité ?

L’intérêt de notre débat d’urgence ne réside pas, en effet, dans la défense d’une communauté religieuse – la communauté chrétienne en l’occurrence – par rapport à une autre. Une telle position n’aurait aucun sens. En revanche, notre débat pose très clairement la question des conditions du « vivre ensemble » dans nos sociétés contemporaines. Il va donc bien au-delà de la défense des seuls Chrétiens dans une zone géographique donnée.
C’est cet enjeu du « vivre ensemble » qui fait toute la pertinence de notre débat au sein de notre Assemblée puisqu’il s’agit d’un défi auquel chacun de nos États, même loin de l’Orient, est confronté. Comment maintenir ou restaurer l’harmonie entre les différents groupes qui composent nos sociétés ? Comment pouvons-nous garantir l’intégration de la communauté musulmane en Europe ? A mon sens, la réponse est double. D’une part, il convient de défendre les valeurs d’égalité, de liberté et de tolérance afin de permettre aux différentes communautés non seulement de coexister pacifiquement, mais également de s’enrichir mutuellement par leur diversité. D’autre part, il importe de promouvoir le dialogue interreligieux. C’est au travers d’échanges nourris et constructifs entre les différentes instances religieuses que nous pourrons parvenir à prévenir les conflits. C’est pour cette raison que je suggère que nous invitions le Comité des Ministres à prendre l’initiative d’organiser un grand colloque réunissant l’ensemble des instances religieuses présentes dans le monde afin qu’ils puissent discuter ensemble des questions qui nous animent aujourd’hui. Si vous en êtes d’accord, je déposerai une proposition de résolution sur ce  sujet lors de la prochaine session.
Je vous remercie.

Qu’est-ce que l’irresponsabilité ?

Ouf ! Pour une fois, l’exemple ne vient ni d’Annemasse ni de son agglomération, mais de nos voisins chablaisiens. Pire encore, l’information vient du « Dauphiné Libéré », (Jeudi 30 juin 2011), si ce n’est pas incroyable ça, Mme Bouzigue !

Nos voisins donc ont investi quelques millions d’euros dans le projet, aujourd’hui réalisé, du contournement de Thonon. J’écris quelques millions parce que les chiffres exacts ont d’autant moins de sens que les élus ne comptent jamais, et ne sont jamais responsables.

Une illustration terrible de cette proposition est rapportée par le grand journal quotidien régional (pommade). L’emprunt des sommes nécessaires à l’investissement a été fait auprès de Dexia, au taux en 2005 de 3,93 %. L’annuité était alors de 30 000 €. Mais, et c’est là que l’irresponsabilité pointe son nez, les bons élus et les bons fonctionnaires territoriaux tout bardés de titres n’avaient même pas lu les contrats, et aujourd’hui alors que le taux est passé à 14 % l’annuité s’élève à 280 000 €, selon le grand journal*. Vous faites ça dans votre ménage et vous vous retrouvez en chaussettes. Vous êtes salarié, vous êtes viré. Vous êtes chefs d’entreprise, vous vous retrouvez en faillite et avec une telle gestion vous risquez en plus les foudres des poursuites personnelles pour les fautes commises.

Si par contre vous êtes élu, ou que vous êtes un agent territorial, qui n’a rien vu, rien lu, mais dont c’était le travail, vous ne risquez rien du tout.

Le journal écrit : « À qui la faute ? L’actuel président du Siac dédouane totalement ses prédécesseurs. « À l’époque personne ne pouvait anticiper la crise et le contexte de l’euro qui nous plombent aujourd’hui ». Même posture pour Mme X… Directrice des services, qui incrimine Dexia. La dérive au-delà de d’un taux de 10 % n’a pas été explicitée aux élus ». C’était pourtant dans le contrat qu’il suffisait de lire, c’est ce que Dexia répond à ceux qui la critiquent.

C’est là l’irresponsabilité extraordinaire de tout ce petit monde. Les élus sont réélus. Les agents restent dans leurs fonctions, et sont régulièrement promus à des grades supérieurs. Le contribuable que vous êtes paye, demain, après-demain. Il est le seul responsable de leur négligence.

Assistera-t’on un jour à une révolte ? C’est extrêmement peu probable. Je sais que cette histoire vous ennuie. Quand le réveil électoral viendra, vous l’aurez de toute façon oubliée, vous n’irez pas voter, vous aurez tort.

* J’ai du mal d’ailleurs à comprendre les chiffres cités, parce qu’en passant de 3,9 à 14 je ne vois pas comment l’annuité passerait de 30 à 280. Il est possible que l’annuité à la sortie soit moins élevée, mais cela ne change rien au fond de désastre et d’imprévoyance. Et quand on ajoute à tout cela que pour rattraper la bévue le SIAC a recours à un cabinet d’experts, c’est encore plus honteux.

Rien ne change, sur le front municipal.

À l’évidence comme cela a déjà été souligné à plusieurs reprises, la majorité municipale à Annemasse clame son respect du principe du pluralisme et se badigeonne en permanence de transparence, alors qu’en réalité elle évolue en pleine opacité. Si l’on devait rechercher des analogies historiques à une telle situation, il faudrait, toutes choses égales par ailleurs, considérer les mécanismes totalitaires qui étaient à l’œuvre dans les pays de l’Est avant la chute du mur de Berlin.

Toutes choses égales par ailleurs, car ce qui manque à la majorité municipale de gauche à Annemasse c’est la kalachnikov et la fosse commune. (Je dois ici indiquer que je prends une image, introduite par la locution «toutes choses égales par ailleurs» et non pas que je crois une seconde que nos gracieux collègues de la majorité de gauche pourraient sérieusement manier dans la réalité ces armes, et poursuivre cette fin). Il ne faut donc rien exagérer. L’opacité réelle du fonctionnement des organes de la majorité municipale à Annemasse, et même de son administration, ne porte sur aucun sujet d’importance majeure et heureusement ne se situe pas au carrefour stratégique de la société. C’est simplement un mode de fonctionnement pernicieux.

J’ai un exemple : cela fait maintenant plusieurs mois que je demande, poliment, qu’on me donne quelques renseignements sur les investissements réalisés depuis 30 ans sur l’ensemble des places de la commune d’Annemasse. Plus banal on meurt. Pourquoi les places ? Parce qu’elles sont visibles, ce qui est une lapalissade. Et ce que je cherche, c’est tout simplement, de pouvoir mesurer l’effort budgétaire que le simple maintien des lieux en l’état nécessite, et l’effort que l’amélioration entraîne. il n’y a dans cette recherche principalement qu’une curiosité intellectuelle.

Je me suis adressé aux services concernés pour obtenir ces renseignements, c’était alors le 3 mars 2011. Une semaine après ma demande le chef du service s’est confondu en excuses pour avoir mis si longtemps à me répondre, alors même que je ne trouvais ce délai nullement excessif, et il m’indiqua réunir les renseignements et se référer au cabinet du maire. Depuis silence. J’ai relancé périodiquement, et je n’ai jamais eu de réponse. Il n’y a même pas eu d’accusé de réception de mes relances.

Dans le même temps, l’opposition à laquelle j’appartiens était périodiquement stigmatisée par le maire pour son manque de loyauté démocratique. La situation est donc surréaliste. Les organes de la municipalité de gauche n’ont même pas la décence de respecter les formes élémentaires de la politesse, et pourtant ils prétendent donner des leçons.

Par analogie, c’est un peu la même situation que celle que Staline faisait vivre à son malheureux pays, et dont la méthode a été copiée et resservie en France par le parti communiste. Le mensonge le plus opaque, le travestissement le plus excessif de la réalité, et en même temps la clameur de la bonne foi et de la vérité. Toutes choses égales, car d’un côté il y a 20 millions de morts, et de l’autre quelques kilos bimensuels du journal d’informations municipales. Mais donnez une kalachnikov à ces pieds nickelés, (la locution est affectueuse, pour l’image, voir plus haut et k), et immédiatement on peut être sûr, les mêmes causes produisant toujours les mêmes effets, que ce sera mortel. (j’aurais pu écrire «délétère, ce qui se situe dans le même registre. Encore que…..aucune pièce d’a été au début

En attendant le déluge, annoncé par un tsunami qui emportera toute cette équipe au diable vauvert, je vais demander les statistiques sur l’évolution du nombre des vendeurs de glaces à Annemasse en fonction des courbes de température. Il est possible que la question soit politique. Je crains le pire.

Alliance, la nouvelle confédération du centre.

Le plus remarquable chez les centristes est leur propension irrépressible à la division et à l’émiettement. Mettez deux centristes ensemble, dans une cabine téléphonique, par exemple, là où généralement ils tiennent leurs réunions, et immédiatement un phénomène de scissiparité agit, mais la scoumoune les agresse alors sauvagement et au lieu de se retrouver à quatre, mettons deux gros centristes et deux petits, ils restent désespérément à deux, voire à moins quand outre la guigne qui ne les quitte plus depuis 1958, s’y ajoute  l’âge et ses naufrages.

Mais c’est sans compter sur le printemps. Au printemps toutes sortes de bonnes choses fleurissent, les contraventions sur les pare-brise, et parfois les partis politiques.

L’alliance est née ainsi ce week-end du 25 juin 2011, par la réunion confédérale de quelques chapelles et de deux courants majeurs, le Nouveau Centre et le Parti Radical.

Le centrisme en France plonge ses racines dans l’histoire. Depuis la Révolution française il y a toujours eu des modérés décentralisateurs, la Gironde dans les temps troublés d’alors, toute opposée à la Montagne centralisatrice des extrémistes. Puis au fil du temps on retrouvera le centre sous diverses étiquettes, mais toujours dans la fidélité aux principes républicains fondamentaux, la Liberté, l’Égalité et la Fraternité. Les valeurs du centre peuvent aussi s’énoncer sous une autre définition, celle de l’humanisme. Le centre est le courant de pensée de la modernisation de la France, au sein de l’Europe qu’il a tant portée et mise au principe de son action. Autant dire qu’on ne trouvera guère de nostalgiques utopistes de la fermeture des frontières en son sein, comme ils fleurissent dans la démagogie conjuguée de l’extrême gauche, qui n’a rien appris des crimes de Lénine, de Staline, de Pol Pot et de Kim Il Sung 1, 2, 3, et de l’extrême droite qui imbécilement croit pouvoir dresser des barrières dans un monde de plus en plus ouvert, et dont la richesse découle de la fluidité des échanges.

Une nouvelle confédération est née, et cette fois-ci se sera pour plus d’une élection à venir, pour longtemps. (Je suis optimiste). Nécessité fait d’abord loi, et dans cette perspective le centre n’a ni la possibilité électorale de rester divisé, ni celle de rester englouti dans le grand parti allié. La séance inaugurale de la confédération départementale pour la Haute-Savoie s’est tenue à Annecy.

Mais regroupement avec qui d’autre ? En tout cas jamais Bayrou. Le 25 juin 2011, l’assemblée marquait une très vive répulsion à l’évocation du son égo surdimensionné. Il n’est plus du centre et le choix annoncé tout récemment par l’ancien maire d’Annecy, Bernard Bosson, laisse les centristes de tradition, incrédules.

En voiture Simone !

Embarquement immédiat pour la prochaine séance du conseil municipal le 30 juin 2011, si vous le voulez, il vous suffit de cliquer sur le lien, et oh ! magie, tout apparaît sur votre ordinateur. Du coup vous pourrez veiller tard le soir, philosopher le lendemain, agir dans un futur éloigné, et rêver, tant les sujets vous tirent par la manche à air pour vous élever au-dessus des contingences locales.


https://idisk.mac.com/juriste//Public/Pli du Conseil

Encore plus fort !


https://idisk.mac.com/juriste//Public/Conseil Municipal du 12 juillet 2011 – DSP CASINO

J’ai été injuste en écrivant que c’était ringard, en l’écoutant je lui trouve du charme, cela étant le jeu est laid.

Du bon usage de la police municipale

Ils sont aujourd’hui 18 000 policiers municipaux en France, et simplement dans
notre commune d’Annemasse, 18 outre 10 ASVP (les « contractuels » qui
laissent un charmant avis de passage sur votre pare-brise). Les effectifs des
polices municipales sont loin de ceux de la police nationale, 149 000, ou même
ceux de la gendarmerie 109 000.

 

Au fait, il faut toujours s’imaginer ce que représentent 149
000 + 109 000 + 18 000 = 276 000, c’est une ville entière plus grande que Lille (226
000), bien plus grande que Grenoble (156 007). Ce qui n’est pas rien.

 

Mais dans notre ville les effectifs des policiers municipaux
sont donc très modestes. 18, si on compte qu’il y a 8 heures ouvrables par
jour, que la maladie et le congé subséquent existent, que tout le monde est astreint à la formation, si bien qu’ils ne sont peut-être que 14 opérationnels, alors il
n’est pas surprenant qu’on ait l’impression de ne quasiment jamais les
rencontrer. 14 pour 30 000 habitants, c’est un policier municipal pour
2 000 habitants en proportion. Ils sont donc rares.

 

Mais pour quelles missions ?

 

Dans un pays de droit écrit comme l’est la France, le rôle
de la police municipale est naturellement défini par un article d’un obscur grimoire, ici le Code
général des collectivités territoriales, que chaque citoyen a nécessairement
sur sa table de chevet, et particulièrement par l’article 2212-2.
En substance : « la police
municipale a pour objet d’assurer le bon ordre, la sûreté, la sécurité et la
salubrité publiques 
».Vastes missions. Tout est dans tout et
réciproquement, de sorte que la police municipale peut intervenir ou même doit
intervenir dans tant de domaines que leur liste ressemble à un jour sans pain,
pour sa longueur. Par exemple il en est un qui est rigolo : « le tumulte excité dans les lieux d’assemblée
publique
 », aux prochaines réunions du conseil municipal je demanderai
l’intervention des policiers municipaux dès que monsieur le maire s’en prendra
à un membre de l’opposition.

Bobby

 

La police municipale est donc une
institution destinée à assurer principalement la paix publique. Noble tâche.

 

Il sentait bon le sable chaud

Reste une question qui fait actuellement l’objet d’un débat.
Doivent-ils porter une arme ? Il paraîtrait que les policiers municipaux
le demandent et ce matin 15 juin 2011 le Figaro organisait sur son site
internet un mini sondage, 56 % des lecteurs y étaient favorables. J’ai voté
contre, et je voterais contre si la question devait se poser au conseil municipal.

 

Pourquoi ? Parce qu’il faut être contre l’usage des armes,
et leur port d’une manière générale, y compris par la police nationale. Étant
observé d’ailleurs qu’en Angleterre les bobbies n’en portent pas, et que l’on
sache, l’Angleterre n’est pas plus un coupe-gorge que la France. Il faut
s’opposer à un tel mâle hochet, argument suprême d’autorité. Il est paradoxal
que dans un pays civilisé on puisse imaginer de doter les agents de la paix
publique d’armes de guerre. Les auront-ils plus grosses s’ils portent des
armes ? Oh ! Chocking. D’accord c’est trivial, mais ça résume bien un aspect de la
problématique. Parce qu’en terme d’utilité, il n’y en a clairement aucune. Les
agents de la police municipale n’ont pas comme mission principale de chasser le
terroriste, même pas le braqueur de banque. Leur domaine répressif d’intervention c’est d’abord celui de la contravention, où ils sont autonomes.

 

La police municipale doit être et rester un instrument de
paix sociale. Sans autres armes que celles de la loi.


La grenouille annemassienne et le bœuf genevois

La roche Tarpéienne…

…est à côté du Capitole et tout homme public peut être jeté bas, et précipité du haut de la roche pour s’abîmer au sol où immanquablement il sera piétiné par les hordes mimétiques du peuple transmué en foule. C’est une métaphore qui court depuis l’antiquité romaine, et qui appelle à la sagesse celles et ceux qui veulent quérir les suffrages de leurs contemporains électeurs pour se hisser au pinacle des institutions politiques. Le pouvoir est un moteur puissant qui peut faire oublier cette perspective qu’avaient les sages parmi les Romains. Et l’aspect qui est le plus détestable est cet élan populaire destructeur et hystérique qui se déchaîne comme une force maléfique et irrésistible, chaque fois qu’un puissant trébuche.

J’ignore si le puissant aujourd’hui jeté en pâture menotté, blessé, humilié, est innocent ou coupable. J’ignore tout de son dossier, des pièces, des faits, des preuves, et généralement de tout ce qui permet de juger sereinement. Ce ne sont pas les clameurs et les articles bâclés de journalistes pressés d’occuper la une qui permettent sérieusement de se faire une idée. Dominique Strauss Kahn est déjà piétiné alors qu’il n’a pas été jugé. Il est menotté alors qu’il est présumé innocent. Certes, c’est paraît-il le système judiciaire américain. Mais en vérité ce n’est pas aux USA que son procès se déroule. C’est ici, en France. Il n’appartient pas à mon camp politique, il est même un adversaire. Mais je refuse de me réjouir de son sort.

Il a droit au silence. Il a droit de se défendre. Il a droit de respirer. Il a droit de pouvoir surmonter une telle épreuve. Il doit bénéficier de la présomption d’innocence. M Strauss Kahn, combattez, si vous êtes coupable vous nous soulèverez le cœur, si vous êtes innocent votre combat aura été juste. Tout est encore possible, mais chacun a le droit de se défendre. Pour nous aussi, vos adversaires.

Le sabotage de l’avenir

Pour Annemasse le présent nous apporte des inquiétudes pour l’avenir.

Annemasse est d’abord une ville où l’activité économique régresse. L’industrie l’a désertée, le commerce n’est pas au mieux de sa forme au centre, et toute l’activité se concentre aujourd’hui en périphérie.

Elle devient en conséquence tous les jours un peu plus une cité essentiellement tournée vers la seule résidence de ses habitants et les services à ces derniers, dont la plus grande part est dévolue aux prestations à caractère social. Pas uniquement une cité-dortoir, destin que nos voisins genevois nous réservent (ils ont besoin de logement dans leur périphérie, et Annemasse est dans cette périphérie). Mais une ville orientée par la seule perspective sociale.

Ne pas s’en préoccuper revient à saboter l’avenir. Et l’on n’observe aucune réaction de fond, aucune réaction politique vigoureuse contre cette désertification économique, alors qu’en revanche la majorité ne se prive jamais de déclamations et de pétitions de pur principe. Dans l’ordre du discours, tout baigne, dans celui de la réalité, rien ne va. L’ambition de faire d’Annemasse la cité de la solidarité est symptomatique de cette fermeture aux réalités économiques. Une cité de la solidarité, si elle devait se réaliser, ne serait que la cité de l’assistanat généralisé.

Annemasse en second lieu se trompe d’urbanisme. La colonne vertébrale de l’action urbaine est simplement la dimension sociale. L’urbanisme, tout l’urbanisme, se réduit pour la majorité à la réalisation du plus de logements sociaux possible. D’où cette politique absurde de la densification.

C’est une erreur. Non pas qu’il ne faille pas construire des logements sociaux, mais c’est une erreur de laisser cette dimension commander toute la politique urbaine, parce que le résultat sera une cité-dortoir, avec un bâti disparate, sans harmonie, sans originalité, sans goût ni grâce. Annemasse sera la cité-dortoir de Genève pour une part, et le pôle social de tout son environnement pour le reste. Les banques seront à Genève, les activités subsistantes seront en périphérie, la population aisée sera en périphérie aussi et au centre il y aura une ville réduite à sa seule dimension sociale. Échec assuré à terme.

Le discours est un piège. Un enfermement. La majorité municipale est prisonnière de son discours, ce qui la prive des possibilités de réaction aux évolutions du temps.

Le 17 mai 2011 sera une séance historique, venez nombreux !

D’abord l’ordre du jour :

http://www.jp-benoist.fr/public/OrdreDJ17052011.pdf

Ensuite, un document exceptionnel, introuvable en librairie, car tout le stock a été épuisé avant même d’être mis en rayon, il s’agit du compte administratif pour 2010, rendez-vous compte de l’avantage :

https://idisk.mac.com/juriste//Public/CA 2010 VILLE.pdf

Encore une fois, la maison ne recule devant aucun sacrifice, et partant vous offre en prime toute la série d’accompagnement :

https://idisk.mac.com/juriste//Public/CA 2010 VILLE PRESENTATION CROISEE.pdf

Encore plus simple et plus synthétique :

https://idisk.mac.com/juriste//Public/CA 2010 Presentation 2010.pdf

Tout sur l’aérodrome :

https://idisk.mac.com/juriste//Public/CA 2010 AERODROME.pdf

Und, comment vivre sans connaître l’excellente convention conclue (qui sera conclue plus précisément) entre la ville et l’agglomération entraînée dans la solidarité internationale, sur la mise à disposition de MLK ? On mesure dans ce document la circulation du verbiage gaucho-administrativo-tiers-mondisto-bureaucratique dans toute l’élite de l’agglomération (élite politique naturellement) :

https://idisk.mac.com/juriste//Public/Qu.11 – convention entre la ville et Annemasse-Agglo – conditions utilisation MLK.pdf

Enfin, en avant-première de la publication du recueil aux actes de l’Académie des Sciences et Belles Lettres du Genevois et Chablais réunis, avant leur fusion avec la cité de la solidarité internationale, le compte-rendu de la séance mémorable du 21 avril 2011 :

https://idisk.mac.com/juriste//Public/Procès-verbal du 21 avril 2011.pdf

Le palais des roitelets

Une brochure de plusieurs pages en quadrichromie vient d’être diffusée par Annemasse Agglomération sur toute l’étendue de son territoire. Plusieurs pages pour vanter les mérites du Palais (je mets une majuscule parce que ce sera vraiment un Palais) de l’agglo. On y voit entre autre une magnifique salle de réunion. Et puis ce titre sur une page exprimant que l’hôtel de l’agglomération aura pour but d’accueillir le public. De vous accueillir. Mazette, uniquement ça. Pas de bureaux somptueux pour les élus. Pas d’étages de bureaux regorgeant de l’inactivité générale. Non, il s’agit seulement de vous accueillir. Vous remarquerez qu’on ne vous demande plus de parler derrière l’hygiaphone, et d’attendre en rang d’ognons qu’on s’occupe de vous, en entendant tout ce que ces personnes si occupées se disent sur le week-end passé, les enfants, le prochain week-end. Ça sera efficace maintenant qu’on a dépensé tout ce bel argent, qui n’est plus dans vos poches, mais vous n’êtes pas pingres. Et nos roitelets dans tout ça ? Ils ont pris une décision ra-tion-nelle. On va vous accueillir, vous qui venez sans doute toute la journée en vous demandant pourquoi vous êtes si mal reçus dans les modestes locaux actuels, et alors que vous venez simplement vous inquiéter d’une facture d’eau ou de tout autre sujet passionnant. Un immeuble, des étages et des étages de bureaux, une magnifique salle de réunion pour contenir les égos (elle n’y suffira pas) des élus. Le tout avec votre argent. Vive votre argent !

