Il y aura trois listes à Annemasse en théorie.

La liste de la droite républicaine, la liste socialiste, la liste du front national.

La tête de liste du FN a participé au débat qui avait été organisé par la MJC sur la démocratie participative. Il avait aussi quelque temps auparavant été interviewé par FR3. Il s’était même fait remarquer en arrivant sur une moto immatriculée à Genève et en roulant sur un trottoir, tout un programme en somme.

Plusieurs témoins rapportent qu’à la fin du débat il avait échangé sa carte avec un des séides de Dupessey. Ce qui est surprenant mais ne veut évidemment pas dire qu’il y aurait connivence, on peut très bien imaginer une affinité en dehors de toute compromission. Là n’est pas la question.

La question est purement politique. Dans le contexte annemassien, la présence de la liste frontiste ne peut avoir qu’une seule signification. Comme il est impossible d’imaginer qu’elle puisse être élue, il reste que sa seule fonction est de nuire à la droite républicaine.

C’est la vielle stratégie de Mittérand (vous savez, l’homme politique français qui avait occupé de hautes fonctions dans le gouvernement de Vichy, qui avait joué la comédie du faux attentat de l’Observatoire, qui avait fini par être élu à la présidence de la République). Cette stratégie consiste à armer l’extrême droite pour affaiblir la droite républicaine.

Cette stratégie est à l’œuvre à Annemasse. Le FN y est l’allié objectif du PS, et le PS Dupessey en tête a tout intérêt à cette situation. De là à imaginer que le maire sortant qui craint d’être sorti ait même en sous-main trouvé les candidats manquants au front dont chacun sait qu’il avait du mal à boucler sa liste, c’est évidemment aller trop loin, et ce n’est pas l’échange de carte qui pourrait en fournir la démonstration irréfutable. Politiquement nos deux compères font front commun contre la droite républicaine.