Le 1er Juillet 2008 à Annemasse s’est tenue une séance d’information sur l’aménagement des trois places.

Il semblerait tout d’abord que les foules ne se soient pas mobilisées pour cet événement.

Il y avait naturellement le maire, et aussi le représentant de la SAGS, l’aménageur,  concessionnaire, exploitant des parkings.

Une question, et même une question essentielle a été posée : pourquoi ne pas faire des niveaux supplémentaires, au lieu de se limiter à deux.

La réponse donnée est que les niveaux supplémentaires seraient à la charge de la commune laquelle préférait investir l’argent du contribuable dans l’aménagement de surface.
Sur ce point il faut s’interroger, la réponse est-elle pertinente ?

Tout d’abord on peut observer que l’aménagement de surface coûtera d’autant plus cher qu’il sera minéral, et l’orientation est malheureusement prise en ce sens. On va tous cuire sur cette étendue minérale. Personnellement je préfèrerai un autre type d’aménagement. 12 Millions d’euros, avec ça on aura chaud l’été luxueusement.

En second lieu on remarque que dans le même temps un investissement colossal va être engagé pour la réalisation du siège de l’ex-2C2A. Et là on pourrait faire des économies. On n’a pas besoin de ce type de dépense pharaonique.

Le niveau par définition ne serait pas exploité par le concessionnaire qui ne l’aurait pas réalisé, sauf à ce qu’il paye une redevance, et en ce cas cela reviendrait au même. Un investissement qui serait finalement payé par l’usager.

Donc la réponse est une mauvaise réponse, ce ne serait pas in fine le contribuable mais bien l’usager qui supporterait le coût de l’investissement. Et l’investissement est d’un intérêt majeur pour la cité.

Et si par extraordinaire le concessionnaire actuel (on pourra en changer quand le temps sera venu) avait de quelque manière que ce soit la possibilité de s’y opposer, alors il entrerait en conflit avec la ville qui a les moyens de résister.

Il est donc urgent de revoir la copie. Quand les pelleteuses seront sur place, elle pourront creuser un peu plus. Après il sera trop tard, il sera impossible d’ajouter des niveaux. Une occasion sera perdue.

Reste aussi qu’au cours de cette soirée, à laquelle je n’ai pas participé, nos édiles ont reconnu que c’était le vœu de la population qu’il n’y ait aucune construction sur les trois places.

Annemassiens souvenez-vous. Souvenez-vous du débat sur la construction du siège de la 2C2A sur la place du marché couvert. Souvenez-vous des hurlements poussés alors par le maire devant la contestation suscitée par ce projet stupide. On n’y a échappé, on avait raison, ils avaient tort, et je salue ce progrès, ils le reconnaissent aujourd’hui.

La consultation de la population est vraiment un impératif. Les élus se trompent aussi. La preuve.  La technique démocratique du référendum est indispensable.

Sur le coût du stationnement, il n’y a rien à attendre du concessionnaire. Il veut le maintenir à son niveau actuel, sans aucun aménagement ni pour la nuit ni pour les dimanches. On ne parlera même pas des samedis. Et c’est bien dommage. D’abord pour les riverains, sacrifiés. Mais aussi pour tous les Annemassiens. Mais aussi pour les commerçants, c’est à dire pour l’animation essentielle de la ville.

C’est au fond une question politique. Il faut qu’elle soit réglée dans le cadre d’une approche multifactorielle. La maîtrise du coût des parkings, notamment le samedi est un facteur indispensable au soutien du commerce. La ville doit peser dans la négociation avec le concessionnaire pour trouver de nouveaux équilibres.