Le 24 avril 2014 une vive discussion s’est engagée entre la majorité socialiste du conseil et l’opposition à propos de la rémunération des élus.

Dans la limite maximum de la loi de 407 000 €, les 29 élus socialistes ont fixé les indemnités du maire, des adjoints, des non-adjoints, bref de la quasi-totalité de leur formation. Ils ont exposé ne prendre sur l’enveloppe moins que la loi ne l’autorise. Fort bien.

Louis Mermet a exprimé son opposition en rappelant le contexte. Ce qui a suscité un spectacle des plus savoureux. Avec des trémolos dans la voix, le premier adjoint et le second, ont dit tout à la fois qu’ils étaient honnêtes, ne volaient personne, et que les indemnités étaient la juste rémunération du sacrifice de leurs soirées, et de la sueur de leur front.

Ce qui a entraîné par Louis la sage réplique que nous aussi nous passions des soirées, sans rien recevoir en contrepartie et que nous ne nous en plaignions pas.

J’ai fait observer qu’ils s’inscrivaient dans l’émotion au lieu de répondre à la question purement politique de la légitimité de leurs rémunérations dans un temps où la classe politique était violemment mise en cause. Ajoutant que la professionnalisation des fonctions politiques était au cœur de cette problématique. Rien n’y a fait, business is business. Le maire est resté discret tout au long du débat, il est vrai que comme Louis Mermet l’avait souligné, la «modestie» de sa rémunération, jointe aux autres «modestes» rémunérations de ses autres fonctions, à l’agglomération, à la région, au total représentait une coquette somme.

On pourrait d’ailleurs relever que la rémunération de maire pour un tiers temps (il est président de l’agglomération, conseiller régional) est au total bien supérieure au maximum légal, s’il devait être divisé par trois pour correspondre au travail effectif.

Ainsi nos socialistes commencent bien la charité par eux même. On pensait qu’ils étaient de purs esprits, qu’ils ne vivaient que pour faire triompher leurs idées, que nenni. Ce qui prime c’est leur intérêt mesquin ! Socialistes mes frères, vous ne pouvez pas savoir comme je vous aime de montrer vos faiblesses ! Vive Cahusac, vive Aquilino Morelle, vive Guérini, vive aussi le mafieux du Nord dont j’ai oublié le nom, vive tous !