Quand la ville dort…

Si le ciel ne me tombe pas sur la tête, si la neige ne fond pas au printemps, si la lune a comme un air de fête, alors un peu plus tard après la nuit, je prendrai connaissance des morceaux choisis que la majorité voudra bien me communiquer avant les prochaines élections, sur les toutes petites et minuscules questions que je pose aux services municipaux, qui ne peuvent pas me répondre sans l’aval du cabinet du maire. Et le Kabinet ist silencieux.
Heureusement on peut écouter Niagara. (Ça vient de sortir).

Il y a donc une réalité dans le fonctionnement du petit pouvoir municipal. Loin des déclamations il se révèle à l’usage. La vérité est celle de l’opacité. Cela a une conséquence : désormais il devient impossible d’accorder la moindre confiance à la majorité de gauche. Même pas sur le plus petit bout de trognon de question. Et c’est bien malheureux.

Au fil de la transparence

Soit une proposition simple :

– dans une démocratie, la transparence est une nécessité.

Cela implique que la minorité, dans le cas d’Annemasse pour prendre un exemple, peut avoir accès à l’information et à tous les documents administratifs. Le maire et sa majorité de gauche ne manquent jamais d’affirmer que tout est ouvert à la minorité à laquelle j’appartiens. Notamment chaque fois qu’un audit est demandé par l’opposition.

Les journalistes présents à chaque séance notent alors tous en cœur à quel point le maire est fairplay, et la majorité de gauche démocrate. Toute l’information est accessible.

Sauf que dans la réalité, les choses sont un peu éloignées du discours.

Ainsi le 8 mars 2011, je demandais des précisions financières sur un sujet anodin : quel est le montant des investissements sur les différentes places. Et depuis, rien.

Je reproduis le fil des mails échangés :

Jean-Pierre Benoist à michel.desmedt
   
aficher les détails 3 ms
   
Monsieur,

Je souhaiterais connaître depuis 1980 le montant de tous les investissements réalisés par la ville, y compris le mobilier urbain, sur les places : du Jumelage/Perrier, Jean-Jaurès, Jean-Deffaugt, Libération (à l’exclusion des travaux en cours), Clos Fleury, place des Marchés, Clémenceau.



Michel De Smedt michel.desmedt@mairie-annemasse.fr
à    Jean-Pierre Benoist <jeanpierrebenoist@gmail.com>
date    8 mars 2011 11:57
objet    Re: renseignements
    Ce message est important de par ses destinataires et expéditeurs, principalement.
   
masquer les détails 8 mars
   
Bonjour Monsieur Benoit
Vous voudrez bien m’excuser pour ma réponse tardive.
Je transmet votre demande au cabinet du Maire. Dans l’attente , je demande à mes services et au service financier les éléments de réponses que nous pouvons vous apporter.
La réponse se fera certainement par l’intermédiaire du cabinet.
En vous souhaitant une bonne journée
Michel De Smedt



Jean-Pierre Benoist à michel.desmedt
   
afficher les détails 25 mars
   
Monsieur,

Je dois revenir sur ma précédente question, je vous remercie de me communiquer les renseignements que je vous ai demandés, et je reste dans l’attente de vous lire.

Je vous prie, cher Monsieur, d’agréer l’expression de mes sentiments les meilleurs.

Le 7 mai, soit deux mois plus tard…..Rien. Et c’est sur un sujet anodin.

Plus minable, il y a la censure.

Si c’est pas beau ça !

Chère Madame la conseillère,

 

J’ai en mains votre courrier daté du 28 avril 2011 et que je
reçois aujourd’hui 3 mai, sur la limite du nombre de signes dans les articles,
2800 exactement, avec une marge de 50.

 

Toutefois jusqu’à présent il avait toujours été possible de
considérer ce nombre de 2800 comme un ordre de grandeur, et non comme une
limite absolue.

 

D’autant plus que vous ajoutez au texte du règlement du
conseil municipal que les signes
comprendraient les espaces et les caractères.

 

Vous noterez aussi que l’article 31 du règlement ne retient
en rien ce nombre de 2800 comme une limite absolue, puisqu’il précise « soit environ un titre et 2800 signes par
groupe »
. Il ne précise pas qu’il faudrait entendre par signe les
espaces et les caractères.

 

Jusqu’à aujourd’hui les dépassements en nombre de signes,
selon votre définition, se traduisaient par des caractères plus petits à
l’impression. La taille des caractères constituant alors une limite toute
physique.

 

Et voilà tout soudainement que vous voulez justifier votre nouvelle
inflexibilité.

 

Ce serait par « équité »
entre les groupes que la limite de 2800 signes s’imposerait, avec une marge de
50 signes !

 

En matière d’équité, la première mesure consisterait pourtant
à interdire au groupe auquel vous appartenez d’étendre de manière indue son
hégémonie à tout l’espace du JIM, en y ajoutant, dans une prétention à la
symétrie, une rubrique pour sa prétendue expression politique, alors que tout
le reste du journal est consacré à la glorification de ses actions. C’est une
pantalonnade.

 

Il pourra donc exister à l’avenir, comme il en a existé dans
le passé, des dépassements, et au delà s’il le faut de 50 signes
supplémentaires.

 

Je revendique d’ailleurs instamment 2800 signes sans
compter les espaces comme signes
.

 

Si vous deviez toutefois refuser un texte en raison d’un
dépassement même minime, il s’agirait alors d’une véritable censure, au
prétexte fallacieux de l’équité.

 

Je me tiens naturellement à votre entière disposition pour
discuter de tous les aspects de cette question.

 

J’en réserve copie à M VIGNY.

 

Je vous prie, chère Madame la conseillère, d’agréer
l’expression de mes sentiments les meilleurs.

                                                      Jean-Pierre
Benoist

L’arrondissement de St Julien dont Annemasse fait partie se classe en tête de la Haute-Savoie.

On est vraiment les meilleurs.

Prenons, par exemple, les chiffres de la délinquance, et dans ces derniers, ceux qualifiés de «violences physiques crapuleuses» (source :http://www.haute-savoie.pref.gouv.fr/02_securite/022_delinquance/0222_statistiques/index.php).

Au total en 2010 il a été recensé 561 faits de cette nature. 182 ont été commis dans l’arrondissement d’Annecy, 94 pour celui de Bonneville, 184 pour celui de St Julien, dont Annemasse est le centre principal, et 90 à Thonon.

L’arrondissement d’Annemasse-St Julien à ce stade représente 33% du total de la violence crapuleuse.

Or, l’arrondissement d’Annemasse-St Julien compte 155 173 habitants, soit 22 % de la population totale du département qui compte 716 277 habitants.

C’est pourquoi il faut se féliciter de l’excellence du résultat. On est vraiment les plus forts du département puisqu’avec à peine 22 % de sa population on réussit à atteindre 33 % des violences crapuleuses, loin devant tous les autres arrondissements rivaux qui, malgré leurs efforts, restent sensiblement dans le même ordre de grandeur pour la crapulerie et la population, par exemple 35 % de la population pour Annecy, et un maigre 32 % de crapuleries.

Et quand on pense que ces crétins de l’opposition à Annemasse voudraient mettre de la vidéo-surveillance partout, quelle honte. On perdrait la tête…

Bravo !


Siège de la région Rhône-Alpes, Un chantier… par telelyonmetropole

De la subvention et de l’élection.

C’est le chapitre manquant au quinzième tome des mémoires du président de l’agglomération, et du premier de son successeur au siège de maire.

Il est en cours de rédaction. Mais une indiscrétion d’un membre anonyme de la majorité municipale, rapportée par Louis, ce qui l’authentifie, nous en livre en primeur l’orientation générale.

En fait c’est un mode d’emploi de la subvention.

– Il la faut abondante, mais pas trop voyante quand même. Il faut rester dans la mesure, mais en donnant l’impression de faire un effort.

– Il faut en parler, communiquer, et s’inviter à tous les repas associatifs, en fonction du nombre des membres. D’abord c’est gratuit (avec tout ce qu’on paye, c’est normal), même si ce n’est généralement pas très bon. Les discours sont tout prêt : « Vous savez à quel point le maire tenait à vous honorer de sa présence, mais hélas (ici on intercale quelques vagues excuses), cela étant nous sommes heureux d’apporter notre concours aux magnifiques efforts de vos membres si bien représentés par un(e) président(e) dynamique, courageux(se), et qui mérite toute notre confiance». Il est inutile de préciser qu’on attend un retour d’ascenseur, c’est sous-entendu.

– Il faut fustiger l’opposition qui est si bête et inculte qu’elle s’abstient de voter. Et pourquoi donc s’abstient-elle ? Parce qu’elle réclame un audit. Un gros mot. Ces inconséquents de la minorité ne voient même pas que tout est politique, mais que rien ne l’est puisqu’on arrose tout ce qui bouge et qui rapporte une voix. Le choix est politique et la minorité n’a aucun droit d’en demander compte. Un audit ? Quelle idiotie.

– Juste avant les élections il faut rappeler discrètement à chaque organe associatif à quel point il sera nécessaire de poursuivre sa politique. Surtout ne rien changer. Voilà le meilleur argument.

Merci à la majorité pour son enseignement. Si c’est politique, j’ai bien raison de m’abstenir.

C’est le printemps, on solde les ordres du jour

Séance du 21 avril 2011

http://www.ville-annemasse.fr/content/download/14738/119032/version/1/file/Pli+du+Conseil+Municipal+du+21+avril+2011.zip

Et comme la maison n’est jamais pingre, en prime toute la séance du budget.

http://www.ville-annemasse.fr/content/download/14739/119037/version/1/file/Proc%C3%A8s-verbal+du+Conseil+Municipal+du+24+mars+2011.pdf

Bonne nuit !

L’apiculture selon Bouvard et Pécuchet

Comment ne pas céder à la tentation de mettre la ville d’Annemasse à la campagne, ou de mettre de la campagne dans la ville ?

M MINCHELLA, cet excellent adjoint du non moins excellent maire d’Annemasse, plutôt que de peindre les façades du futur quartier de Chablais-Gare (Chablais-Parc dans le langage publicitaire), en vert, comme le fait son brillant et aussi excellent collègue adjoint à l’urbanisme, M BOUCHET, préfère la solution révolutionnaire de l’installation de l’agriculture en ville.

Pas exactement des vaches, mais des abeilles, l’apiculture n’est-elle pas aussi une activité agricole ? Le conseil municipal à la quasi-unanimité en septembre 2010 avait voté l’installation de cinq ruches à Annemasse. Je n’ai pas voté cette décision. Je m’en explique.

Bien sûr qu’il est important de garder le contact entre la ville et l’espace. Il faut écrire espace plutôt que campagne, car la ville est en fait insérée dans un tissu « rurbain », plutôt que rural. Autour d’elle, c’est le paysage des villas que l’on rencontre, plus que celui des fermes. C’est cela la réalité. Aussi le lien avec la campagne au sens de lieu de production agricole, devient beaucoup plus ténu, et même purement symbolique.

Ce qui a été voté c’est au fond une résolution u-topique, dont le moteur secret est la nostalgie d’un espace rural idéalisé, dans un environnement de pur béton. Car le béton est le choix de la majorité municipale. Tous les espaces restants de la ville se bétonnent, et ceux qui sont déjà bétonnés sont surdensifiés. Par exemple à Chablais-gare (Chablais-parc en novlangue municipale).

Or, ce qui est nécessaire c’est précisément de l’espace de respiration. Un jardin, idée différente de celle d’un espace rural inséré dans la ville. Le jardin s’insère dans la ville, l’espace rural ne le peut à l’évidence pas.

Les ruches fonctionnent d’abord comme caution de la rhétorique écolo-gaucho-municipale. C’est un leurre.

La police est pleine de malice et le maire d’Annemasse plein de ressources communicantes

Le 24 mars au conseil municipal, le maire d’Annemasse
lut un communiqué saluant l’opération de police qui venait de se dérouler au
quartier du Perrier et qui avait permis de mettre la main sur
des traficoteurs à la petite semaine.

Je ne l’ai pas entendu, j’étais en retard. Le communiqué a été lu au début de la séance au cours de laquelle l’opposition quittait la salle, à l’exception d’une conseillère un peu assoupie et absorbée dans la lecture de l’ordre du jour (j’ai rectifié et barré le sudoku).  Je
n’ai rien raté, ce communiqué n’était pas un chef d’œuvre de la pensée
marxiste-léniniste.

«La Ville d’Annemasse était informée que la police préparait une « intervention
lourde » après plusieurs mois d’enquête que nous avons facilité matériellement
».
Bigre, le tout commençant par une faute (enquête que nous avons facilité au
lieu de facilitée, je suis indulgent, j’en commets et même des pires, mais
j’évite de les laisser quand  je me relis). Au fait c’était quoi au juste
l’action de faciliter ? Des dénonciations par la MJC ? Par les animateurs de
rue, de quartier, par les médiateurs de nuit, de jour ? On ne saura jamais,
c’est de l’ordre du secret défense.

Courageusement le maire poursuivait «Je me félicite du succès de ces
interventions parce qu’il ne peut y avoir nulle part ici ou ailleurs sur la
commune d’espace de non-droits
». Zut alors, pourquoi ne pas commencer par
la place de la mairie et l’Avenue de la République ? «Chaque fois qu’un réseau
de trafic de drogue tombe, c’est une bonne chose pour tout le monde parce que
la loi doit être respectée et qu’il y va de la santé publique
». Je suis
presque d’accord, mais je pense qu’en matière de santé publique on pourrait
faire encore mieux en interdisant l’alcool par exemple, et aussi la lecture du
JIM qui dérange les neurones, surtout ceux des bienpensants.

En plusieurs phrases il est alors expliqué qu’il fallait rétablir la police de
proximité, augmenter le nombre des policiers (au fait, question de nombre,
combien sont-ils, quels sont leurs horaires de travail, le nombre de jours de
récupération dès qu’ils sont en horaire de nuit – à quelle heure commence la
nuit policière – quel est au total le nombre des journées de congé payé
additionnées à celles de récupération ?

«Cette collaboration permanente doit se renforcer. Je sais que le
Commissaire Guffon partage cette analyse
». Voilà t’y pas que le commissaire
soi-même en personne se retrouve enrôlé dans les cohortes municipales au
soutien de la gauche plurielle. Il doit en être ravi, il ne faut pas en
douter.

Mais au-delà quelle est la politique de sécurité voulue par le maire et ses
co…s ? (D’accord je raye complices et je mets à la place conseillers, sinon
je me retrouve à Cayenne).

La Police en pleine intervention


– pas de vidéo-surveillance, sauf au compte-goutte, et parce que la pression populaire se fait forte en sa faveur,

– pas de police municipale, vous savez, justement celle qui peut être de
«proximité», au-delà de 17 heures. Pas de police nationale non plus d’ailleurs,
ou si peu.

– pas de dispositif communautaire d’alerte. Ça, c’est quelque chose qui peut
être facilement mis en œuvre, et qui fonctionne grâce aux relations de bon
voisinage : chacun signale tout évènement suspect dans son voisinage.
L’objection est d’une part que cela généralise la délation, c’est vrai, mais
c’est limité au caractère anormal d’une situation dans son voisinage immédiat,
l’autre objection est que ce qui est naturel en Suisse l’est moins en France.
Mais on pourrait le tenter.

La politique de sécurité, ce n’est donc pas simplement de la communication par
communiqué opportuniste interposé. C’est un travail de plus grande ampleur. Et
de ce point de vue, la gauche bienpensante n’est peut-être pas la meilleure
candidate et sans doute pas la plus efficace.

 

Pourquoi Annemasse manque-t’elle de dynamisme économique ?

L’opposition a dénoncé à plusieurs reprises, et tout dernièrement encore à l’occasion du débat sur le budget de la ville, le manque d’ambition de l’équipe municipale majoritaire. Ce qui ne fait évidemment pas plaisir à la majorité municipale qui proteste séance tenante qu’au contraire Annemasse déborde d’ambition. Et de citer pêle-mêle les programmes immobiliers, les investissements, quelques réussites sportives. Les investissements sont supposés injecter dans le tissu économique de l’argent, ce qui soutiendrait son activité.

Le maire d’Annemasse a tort, mais il a tort sans doute de bonne foi. Il croit probablement en ce qu’il énonce quand il cite pour exemple les investissements réalisés. Mais ce n’est pas cela le dynamisme, et l’ambition. Injecter des millions dans des travaux, dont les marchés sont attribués en stricte application du code des marchés publics au mieux-disant, ce qui généralement pour les gros marchés désigne une entreprise extérieure, favorise certainement l’économie nationale, mais en aucune façon ne permet de vivifier le tissu économique local, sauf par de maigres retombées. Ce n’est pas de cela dont il s’agit. Il s’agit du local. Il s’agit de la ville. Il s’agit de son dynamisme.

Annemasse est endormie sur le plan économique. Les commerces migrent vers sa périphérie, le centre-ville devient de moins en moins attractif. Peut-on dire qu’il se paupérise ? C’est sans doute exagéré, mais on ne peut chasser cette crainte. Annemasse manque de dynamisme. Bien sûr qu’il y a des phénomènes massifs contemporains en jeu, par exemple cette migration vers les périphéries s’observe dans la plupart des villes. Mais on peut lutter. Il est parfaitement possible d’être plus actif et réactif. Par exemple et pour revenir sur ce point, l’inaction pendant plus d’une décennie sur la question des réseaux à haute vitesse, pénalise au bout du compte l’activité économique.

Par exemple aussi l’absence d’investissement dans l’embellissement de la ville pénalise aussi l’activité. Certes on peut parfaitement entendre le maire quand il déclare qu’il appartient au commerçants de payer pour cela, au nom du principe d’égalité devant les charges publiques, et il a raison dans la cohérence de son discours avec les principes, mais il a tort sur le strict plan pragmatique. Il vaut mieux payer les décorations de Noël, autre exemple, les faire les plus belles possible, plutôt que de laisser en place une luminescence sinistre, minimum syndical de débâcle. D’une part tout le monde en profite, d’autre part en augmentant le plaisir à circuler on sert l’activité commerciale, et donc on sert encore l’intérêt général, car il est clair qu’il vaut mieux avoir des commerces prospères plutôt que des commerces en déclin. L’activité c’est l’emploi, même si les taxes sont versées à l’agglomération, l’emploi est local.

Le maire d’Annemasse et toute son équipe se trompent donc. Le soutien à l’économie locale n’est pas suffisamment assuré par le seul investissement en gymnase, piscine, et autres équipements. L’ambition c’est de vouloir développer l’activité pour le futur. Pas uniquement de gérer le social, et même si cette dimension est absolument nécessaire.

Annemasse manque de dynamisme parce que l’équipe municipale majoritaire ne s’intéresse pas à ces questions. Elle a d’autres priorités, c’est son choix. Elle préfère rester «ensemble» dans le monde douillet du ronronnement de son discours politique.

Réponse à Monsieur l’adjoint au maire et à Monsieur le maire

Au cours de la séance du conseil du 24 mars 2011, tant l’adjoint aux finances que le maire ont soutenu que l’augmentation de 38 % en 8 ans des dépenses réelles de fonctionnement, alors que dans la même période l’inflation était de 16 %, résultait de l’augmentation considérable de la population.

Ce n’est pas exact (je préfère la forme euphémistique).

2010 : 29 540 habitants

2005 : 29 082 habitants

1999 : 27 253 habitants

Conclusions. Les 5 dernières années presque rien. En 11 ans + 8 %. Ce qui signifie que depuis 2002 on devrait retrouver une augmentation de 5 à 6% au maximum.

Donc : la proposition du maire et de l’adjoint au maire est inexacte. Les dépenses réelles de fonctionnement augmentent beaucoup plus vite que l’inflation et ne peuvent s’expliquer par l’augmentation démographique seule.

Nuances sur la grimace

Les résultats d’Annemasse intra-muros, et des cinq bureaux de vote précisent la poussée du FN.

Globalement d’abord l’abstention s’établit à 73,5 %, ce qui marque une légère, très légère amélioration dans un paysage de catastrophe civique.

– Le FN totalise 1 832 voix, soit 28,6 % des suffrages exprimés, et Raymond Bardet 5 269 voix.

– Sur les communes périphériques, il totalise 25 % des voix, son score est donc meilleur en ville que dans la zone périurbaine.

Ce qui a un vrai sens, et montre que c’est davantage l’électorat populaire qui s’est porté sur son candidat absolument inconnu. L’électorat du FN n’a pas voté pour un programme cantonal, non plus que pour une personnalité connue des électeurs, ce qui est le cas de M Raymond Bardet, mais bien plus pour les idées du parti.

Un comparatif intéressant est de considérer les transferts de voix entre les différentes formations politiques nationales et le FN.

tableau national

On constate qu’il y a une différence avec la circonscription d’Annemasse Nord où le FN totalise, dans ce duel au second tour avec un candidat soutenu par la majorité présidentielle, finalement moins de voix que dans les situations comparables. (28,6 % contre 36,5 % en moyenne en France). Mais sa progression entre les deux tours est comparable.

