On aurait l’immense privilège de pouvoir manifester, brûler la MSA, la sécurité sociale, les préfectures, le trésor, et même des pneus, sous le regard bienveillant des forces de l’ordre.
D’un seul coup on aurait l’illusion d’être entendus. La foudre ne s’abattrerait pas sur nous. Alors que si nous incendions un tas de feuilles devant notre porte, les chances sont grandes qu’on se retrouve illico au commissariat puis après condamnation sévère par le tribunal, déportés au bagne à Cayenne, pour y faire des routes.
Cela étant, il est vrai que nous ne sommes pas sur un tracteur de 6 heures du matin à 8 heures du soir.
Oui, mais comment accepter la destruction des biens publics que les contribuables, vous et moi, allons payer ? Comment accepter que la circulation soit bloquée ? La colère ne peut en aucun cas justifier cela.