L’invasion des terrains de toute nature par des caravanes errantes se poursuit.

Le terrain de foot de Juvigny est occupé depuis une semaine, et il y a fort à parier qu’il le restera encore pendant…très longtemps.

Un journal nous apprend par ailleurs que 130 caravanes se sont installées depuis le 20 juilet 2024 sur le terrain de foot de La Tour après en avoir forcé l’entrée.

Des dizaines de milliers d’euros de dommages de toutes sortes sont à prévoir. En général les lieux sont dévastés après le passage de ces occupants. Dévastés, sales, encombrés de détritus. Sans même évoquer la coïncidence qu’un journal suisse relevait entre la présence de ces camps sur la frontière et l’augmentation des cambriolages (Le Temps 31 octobre 2011). Encore qu’il faille être prudent puisqu’il n’y a aucune statistique, elles sont interdites.

Devant ce spectacle, beaucoup baissent les bras. Le contribuable payera. Les occupations illicites se poursuivent inlassablement, et on peut observer qu’il n’y a JAMAIS de réaction rapide des autorités, sauf cas exceptionnels. Par exemple un ministre vient dans le secteur, et aussitôt on s’agite à la Préfecture.

Les autorités administratives et judiciaires sont donc des acteurs incontournables de ces désastres.

Car il faut savoir qu’il existe tout un arsenal à la disposition des autorités. À commencer par le fait que pour pénétrer dans ces lieux, les caravaniers commettent le délit de dégradation volontaire d’un bien immobilier. C’est un délit.

Autre exemple de l’arsenal législatif l’article 322-4-1 du Code pénal :

«Le fait de s’installer en réunion, en vue d’y établir une habitation, même temporaire, sur un terrain appartenant soit à une commune qui s’est conformée aux obligations lui incombant en vertu du schéma départemental prévu à l’article 1er de la loi n° 2000-614 du 5 juillet 2000 relative à l’accueil et à l’habitat des gens du voyage ou qui n’est pas inscrite à ce schéma, soit à tout autre propriétaire autre qu’une commune, sans être en mesure de justifier de son autorisation ou de celle du titulaire du droit d’usage du terrain, est puni d’un an d’emprisonnement et de 7 500 € d’amende.»

Il n’est quasiment JAMAIS mis en œuvre. Alors qu’il existe, que dans ce cadre, et d’autres dispositions, les forces de l’ordre peuvent en outre prendre les identités, fouiller les véhicules, contrôler, etc. Que le procureur peut poursuivre. Que les caravanes et les véhicules peuvent faire l’objet de mesures de saisie. Mais rien n’est jamais fait.

En conséquence,les autorités de tout poil doivent en rendre compte.

Cependant qu’il n’échappera à personne que la moindre incartade routière est impitoyablement sanctionnée.