Le score du FN est en outre à relativiser encore, car si on le rapporte aux nombres d’inscrits sur les listes électorales, il représente 8% des électeurs. En toute hypothèse il existe, il représente une force politique, il sera donc nécessaire dans les futures élections d’apporter les réponses à son programme.

À commencer par l’Europe et sa nécessité, nécessité absolue sous peine de déglingue économique, contrairement à ce que ce parti soutient.

Au boulot !

La soupe grimace moins qu’au premier tour,

Mais il sera difficile de trop s’en réjouir. Les résultats pour l’ensemble du canton d’Annemasse Nord (Annemasse Nord + Ville la Grand + Juvigny) sont clairs.

  • Majorité M. Raymond BARDET 74,20 % – 5 269 voix
  • FNM. Frédéric TOURNIER-COLLETTA 25,80 % – 1 832 voix
  • Inscrits : 22 201
  • Votants : 7 516 – 33,85 %
  • Abstentions : 14 685 – 66,15 %
  • Exprimés : 7 101 – 31,99 % des inscrits – 94,48 % des votants
  • Blancs ou nuls : 415 – 1,87 % des inscrits – 5,52 % des votants

Premiers enseignements :

– l’abstention reste massive, même si elle a reculé de près de dix points, ce qui démontre le fort potentiel de mobilisation existant,
– le paysage politique annemassien est modifié par une montée en puissance du FN,
– la gauche a peut être effectué un apport à Raymond Bardet, mais en aucun cas il ne pourrait être massif.

Raymond Bardet est réélu avant tout pour ses qualités personnelles et parce que la droite traditionnelle conserve sa prééminence politique ici.

Deuxième enseignement :

À l’inverse on peut relever que dans le canton voisin de Saint-Julien, Antoine Vielliard (modem) rafle la ville et le canton, d’abord par la grâce de ses qualités de combattant politique, et aussi par la relative disgrâce du cantonnier sortant, sur fond d’abstention tout aussi massive qu’à Annemasse, et probablement avec une once de souhait de renouvellement de la classe politique par les électeurs. Le tout mené de main de maître en faisant oublier aux électeurs qu’il appartenait à la gauche, alors que son parti s’est installé à gauche de l’échiquier politique. Avec Antoine Vielliard une part importante de la circonscription législative qui élit depuis 1978 Claude Biraud est passée à gauche.

Il n’y a pas que la campagne présidentielle qui est lancée, il y a aussi celle des législatives. Le succès d’Antoine Vielliard est un pur coup de semonce dans ce paysage. Il est devenu un candidat très sérieux pour les prochaines échéances ici. Cela invite toute la droite à s’interroger sur le choix de son porte drapeau. Faut-il reconduire le même pour six ans encore ou faut-il trouver une nouvelle locomotive ?

Algarade

Mon Dieu, quelle horreur ! Une altercation au conseil municipal : l’adjointe au maire chargée de l’économie s’en est pris vivement au chef de file du groupe UMP, Monsieur François Vigny. Elle lui reprochait d’avoir évoqué ses absences à de nombreuses réunions publiques intéressant l’économie, elle jurait qu’elle avait participé à au moins une soixantaine de réunions. Cette algarade n’avait aucune raison d’être, mais elle est riche d’enseignements.

Tout d’abord elle démontre que la majorité du conseil municipal dispose en direct de tous les textes que l’opposition peut écrire dans le journal d’informations municipales, avant sa parution. Alors qu’à l’inverse les écrits de la majorité ne sont jamais diffusés à la minorité avant la parution du journal. Abus déloyal de la gestion de cette publication. Le maire ayant bien dit qu’il s’agissait de l’article paru dans le JIM, en réponse à ma question il a même ajouté qu’il s’agissait du JIM publié le jour même, alors même que cet organe quadrichromisé (ce mot sera dans le prochain dictionnaire) n’était pas encore paru.

En second lieu on peut relever qu’il s’agit de l’hommage que le vice rend à la vertu. La vérité est que l’équipe majoritaire au conseil municipal n’a strictement aucun intérêt pour la matière économique. Il ne leur sera pas reproché d’avoir détourné l’argent public ou commis quelque malhonnêteté, et il est vrai que leur gestion toute orientée vers le social n’est critiquable qu’au regard des buts poursuivis politiquement, en revanche il est légitime de leur opposer leur inaction persistante en matière économique.

C’est le cadet de leurs soucis. C’est pourquoi l’adjointe à l’économie fait des moulinets autour du FISAC qui devient la caution économique de la majorité municipale. Mais il n’y a pas que le FISAC. Il y a tout le reste. À commencer par les infrastructures absolument nécessaires à la croissance économique comme l’équipement en réseau très haute vitesse. Sur ce front, c’est un échec majeur, échec qui s’explique par le défaut d’attention portée au projet. Sa gestion en a été confiée à un opérateur défaillant. Sa défaillance est ancienne, elle a fait l’objet de débats au conseil municipal. Et depuis, plus rien. Au prétexte que désormais la compétence économique appartient à l’agglomération, ce qui n’est d’ailleurs nullement exclusif d’une politique économique locale, la majorité ne fait plus rien.

Elle met le FISAC en avant, aussi pour mieux oublier son inaction sur l’évolution du commerce Annemassien. Elle s’abrite derrière les programmes immobiliers du centre-ville en alignant les mètres carrés commerciaux qui seront construits, à l’heure où la clientèle des commerces du centre-ville fuit pour la périphérie. Elle ne gère rien. Elle n’anticipe rien. Elle n’a aucune ligne directrice économique, ne propose aucune politique.

C’était une algarade de trop. Le communiqué du Maire du 25 mars 2011 ne changera pas cette réalité. Ce n’était pas un droit de réponse, c’était une attaque en règle, dans ces circonstances l’opposition, unanime, a eu raison de se retirer de la séance.

Le vent du boulet….

passe juste au-dessus de nous, comme un nuage japonais, et nous invite à bien prendre la mesure des résultats assez désespérants des dernières élections.

D’abord les résultats globaux du canton d’Annemasse Nord :

Au total sur tout le canton….68,50 % d’abstentions. On fait mieux que la moyenne nationale.

Et de plus près sur Annemasse :

76 % d’abstentions à Annemasse intra-muros : record absolu.

Cette photographie du centre ville, déformée par cette abstention massive, et qu’il convient de relativiser dans cette mesure, suggère un rapport modifié des forces politiques, qui se répartissent globalement entre la droite et la gauche.

– Pour la droite :

Bardet + l’extrême droite = 57,74 % à Annemasse et  pour l’ensemble du canton 64,43 %

– Pour la gauche :

Les socialistes + les écologistes + l’extrême gauche = 42,25 % à Annemasse, et sur l’ensemble 35,58 %.

Si la gauche est globalement minoritaire, les soucis sont surtout à droite. Parce que d’un seul coup le FN représente, à l’intérieur de cet ensemble 38,51 %. Ce qui n’est pas rien, même si rapporté à l’ensemble des inscrits le poids politique n’est plus que de 7,21 %. On peut observer que le vote FN présente moins de relief à la riche périphérie de la ville qu’en son centre.

Les thèmes développés par le FN recueillent manifestement une certaine adhésion populaire. Il appartient dès lors aux formations qui vont de l’UMP au Nouveau Centre en passant par les Radicaux, d’exposer avec fierté qu’elles constituent en réalité les seules forces de progrès, parce qu’elles sont libérales c’est à dire inspirées par les valeurs de la liberté, et parce qu’elles sont humanistes, c’est à dire inspirées par ce seul souci de faire de l’homme la mesure de toute politique. Pour rassembler autour de ce socle.

D’ici là, il reste le second tour.

Et un candidat à soutenir : Raymond Bardet.

Résultats pour Annemasse Nord : Raymond Bardet en tête

31,35% de participation, 68,65% d’abstention pour Annemasse Nord. Un record. La gauche n’a pas su mobiliser, le Front National progresse et atteint plus de 20 %. Raymond Bardet, conseiller général sortant actif et dévoué arrive en tête avec 43,71% des voix.

Une seule solution ; un large soutien à Raymond Bardet.

– 5° : au thermomètre électoral, 32°49 ‘ nouvelle latitude de la guerre.

Le thermomètre du civisme est encore en baisse en cette mi-journée électorale. Il faut dire que les jours des conseillers généraux sont comptés, et qu’ils seront remplacés prochainement par des conseillers territoriaux. Une articulation plus lisible entre le Département et la Région en résultera. Sur un strict plan politique il n’est pas certain que cela puisse suffire à faire basculer Rhône-Alpes à droite. Mais en toute hypothèse la réforme modérera l’hégémonie de la gauche sur la région, le scrutin uninominal majoritaire à deux tours ne la favorise pas généralement, contrairement au scrutin de liste.

Sur un plan local, l’élection des délégués communautaires au suffrage universel direct constituera un indéniable progrès. Les communautés d’agglomération, ectoplasmes gourmands en financements publics, absorbés généralement comme c’est le cas dans l’agglomération d’Annemasse par des accroissements vertigineux des personnels et des dépenses aussi stupides que somptuaires, par exemple le palais de l’agglomération qui s’édifie actuellement, maigriront peut-être. Ou peut-être pas. En attendant, continuez à faire des économies pour payer les impôts locaux.

Cependant que sombre le civisme, les bombes tombent sur Tripoli. On a la fièvre qu’on peut.

Encore le budget !

La sagesse est apparente. Il est soutenu que les dépenses seraient maîtrisées. En fait il n’en est rien. Si l’on se replace dans la perspective de la décennie, on s’aperçoit facilement que la réalité est au contraire celle d’une fuite en avant des dépenses de fonctionnement. Celles qui comptent. Petit rappel :

2002 : les dépenses réelles de fonctionnement s’élevaient à Annemasse à 27 481 981 €.

2010 : les dépenses réelles de fonctionnement se sont élevées à 37 891 000 €.

En huit années la progression aura été de 38 %.

Or, dans la même période, l’inflation aura été au total de 16,6 %. Conclusion : les dépenses de fonctionnement ont augmenté deux fois plus vite que l’inflation.

Je suis d’accord pour reconnaître qu’il y a pire. Et autour de nous pour commencer. Le tout voilé par la fumée, c’est instinctif de la part des élus de tout poil. Ils préfèrent toujours l’obscurité sur ces questions à la clarté. Ils préfèrent toujours la diversion à l’affrontement de la réalité. Un exemple : Annemasse Agglo, sur son site internet, le budget est absent de son sommaire. De même d’ailleurs que les effectifs en personnel. Ces questions sont incongrues.

Cela devra changer.

À elles et eux.

Le feu couve

 

Ce ne sera pas facile de vivre la faillite des finances publiques, mais avec un peu d’aspirine on devrait s’en sortir.

 

C’est toujours le moment de s’interroger sur le bon
usage des deniers publics, sur fond de gouffre financier ; cette année le
déficit budgétaire national s’établira à 6%.

 

Cependant qu’on adopte le budget à Annemasse, enfin, tous
sauf l’opposition. Et nous n’aurons encore rien fait. Rien fait pour remédier à
notre maladie endémique, en France, l’inflation des dépenses publiques.

 

Aucun frein, aucune limite, rien. Jamais un seul budget voté,
où que ce soit, de la commune à la nation, avec moins de recettes, moins de
dépenses, moins d’impôts. Ça, jamais. La France, mais aussi notre commune, est
dans le seul registre du toujours plus. Toujours plus d’impôts, toujours plus
de dépenses publiques, toujours plus de fonctionnaires, jamais moins.

 

Deux chiffres pour illustrer cette situation à l’échelle de notre
localité.

 

2002 : les dépenses réelles de fonctionnement s’élevaient à
Annemasse à
27 481 981 €.

 

2010 : les dépenses réelles de fonctionnement se sont
élevées à 37 891 000 €.

 

En huit années la progression aura été de 38 %.

 

Or, dans la même période, l’inflation aura été au total de
16,6 %

 

Si on avait simplement suivi l’inflation, les dépenses
réelles de fonctionnement s’élèveraient aujourd’hui à 32 032 838 €.

 

Soit 5 millions d’euros en moins. 5 millions qui seraient
dans la poche des contribuables annemassiens au lieu d’être perdus dans une
masse indistincte de dépenses présentées les unes comme les autres comme
impossibles à limiter.

 

Et cela à l’échelle de la commune, seule. Alors que parallèlement
monte en puissance la communauté d’agglomération (Annemasse Agglo), qui, elle
aussi, s’abîme dans l’inflation des dépenses, sans retenue. Un hôtel de
l’agglomération, un palais plutôt, est construit à coup de millions d’euros.
Dépense somptuaire. Avec un discours complètement surréaliste pour le
justifier : on va payer des remboursements d’emprunts au lieu de payer des
loyers. De loin cela paraît rationnel. Mais de près, quand on comprend que ces
remboursements seront deux fois supérieurs aux loyers, la justification
disparaît.

 

On peut hésiter entre le rire et les pleurs. Mais pleurer ne
sert pas à grand-chose.

 

Un truc à rester éveillé toute la nuit….Le débat d’orientation budgétaire

Le prochain menu du conseil municipal du 15 février 2011

http://www.jp-benoist.fr/public/DOB_2011.pdf

Et comme il reste plein de courage à tous les lecteurs, l’ordre du jour est en solde.

http://www.jp-benoist.fr/public/Ordre_du_Jour.pdf



Le retour du Jedi/Erebus

Depuis son départ, de nombreux lecteurs égarés tombaient par hasard sur le blog de la majorité municipale. Le taux des suicides a alors fait des sauts prodigieux, pire encore qu’aux PTT, c’est dire, et l’Académie se penche sur cette épidémie de neurasthénie pour en rechercher les causes. Mais heureusement, Erebus est de retour. C’est officiel. Un numéro spécial du JIM en atteste.

Au moins, il y aura de l’animation !


Et si on avait un peu d’imagination ?

C’est un article récent de l’excellent Messager écrit par un excellent journaliste, avec une excellente documentation, et une excellente photo en illustration, qui disait excellemment que 37 000 excellentes automobiles, conduites pour la plupart par d’excellents frontaliers, passaient les excellentes douanes de Gaillard, pour transporter leurs conducteurs au travail dans l’excellente République et Canton de Genève. Tout va très bien dans notre monde, merveilleux sous toutes les coutures, sauf ça. 37 000 automobiles par jour qui passent les douanes de Gaillard, sans compter toutes les autres ailleurs, c’est énorme, c’est même dangereux, et au bout il y a l’apoplexie. Ça, c’est un cauchemar en préparation.

Guilhem Bédoïan, vice-président en charge des déplacements au sein de l’agglomération a bien raison de dire qu’il faut trouver une solution, et qu’on ne règlera pas tout avec les transports en commun. Il a raison. Il est raisonnable. C’est rassurant, enfin un élu qui ne fait pas des discours d’abruti idéologisé recrachant la bouillie logorrhéique des bureaux d’études de tout poil inspirés par le verbiage marxisant et technocratisant. Il parle clair. J’ai confiance.

Et l’excellent Messager poursuit : «Mais le véritable problème de l’agglomération annemassienne, c’est
qu’une voiture sur quatre la traverse sans s’y arrêter. Ces 25 % de flux
de transit, l’Agglo aimerait les faire passer ailleurs. Mais où ?».

Il énumère alors les solutions : doublement du pont d’Arve, achèvement du contournement d’Annemasse, liaison Chasseurs Findrol, les transports en commun, les grands parkings ; il est certain que tout concourra à limiter cette gigantesque paralysie qui nous menace, si le trafic continue d’augmenter comme aujourd’hui. Et il y a une solution qui n’est pas évoquée. La liste POUR ANNEMASSE l’avait proposée au cours de la campagne pour les municipales en 2008 : un tunnel routier allant du secteur des Chasseurs à celui du Brouaz pour se raccorder à l’autoroute.

Il suscitait beaucoup de critiques. Il paraissait disproportionné. Sauf qu’aujourd’hui il devient de jour en jour plus adapté au problème. Le transport individuel, surtout dans notre région, continuera d’exister, même avec des moteurs électriques. Et il lui faut des axes de circulation.

Quand même, cet excellent Messager ne fait pas que badigeonner les élus (au pouvoir) de pommade. Il aborde aussi des questions de fond, si j’ose dire en évoquant un tunnel. Alors je lui fais de la pub ! Gratuite, c’est encore les soldes.

Le grand tunnelier.

Je vous assure que M MINCHELLA n’y est pour rien,

Je sais que c’est difficile de le croire, mais en vérité je vous le dis, le véritable responsable est …

Le projet de Chablais-Gare (Parc) auquel on a échappé…zut ! Il est chouette.

Dommage, avec un peu de béton en supplément, et de la peinture verte, on fait des miracles.

Elle est pas belle la vie des citadins ?

Pour une cité harmonieuse.

Finalement c’est assez facile de présenter ses vœux, il suffit de dire et d’écrire « Bonne Année », d’ajouter des considérations sur la santé, comme aussi sur les finances, privées ou publiques.

Même si c’est sur les finances publiques qu’assurément ça coince.

Mais on ne va pas commencer l’année en se fâchant, sans quoi l’exercice non seulement n’aurait aucune utilité, mais au surplus nous ferait faire de la bille, nous tournerait à l’aigre. J’en tremble rien qu’en l’écrivant.

Toutefois, les sujets qui fâchent poursuivent cahin-caha leur existence souterraine avant de nous exposer en plein visage au détour d’un examen budgétaire à Annemasse par exemple, vers la fin mars quand tout est cuit et qu’on adopte au conseil municipal le budget de l’année. On va nous servir à nouveau la même rengaine que celle des précédentes années sur l’inéluctable « glissement vieillesse technicité », pour justifier la poursuite de l’ascension de la masse salariale. Le rapporteur, l’excellent adjoint aux finances, nous dira cette année encore à quel point la commune déploie des efforts significatifs dans le domaine social. Commencera alors la litanie des justificatifs : si ce domaine va si mal c’est à cause du gouvernement, du système libéral, des Américains, des multinationales, etc. Puis des satisfecit en rafale viendront percuter de plein fouet notre attention pour nous tirer sur la pente du sommeil. Il y aura l’autosatisfaction sur les investissements immobiliers. Il y aura l’autosatisfaction sur l’urbanisme. Il y aura l’autosatisfaction sur l’intercommunalité. Tout ira bien, dans le meilleur des mondes annemassiens possible.

Mais pourquoi diable voulons-nous changer cela ?
Répondre à cette question, c’est présenter un programme. Et ce programme repose sur les puissantes convergences entre les différentes forces politiques composant aujourd’hui la minorité à Annemasse.

– Nous partageons une même analyse sur le glissement permanent des finances publiques locales,

– Nous partageons aussi globalement la même analyse sur les contraintes urbaines qui pèsent sur la ville,

– Nous partageons enfin la même analyse sur la situation économique locale désastreuse.

C’est pourquoi nous partageons nombre de projets programmatiques :

– Nous voulons le rétablissement des finances locales en limitant et en réduisant les dépenses publiques.

– Nous voulons mettre l’économie et le développement de la Cité à l’intérieur de son agglomération, au centre de nos efforts et pas uniquement au centre des discours.

– Nous voulons que l’urbanisme obéisse à une logique exclusivement orientée vers l’amélioration des conditions locales de vie avec cet objectif simple de rendre la ville de plus en plus confortable à ses habitants. Et non de mettre l’urbanisme à la remorque du social comme c’est aujourd’hui le cas.

Cet examen démontre une puissante unité de points de vue à l’intérieur des oppositions annemassiennes sur tous les grands sujets.

Une nouvelle année commence, sous un déluge de vœux.

Heureux déluge !

Que cette année vous apporte à toutes et à tous de vraies satisfactions.

Les neiges d’antan

Mais aussi celles d’aujourd’hui.

On sera tous d’accord pour dire qu’on circule moins facilement quand il tombe en une nuit 20 à 30 cm de neige. Il y a de la casse, pas seulement malheureusement d’automobiles, mais aussi il y a tout un cortège d’accidents corporels.

Oui, mais. C’est beau. Les rues d’Annemasse sont magnifiques sous la neige. Le paysage urbain, triste, souvent laid, est transfiguré, le temps d’une journée et d’une nuit.

Le choix qui a été fait par la municipalité de ne plus saler et de favoriser le déneigeage mécanique peut comme tout choix être discuté. Mais il a de puissants arguments en sa faveur : d’abord le salage coûte énormément d’argent au contribuable. Par exemple pour les routes départementales c’est de l’ordre de 800 000 €. En second lieu le salage n’est peut-être pas la meilleure des solutions pour la nappe phréatique. Vous me direz qu’on s’en fiche de la nappe machin chose, et je ne serai pas d’accord avec vous. Au contraire, il faut s’en soucier.

Il est possible que je me suicide d’ici demain matin après avoir écrit une telle énormité, mais je suis dans l’obligation de le faire : je soutiens M Minchella. (C’est dur, c’est dur !)

PS. À l’attention des carrossiers, des kinésithérapeutes, des chirurgiens et autres bêtes en blouse blanche, mon numéro de CCP pour leurs dons est : 2244254 89798098 3435.

La tolérance (religieuse) n’est pas la chose du monde la mieux partagée.

Une manchette d’un  journal nous apprend que :

Protestant contre l’interdiction de construire une église, environ
200 chrétiens coptes se sont heurtés à la police dans un quartier de la
capitale égyptienne, mercredi. Un jeune homme est mort lors de ces
affrontements et plusieurs blessés sont à déplorer.

C’est un monde ! Un rapide coup d’œil aux sites du Monde et de Libération apprend que ni l’un ni l’autre n’écrivent même une ligne sur cet évènement. On a la bonne conscience qu’on peut, dans le déni. Cela étant, cet évènement doit-il nous détourner de la tolérance ? Ma réponse est non. La tolérance doit rester au principe de notre civilisation. Se pourrait-il que je me fasse ainsi le complice par faiblesse de la tentative d’assassinat de notre civilisation et notre culture ? Ma réponse est encore non. La tolérance ne peut être à éclipse.

