Toutes les troupes de toutes les formations, au grand complet. C’était beau. Le Maire a ouvert la séance en rappelant que tout allait bien ici bas, grâce à quoi il fallut aussitôt approuver le compte administratif. On y apprit que les dépenses de fonctionnement en 2007 avaient progressé de 8,5%, mazette, de 5 points de plus que les recettes de fonctionnement itou. Si bien qu’à ce rythme on a tous du souci pour l’avenir, et surtout quand on sait que le quart des recettes est fourni par des ressources à caractère exceptionnel, les fonds frontaliers et le casino. Même, monsieur Borel confirmait qu’un croupier indélicat suffisait à faire fermer un honorable établissement pour deux ans. Le débat n’est pas nouveau, m’a dit monsieur le maire, mais je crois que la sagesse, vielle comme le monde de famine, commande de garder des poires pour la soif, et de viser comme objectif au moins la maîtrise des dépenses publiques. Peine perdue à Annnemasse, puisqu’on vous dit que tout va bien. Du côté des minorités, on s’est abstenu. Logiquement.
On a aussi eu un moment de gaité. Louis Mermet a justement brandi le code des collectivités locales pour rappeler que les publications coûtaient plus de 80000 € et que le JIM, belle danseuse, n’en était pas moins régi par ledit code, de sorte qu’on lui contrevenait chaque fois que la majorité s’offrait une colonne d’expression à côté de l’espace misérable réservé à la (aux) minorité (s). L’argument est imparable juridiquement. Politiquement aussi, c’est pour cela que j’ai lancé la contestation du JIM tant qu’il n’aura pas changé sur ce point, et que j’ai vigoureusement rappelé qu’on se trouvait en présence d’un abus de majorité.
La seule fausse note de la soirée, en dehors de l’absence quasi constante à toutes les séances du conseil de petits fours, aura été l’intervention de Mme C V, qui, avec sa légendaire distinction, a soudainement manifesté qu’elle existait et avec cette bonne éducation qu’on apprécie tant chez elle, a lancé à l’adresse de notre opposition (POUR ANNEMASSE) que nous exprimions suffisamment notre diarrhée, c’est son mot, dans nos médias, comprenez nos blogs.
Je ne voulus pas la blesser en lui disant tout le bien que je pensais de cette délicate image, de l’emploi qu’on pouvait réversiblement en faire, et je me suis contenté de demander au maire de la rappeler à l’ordre ! C’est vrai quoi, un peu de discipline..
Un autre temps fort aura été le vote des subventions aux différentes associations. Ça fait toujours plaisir de savoir que l’argent du contribuable est bien employé. Et là je peux vous l’affirmer : tout ce qui est soutenu mérite largement de l’être. Vrai de vrai. Ce qui ne nous interdit naturellement pas de nous informer pleinement sur le fonctionnement des bénéficiaires.
La vie municipale est formidable. Suie à la prochaine séance.