Ce ne sont pas les discours et les petits fours qui manqueront en ce début d’année. Il est un rituel qui ne sert strictement à rien, les vœux présentés par les maires, les syndicats grands ou petits, les corps constitués, si bien qu’au bout du compte cela fait des dizaines de discours à s’appuyer à chaque rentrée, si le cœur vous en dit. Tous plus insipides les uns que les autres. Discours convenus, compassés, qui sentent leur formol à cent mètres. On devrait d’ailleurs les imprimer une bonne fois pour toutes, et laisser en blanc le millésime de l’année. Pas un maire ne manque l’occasion. Est-ce de la vanité ? Il y a toujours une part de tout en tout, mais  il n’est même pas besoin d’un caractère excessivement vaniteux pour que la machinerie rhétorique se lance. Une habitude coûteuse en petits-fours, qui se drape dans les délices de la convivialité, quand ce n’est pas du vivre ensemble et autres sornettes servant ordinairement d’alibi. Alors qu’en prime il est devenu dangereux pour tous les alcoolos de service de se piquer la ruche avant de rentrer chez eux au volant de leur bolide. Reste à boire les paroles de nos élus. Profitons en, pour l’instant il n’est pas obligatoire de les apprendre par cœur.

Au moins à Munich ils ont remplacé les discours par des chansons pour boire :

Horch, Was Kommt Von Draussen Rein / Dass Du Mich Liebst, Das Weiss Ich by Oktoberfest Music on Grooveshark