Alors que faire ? Préparer les kalachnikovs ? Pour l’instant il faut encore les laisser dans les remises, et dialoguer. En dernière analyse seulement la défense extrême est légitime. On est loin d’y être ici, et quant aux chrétiens persécutés dans le proche orient, car ce sont des persécutions, il nous faut les soutenir. Et pour commencer, il faut en parler.

Cette vidéo n’est pas très récente, mais il n’y a malheureusement eu aucun changement depuis.

Lourés dans la rinefa

C’est du patois. La traduction est : roulés dans la
farine.

Nous sommes tous roulés dans la farine par nos amis et
voisins genevois. C’est d’ailleurs comme ça depuis des temps si immémoriaux que
c’est pour nous une seconde nature. À peine si quelques bons esprits tentent,
de décennie en décennie de rétablir la situation, mais rien n’y fait. Chez nous
il y a eu des guerres, des gouvernements socialistes, des syndicalistes, et
beaucoup d’autres calamités naturelles, alors on a perdu le sens des réalités. Lisons les titres d’un journal local.

Mon œil !

Là, quand on lit le titre, on se dit que nos chers (les prix
augmentent) voisins vont voir ce qu’ils vont voir. À leur place, je fuirais le
courroux de l’édile annemassien.

 

Bon évidemment, le titre suivant est déjà plus modéré, il n’est plus question de faire «plier», et il ne
s’agit que de taper avec ses petits poings serrés sur la table de négociation.
La voix est à peine audible, et la voie politique encore plus étroite.

 

En substance, mais vous lirez l’article du Messager, la menace est de ne
pas signer un futur document purement protocolaire de l’une des multiples
structures que l’on empile comme des crêpes, et qui portent des noms siglés du
genre CDDRA, etc.  Le tout étant
manié à toute vitesse, et dit avec un léger air supérieur, pour que l’auditoire
se sente vite bête de ne pas savoir ce qu’est le CDDRA ou ses avatars.

 

Mais on s’en fout complètement. Ce ne sont que des sigles utilisés
dans la langue d’abruti des sous-technocrates de bas étage qui en pondent toute
l’année (hormis pendant leurs vacances, leurs temps libres, leurs temps de
formation, leurs 35 heures diminuées de leurs congés maladie, du quart d’heure
savoyard, des pauses café, pipi, déjeuner, j’en oublie), et qui les disent sur
un ton précieux de pitre de chef-lieu de canton. Ils causent CDDRA ces crétins.
C’est repris en cœur par les élus qui comme ça se gonflent d’importance et s’imaginent
intelligents parce qu’ils en retiennent deux ou trois, utiles à chaque réunion. C’est grotesque.

 

Et derrière ces fumisteries siglées, il y a en ce qui
concerne les relations entre les voisins suisses et français une réalité très
simple.

 

L’argent est à Genève. L’industrie de luxe est à Genève. Le commerce
de luxe est à Genève. Les services de luxe sont à Genève. Les salaires de luxe sont à Genève.
Et le Perrier est à Annemasse, en package avec la cité de la solidarité
internationale. On résume : d’un côté la croissance, de l’autre (devinez
lequel) l’empilement des constructions, des logements, de plus en plus sociaux, et il faut bien que la solidarité s’inscrive dans le « territoire » (encore
un concept vide très mode chez les techno-élus-intelligents).

 

Mais voilà que le maire nous vante son rôle éminent de
représentant de la région, c’est normal qu’il justifie son second râtelier,
pour faire bouger les choses, en tonnant de plus en plus doucement au fil de
son interview, contre la réalité de la situation. Eh oui, il découvre que
« les autorités » de Genève (au fait, c’est quoi une
« autorité » à Genève ?) veulent rééquilibrer l’espace. Mais que ce serait difficile parce qu’il y aurait des « recours ». En fait ce qu’il ne comprend
pas du système voisin, et ce n’est pas étonnant qu’un élu français ne le
comprenne pas, c’est que le véritable souverain n’est pas comme chez nous une caste
plouto-techno-élue-à-vie, mais le peuple. Tout simplement le peuple. Si bien
qu’on peut se tartiner de sigle, de comité, de commission de préfet, de
conseiller régional, de « contrat » de pays, de machin, de truc, chez
eux c’est le peuple qui décide. Et on peut toujours courir pour lui imposer
quoique ce soit. Or, tout le problème est qu’il faut rééquilibrer dans
l’urgence. Mais l’urgence se dilue d’abord dans le lac, dès qu’on franchit le
Foron. Il y a les recours, les référendums, et toute la machinerie institutionnelle de nos
voisins, qui en plus ont oublié d’être stupides.

 

Si bien que la triste réalité est qu’on est en fait
impuissant en tapant simplement avec ses petits points serrés de maire sur la
table de la négociation, parce que d’abord il n’y a rien à négocier, et que tout
se noie dans un immense conservatisme, voire l’immobilisme de nos chers amis
transfrontaliers.

 

Que faire ? Et bien nous révolter… gentiment, s’entend.
En tout cas, refuser la pitrerie de négociations qui n’en sont pas et de concertations de pure forme. Et refuser la fuite en avant de la sururbanisation.
Placés devant l’alternative soit de pouvoir poursuivre leur croissance en logeant
les flux migratoires sur leur territoire, soit de renoncer à la croissance faute de
place, on peut être sûr que nos très bons amis et très chers voisins, qui savent avec une précision à plusieurs décimales après le zéro où est exactement
leur intérêt, choisiront sous cette contrainte d’augmenter les surfaces de logement
chez eux. Tant qu’on leur laissera la possibilité de
poursuivre la densification chez nous et de garder la croissance économique chez eux, vous pouvez être sûr qu’ils choisiront
cette voie. Et nous continuerons d’être enfarinés, puis cuits comme des
beignets. Ce n’est pas par la négociation qu’on inversera la situation. Parce qu’on négocie avec des personnages politiques sympathiques, mais dont on ne sait jamais s’ils ont un mandat réel de négocier. C’est
par la seule résistance qu’on empêchera le massacre urbain de se poursuivre chez nous. Décrétons la guerre à la densification, et le
rééquilibrage se fera nécessairement.

 

Les petits poings ne servent à rien. Seule la détermination
est utile.

Surtout, pensez à remercier vos élus pour les efforts déployés pour vous permettre de mieux circuler.


De l’usage des mots, dans le désert de Gobi.

Au commencement était le verbe, celui qui quelques fois s’échappe. Prenez par exemple mon billet de pure humeur sur cette pauvre victime Sakineh. Persécutée par un machisme infantile, qui rêve de nous menacer directement. Et j’ai injurié ces moins que rien barbus. Je ne regrette pas de les avoir injuriés pour eux, ils ne valent pas tripette, mais pour moi. Je suis mal à l’aise de m’être ainsi emporté contre cette vermine. Ils ne méritent surtout pas qu’on augmente son rythme cardiaque, ils ne méritent surtout pas qu’on use la plus petite molécule d’adrénaline. Ils ne peuvent ramper hors du néant, ils y retourneront bientôt.

Il y a même une profonde consolation à les voir s’agiter avec leurs barbes immondes. La vérité c’est qu’ils sont nos meilleurs alliés alors qu’ils se croient nos pires ennemis.

Le paradoxe n’est qu’apparent. Dans la mesure où ils exercent un leadership d’essence totalitaire sur les sociétés qui sont soumises à leur verbe et à leurs imprécations débiles, ils les font régresser. Ils les empêchent d’évoluer. Les femmes sont leurs premières victimes. Ils les battent, ils les bâchent, ils les séquestrent, ils les vendent pubères, ils leur interdisent l’école. Ils leur interdisent d’apprendre. La moitié de l’humanité est ainsi, chez eux, condamnée à l’obscurantisme. Et l’autre moitié, celle qui échappe un peu à la barbe rêve de venir en occident reluquer les meufs. C’est déjà une première défaite des hirsutes. Une moitié est improductive, l’autre est fissurée.

Mais il y a plus encore. Cette autre moitié tout engoncée dans un fatras d’imbécillités théologiques ne peut évoluer. Ne peut penser. Ne peut faire de la science. Ne peut faire de découverte. Peut-on imaginer Einstein rabbin ? Et Pasteur archiprêtre ? Niet. Ce n’est pas un barbu qui a inventé le transistor, ni les avions, ni l’électricité. Même pas la machine à vapeur. Ils n’ont RIEN inventé, les barbus de tout poil. Aucune arme moderne. Rien.

Et c’est là leur problème aux barbus imbéciles qui persécutent une moitié de l’humanité placée imprudemment par la providence sous leur coupe, et briment tellement l’autre moitié qu’elle ne décollera jamais de sa misère. Ils pourront se payer des kalachnikovs, même une bombe. Mais ils ne pourront ni les inventer ni même les fabriquer. C’est pourtant simple une kalachnikov, mais quelles sont les voitures construites chez les barbus ? Pas une seule. Même les machines à laver ils ne savent pas les produire.

C’est pour cela qu’on sera finalement tranquille encore quelque temps, en Europe. Tant que nos deux moitiés d’humanité continueront de respirer dans la liberté et l’égalité, la pensée créatrice continuera d’exister. En face, de l’autre côté, nos ennemis rapetissent et s’effondrent sous le poids de leur rhétorique grossière.

Les sous-xxx de barbus iraniens veulent toujours assassiner cette femme.

Assassinat de Sakineh : Sarkozy menacerait l’Iran, la gauche municipale d’Annemasse ne fait toujours rien.

Exécution de Sakineh : Sarkozy aurait directement menacé l'Iran<br/>

L’assassinat de l’Iranienne n’a pas eu lieu mercredi, comme le
craignaient ses soutiens. Téhéran dénonce des pressions. Il n’y en a pas encore assez. Notre devoir est de manifester notre soutien à cette victime du machisme des raclures Iraniennes (et d’ailleurs) enturbannées.

Mais que s’est-il passé au conseil municipal le 28 octobre 2010 ?

Encore une fois on comptait les absents, les présents, les
futurs absents et le maire se comptait lui-même pour être sûr d’avoir réchappé
aux naufrages idéologiques du XX° siècle. Je confirme qu’il est bien là, et que sa ligne politique est inchangée.

 

Il n’y avait pourtant pas tant de matière à cette séance. À
peine si on allait discuter d’urbanisme avec comme sujet le projet de l’hôpital
du Brouaz. L’hôpital privé comme on le nomme aussi. Voilà que le projet prend
du retard, et voici que l’investisseur, qui s’était réservé le droit de se
substituer un autre acquéreur, le fait en présentant une filiale (nous dit-on),
laquelle va poursuivre la construction, et la Générale de Santé ne s’occupant
désormais que de gérer la machine hospitalière, ce que nous dit-on encore,
constituerait le cœur de son métier. Soit. La réponse à la question que M le Conseiller Louis Mermet posait il y a un an sur l’absence de sécurité juridique pour la commune dans la convention est passée définitivement à la trappe.

 

Le trouble est que le montage paraît de plus en plus obscur.
Pourquoi donc tant de complexité ? L’adjoint à l’urbanisme laisse entendre
que ce serait pour des raisons économiques (c’est moi qui traduis), tellement
indicibles qu’on n’en parle même pas.

 

L’obscurité est le contraire du libéralisme. Le
contournement des règles, s’il s’agit de cela, ce qu’on ne sait pas, est aussi
le contraire du libéralisme. Le libéralisme c’est la règle et la transparence.
C’est vrai que cela surprend plus d’un esprit marqué par l’idéal communiste.
Mais ces esprits n’analysent jamais l’histoire des régimes communistes, car ils
y découvriraient exactement l’obscurantisme, la dissimulation, la fraude à
grande échelle, la falsification, le mensonge permanent, bref, le contraire en
tout du libéralisme, père de la démocratie.

 

Et puis il y a eu l’après-ordre du jour. La question qui
avait été rajoutée en catimini, clandestinement. La question de Chablais Gare.
Absent au début de la séance je n’ai même pas eu l’occasion de demander qu’elle fût repoussée à un autre conseil  pour
permettre à chacun de la préparer. Le reste de l’opposition s’en
désintéressant, et Anne Michel étant comme d’habitude absente, une question
aussi importante sera retenue sans étude préalable.

 

Il s’agissait d’approuver à nouveau le montage et les
acquisitions foncières. J’ai voté contre. J’ai rappelé la manœuvre honteuse de
la demande en dommages-intérêts contre l’association Espaces-Libres. Ce qui a
fait dire au maire que je dérapais. Le seul dérapage est celui d’élus qui
acceptent les procédés inadmissibles utilisés pour museler toute opposition à
leur projet destructeur de la ville.

 

 

Un pas de côté, un régal,

Heureusement que sur terre il n’y a pas que la politique culturelle de la ville d’Annemasse et la villa du Parc.

Honte ! (article pour le prochain JIM)

Existe-t’il des défaites qui sont des victoires ?

Si la réponse est oui, le fiasco d’Espaces Libres qui
capitule en rase campagne pourrait aussi ressembler à une victoire. D’un peu
loin quand même.

Les faits :

Acte I

N’écoutant que sa volonté de faire un urbanisme ringard des
années 60, consistant à densifier, bétonner le centre-ville, pour sur-densifier
le logement social, façon Berlin-Est, le maire d’Annemasse a monté cette
opération de Chablais-Gare, appelée aujourd’hui Chablais-Parc par une équipe de
zombis publicitaires.

Les règles d’urbanisme ont été tordues pour les plier à
cette opération.

Acte II

Un promoteur s’installe qui veut en faire ses choux gras.

Et nos idéologues socialistes et tiers-mondistes de l’équipe
majoritaire, tournant pudiquement leur visage pour regarder ailleurs, vers les
cieux où ils pourfendent habituellement le grand capital, pris d’amnésie tout
en se bouchant le nez, ont signé un chèque en blanc.

Un architecte, disant de lui modestement qu’il est parmi les
meilleurs au monde, barbouille l’opération de génie. L’équipe municipale n’a
plus d’odorat, et surtout plus aucune vue, si bien qu’elle ne remarque toujours
pas que la société de son artiste préféré a déposé le bilan à Paris, ne
laissant qu’un modeste trou de 1 168 615,91 €. Une paille. Et comme tout
ça est inspiré par de pures considérations d’efficacité, il a remonté illico sa société
sous le même nom, mais à Genève cette fois. Vous voyez que c’est international.

Acte III

Une association se créée qui veut combattre la gangrène du béton.
Elle s’appelle Espaces Libres. Elle est animée par des citoyens hostiles au
bétonnage de la ville. Cette association a peu de moyens financiers. Elle
contestera les permis de construire déposés par le promoteur et son architecte
international accordés sous les vivats de la foule compacte du conseil municipal, à deux
exceptions près.

Acte IV

Ses arguments sont pris au sérieux. La Sainte-Alliance du
maire, du promoteur et de l’architecte, clame pourtant urbi et orbi que le
recours est voué à l’échec, mais ils le croient si peu qu’ils mettent en œuvre
une stratégie aussi ancienne que le monde. La menace. Le chantage. La stratégie
du pot de fer contre le pot de terre.

L’impeccable promoteur et son architecte, qui par honnêteté
remboursera nécessairement tous les créanciers de sa défunte société avec les
honoraires de l’opération encaissés à Genève, ont alors engagé un procès
contre l’association lui réclamant pas moins de 950 000,00 €.

Acte V

L’association a pris peur. Ses dirigeants ont eu peur. Ses
membres ont eu peur. Ils ont capitulé. En échange du retrait de cette demande
dirigée contre eux, abusivement élevée, ils se sont désistés. Ils ont cédé
parce que d’abord ils connaissent mal les procédures, le droit, et les
tribunaux français. Parce qu’ils ont eu peur que la musique du promoteur de son
architecte et du maire d’Annemasse ne soit vraie. Alors que jamais, vous lisez
bien JAMAIS aucun tribunal ne les aurait condamnés. Parce que la Justice ne
plie pas devant les affaires. Parce qu’en recourant contre les permis ils ont
exercé un droit légitime. J’ai lu cette assignation, et j’ai eu honte du
procédé employé. C’était du vent. Mais pas le vent de la baudruche, celui
vicieux qui porte la peste.

En cliquant sur le lecteur, vous écouterez le chant crépusculaire d’un monde enenglouti par le béton.


http://www.deezer.com/listen-923177

Il est bluffant cet ordre du jour de la séance du 28 octobre 2010 !

http://www.jp-benoist.fr/public/ordrejour28102010.pdf

C’est simple, on va risquer encore l’émeute parce qu’il n’y aura pas assez de place pour tout le public dans la salle du conseil.

J’ai bien une solution, mais je n’ose à peine la donner : on pourrait migrer dans le nouvel hôtel de l’agglomération (vous savez, le truc à 14 000 000,00 € -sans compter les dépassements, sans compter tout court) en cours d’édification. Après tout Annemasse c’est en gros la moitié de l’agglomération. Pourquoi ne pas lui laisser la moitié de la salle de réunion pour mille personnes – (j’exagère à peine)- ?

Quoi de neuf sur le front de l’agglomération ? Navigation sur le front de la novlangue et autres jargons, leur implication idéologique et politique;

Annemasse agglo veille. Vous pouvez être contents, elle
travaille, ses élus se réunissent, ils tiennent des colloques, ils écoutent les
exposés des techniciens, ils échangent des propos intelligents, ils posent des
questions pertinentes montrant qu’ils ont bien suivi la leçon. Les commissions
de l’agglomération bruissent de cette intense activité, transfrontalière, de
plus en plus savante.

La science pénètre partout les milliers de mètres carrés et les
couloirs des immeubles de l’agglomération, s’infiltre dans toutes les salles de
réunion, occupe tout leur volume, s’insinue clandestinement dans toutes les
têtes bien faites de vos élus à 
l’agglomération.

 

Mais au fait sur quoi travaillent les commissions?

 

Une commission travaille par exemple sur l’aménagement de
l’espace, dans une coordination transfrontalière avec Genève.

 

Pour ce faire elle organise des réunions de travail, produit
des documents, mandate des sociétés extérieures de conseil. Toutes ces sociétés
de conseil partagent avec les techniciens de l’agglomération le même discours,
emploient les mêmes mots,  manient
les mêmes concepts. Ces sociétés ne se retrouvent d’ailleurs pas par hasard
dans l’agglomération. Elles sont présentées aux élus qui les adoubent, par les services
techniques.

 

Tout est exprimé dans une novlangue qui ronronne dans toutes les réunions, qui a ses codes
ses sigles, et qui donne à ceux qui l’utilisent l’illusion de la
science. Molière se moquait de DIAFOIRUS, on peut réserver à nos novlanguistes
le même regard amusé.

 



In Commission aménagement Étoile 19 octobre 2010.

Ainsi dans ce récent document de travail d’octobre 2010, on
trouve cette merveille : « la
densification qualitative
». C’est beau, ça sonne bien! Une densification qualitative, ça vous en
bouche un coin. Ainsi va le monde. Il se densifie, mais pas n’importe comment,
ce n’est pas uniquement un bétonnage de la ville, c’est de la « densification – qualitative ». Rien
que ça. Si vous leur posez la question de savoir ce que veut dire exactement la
« densification qualitative », vous
apprenez aussitôt qu’il s’agit d’une densification de qualité. Mais alors, pourquoi donc dire qualitative ?

 

Parce que ça fait plus chic.

 

Ce n’est pas dramatique, mais inquiétant dans le domaine
politique. Parce que la langue, le jargon des Diafoirus compris, renvoie à un
système d’idées, une idéologie.

Or, toute cette novlangue est adoptée massivement par
l’ensemble des élus, sans aucune distance critique, si bien que pour finir elle
devient leur discours, et à ne pas en douter pénètre leur cerveau, irrigue
leurs pensées, gouverne enfin leurs actions politiques.

 

Les différents concepts véhiculés par ce discours sont
autant d’actes politiques en suspension qui se cristallisent et orientent l’action.

 

Une autre perle permet de le comprendre.

 

Cette seconde perle est : « la dureté foncière ». Mais qu’est-ce donc que la dureté
foncière ? La réponse donnée au cours de cette réunion a été : « c’est la résistance rencontrée par les
personnes publiques au cours des opérations d’urbanisme dans l’acquisition du
foncier
». Ce qui signifie en clair la résistance des propriétaires de
terrains à céder à première réquisition des collectivités publiques leurs
biens au prix fixé par cette dernière.

 

Pour bien comprendre en quoi cela consiste exactement il
faut prendre un exemple. Le mieux est de choisir un exemple extérieur à la
commune d’Annemasse (cela fâchera moins).

 

Dans une commune voisine, la commune a exercé son droit de
préemption à l’occasion de la vente d’une parcelle constructible de 2000 m²
pour un prix de 500 000 €. Exerçant son droit de préemption, elle a
offert 70 000 €. Le propriétaire n’a pas été d’accord, on peut le comprendre,
et l’affaire a été portée devant le juge de l’expropriation qui doit finalement
fixer le prix de ce terrain à bâtir. Ce juge de l’expropriation devra arbitrer
entre les 70 000 € proposés par la commune, et les 500 000 € du compromis
de vente.

 

C’est exactement cela qu’il faut entendre par « dureté foncière ». Ce qui dessine en
creux, comme dans un moule, l’empreinte d’une certaine idéologie.

C’est une idéologie néo-marxiste et anti libérale. Le marché
c’est le mal, et laisser un prix être fixé en fonction du marché c’est le mal
absolu.

La propriété c’est le vol,  et donc le fait pour un propriétaire de ne pas accepter
d’être spolié de la valeur du marché de son bien, constitue une « résistance », une « dureté » ce qui manifeste toute son illégitimité face à la
légitimité de la puissance publique.

C’est de la 
pure idéologie.

