Parmi les autres sujets débattus le 29 avril 2009 au conseil municipal d’Annemasse, figurait le vote d’une garantie d’emprunt à deux organismes de logements sociaux pour la construction de 29 et 32 logements en deux immeubles, qui seront réalisés sur la zone de Chablais Gare. Ce seront les premiers immeubles de logements, construits juste après les surfaces commerciales.
Parce que c’est la crise et que les promoteurs privés n’investissent pas, le social prend donc le pas sur le reste du projet Chablais Parc (Gare).
On se souviendra que le projet de rénovation urbaine du Perrier part du principe qu’il y a trop de concentration de logements sociaux dans le secteur et par immeuble. Le programme s’appuie sur la nécessaire déconcentration du social et sa répartition dans l’ensemble du bâti, épousant en cela une idée aujourd’hui largement reçue.
Mais pas à Chablais Gare.
Au Perrier le programme adopté par Annemasse pose le principe qu’une concentration de 17 000 habitants au kilomètre carré est excessive.
Chablais Gare atteindra une concentration de 1000 habitants sur 2 hectares, soit une densité de 50000 habitants au kilomètre carré. Trois fois plus.
Au Perrier l’idée, tout à fait approuvable, est qu’il faut déconcentrer le social pour atteindre la mixité, objectif raisonnable.
À Chablais Gare on commence par concentrer du social dans deux immeubles qui représenteront 40% des logements sociaux du secteur.
En effet 500 logements sont prévus, dont un tiers de logements sociaux, cela représente 150 logements au total. 61 logements ce sera 40 % de ce total.
Autant dire que le projet part mal. Parce qu’il y a une vérité simple. La concentration du social fait fuir les investisseurs, parce que la concentration du social fait fuir le reste de la population. C’est comme ça. Il ne s’agit pas de dire que c’est bien ou que c’est mal. C’est comme ça. C’est pourquoi l’objectif de la mixité ne peut être atteint que par la répartition du social dans l’ensemble de la construction. A Chablais Gare on fait le contraire.
Mauvais départ.