En adoptant ce vocabulaire chargé idéologiquement, les élus
de l’agglomération ne se rendent pas même compte qu’ils adhèrent par ce
fait  à l’idéologie néo-marxiste de
la gauche annemassienne, entourée de ses commis techniciens.

 

Ils font ainsi gagner le président de l’agglomération. Il
gagne même deux fois. Une première fois, il gagne en étant élu à leur tête, une
seconde fois il gagne idéologiquement en leur imposant le discours des services
techniques, qui participe de cette idéologie.

 

La victoire finale arrivera lorsque ces élus adopteront une ligne
politique marquée à gauche.

 

Dès lors, c’est tout leur électorat qui sera conduit dans
leur sillage dans les bras de la gauche. Derrière le discours il y a la
présidence de l’agglomération, derrière la présidence de l’agglomération il y a
les conseillers généraux et le député. Et derrière tout cela il y a les sièges
même desdits maires.

 

On a bien vu les dinosaures disparaître. Pourquoi ne verrait-on
pas disparaître les majorités de droite dans l’agglomération ?

Hank Skinner ne doit pas mourir.

Je ne sais absolument pas, si cet homme est réellement innocent comme il le prétend, ou s’il est réellement coupable du triple meurtre pour lequel il a été condamné à mort par la justice de son pays.

Hank Skinner, condamné à mort pour un triple meurtre en 1995, a toujours clamé son innocence.

Ce que je sais, en revanche, c’est qu’une mise à mort d’un homme, même coupable, est un assassinat, qui ne repose sur strictement aucune rationalité, sur aucune justification éthique. C’est une pure barbarie.

J’ai le plus grand respect pour les États-Unis. Je crois que la peine de mort est encore plus un crime au regard des promesses de ce pays.

Annemassienne, Annemassien, tout fout le camp, à commencer par votre argent.


État d’avancement des travaux au 13 octobre 2010 avenue  Émile Zola à Annemasse du Palais de l’Agglomération.

Mais dans le même temps où 14 millions sont engloutis dans un projet inutile, on reste dans l’attente :

– de crèches,

– de l’arrivée du très haut débit,

– d’espaces naturels,

– etc.

Il est impossible de ne pas réagir à tant d’imbécilité.

Toutes les âneries auront été dites et écrites sur les retraites. Le
sujet n’épuisera pas de sitôt les tréfonds de la bêtise humaine. Il
faut faire confiance à l’inventivité des syndicats, de la gauche, de la
presse.

Mais sur la Société Générale, on frôle l’exploit.

Les abrutis sont partout. Entre midi et deux sur France Culture, le 10 octobre 2010, un journaliste a expliqué que la SG avait «le Code des impôts pour elle», mais que le sentiment du peuple était celui de l’injustice, parce que «le contribuable allait encore payer».

Rendez-vous
compte, Madame Bouzigue, c’est vous qui allez payer les 1,7 milliards
sur les presque 5 de la condamnation de Jérôme Kerviel, Oh ! Scandale !

Sauf
que, bande d’abrutis, si la SG ne paye pas 1,7 milliards aux impôts,
sur les 5 qu’elle est supposée avoir gagnés en sus du reste, c’est
justement parce que les 5 milliards ne constituent pas un bénéfice, mais
une perte, et que ce serait un monde bizarre que celui où une
entreprise payerait l’impôt sur des sommes qu’elle n’a pas encaissées,
mais perdues.

Calmons-nous, et retournons à l’étude des réactions sur les retraites.

Un beau conseil municipal s’est enfin tenu en ce début d’automne. Comment résister à la pression urbaine genevoise ?

Il
n’y avait que du beau monde, comme d’habitude. Toute l’opposition
était présente ce 30 septembre 2010, à l’exception notable d’une conseillère qui refuse
manifestement de fréquenter ce cénacle, sans que l’on sache bien
pourquoi.

Du
côté de la majorité, on a l’impression au fil du temps que les
rangs s’éclaircissent, c’est pourquoi je voudrais proposer à notre maire de prendre des mesures d’urgence et
d’instaurer une rémunération des jetons de présence. Le
dispositif, par esprit républicain, devra d’ailleurs être étendu
à l’opposition. Je suis sûr qu’ainsi, personne ne manquera à
l’appel.

(Pour
répondre à la remarque que j’entends, oui, les fonds seraient pris dans
l’enveloppe des subventions aux syndicats, et dans celle des frais de
représentation).

Quant
à l’ordre du jour, chargé, au point qu’il attira la remarque
agacée de M VIGNY, il ne comportait que des points excitants.

C’est
ainsi qu’on a écouté la lecture brillante par l’adjoint chargé des
finances du budget supplémentaire 2010. J’ai pu relever que
l’attention était si vive que personne ne prenait de note, tous les esprits étant comme suspendus aux chiffres, propulsés comme autant de
vérités par le rapporteur. Comme il y en avait des pages et des
pages, et qu’il était pris par sa lecture, il ne s’aperçut pas
qu’on poursuivit l’examen des autres points de l’ordre du jour.

On
évoqua les garanties d’emprunt consenties aux sociétés d’HLM.
Elles atteignent 65 000 000 € d’encours, au total. Sur ma question
d’une possible déconfiture des sociétés HLM, la réponse du maire
a été que cela n’arriverait jamais, parce que les sociétés
étaient solides, ce dont il y a lieu de se persuader, comme le
disait le bon Dr Coué, mais aussi que si les collectivités ne
garantissaient pas les emprunts, alors il n’y aurait plus de logement
social en France, ce dont personne non plus ne doute. Dont acte.

Toute
une série de questions d’intendance ont été réglées, hélas en
beaucoup plus de temps qu’il n’en faut pour le dire, et le clou de la
soirée resta la révision simplifiée du PLU dans le secteur du
Brouaz.

Il
s’agissait de modifier le zonage pour préserver les possibilités d’un
espace naturel. C’est un enjeu dans un environnement urbain
qui se densifie malheureusement de plus en plus. J’ai approuvé, et
j’ai même approuvé la réflexion de l’adjoint M BOUCHET qui
relevait qu’il fallait garder en mémoire en permanence
l’articulation avec l’agglomération et la Suisse voisine. Là où
justement le bât blesse. Et je suis d’accord avec lui pour dire que
si nous cédons à nos voisins en permanence, on retrouvera comme le
disait aussi François VIGNY, l’habitat ici et l’économie là-bas.

Unanimité
donc, mais plutôt unanimité de façade. Car en fait il y a ici une
contradiction. M BOUCHET exprime l’idée qu’il faut calmer le jeu de
la densification. Cependant que de bonnes âmes de sa majorité,
tiennent encore pour la densification de la ville. Contradiction
donc. On pourrait d’ailleurs en dire quasiment autant de
l’opposition, où de meilleures âmes encore, pensent qu’il faut
densifier, ou qu’il faut à tout le moins suivre le mouvement
inéluctable.

Rien
n’est inéluctable. Tout est affaire de volonté politique. Nous
pouvons résister. En résistant d’ailleurs on obligera nos aimables
voisins à trouver des solutions sur leur sol, et non sur le nôtre,
déjà si encombré. M DUPESSEY cherche à rassurer en disant que les Genevois
sont convaincus de cela et qu’ils travaillent à augmenter le
logement chez eux. Seulement il néglige la complexité politique suisse. Un référendum, et tout est par terre.

Plus
tard, au petit matin, l’adjoint épuisé des finances encore plus
épuisées, achevant sa lecture, put enfin regagner son domicile. Je
propose qu’on rebaptise la rue Henri Barbusse de son nom.

La duperie des syndicats de France Télécom sur les suicides.

Ce
n’est pas très reluisant de duper. Ça laisse
toujours un goût amer. Le faisandé révulse. C’est pourtant le pain quotidien de nos puissants
syndicats, tous plus politisés les uns que les autres, et le fonds
de commerce des socialistes et de toute la gauche.

Au
fait, avant de baver sur ces nobles syndicats, si on examinait un peu
plus les faits ?

France
Télécom = une CENTAINE de milliers de SALARIÉS, en France, juste
un peu moins à l’étranger. Rien que ça. Et depuis qu’on leur
demande de travailler et d’être « rentables »,
ils ressentiraient cela comme une « pression », et
du coup il y aurait des suicides.

Double charlatanisme. Le charlatanisme de la « pression », et celui du suicide.

On
leur demande de travailler et ce serait une pression ?

On
leur demande d’être rentables et ce serait une « pression »
?

Et
qu’ont-ils fait jusqu’à présent ? Bu l’apéro, et pris le café ?
On ne va pas évoquer le sort des millions d’artisans, des PME, de
leurs salariés, qui eux travaillent, qui eux savent ce que
travailler veut dire. On risquerait de faire pleurer les syndicats de
France Télécom, et cela pourrait augmenter le taux de suicide.

Les
syndicats nous racontent des farces.

Sur
100 000 hommes, dans la population normale en France, entre 25 et 44 ans, 37
meurent en mettant fin à leurs jours. Le chiffre pour les femmes est
de 11 pour 100 000 (Source Insee, Inserm, Ined).

Les
taux de suicide augmentent avec l’âge plus fortement pour les
hommes que pour les femmes. Pour les hommes, on constate une
progression des taux jusqu’à 45-54 ans (de 10 pour 100 000 chez
les 15-24 ans à 40), pour les femmes c’est moins marqué et
globalement le taux reste plus faible.

Le taux de mortalité
par suicide appliqué à France Télécom, dont l’âge moyen est de
43 ans et qui compte 73% d’hommes et à 37% de femmes, devrait se
situer 32 suicides sur 12 mois
.

Les
syndicats veulent nous tromper. À France Télécom ils affirment :

« Ces chiffres
sont énormes et dépassent déjà largement ceux des années de
crise 2008 et 2009, pour lesquelles on avait enregistré
respectivement dix-sept et dix-huit suicides, dénonce Patrick
Ackermann, délégué syndical SUD-PTT, à l’origine de la création
de l’Observatoire du stress et des mobilités forcées, en 2007, aux
côtés de la CFE-CGC-UNSA. Mais nous devons encore attendre les
résultats des enquêtes pour savoir si ces suicides sont liés au
travail. » (Le Monde
10 septembre 2010 – édition internet).

Les berneurs oublient de dire que France Télécom emploie 100 000
personnes en France et 80 000 à l’étranger.

Si
les chiffres de 17 ou 18 suicides en un an ne concernent que les salariés de France Télécom en France, ce qu’on
ignore, ils signifient que le taux de suicide
y
est en gros deux fois plus faible
que dans la population normale.

Tromperies minables, manipulations minables.

Le
plus terrible est que la presse, toute la presse, la radio et la télé
de
service
public

en tête (vous savez celles qui se mettent en grève à la moindre
occasion), ne souffle mot sur cette escroquerie intellectuelle. La
presse se fait le relai complaisant de la parole outrancière des
syndicats, et ne dit pas un mot sur la réalité des statistiques. Ce
n’est plus de l’information, c’est justement son contraire, de la
désinformation.

Au
fait, il y a un mot pour cela, on l’oublie, c’est de la propagande.

Désenclavement du Chablais

Ce
n’est pas que le Chablais qui est enclavé. C’est toute la région,
Annemasse et son agglomération compris. Les communications ne sont
jamais à sens unique, mais à double sens. L’intérêt d’Annemasse
est de pouvoir communiquer facilement avec Thonon.

C’est
pourquoi il est impératif de tout faire pour que la deux fois
deux voies soit réalisée. L’État en aura sa part, et même si en
temps de crise financière (la crise financière est consubstantielle
à l’État, depuis ses origines historiques), les sous sont plus
difficiles à trouver, il lui appartient de respecter ses
engagements.

Une
polémique vient de naître, le secrétaire d’État aux transports, dans un réflexe purement politicien,
accusant l’agglomération de bloquer le projet. Il s’agit d’une
obscure question de financement du déplacement des réseaux.
L’agglomération, qui va dépenser 14 000 000,00 € pour un palais
inutile rechigne à dépenser un ou deux millions supplémentaires
dans l’affaire.

Toutefois,
si ce n’est pas dû ce n’est pas dû, et en cela l’agglomération a
raison. Elle a raison sur le principe, mais en pratique il s’agit d’un détail. Et rien ne justifierait que l’État cesse son
soutien, comme rien ne justifierait que le projet, ultra nécessaire
et prioritaire, ne soit pas réalisé faute d’un million ou deux,
qu’on va gaspiller dans une réalisation inutile.

Teresa Lewis a été assassinée.

Mais pourquoi s’intéresser à une fillette de 12 ans d’âge mental selon les experts, même si son âge biologique était bien plus avancé, alors qu’il y a tant de misères dans le monde, et qu’il est vrai qu’elle était coupable d’un double assassinat dans des conditions atroces ?

Parce que Teresa, 12 ans, 72 de QI, pratiquement débile légère, a été tuée au terme d’une procédure de fausse justice, mise à mort par une bande de dégénérés au QI de limace. Parce qu’il y a un Rubicon que nul ne doit jamais franchir s’il veut faire œuvre de justice.

Là où est l’assassinat (= meurtre avec préméditation), la Justice n’est pas.

Teresa, ta mort ne sert à rien, sauf à nous apprendre que les citoyens de Virginie qui t’ont envoyée au supplice sont de cruels imbéciles, incultes et abrutis,  même si cela on le savait déjà. Un naufrage.  Mon regret aujourd’hui est de n’avoir pas protesté avant que l’irréparable ne fût commis. Peut-être cela n’aurait-il servi à rien, mais la lutte même sans succès est une exigence. En tout cas il faut rester vigilant contre cette barbarie qu’est la peine de mort. Peine est d’ailleurs un mot inapproprié qui sous-entend une légitimité, alors qu’elle n’en a aucune.

Tout un week end pluvieux pour étudier cet ordre du jour pour la séance du 30 septembre 2010,

http://www.jp-benoist.fr/public/Ordre_du_jour_30-09-2010.pdf

Rififi dans les coulisses.

Il y a la face resplendissante, celle promue par le JIM, et si le JIM parlait on entendrait sonner les trompettes de la Gloire, et puis il y a la face cachée, comme la lune, mais en plus sombre encore, où le JIM ne s’aventure jamais, et qui se révèle de temps en temps par des accidents de la communication.

Et voilà comment, à la faveur du départ pour une contrée lointaine d’un technicien de la ville d’Annemasse, on en apprend de belles sur les conditions de travail que la munificente municipalité réserve à ses préposés cachés. Au fait, a-t’il eu la visite de la psychologue qui est payée par le budget communal pour alléger les souffrances des employés confrontés au public ? Suis-je bête : il ne risquait pas puisqu’il était invisible du public, mais aussi des élus.

Il s’exprime dans une lettre ouverte distribuée aux élus, et qui reflète son amertume :

«Cette fois-ci, il était grand temps pour moi de quitter ce service sinistré par le manque de main-d’œuvre qualifiée et qui ne permet pas d’assurer un entretien correct du patrimoine de la ville

J’ai hâte de prendre mon nouveau poste dans un atelier digne de ce nom et avec des moyens humains et matériels bien supérieurs au CTM où il pleut sur les tableaux électriques depuis que je suis à la ville (voir photos) ».

Sur les trois photos, l’une est particulièrement inquiétante, s’agissant d’un tableau électrique.

En somme, ça baigne. (Un peu comme la piscine, toutes choses égales par ailleurs).

D’accord, on va encore alourdir le budget de la ville en effectuant toutes les réparations nécessaires, mais d’un autre côté, on pourrait faire des économies, plutôt que de donner des fortunes à la CGT et autres syndicats bien-pensants, pourquoi ne pas prendre les sous qu’on leur donne pour faire des réparations ?

On devrait faire un référendum sur ce point. Ça coule de source.

La laïcité est vraiment une conquête sur la bête immonde,

Qui sommeille au fond de l’humanité, pour la tirer vers le bas.

Le sous-titre pourrait être : encore une information que les bien pensants de gauche qui écrivent dans le Monde ou Libération, ne publieront pas.

C’était dans l’édition internet du Figaro du 21 septembre 2010. L’article relatait qu’en Algérie, ce même jour, deux ouvriers étaient poursuivis pour le délit de … rupture du jeûne. Ils auraient été surpris en plein Ramadan, le 12 août dernier, en train de se restaurer, à l’abri de portes fermées. Les scélérats. Déférés presque aussitôt devant le tribunal correctionnel, ou son équivalent, le Parquet algérien a requis contre eux… 3 ans de prison.

C’est ça le progrès de l’Algérie. C’est ça le progrès d’un pays vivant sous une religion imposée. 3 ans de prison requis contre des citoyens qui ont pour seul tort de ne pas suivre la religion dominante, et qui ont l’audace de manger – à huis clos – en pleine journée. Un délit. Trois ans de prison. Comme les parquetiers sont toujours très laxistes partout dans le monde, on peut être sûr que la loi doit prévoir des peines encore plus sévères. Quel bonheur de vivre dans ces contrées.

Au fait, où sont les protestations de nos élus de gauche d’Annemasse, maire en tête  ?

Y aurait-il pour eux les bonnes causes, et les autres. Qu’un procureur en Algérie requière 3 ans de prison contre des individus dont le seul tort est de ne pas suivre les oukases de la religion dominante, ce ne serait pas un souci ?

Tartufes.

Vous n’avez d’indignation que pour ce qui heurte votre pensée prêt-à-porter.

Reste que la laïcité est un vrai, un grand progrès. Comme telle il faut la défendre. Et même vouloir l’étendre. Si la laïcité existait en Algérie, de tels faits ne se présenteraient pas.

Dieudonné nous parle de Sakineh. On a le droit de vomir.

Dieudonné, l’humoriste antisémite (humoriste, enfin pour ceux qu’il fait rire) rentre de Téhéran, c’est la Tribune de Genève du 16 septembre 2010 qui nous l’apprend.

Il dit dans une interview «J’ai été reçu au ministère de la Justice par un porte-parole. Il a
ouvert avec beaucoup de gentillesse et de clarté le dossier. J’en
connais un peu plus aujourd’hui
».

Vous voyez ça, un type du ministère de l’injustice iranienne, un sanguinaire, un lapidaire, un barbu, qui a «de (la) gentillesse», lui a dit qu’elle était coupable, alors zut quoi, il faut bien la lapider non ? Ce pauvre Dieudonné nous dit aussi qu’il a été manipulé, au point qu’il avait signé une pétition en sa faveur, ce que manifestement il regrette. Diantre.

Je vais aider Dieudonné à n’avoir aucun regret. Ce serait trop dommage pour cette âme délicate.

Les iraniens ont raison de vouloir lapider cette victime.

– D’abord c’est une femme, nom-d’un-barbu !

– Ensuite même ses avocats comme Dieudonné la donnent coupable, c’est vous dire Madame Bouzig !

– Pour continuer, elle n’est même pas complètement voilée, quelle honte,

– Il y a forcément un complot sioniste derrière, nom-d’un-Himler !

– En plus, elle est photogénique. Le comble.

On en a lapidé pour moins que ça.

Photo non datée de Sakineh Mohammadi- Ashtahi.

Pauvre Dieudonné. Il fait penser irrésistiblement à tous ces compagnons de route des communistes, et aux communistes qui applaudissaient aux purges, qui applaudissaient à la tuerie stalinienne. Et aux collabos délateurs qui acclamaient l’avancée des chars nazis en Russie pendant la guerre. C’est du pareil au même. Une même mentalité de héros. Il a un nouveau rôle, ce bon Dieudonné : collabo des mollahs.

En attendant, si nous pouvons oublier Dieudonné, n’oublions pas Sakineh.

Laïcité.

Parmi les blogs, expression nécessaire de la liberté, des prises de position radicales se manifestent au sujet de l’hypothétique mosquée.

C’est donc l’occasion d’une mise au point.

Nous vivons dans une République, laïque.

Cette laïcité a été conquise de haute lutte, et a constitué un progrès pour l’humanité, du moins l’humanité française.

J’y suis attaché.

J’en tire la conséquence simple que toutes les religions trouvent leur place dans l’espace républicain. La limite à cette liberté fondamentale est constituée par la liberté des autres de pratiquer leur religion, de refuser toute pratique, de changer de religion à leur guise, etc.

Et pour pratiquer sa religion, il faut des lieux. Les lieux de culte. Dès lors il est de la liberté de chacun que les musulmans annemassiens, s’ils le veulent, puissent édifier leur lieu de culte.

Fidèle Castro devient gâteux, il dit ne plus croire au communisme.

Fidèle Castro ne croit plus au castrisme.



fidel and goldberg.jpg

Dans une interview il a déclaré que «Le modèle cubain ne marche même plus pour nous».

(http://www.theatlantic.com/international/archive/2010/09/fidel-cuban-model-doesnt-even-work-for-us-anymore/62602/)

Coup de cafard pour la majorité au conseil municipal.

Alerte ! le franc suisse flambe, le secret bancaire saute.

Il y a un intéressant article dans le Dauphiné Libéré, version internet.

Le lien est :

« http://www.ledauphine.com/ain/2010/09/05/le-probleme-de-l-emplo »

Tout y est dit en un chiffre. L’euro est tombé à 1,3 CHF. Il est tombé parce qu’il n’y a que quelques mois il était à 1,50.

Et ce n’est pas fini, la chute devrait se poursuivre jusque vers 1,20.

Du coup :

– la situation va s’améliorer pour les frontaliers et on peut s’attendre à une flambée des prix immobiliers,
– en revanche le renchérissement ne va pas aider les ménages modestes qui n’ont pas de salaires suisses, c’est-à-dire beaucoup de monde,

Pour nuancer le tableau, il faut relever que l’immobilier génère de l’emploi en France et l’attraction genevoise de son côté aura un impact sur les salaires français en poussant à leur hausse.

Le Genevois haut-savoyard sera donc affecté par cette hausse du franc suisse si elle est durable. Il risque de l’être par ailleurs bien davantage si le secret bancaire suisse explose. Ce qui paraît en voie de se réaliser.

Et là les conséquences pourraient être extrêmement sérieuses. Le moteur suisse, qui suit une courbe ascendante depuis des décennies, ne repose certes pas exclusivement sur le secret bancaire, le «recel du crime mondial», comme ses contempteurs le dépeignent, mais le secteur bancaire constitue l’un de ses fondements. Il faut toujours se souvenir que la Suisse dispose d’une industrie puissante et concurrentielle, d’administrations performantes, d’un secteur de services de qualité.

Cela étant, si le secteur bancaire devait entrer en crise, l’emploi saignera. La saignée touchera d’abord de plein fouet les frontaliers qui sont toujours sur un siège éjectable. Le droit social suisse étant aussi épais qu’une feuille de papier bible et se résumant à : «Je vous fais votre compte pour demain matin, Monsieur Machin, vous pourrez passer le prendre dès l’ouverture. Excellente soirée». Si bien que l’on peut craindre un choc de notre côté.

C’est pourquoi, et malgré l’impératif éthique qui pousserait à la suppression du secret, le pragmatisme raisonnable nous incite à ne pas nous réjouir de cette catastrophe annoncée. Mais heureusement, en Suisse, le peuple a le dernier mot. Attendons.

Sabotage de la rentrée.

Le chauffeur n'avait pas vu la déviation.

Un quotidien régional du matin a révélé que le lundi 6 septembre 2010, un bus transportant des lycéens s’était retrouvé bloqué parce que le chauffeur n’avait pas vu une déviation. La réalité est légèrement différente.

Une enquête discrète a permis de découvrir qu’il s’agissait probablement d’un sabotage ourdi par des lycéens qui préféraient les vacances à la rentrée. Ils ont sciemment lu à haute voix le dernier article de la majorité municipale dans le JIM, et le chauffeur a fini par s’endormir.

Dernière minute : en protestation des manifestations sont programmées pour mardi 7 septembre à travers toute la France.

Le Nouveau Centre travaille de manière positive.

Vidéosurveillance : Gaillard avance, la gauche et l’extrême gauche rechignent, Annemasse stagne.

DSC 3817.jpg

Gaillard renforce son dispositif, notamment autour des écoles.

Aux portes de France 8 caméras, à Fossard 5 caméras existent déjà. Maintenant le conseil municipal a décidé l’extension aux écoles. Une dizaine de
caméras sont prévues et seront déployée à proximité de l’école du Salève (rue du
Martinet), de l’école des Voirons (cours de la République) et de celle
du Châtelet (rue du Châtelet, et l’espace Louis-Simon.

Quel coût ?

Un marché public de travaux a été passé pour une opération s’élevant à 293 000 € HT. Ce montant est
subventionné à hauteur de 100 000E par le ministère de l’Intérieur,
portant donc la facture totale pour la commune à 193 000 €.

Est-ce que c’est trop cher ? Peut-être la concurrence fera-t’elle baisser fortement les coûts de ces matériels, c’est moins cher par exemple en Grande-Bretagne. Mais il restera un coût. Un coût qui sera à mettre en relation avec la plus grande sécurité qui sera générée, laquelle signifie en termes comptables, à son tour des économies. Parce qu’il faut le savoir, la délinquance coûte. Elle coûte très cher à tous ses stades : à celui de l’infraction, à celui de la recherche des ses auteurs, à celui de leur jugement quand ils sont déférés à la Justice – vous n’imaginez pas combien coûte le fonctionnement judiciaire – à celui de leur prise en charge par des dizaines d’intervenants sociaux, sans même évoquer le coût de la prison dans les rares cas où l’emprisonnement est prononcé.

Vidéosurveillance et prévention = plus de sécurité publique.

Le sens des universités d’été.

Aucun sens disent les grincheux.

Énorme nous disent nos caciques qui dirigent les partis politiques.

La vérité de ces universités est simple : elles servent à rassembler les militants, à resserrer leurs coudes et produire en de rares occasions du nouveau.

Mais jamais à Annemasse. Pas la moindre université qui pointerait son museau ici. Même pas José Bovet et les verts. Rien. Aucun socialo-communiste. Aucun UMP, le désert. Alors qu’on dispose d’un Casino où flamber les financements des partis politiques, du Quai d’Arve, de Robert Borel, d’un office de tourisme de l’agglomération, bientôt pour cette même agglomération d’un vaste Palais à 14 millions d’euros, voire plus, car quand on aime on ne compte pas, (dont 40% payés par les Annemassiens), d’un futur trou noir baptisé «Chablais Parc», garanti pur béton, et de mille autres atouts.

C’est pourquoi il faut impérativement rehausser l’image de la ville.

Post Scriptum : Il faut lire dans ce billet un appel à l’office de tourisme de cette agglomération, qui emploie une dizaine de personnes, et qui dispose donc des ressources pour se lancer dans la quête aux universités d’été de nos pauvres partis politiques. Elle pourrait même inventer le concept d’Université d’Automne, d’Hiver, de Printemps. Je lui cède gracieusement cette idée, pour dire ma générosité, sans copyright ni rétrocommission occulte.

Les gouffres n’existent que dans les blogs (de l’opposition à Annemasse).

Vous voyez, la rentrée peut aussi se faire en musique.

Resteront tous les problèmes à traiter.

– Les retraites : une manif est prévue le 7. Nul doute que le maire descendra dans la rue, au soutien des manifestants. Un instant la rigueur des chiffres sera oubliée au profit de la version la plus dure de la démagogie, avec un message subliminal : nos enfants, les riches, la ménagère de Pékin, paieront. Mais en oubliant que ni les «riches», ni la ménagère de Pékin ne constituent une solution. Restent nos enfants. On peut toujours parier sur leur solidarité intergénérationnelle.

– Le budget. Peu, très peu sera fait à Annemasse, et dans l’agglomération pour maîtriser les dépenses publiques. Ce n’est pas parce qu’il faut faire des efforts que nous allons nous passer d’un édifice à 14 millions, ou même restreindre le nombre des employés…. L’impôt augmentera.

Il existe pourtant à travers le monde une réaction à la spirale infernale de la crise. L’Angleterre. Elle est partie au dernier exercice budgétaire avec 11 % de déficit public par rapport au PNB. Toutes les administrations sont mises à la diète et la TVA va augmenter. Nous verrons, si Keynes avait tort, ou si Keynes avait raison. Il vaudrait mieux qu’il ait tort ! Sinon il n’existera aucune autre solution que la faillite…comme la Grèce. Ça promet.

Des soucis…

Chères lectrices et chers lecteurs, vous avez peut-être remarqué quelques difficultés récentes sur le blog. Une attaque informatique malveillante a perturbé le site. J’espère qu’elle est aujourd’hui résolue définitivement. Mais pour éliminer les traces indésirables laissées, il a fallu mettre à jour le site, et dans sa nouvelle version, derrière l’apparence, l’architecture est totalement modifiée, et comme dommage collatéral, il y a la perte du compteur de visites.

Dès que j’en aurai trouvé un adaptable, je l’installerai.

Jean-Pierre Benoist

(PS : c’est fait, mais il repart à 0. Je vais donc poursuivre la recherche d’un compteur qui puisse reprendre l’acquis du précédent, mais c’est moins important).

L’argent des autres : le prochain article dans le JIM

L’absurde dérive de la dépense publique à Annemasse et dans l’agglomération.

Il y a d’abord la dette de l’État, nous le savons. Elle est abyssale et le remboursement des seuls intérêts de la dette représente…..le montant des impôts sur le revenu.

Les collectivités locales ne sont pas en reste, quoique la dérive de leurs finances ne se traduise pas immédiatement par une dette, mais par des augmentations d’impôts ; ils ont augmenté et augmenteront encore, sauf si vous réagissez.

J’entends déjà l’homme de gauche M BOREL, ou son successeur venu de l’extrême gauche, M DUPESSEY, hurler que les besoins augmentent, et que dès lors, l’État ne faisant pas son travail, ce qui dans l’esprit d’un socialiste signifie que la société n’est pas entièrement soviétisée, il faut bien que les collectivités locales répondent aux besoins. Quels besoins ? Ceux en expansion constante du « social ». À Annemasse, le « social » signifie principalement qu’on embauche de plus en  plus de personnels « sociaux » pour fabriquer le social.

Mais il y a d’autres exemples.

Ainsi l’Agglomération. Cette nouvelle structure supposée nécessaire pour réaliser des « économies d’échelle », slogan de l’expert KPMG, l’expert payé à prix d’or en 2008 pour jouer aux élus la musique stupide à laquelle ils ont tous cru, sans aucun esprit critique. Les « économies d’échelle », c’est une vaste fumisterie.

Ainsi donc l’agglomération qui devait, selon les discours, dépenser moins, va dépenser plus de 14 millions d’Euros pour réaliser un Palais avec plus de 5000 m2 de bureaux, de salles de réunion, de bureaux d’élus, – comment imaginer un vice-président sans bureau ? –  de salons d’élus, de locaux techniques, tout ça pour satisfaire des lubies, des vanités. C’est délirant. On peut parier en se fondant sur la statistique en matière de construction publique, sur des dépassements budgétaires. Et d’ailleurs sur ce projet on est passé de 6 millions à 14 millions en quelques années.

Dans la vidéo projetée sur le site de l’agglo (http://annemasse-agglo.fr/), on frémit à  écouter M Borel exposer benoîtement (je sais, c’est facile), que l’agglomération, dont la compétence est essentiellement centrée sur l’eau,  successeur de l’ancien syndicat de communes (devenu la 2C2A), qui déjà s’occupait principalement de l’eau, a vu ses effectifs passer de …4 ou 5 employés à ….350.

De 4 ou 5 à 350.

Heureusement, qu’elle s’occupe toujours de l’eau. À ce prix-là, on peut d’ailleurs espérer qu’elle soit bonne.

Et nos responsables de l’agglomération (tous les maires sont vice-présidents) d’expliquer que, mon Dieu, on est à l’étroit avec seulement 3000 m2 dont, rendez-vous compte, 2000 sont loués pour en gros 100 000 € l’an, ce qui justifie qu’on se mette au large, avec encore de la marge «pour préserver l’avenir», c’est-à-dire pour permettre de nouveaux accroissements du nombre des préposés. On sent que nos responsables pensent que l’avenir sera = à 600 employés. D’ici là on paiera (je dis « on » parce que NOUS payons) 100 000 € de plus par an. Un vrai progrès, on passe de 100 000 € de loyer à 200 000 € par an d’annuité de l’emprunt, mais on ne compte ici ni l’amortissement ni le coût de l’entretien. Un immeuble s’amortit traditionnellement en 20 ans, soit 5% l’an. Encore 700 000 €. Outre le coût de l’entretien. Combien ? Et le coût du fonctionnement. En tout cas beaucoup d’argent, encore une paille. Un conseil : prévoyez encore plus large, triplez les surfaces et les effectifs. Nous, on provisionnera les impôts.

Ils n’ont donc aucune limite. Aucun scrupule. La dépense publique se fait sans jamais compter. Ce n’est pas l’argent des élus, c’est votre argent. Un argent qui est gratuit pour vos élus.

Chiche !

Un Savoyard sur deux adhère au rêve d’une «Grande Suisse»


Commentant les résultats du sondage, Dominique Baettig, auteur de
la proposition, estime que «le modèle suisse fait fantasmer».L’UDC exagère encore un coup, mais séduit les populations limitrophes de la Confédération. Un sondage lui donne raison, la moitié des Savoyards est en faveur d’un rattachement à la Suisse. (source : http://www.lematin.ch/actu/suisse/vote-rattachement-300018)

Imaginons le destin de notre majorité municipale, noyée dans un nouveau flot de démocratie. Bon, tout ça est à considérer, avec précaution. J’en connais quelques-uns qui rêveront d’une résurrection de la Savoie par absorption dans le monde helvétique. D’autres d’absorber la Suisse dans l’agglomération annemassienne. Ce serait l’occasion de changer en profondeur le régime politique suisse et de le plier à nos grands hommes locaux. Robert Borrel présiderait cette nouvelle construction politique. Le référendum serait aboli, à moins qu’il ne réussisse à abolir nos élites. Que du bonheur. Le sujet est passionnant.

On peut même pousser l’imagination plus loin. Après la nouvelle annexion, enfin le rêve d’implantation des ONG à Annemasse pourra se réaliser avec plus de chance de succès. Dès qu’Annemasse sera en Suisse, elles accourront toutes. Vous imaginez leurs cadres, des salaires suisses, des impôts suisses, des immunités suisses, etc.. La demande explosera. Le monde des ONG est si désintéressé…

Youpi ! Pour une fois qu’il y a une bonne nouvelle, dont se réjouiront tous les démocrates.

Les Sages exigent une réforme de la garde à vue


C’est ici l’occasion de saluer ce progrès concret des libertés, mis en œuvre par le gouvernement et le Président de la République et qui consiste à permettre la saisine du Conseil Constitutionnel par la voie de questions prioritaires de constitutionnalité. Ce ne sont pas les socialistes et leurs alliés qui auront réalisé cette réforme fondamentale (1), et au moment où ils oublient toute pudeur, il faut le leur rappeler.

D’un seul coup aussi notre édifice judiciaire est profondément modifié. Nos institutions judiciaires sont désormais coiffées d’une cour suprême. C’est un immense progrès de la démocratie.

Mais plus délicat reste le sort des procédures pénales en cours qui pourraient connaître des séries d’explosions souterraines. Il est difficile de s’en réjouir parce qu’il y a ici des enjeux colossaux. Imaginez toutes les procédures entamées qui pourraient se trouver dynamitées. En toute hypothèse la réforme annoncée par le gouvernement, qui n’a pas le choix un ultimatum lui ayant été fixé à juillet 2011, va réorganiser le paysage de l’enquête.


(1) Réforme soutenue par le Nouveau Centre et l’UMP.

Ça chauffe rue du Buet ! Mais où sont les médiateurs de nuit ?

Voilà qu’une copropriété, lasse de quelques nuisances, se plaint au maire dans un lettre qui mérite d’être lue.

Je croyais naïvement que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes annemassiens possibles, et des fâcheux fâchés brouillent cette belle image.

«Monsieur Le Maire,



Dans la nuit de vendredi à samedi dernier, à l’angle de la rue du Buet
et de


l’avenue de Verdun, deux bennes de récupération pour papiers et verres
sont


parties en fumée.


Ce lundi matin 26 juillet un vieux matelas traine sur le trottoir
jouxtant le


centre commercial au milieu de détritus ménagers.


Dans les quartiers alentours sous les panneaux intimant les gens à ne
pas


déposer des encombrants tout en les incitant de les porter à la
déchetterie, que


voyons nous ?… tout le contraire, pas un jour sans dépôts orduriers
sous


toutes formes, ce phénomène qui prend une telle ampleur demande de la
part de la


municipalité une réaction à la hauteur du délit.




Dans le dernier JIM, page 8, un article fait allusion à la
sensibilisation de la


population sur la propreté des rues. Peine perdue il me semble, j’en
déduis que


les administrés dans ces quartiers ne savent pas lire ou se fichent
complétement


des directives, car vivre ensemble demande une bonne dose de respect vis-à-vis de


son voisin.




Monsieur Le Maire, cette situation à un coût, plusieurs camions
sillonnant les


rues d’Annemasse avec à bord deux ou trois employés pour nettoyer et
ramasser


ces verrues, d’où une augmentation des impôts d’une année sur l’autre,
cela


n’est plus tolérable. Quelles sont les mesures prises ou à prendre
contre ces


débordements d’incivilités ?


La ville d’Annemasse fait des efforts pour le fleurissement ce que la
grande


partie des concitoyens apprécie, mais n’est-ce pas l’arbre qui cache la
forêt


par rapport à la situation décrite ci-dessus ?




Pour en revenir à ces bennes brûlées et remplacées rapidement, ne
serait-il pas


judicieux de trouver une place plus appropriée? D’après certaines
informations


de bonnes sources, elles n’auraient jamais dû se trouver là. Même si
leur


utilité est reconnue, elles engendrent plus de nuisances pour les
riverains que


de satisfactions: bruits à des heures indues, saletés, dépôts en tous
genres…


et franchement elles sont inesthétiques .


Sous le mandat de votre prédécesseur il nous a été imposé, lors de la
rénovation


des façades de notre copropriété, de ressembler aux bâtiments
environnants afin


d’harmoniser le quartier dans un souci d’intégration, alors que nous
avions un


certain cachet. Il nous semble difficile cette fois de laisser aller
vers une


dégradation de la qualité de vie dans la rue du Buet alors que la
copropriété


fait tout pour rester attrayante. Devons-nous nous adapter aux us et
coutumes de


ces gens irrespectueux de la société et de l’environnement? Une
arborisation


serait bien plus enrichissante pour la vue et redonnerait de la valeur à


l’ensemble immobilier plus que ces bennes sales et débordantes. Pour
mémoire en


1975 il y avait des arbres à cet endroit qui ont hélas péri.




Concernant la rénovation ou le réaménagement du quartier du Perrier, la
rue du


Buet est-elle concernée projet? Si oui en quoi, sinon pourquoi ?






Il y a bien d’autres sujets délicats qu’il serait intéressant d’aborder,
tels


que la pollution sonore dans le quartier du Perrier les Week-End avec
les motos


qui font du rodéo, la conduite sans aucune gêne dans le plus grand des
vacarmes


et dans le dénuement vestimentaire le plus total par rapport à la
sécurité des


usagés.


Le plan routier dans le quartier qu’il serait bon de repenser ou
améliorer.


La drogue qui refait surface.


Les déjections canines sur les places de jeux derrière nos immeubles,
etc.!


Une personne de la mairie s’occupant de ces problèmes serait la
bienvenue pour


en débattre avec nos représentants syndicaux.




Monsieur Le Maire, que comptez-vous faire devant l’exposé de ces faits?
Réagir


en prenant des mesures drastiques impopulaires ou laisser en l’état  »
tout le


monde il est beau, tout le monde il est gentil  » pour éviter des
tensions? Cette


seconde solution n’étant évidemment pas la bonne solution pour résoudre
les


problèmes de la ville.


Soyez cependant rassuré du fait que notre démarche n’a aucune
connotation


raciste ou xénophobe, ayant seulement l’intention de soulever les
problèmes


concernant la rue du Buet et préserver un bien-être social dans
l’intérêt de


l’agglomération annemassienne.


En espérant ne pas avoir trop abusé de votre précieux temps, notre
copropriété


compte sur votre entière compréhension et espère avoir un dialogue
ouvert


prochainement avec les élus de la municipalité.




En attendant une réponse de votre part concernant nos attentes, Monsieur
Le


Maire, veuillez accepter nos salutations distinguées.




La copropriété Les jardins du Perrier, rue du Buet, ANNEMASSE




Lettre envoyée pour information à :




Annemasse ensemble


Monsieur le député Claude Birraux


Monsieur François Vigny


Monsieur Jean-Pierre Benoit


Madame Anne Michel»

Il est urgent que le maire descende dans la rue et prenne la tête d’une manifestation, aux côtés de ses adjoint(e)s préféré(e)s, en hurlant des slogans pour la propreté des rues d’Annemasse. Je les soutiendrai. Et s’il me reste des majorettes depuis la dernière campagne, je les proposerai pour ouvrir le cortège. (1)

(1) Je réponds à une question qui vient d’être posée que certaines adjointes et Gilles R. n’en font plus partie. Gilles R. n’a plus le temps de s’entraîner depuis qu’il a reçu sa nouvelle gameboy.

Touche pas au grisbi Robert ! – La mainmise sur la culture. Par Robert Deprez

Le 17 juin nous avons eu l’assemblée générale du relais culturel Château-Rouge, comme dans toute AG la salle était très peu remplie, heureusement il n’y a pas de quorum sur les adhérents, même les membres du conseil d’administration étaient en petit nombre !

Il y a eu les rapports statutaires, pour les abonnements un plus de 14%, les abonnés d’Annemasse-ville ne représentent que 14% des adhérents et que 1% des habitants de la ville, soit 323 abonnés .

L’essentiel des activités est surtout lié à la musique (non classique) et à la danse, on peut déplorer un manque de théâtre et de « grande musique » mais il vrai que la salle ne se prête pas à ces activités, on ne peut que constater que ces salles polyvalentes sont bonnes à peu de chose!, à quand des scènes spécialisées?

Concernant les finances, le budget total est de plus de 3, 44 millions d’euros, les charges sont de plus de 3,43 millions d’euros soit à la sortie un résultat positif, dans les recettes diverses il faut noter la subvention de la ville d’Annemasse qui élève à 2,187 millions d’euros (!!)

Ensuite nous avons eu le discours de Mme Derôme adjointe à la culture, j’ai suivi beaucoup d’AG, entre autres avec M.Dupessey, alors adjoint à la culture, jamais nous n’avions eu un discours aussi politique, ce n’était pas le lieu.

 Tous et toutes ont été félicités pour leur dévouement en la culture et en la ville, même les bénévoles n’ont pas été oubliés, ils sont plus de 80 à aider bénévolement l’association, enfin avec à la clef les boissons, les entrées gratuites, etc.

Dernière chose, l’élection du tiers sortant, peu de candidats, à force de supplication, des mains se sont levées pour compléter le CA, juste le nombre ! à la demande de certains il a été proposé un vote à main levée, chose contre laquelle je m’opposai,  cela est bien stipulé dans les statuts, le vote des membres du CA doit se faire à bulletins secrets, personne ne connaissait ce règlement, même le président, on procéda à un vote à main levée pour décider du mode de vote du tiers sortant, évidement la majorité n’a pas voulu le vote à bulletins secrets, si bien que les nouveaux membres ont été élus dans la plus stricte illégalité, n’ayant pas un tempérament polémiste, j’ai « laissé » faire.

Concernant ce vote, je dirai simplement ce dicton; ce n’est pas parce que tout le monde est d’accord que tout le monde a raison, et ce n’est parce qu’on n’est pas accord avec cela que l’on a tort.

Ensuite verre de l’amitié où je me suis senti mal à l’aise, en constatant que n’étant de la même couleur politique que la plupart des gens présents, j’étais « exclu »

R.Deprez

La gabegie à 14 Millions d’Euros. Le désordre financier. 100 000 € de plus par an de charges financières.

Le futur hôtel d’Agglomération : présentation
du projet


 

Le palais de l’agglomération.





Bienvenue à
la Cité de la Solidarité Internationale


Les futurs locaux de la Cité de la Solidarité Internationale
Les futurs locaux de la Cité de la
Solidarité Internationale

 Cherchez l’erreur !

Le même dessin est présenté sur les deux sites de l’agglomération (http://annemasse-agglo.fr/) et de l’ineffable Cité de la Solidarité (http://www.cite-solidarite.fr/).

On aura sans doute des explications. Le même dessin, mais en réalité très certainement deux projets. C’est vous qui les payez. Ce gag illustre malheureusement la gabegie insensée des fonds publics.

On va dépenser plus de 14 millions d’euros pour réaliser plus de 5000 m2 en bureaux, en salles de réunion, en bureaux d’élus, en salons d’élus, en locaux techniques, tout ça pour satisfaire des lubies, dans un contexte absolument stupéfiant.

Dans la vidéo projetée sur le site de l’agglo (http://annemasse-agglo.fr/), on peut écouter M Borel qui expose que l’agglomération, qui s’occupe essentiellement de l’eau, succédant au syndicat de communes, qui s’occupait de l’eau, est passée de …4 ou 5 employés à ….350.

350. De 4 ou 5 à 350.

Heureusement, on s’occupe toujours de l’eau. À ce prix-là, on peut d’ailleurs espérer qu’elle soit bonne.

Et nos responsables de l’agglomération (tous les maires sont vice-présidents) d’expliquer que mon Dieu, on est à l’étroit avec seulement 3000 m2 dont, rendez-vous compte, 2000 sont loués pour en gros 100 000 € l’an, ce qui justifie qu’on se mette au large, avec encore de la marge «pour préserver l’avenir», c’est-à-dire pour permettre un accroissement encore du nombre des préposés. D’ici là on paiera (je dis « on » parce que NOUS payons) 100 000 € de plus par an. Un vrai progrès, on passe de 100 000 à 200 000 €, uniquement avec l’annuité de l’emprunt. On sent que nos responsables pensent que l’avenir sera = à 600 employés. Un conseil : prévoyez encore plus large, triplez les surfaces et les effectifs.

Ils n’ont donc aucune limite. La dépense publique se fait sans jamais compter. Ce n’est pas l’argent des élus, c’est votre argent. Un argent qui est gratuit pour eux.

On nous annonce 14 000 000 €. On peut parier en se fondant sur la statistique en matière de construction publique, sur des dépassements budgétaires. Et d’ailleurs sur ce projet on est passé de 6 millions à 14 millions en quelques années.

On nous annonce 200 000 € par an d’annuité, une paille, mais on ne compte ici ni l’amortissement ni le coût de l’entretien. Un immeuble s’amortit traditionnellement en 20 ans, soit 5% l’an. Encore 700 000 €. Mais c’est vrai que c’est purement comptable. Ce qui ne sera pas formel ce sera le coût de l’entretien. Combien ? En tout cas beaucoup d’argent, encore une paille. Votre argent, votre argent gratuit. Et ce qui sera encore moins formel, et qui représentera aussi quelques dépenses ce seront les coûts de fonctionnement.

Les grands travaux d’Annemasse deux ans après leur commencement

Annemasse reste en chantier, le centre est moins accessible, pour rester dans la litote.

Cela n’est pas sans influence sur les différents commerces qui bordent la place de la Libération et la rue de la République, qui ont tous vu leur chiffre d’affaires plonger depuis le début des travaux.

On peut s’attendre en conséquence de cette situation anormale qui les sinistre à ce qu’ils engagent des actions en réparation de leur préjudice devant le tribunal administratif contre la commune.

Sur cette photo diffusée sur le site de la mairie, on voit M DUPESSEY en plein discours sur les avantages électoraux qu’il retirera de son nouveau mandat de conseiller régional socialiste, après avoir vendu aux commerçants d’Annemasse avant l’élection municipale, qu’il s’occuperait de la ville à plein temps, dans la plus parfaite neutralité politique.

Les commerçants voient que les rues inaccessibles se vident des Genevois et de la clientèle habituelle, qui votent avec leurs roues pour aller ailleurs. Ils remercient M DUPESSEY.

Genève n’est pas touchée par les contrôleurs français

L'intersyndicale accepte une coopération européenne mais refuse
toute fusion du contrôle aérien français avec celui de cinq pays pour
former le "Fabec".
 et leur grève de «travailleurs» (*) corporatistes-cégétistes (pléonasme).

C’est au moins l’un des avantages de notre petite région.

(*) en langage très diplomatique, le concept appliqué à la corporation pourrait faire débat.

Ce n’est pas parce que c’est l’été, que vous pouvez boire du rosé et prendre le volant, sans risquer la garde à vue,

Incroyable.

Vous pensiez que parce que c’était l’été, que les voitures ne brûlaient pas à Annemasse, du moins pas encore, que la gendarmerie n’avait pas été dévastée par des touristes en colère, vous pouviez boire un litre de rosé et partir tranquillement au volant de votre boiture, pardon, voiture.

Impossible d’avoir la tranquillité, et en prime le sourire de la commissaire. Si vous êtes pris, vous ne serez pas félicité, et vous serez placé en garde à vue.

Ce sera une punition, mais non une mesure d’enquête.

Il est temps de comprendre que la garde à vue est un dispositif dont l’explosion s’explique par la face cachée de l’édifice policier et judiciaire : c’est un instrument de pouvoir et non d’enquête.

Et pourtant la loi nous dit que la garde à vue ne peut être ordonnée que pour les nécessités de l’enquête.

Alors que bourré comme vous l’êtes,  au-delà du contrôle de votre haleine «caractéristique» par l’éthylomètre, l’enquête n’a pas besoin de Sherlock Holmes pour être bouclée, et vous par la même occasion.

C’est ce qui pose problème. On vous boucle, vous ne pouvez que la boucler, personne ne vous donnera la parole, vous serez condamné, piétiné, ré-éduqué, informé du danger public que vous êtes, et en hors-d’œuvre on vous aura collé en garde à vue, après vous avoir laissé dégriser pendant un temps qui se mesure comme celui que met le canon pour refroidir, dans le célèbre sketch du regretté Fernand Raynaud.

Même le maire d’Annemasse n’y pourra rien, c’est vous dire.

Alors, à quoi sert la garde à vue ?

La réalité est que ce dispositif est un instrument de pouvoir de l’institution policière, cautionné par l’institution judiciaire, c’est-à-dire un instrument de tout l’appareil répressif.

C’est pourquoi la loi n’est pas observée, sans d’ailleurs que les juges, en théorie protecteurs des libertés, ne s’en émeuvent, ni ne s’en indignent alors même qu’ils ont les moyens juridictionnels de sanctionner cet abus. C’est un abus, car l’immense majorité des gardes à vue ne sert strictement à rien en termes d’efficacité. Le personnage bourré que vous êtes le sait très bien. L’enquête est terminée avant d’avoir commencé. Vous avez commis une infraction, point à la ligne.

Mais la mesure n’est qu’apparemment inutile. Parce qu’au fond elle est au contraire extrêmement utile : si l’on comprend que c’est une mesure de terrorisation de la population, par la sombre menace qu’elle laisse planer sur chacun.

Et l’on ne peut objecter que seuls les méchants pourraient s’en plaindre. Non seulement en matière de circulation elle frappe quotidiennement, vous par exemple et vous n’êtes pas méchant, mais au-delà, pour un oui ou un non, à tout propos vous pouvez être placé en garde à vue, sous le plus petit prétexte, et c’est ce qui fait justement peur.

C’est donc un dispositif de pur pouvoir.

La mesure est punitive et humiliante. Vous déplaisez : pif ! garde à vue. Vous demandez que votre dignité soit respectée, dans la chaleur d’un commissariat obscur, ou d’une gendarmerie éloignée : paf ! garde à vue; on vous enlève votre ceinture, votre montre, votre stylo, votre canif, vos lacets, le dernier éditorial de M DUPESSEY dans le JIM, et même l’intervention de M RIGAUD au dernier conseil municipal (1). Un vrai malheur.

Sans ceinture et sans lacets, vous devenez ce que vous avez toujours été, un fragment des « humiliores », un humble parmi les humbles. C’est ça l’humiliation. Vous rendre à votre vraie humble nature, vous rabaisser. En vous rabaissant, l’appareil répressif se rehausse.

On pourrait penser la mesure inutile. Mais non, elle est infiniment utile, car elle manifeste la puissance de l’appareil répressif, policier et judiciaire. Son pouvoir s’exerce ainsi quotidiennement. Les lois veulent-elles diminuer son emprise ? Aussitôt la contre-mesure survient, le nombre des gardes à vue augmente. Cette augmentation suit trait pour trait l’avancée des droits du citoyen et le recul de l’arbitraire. Elle manifeste mieux que tout dispositif légal la persistance du pouvoir, et au contraire l’augmentation de sa capacité de contrainte.

Personne ne rit de la garde à vue. Tous en ont peur. Et sur cette peur, dans cet intervalle se niche le pouvoir. Le seul vrai pouvoir, le pouvoir de contrainte.

On ne sait pas ce que va décider le Conseil Constitutionnel saisi d’une question préalable. Peut-être va-t’il simplement décider que la loi est conforme à la constitution. Le souci est qu’elle n’est pas respectée.

Il faut (encore) détruire Carthage….

(1) Entre le moment où il avait terminé son jeu sur son Ipad et le moment où il en prenait un autre sur sa gameboy

Le maire d’Annemasse n’arrête pas de descendre dans la rue, les résultats sont là.

Cuba : Castro réapparaît, le maire d’Annemasse descend dans la rue, sept opposants libérés


Dans une interview d'une heure, Fidel Castro a abordé la crise
liée au programme nucléaire iranien.

Alors que l’ancien leader communiste a donné lundi soir sa première
interview à la télé depuis trois ans, un groupe de sept prisonniers
politiques a quitté l’île pour l’Espagne, dans le cadre de la libération
prévue de 52 opposants.

C’est grâce au maire d’Annemasse, et à son défilé dans les rues, flanqué d’une adjointe tonitruante au micro, haranguant la foule avec un keffieh sur la tronche, d’un conseiller municipal hésitant entre un jeu sur son ipad et un jeu sur sa gameboy, que ces 52 prisonniers politiques ont été libérés.

Je me trompe. Les opposants à Castro ne sont que quantité négligeable. Ils ne valent pas un clou, pas un mot quand on vient de l’extrême gauche. Rien. Aucune protestation, aucune manifestation. Il faut garder son énergie uniquement pour combattre Israël. Le fascisme tropical de Castro, soutenu par la gauche annemassienne, n’a tué «que» 10 000 victimes politiques, tandis que 77 000 Cubains se sont noyés en tentant de fuir. Une paille. Heureusement que 1,7 millions ont réussi à rejoindre la Floride et quelques autres destinations. Tous des salauds d’opposants fascistes.

Moralité : la gauche et l’extrême gauche annemassienne n’ont de compassion que sélectivement pour leur camp.

Grâce à la manifestation solitaire du maire d’Annemasse…

Qui a défilé tout seul dans les rues, suivi par quelques conseillers de la majorité municipale, égarés sous le soleil, mais dont le meneur passait de son ipad à sa gameboy.

Un rêve ? Non, un cauchemar. Le maire et sa majorité ont leurs pauvres, leurs victimes, leurs causes. Mais pas celle-là.

Le pire est évité en Iran.

Ce n’est donc pas grâce à eux qu’un supplice programmé n’aura pas lieu.  On ne s’y attendait pas :

‘«Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi

Condamnée à mort par lapidation, Sakineh Mohammadi-Ashtiani aura la
vie sauve. Un haut responsable iranien a en effet annoncé que son procès
était désormais en cours de révision. Il n’a toutefois pas précisé si
Sakineh Mohammadi-Ashtiani sera rejugée par un autre tribunal ou si elle
sera libérée.

En
tout cas, cette décision constitue une marche arrière de la justice
face à la campagne internationale contre l’application de cette peine.

Cette Iranienne de 43 ans a été condamnée par lapidation en 2006,
pour adultère mais aussi pour avoir tué son mari. Elle avait nié à
l’époque ces accusations.

Le chef de la justice iranienne avait demandé au juge de privilégier
des peines de substitution à la lapidation. Ces derniers mois, le chef
de la justice a fait aussi libérer deux femmes, également condamnées à
mort par lapidation…»

Un seul mot : Ouf !

Et si on espérait quand même dans l’humanité ? Pas celle des barbus, mais de tous les autres.

Le maire d’Annemasse descend dans la rue prenant la tête d’une manifestation….

Une Iranienne accusée d’adultère condamnée à mort


 

Photo non datée de Sakineh Mohammadi- Ashtahi.

Il ne descend pas ? Zut.
Les conseillers municipaux d’Annemasse de la majorité signent-ils unanimement une pétition ? Rezut.

En attendant, soutenons-la.

Dans la chaleur de la nuit,

Le conseil municipal du 30 juin 2010, ri-crack pour les délais, a approuvé le compte administratif pour l’exercice 2009. Dans la passion d’un soir d’été, alors que les lampions du 14 juillet s’allumaient déjà, et qu’un conseiller de la majorité jouait sur son ipad, tandis que ligne après ligne on apprenait tout sur l’année comptable écoulée. Ouf. Passé minuit, l’approbation aurait été hors délai. Même l’opposition a approuvé le compte administratif, ses conseillers voulant éviter de passer pour des billes, puisque en langage public il s’agit pour l’ordonnateur de rendre compte annuellement des opérations budgétaires qu’il a exécutées. Pas de quoi s’exciter, du coup tout le monde est resté calme.

Cela étant un chiffre doit retenir l’attention. En 2009, année de crise, année de serrage de ceinture, les charges de personnel de la ville auront augmenté de 1,99 %. Comme le disait le rapporteur, «c’est même moins que le glissement vieillesse technicité» – en langage kafkaïen- ou l’ancienneté en langage de tous les jours. Bref, on fait des miracles, et vous, vous pourrez faire des économies pour payer encore plus d’impôts dès la rentrée, et pour les exercices futurs. Parce qu’une telle progression dans une année de rigueur est le signe du creusement d’un manifeste déséquilibre. Les charges de personnel continuent d’augmenter et nécessairement vos impôts augmenteront, ou plutôt mécaniquement. Mais, dansez, braves gens, les socialistes nous disent tous les jours qu’il suffit de prendre dans la poche des riches pour tout payer. Les socialistes n’évoquent d’ailleurs jamais les ratios entre riches à tondre et besoin de financement.

Par exemple, quand on sait qu’à l’échelle de la France, la dette publique est dans l’ordre des Mille Cinq Cents milliards, que le déficit de cette année sera supérieur à Cent-Seize milliards, on prend peur. Le simple remboursement des intérêts représente le montant de l’impôt sur le revenu. Alors, on peut rêver. Les revenus des riches seraient tels qu’en les spoliant totalement, en leur laissant à ces salauds, qu’une chaussette et une moitié de slip, on pourrait raser gratis. Que nenni ! Dans ce type de proposition d’abruti alcoolique, même en oubliant que 1 % des contribuables supportent actuellement 37% de la charge de l’impôt sur le revenu, même en buvant 10 litres de bière, on ne peut réussir en leur piquant tout à payer les retraites, la vie chère, les déficits, la dette, les indemnités des élus. Même en étant fin saoul on n’y arrive pas. Même si on fait sauter le bouclier fiscal, aujourd’hui, on n’y arrive pas. Imbéciles. Et si on ratisse les entreprises, banque ou pas, d’une part elles voteront avec leurs pieds, d’autre part celles qui resteront seront plombées encore plus dans la compétition internationale.

Et si on n’est pas dans la compétition européenne et mondiale, si on dresse les barrières douanières, on deviendra aussi prospère que la Corée du Nord, ça vous dit la Corée du Nord ? Un îlot de prospérité communiste. Les mêmes abrutis qui proposent de taxer les riches comme recette miracle, généralement sont contre l’Europe, contre la mondialisation, contre la compétitivité. Et pour la Corée du Nord. Et vous ?

Si vous n’êtes pas pour la Corée du Nord, alors vous serez d’accord qu’il ne reste aucune autre solution nationale que la diminution des dépenses publiques. Il n’y a aucune autre solution locale que cette même diminution. L’État doit se concentrer sur ses fonctions régaliennes, et les collectivités locales doivent apprendre la parcimonie.

Ça sera dur au moment de la construction du palais de l’agglomération, un immeuble plus haut que les maisons, de dix étages et même davantage (Gérard Manset), une déraison.

À cette même séance du conseil municipal, il a été question du Programme de Réussite Éducative. C’est du social, du bon social. Il s’applique à la ZUS, où beaucoup d’enfants connaissent même mal la langue française. Dans ces conditions toute scolarité est vouée d’entrée à l’échec. C’est pourquoi il existe ce plan en interface entre l’école et la famille carencée. Ça ne coûte que 180 000 €. Aucun bénévole n’y participe, que des pros gravitant autour de l’éducation. Et ça ne coûte que 180 000 € au lieu de 225 000 € parce que ses animateurs ont su rester raisonnables. C’est bien sûr la faute du gouvernement, et c’est bien parce que je le soutiens que j’ai proposé que la différence soit prélevée sur les subventions qu’on accorde année après année à la CGT, à FO, etc. Plus social, on meurt.

Cela étant il y a un vrai problème.

Le problème est celui de la politique sociale d’une ville, gouvernée à gauche, dans un ensemble urbain gouverné par la droite, et qui ne pratique pas le social, du moins à la même échelle. Cette question a été abordée succinctement par M Borel, qui, sur la proposition de la mutualisation par l’agglomération de cette charge à caractère social, a aussitôt fait remarquer, en sa qualité de président, qu’Annemasse avait toujours été et est toujours en pointe sur toute la politique sociale. Et donc ajoutait-il, et il a raison, si on mutualise en faisant passer cette charge à l’agglomération, Annemasse perdra son leadership, et sans le dire, mais en le pensant très fort au point que cette crainte s’entendait, le résultat en serait à terme une baisse de l’effort.

C’est possible. Mais cela ne résout pas la seconde question qui émerge. Celle du cercle vicieux. Parce que la politique sociale, en isolat, conduit – comme Marie-Pierre BERTHIER le disait – à fabriquer les pauvres. En ce sens que le social attire les populations fragiles, qui à leur tour augmentent la demande. L’offre sociale créée la demande. Ce qui prend la forme d’un cercle vicieux, dans un environnement antisocial (c’est une caricature), où tout le social se fait à Annemasse, et où toute la population dans le besoin de ce social y conflue.

La solution est donc bien dans la mutualisation des efforts.

En attendant, et pour vous débarrasser, c’est vilain, mais vous êtes libres, de la lancinante musique de la nuit, tapez-lui sur la courge. En moins de dix clics, vous avez moins de deux grammes. Bon début, vous pouvez prendre le volant.


Même s’il fait beau ce week-end, vous aurez envie de connaître..

l’ordre du jour du prochain conseil municipal le 30 juin 2010.

Cliquez sur fichier annexe, puis téléchargez.

Le frisson de la fusion des communes et des départements. (article du prochain JIM)

Qui a dit que la France était un état Jacobin et centralisé ?

Ce n’est plus vrai depuis 1982 et les lois sur la décentralisation.

Et le problème aujourd’hui se présente de manière différente de ce qu’il était avant 1982.

Ce qui est en cause c’est l’incompréhensible mosaïque des collectivités territoriales (Région, Département, Commune) à laquelle on superpose par couches successives, des syndicats, des communautés, des pays, des associations de ceci, de cela. Et à chaque niveau on embauche, on met des présidents, des vices-présidents, on paye des indemnités à tout ce monde, on construit des bureaux, on garnit les nouveaux palais édifiés de personnel, on y ajoute des parkings, des frais de gestion, on s’en fout que ça coûte cher quand on est élu parce que de toute façon c’est l’argent du contribuable. Inépuisable.

Ici, la communauté de communes, des 12 communes, à peine née édifie son palais, qui dépassera la dizaine de millions d’euros, une paille.

Mais comment faire pour arrêter ce mouvement insensé de la couche qui s’ajoute à la couche ?

Par la centralisation. Oh ! Pas la centralisation nationale, une ennemie, la centralisation locale, une amie.

La réforme des collectivités territoriales sera (si ça veut rire !) l’occasion de modifier l’espace politique local. La rationalisation de l’action administrative passera par cette centralisation locale. La fusion des communes permettra d’atteindre une taille à la mesure des enjeux territoriaux, et à celle d’une meilleure gestion.

Communes et Départements pourraient être réorganisés.

1) Les Communes, par exemple, dans notre Agglomération annemassienne.

Notre agglomération compte plus de 60 000 habitants et est divisée en 12 communes, dont 4 sont dans une continuité géographique telle qu’il est bien difficile pour qui n’est pas familier avec leurs limites, de les repérer visuellement.

Mais il existe une agglomération peut-on répondre !

Réponse insuffisante. C’est ce qui est en cause. C’est justement ce qui ne doit plus être une éventuelle source de gaspillage, une manifeste source de lourdeur, c’est ce qui ne doit plus être une couche en plus, mais au contraire devenir une couche en moins.

La solution est dans la fusion :

– la fusion des communes,

– la fusion des structures,

– la démocratie directe d’un bout de la chaîne à l’autre.

Disparition alors des structures empilées avec à chaque étage des chefs, des sous-chefs, des sous-sous-chefs, des cortèges de présidents, de vice-présidents, des locaux, des prébendes, etc.

Bien sûr cela pourrait être ennuyeux pour les indemnités des élus, mais ils sont si majoritairement désintéressés que ce ne devrait jamais être un obstacle. Restons optimistes.

La rationalisation passera indiscutablement par cette fusion des communes. Mais aussi la démocratie. Aujourd’hui personne n’élit vraiment le président de l’agglomération, demain guère davantage. Dans une fusion tout deviendrait plus clair. Les grands choix stratégiques, comme la gestion et les choix politiques.

Autre avantage, et non des moindres, l’hégémonie de la gauche sur Annemasse serait diluée.

2) Les Départements.

La Savoie et la Haute-Savoie pourraient prochainement fusionner pour ne former qu’un seul département.

Il aurait de l’allure ce département, il serait à lui seul une région historique. Mais surtout permettrait-il, en gagnant des compétences, tant délégués par l’État que par la région socialiste Rhône-Alpes, d’améliorer la gestion, de rationaliser l’allocation des ressources, et de favoriser ainsi l’émergence d’une énergie formidable.

Dans le projet actuel de réforme des collectivités territoriales, il est possible que cette perspective s’ouvre. Une chance historique se présenterait, il nous faudra la saisir, pour le bien commun. Pour le frisson, c’est si rare en matière administrative.

Lettre à Monsieur le Maire d’Annemasse.

Annemasse le 8 juin 2010

Monsieur le Maire,

Le vendredi 4 juin 2010 a été organisée à Annemasse, une manifestation contre l’abordage par l’armée Israélienne d’un navire transportant des denrées alimentaires destinées à la population de Gaza.

A cette manifestation participaient des élus Annemassiens, et notamment des membres de la municipalité qui ont excusé votre absence, ayant déclaré vous représenter.

Vous associez-vous aux slogans : « Israël assassin – Israël terroriste » qui ont été scandés par les manifestants sans que cela ne semble émouvoir les élus de votre majorité ?

Une clarification nous semble nécessaire.

Le groupe « Réussir Annemasse » et J.P. BENOIST

L’économie et le discours : l’inaction et le verbe.

Je sens déjà tout le second étage de la mairie frémir. Il a raison. Encore une critique ! Mon Dieu, par où commencer ?

Par le commencement.

Au commencement était le verbe. C’était au temps des diligences, du jeu des mille francs, et de la lecture quotidienne du Capital de ce bon vieux Karl. C’était au temps de monsieur Borrel, l’homme aux 30 ans de mandat. Pendant 30 ans, rien. Plein de social, plein de sous dans les caisses grâce à l’essor des frontaliers et au miracle du Casino, Genève prospérait, Genève nous tirait et nous tire encore.

On cherche assez vainement les grandes réalisations de ce long règne. Il faut être juste. Il y a eu une maison de l’Économie, qui n’était même pas sa création. L’économie façon ANPE. Notre chef des édiles était trop cultivé pour méconnaître totalement cette dimension économique, mais on le sentait plus à l’aise dans le commerce des idées, que dans celui de la vente au détail. Et comme les décisions macro-économiques se prenaient, et se prennent encore, à un autre niveau que celui de la commune, il faut bien admettre que ce qui lui restait avant sa délégation à la communauté d’agglomération n’était pas folichon. En revanche, ces trente années ont été fertiles en discours, et en rapports, et en re-discours, en proclamations, et en re-re-discours.

En dehors du discours, où tout va toujours bien, sauf la faute au gouvernement, sauf la faute au système, il n’y a pas eu d’efforts particuliers en faveur du commerce du centre-ville, non plus qu’en faveur de l’industrie. Les deux ont déserté.

C’est la responsabilité du maire et de son équipe de créer les infrastructures nécessaires au développement économique. Deux exemples : les parkings et leur gestion d’une part, le très haut débit d’autre part. C’était il y a trente ans qu’il fallait faire au centre-ville des parkings souterrains.

Si des parkings avaient été créés il y a trente ans, d’une part ils seraient aujourd’hui amortis et constitueraient une ressource pour la ville, mais d’autre part ils auraient créé des habitudes d’accès aisé pour les consommateurs des périphéries françaises ou genevoises.

Et aujourd’hui aussi, une politique intelligente de l’usage des parkings, tous payants, pourrait parfaitement être poursuivie : la première demi-heure gratuite, autre exemple, permettrait indiscutablement de rétablir les flux au bénéfice du centre.

Quant au très haut débit, le constat est simple aussi : rien. Le désert. Or, c’est manifestement une nécessité.

Le bébé tout trempé de son immobilisme a été refilé à l’agglomération. C’est elle qui exerce désormais la compétence en matière économique. Le même verbe tente de s’y déployer, au risque de se dégrader en verbiage, dissimulant sous ses volutes captieuses le néant des réalisations. Les efforts restent à entreprendre.

Merci !

À tous les visiteurs.

Vous avez été, jusqu’à ce jour, jusqu’à cette heure, pas moins de 103 947 à rendre visite au site. En deux ans.

Je n’en reviens pas. Les clics se montent à 165 279, et les simples visites ont été de 123 779.

Je ne sais d’ailleurs pas comment on fait la différence entre les visiteurs et les visites, mais il n’est peut-être pas indispensable de le savoir.

Merci à toutes et à tous. Par votre présence vous manifestez clairement que le pluralisme est nécessaire partout, y compris à Annemasse dans un contexte où la majorité municipale verrouille toute l’information, soutenue, tacitement en tout cas, par les médias locaux, sauf un.

2014 …

Le temps passe et nous sommes aujourd’hui à quatre ans du renouvellement municipal.

Il est temps de réfléchir à la stratégie future des différentes composantes de chaque famille politique.

Il y aura d’un côté la droite, de l’autre la gauche. Savoir si les deux grandes familles se retrouveront unies ou se présenteront en l’état de patchwork bigarré devant les électeurs est aujourd’hui difficile à prévoir. Mais en l’absence de certitude sur l’avenir, on peut en avoir sur les bases de tout accord.

Il faut bien entendu qu’il soit négocié et repose sur une plateforme très claire qui suppose un accord complet sur différentes perspectives :

– l’urbanisme et l’environnement,

– la solidarité et le logement,

– l’économie,

– la circulation et les transports en commun,

– l’agglomération et son extension transfrontalière,

– la politique culturelle,

– les réseaux numériques,

Ce sont des thèmes transversaux qui nécessitent un accord sous forme de plateforme politique.

C’est donc une démarche commune à l’opposition ou aux oppositions, qui doit être mise en chantier, ce qui évitera l’écueil mortel des arrangements de dernière minute commandés par le calcul électoraliste. Ce ne peut qu’être une démarche transparente.

Je propose qu’on commence sans tarder la recherche de l’union politique sur les thématiques communes, plutôt que de se laisser enfermer dans la stratégie des ambitions personnelles, ce qui sera contre-productif au final.

Vous allez encore rater Les Experts

Jeudi soir, parce que le conseil municipal va tenir une nouvelle séance.

Palpitante :

http://www.jp-benoist.fr/public/ordredujour29:4:10.pdf

Et en prime, vous verrez comment on peut améliorer la sécurité au Perrier. Là bas il y aura des caméras. Mais les habitants des autres quartiers peuvent aller se brosser, ils ne sont pas dignes des largesses socialisantes. Lisez, c’est instructif.

http://www.jp-benoist.fr/public/ameliorationPerrierSecurite.pdf

La frontière et l’agglomération transfrontalière

Une réalité propre à la frontière existe, même si aujourd’hui elle s’estompe. Il n’y a pas si longtemps encore, dans les années 80, les cartes françaises proposaient du grisé au-delà du territoire national. Ce qui était une façon de nier toute réalité extérieure. Tout gris. C’est inouï.

On réussissait alors en France ce prodige d’ignorer les nuages au-delà des limites du pays. Jamais ils ne pouvaient venir chez nous. Jusqu’au grotesque. Souvenons-nous de Tchernobyl.

Ce qui est à comparer avec le traitement contemporain du nuage de cendres du volcan islandais. Il y a eu des progrès dans notre représentation du monde.

En ce temps-là les têtes bien faites qui pensaient ainsi étaient aux commandes de l’administration, de la politique, et généralement de toutes les couches de la société. Paradoxe : elles étaient également en faveur de l’Europe, de l’altérité. Et ici, dans la ville d’Annemasse, l’approche du problème transfrontalier des équipes de M Borel, d’alors, était imprégnée de ces idées. On s’en défiait.

Mais l’ordre de la réalité était là, à nos portes. Les frontaliers composaient déjà une part substantielle de la population active. Les fonds frontaliers alimentaient depuis longtemps les budgets communaux. Sans eux la gestion par la majorité de gauche d’Annemasse qui se terminait année après année par des soldes positifs eût été, année après année, en Berne, pardon, en berne. Et l’autoglorification de nos édiles qui se dépeignent depuis plusieurs décennies comme les meilleurs administrateurs de la création se serait dégonflée comme une baudruche.

La frontière est pourtant une chance. M Borel et son successeur s’en sont finalement rendu compte et ont corrigé le tir. C’est vrai, c’est tardif, et c’est mieux comme ça.

Deux défis majeurs se présentent, qui sont l’axe obligé de toute politique municipale, mais aussi régionale. Le défit de l’urbanisation lié à celui de l’économie. Toutefois, nous ne contrôlons essentiellement que l’urbanisme. L’économique nous échappe en très large partie. Il relève de Genève presque entièrement, tant sa formidable croissance entraine sa périphérie. Et nous sommes sa périphérie, pour ne pas dire sa banlieue. En France on a du mal avec ce mot.

Sans cette croissance genevoise et son pouvoir attractif, dans le temps où l’industrie de la vallée de l’Arve s’évapore, le Genevois savoyard redeviendrait un grand jardin potager pour Genève, ce qu’il était à l’origine.

Un chiffre : les 700 000 habitants projetés de l’aire géographique transfrontalière devraient connaître une croissance de 1% l’an. Les prévisions vont même plus loin. À l’horizon 2030 ce sont 200 000 habitants supplémentaires qui seront accueillis, et 100 000 emplois créés.

Sans doute exagérés, ces chiffres sont à prendre en considération. Ils signifient d’abord qu’il va falloir loger cette population.
Et c’est là que commencent des divergences politiques entre l’équipe municipale et l’opposition. Une partie de l’opposition du moins.

L’enjeu est de savoir si on met cette croissance de ce côté-ci de la frontière, ou si on guerroie contre Genève qui avance à reculons sur cette question. À Genève le vert et les banques, à Annemasse le béton.

Je ne méconnais pas les progrès récemment faits, Genève accepterait de prendre 50 % du flux. C’est plus qu’insuffisant. M DUPESSEY et M BOREL tout en regrettant le déséquilibre expliquent que c’est mieux que rien.

C’est vrai. Mais quand on sait en plus comment fonctionne l’urbanisme à Genève, sous la surveillance du référendum, 50 % = 0.

Résistons, refusons. Comment ? Mais simplement en évitant la densification ici, c’est à dire en utilisant le levier de l’urbanisme. En ce point se dessinent précisément les divergences politiques. En gros, et bien que la ligne de partage soit moins nettement axée sur la division droite/gauche, les progressistes, d’un côté, qui confondent l’idée de progrès et celle de la croissance urbaine, claironnent qu’on ne peut échapper à la doctrine de la densification de l’urbain. C’est ce qui nous sauverait du « mitage », décrit comme un mal absolu puisqu’il compromettrait la constitution « d’espaces de respiration ». Leur discours ronronne de tous les clichés produits par les ateliers d’urbanisme, Rolinet en tête, clichés enfilés comme des perles dans la moindre publication. Lisez, vous comprendrez. De l’autre côté, on trouve des conservateurs, ceux qui pensent comme moi que moins la ville est dense, mieux ses habitants se portent, et qu’il faut donc choisir plutôt de densifier les petits bourgs et les périphéries au lieu de singer Manhattan. Une horreur sinistre, soit dit en passant. Ces conservateurs n’ont pas bonne presse, plus exactement ils n’ont pas de presse du tout. Mais écoutez vos sentiments sur cette question, et dans votre for intérieur dites-vous ce que vous choisissez. Chiche ? Les conservateurs sont les plus nombreux, en réalité, parce qu’ils sont du côté de l’humain et non de celui du délire des architectes et autres discoureurs qui JAMAIS n’habitent les monstruosités qu’ils aident à réaliser.

Résistons, refusons. Et nos voisins devront nécessairement faire un réel effort pour que la croissance urbaine se fasse principalement, car c’est le seul but qui vaille, sur leur territoire.

Car il restera à Genève une alternative, si nous résistons : sacrifier sa croissance ou l’entretenir en installant chez elle plus de population. Je vous parie que la raison des banques l’emportera facilement.

(Cet article sera repris dans le prochain JIM)

Le maire d’Annemasse sera un conseiller régional pour rire,

Zut,

Moi qui croyais naïvement qu’il avait raconté des blagues pendant la campagne des municipales en 2008 lorsqu’il exposait qu’il serait un maire à plein temps pour la ville, puisqu’il se présentait à la région, et bien je m’étais trompé.

Il n’a pas changé.

Je le sais parce que je suis un des rares visiteurs de son site politique «Annemasse ensemble» (vous savez le site qui s’élabore mystérieusement pendant les heures de bureau, mais sans que par définition il n’y ait une seule personne employée par la ville qui y prête main), et que j’y ai vu son interview.

Il déclare qu’il ne lâchera pas d’un pouce son engagement local annemassien. Je le crois.

Et donc, parce que c’est bien un donc qu’il faut mettre, il ne fera que du tourisme à la Région.

Car il faut bien choisir : ou bien on s’occupe de la ville ou bien on s’occupe de la région ou bien on ne s’occupe de rien, mais en aucun cas on ne peut s’occuper des deux à la fois.

Électeurs de la liste socialiste pour la région, le 21 mars 2010 vous avez été floués. Vous avez cru que les noms pour lesquels vous votiez allaient se mettre au service socialiste de la région socialiste. Eh bien non. Les élus régionaux toucheront leurs indemnités à la fin du mois, leurs retraites ensuite, mais ce sera juste le salaire de leur présence sur la liste, pas celui d’un travail quelconque.

Un vrai business la politique.

Nuit de folie au Crazy Horse municipal,

Tout avait commencé délicieusement dans la torpeur de la présentation lénifiante du budget 2010, plusieurs conseillers de la majorité dormaient déjà profondément tandis que d’autres avaient les yeux rivés sur les écrans de leurs télévisions-ordinateurs. Seules les vigilantes troupes de l’opposition restaient attentives, le front plissé, le stylo tiré, les oreilles aux aguets.

M VIGNY ouvrit le feu sur le budget, lui reprochant son manque d’imagination, sa frilosité sur le financement des investissements qu’il expliqua préférer voir soutenus par des emprunts plutôt que par l’autofinancement.

Ce qui n’est pas exactement ma philosophie, quoique je comprenne cette position. Je suis plus pingre que ça en matière de dépenses publiques. Et justement dans ce registre je relevais que les frais de fonctionnement continuaient de croître, entrainés par les charges de personnel qui connaissent une hausse supérieure à 3,40 %, dans un contexte national sans quasiment d’inflation. Un million d’euros en plus, ce n’est pas rien.

Heureusement qu’il existe en compensation une hausse temporaire des Dotations d’une part, et des fonds frontaliers de l’autre. Cela nous donne l’illusion de l’équilibre alors que la réalité est celle d’un déséquilibre progressif, puisque depuis des décennies les charges de personnel continuent, quoiqu’il arrive, de progresser.

Annemasse reste une commune riche, dans un contexte régional privilégié. Si les fonds frontaliers progressent, c’est parce que l’économie genevoise poursuit sa croissance. Un millier de cartes de frontaliers en plus au cours de l’année 2009, et l’année 2010 s’annonce bien. Nous sommes sauvés par le gong, et pourvou que ça doure !

Puis l’ordre du jour poursuivit son épuisement en même temps que le nôtre, et même mes partenaires de l’opposition umpéiste ronflaient comme des sonneurs, lorsque le réveil se fit en fanfare.

Une question était tapie au fond de l’ordre du jour. J’y avais à peine prêté attention, mais mon voisin Louis Mermet l’attendait au tournant parce qu’elle le concernait directement.

Il faut se souvenir qu’en début de mandature j’avais proposé au maire un accord pour que l’opposition puisse participer à quelques délégations. Il était prévu qu’il y ait une concertation au sein des délégations, puis une approche commune au sein des organes concernés, comme l’agglomération par exemple. L’effort de la majorité était minime, 1 délégué de l’opposition sur 17 pour elle.

Louis Mermet qui était alors sur la liste « Pour Annemasse » fut élu dans ces circonstances et il me revint sa suppléance. Rapidement je me sentis en porte à faux dans ce contexte et je me retirais, laissant ma place à un membre de la liste Vigny. Puis Louis Mermet choisit de quitter la liste « Pour Annemasse » sur laquelle il avait été élu, et de rejoindre celle de M Vigny, ce que je persiste à trouver parfaitement condamnable dans la mesure où nul élu n’est jamais propriétaire de ses électeurs et doit respecter leur mandat. Mais ce n’est pas sur ce point que les difficultés sont survenues.

Il apparut très vite que la concertation préalable aux séances des organes délibérants était inexistante. Ou plutôt elle n’a existé que pour les membres de la majorité, ceux de la minorité étant tenus à l’écart.

En décembre 2009 l’agglomération tint séance et il s’agissait d’élire des délégués à l’ARC, cet organisme régional. Un candidat était présenté par la délégation annemassienne. Louis Mermet, jurant de n’en avoir pas été informé présenta malicieusement sa candidature et fut élu par de nombreux délégués, aidé en cela par son appartenance à l’UMP. M Bouchet, l’adjoint à l’urbanisme fut battu. Gros émoi. Le maire cria à la trahison.

Arrive alors la séance du conseil municipal du jeudi 25 mars 2010. Entre temps, ça tombait bien, la population d’Annemasse passait au-dessus de 30 000 habitants et la délégation à l’agglomération pouvait compter 19 délégués au lieu de 18. Un autre bonheur était que la loi permettait de procéder à une réélection générale des délégués.

Si bien que la délégation de Louis Mermet pouvait ainsi passer à la trappe. Adieu, veaux, vaches, cochons, couvées, ARC, ambition, région, nation. Tout foutait le camp. C’est pourquoi Louis Mermet avait soigneusement préparé une intervention.

M Dupessey expliqua à quel point Louis Mermet était un vil faquin (j’exagère un peu, mais on a si rarement l’occasion d’écrire faquin), requit qu’il fût fouetté en place de Grève, et à ma grande surprise, au lieu de signer son éviction, proposa que la majorité votât pour 18 de ses membres comme délégués, laissant à la minorité le soin d’élire un délégué.

Un vote par collèges séparés : d’un côté la majorité de l’autre la minorité. Le délicat était l’organisation du vote.

Louis Mermet, répondit pied à pied, expliqua qu’il fallait détruire Carthage, et je partage totalement sa philippique.

Il fut procédé à quatre votes, deux pour les délégués titulaires, deux pour les suppléants. Louis Mermet fut triomphalement réélu par une très forte majorité de la minorité tandis que la majorité faisait dans son coin ses petites affaires et avec une faible minorité élisait une majorité, à moins que ce ne soit l’inverse. D’accord, le score est de 1 à 18, mais on remonte…

Cette remarquable avancée de la démocratie(*) méritait d’être encore mieux saluée que je ne le fis, car elle balaye au fond l’exigence de la concertation entre les délégués de la minorité et ceux de la majorité. Carcan insupportable. Bravo. Désormais libérés ils pourront exercer leur vote sans aucune contrainte. C’est mieux que le Crazy Horse, le conseil municipal.

(*) Mise au point. Un grand esprit de notre conseil toussa en entendant cette proposition. Il n’avait pas complètement tort. Le sentiment démocratique tombe bien bas lorsqu’un vote par collèges séparés paraît constituer une avancée. La Révolution Française crie son indignation : le vote par collèges séparés, cf la noblesse, le clergé, le tiers état, était justement ce qui avait été rejeté pour inaugurer l’Assemblée nationale. Mais la présente régression annemassienne constitue un progrès pour la minorité.

C’est déjà jeudi, on efface les élections,

On sera presque dimanche, mais avant de penser au week end on devra voter sur un nouvel ordre du jour, que vous pouvez lire :

http://www.jp-benoist.fr/public/ordredujour25032010.pdf

Et pour peupler vos nuits de Chine, une première gâterie :

http://www.jp-benoist.fr/public/budget2010.pdf

Et comme deuxième gâterie, vous pouvez tout lire sur le rapport de l’aérodrome à son environnement :

http://www.jp-benoist.fr/public/aerodromeExposition.pdf


http://www.deezer.com/listen-1148734
(Pour frissonner avec le Petit Prince, cliquez sur le son).


Il y a de la rumba dans l’air,

Misères !

70 % d’abstentions à Annemasse = du pain sur la planche de la mobilisation.

Dans les premiers enseignements que l’on peut tirer de cette débâcle, il y a le faible, très faible score du Modem. Ce qui démontre que la route égocentrique de son leader Maximo, mais peu charismatique au final, ne fait pas recette. Malgré la dramatisation par ses gouroutisés de la situation politique française qu’ils osent décrire comme étant celle de «la guerre civile», superbe niaiserie.

Mais ensuite on peut relever le progrès du Front National, qui démontre que les questions qu’il pose à la société politique, et que cette dernière refuse même d’envisager comme questions, fonctionnent comme un refoulé qui fait de temps en temps un retour fracassant.

On doit poursuivre en soulignant que la gabegie financière de l’équipe socialiste de M Queyranne n’émeut pas grand monde. Que les impôts de la région s’envolent n’est pas un sujet politique.

Des efforts sont encore à faire en termes de communication.

Enfin, la question de la création d’une région Savoie pour échapper ici à la domination des verdo-gaucho-socialeux qui drainent nos ressources pour en alimenter leurs camarades, constitue une piste de réflexion.

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