la défiance injustifiée envers la démocratie locale, les propositions.
Il est certain que M DUPESSEY, M BOREL se défient de la démocratie locale. Ils n’admettent de légitimité qu’envers l’élection de représentants, les conseillers municipaux, tous les 6 ans, et ils contestent toute légitimité aux autres modes d’expression de la démocratie locale, par exemple le référendum. M BOREL y voyait lors du débat de 2006 sur l’aménagement des trois places, une prime donnée à la démagogie. Par ailleurs, il a souvent exprimé l’idée que la seule légitimité appartient aux élus qui prennent leurs décisions souveraines sur le conseil avisé de spécialistes.
Cette idée reprise par M DUPESSEY est funeste, et tant lui que M BOREL sont bien conscients de ses limites, et surtout de son manque de fondement démocratique. Aussi et pour tenter de rattraper ce qu’ils ressentent comme difficilement justifiables, ont-ils alors recours à un subterfuge.
Comment faire ?
Leurs réponses sont simples : on met en place une large concertation. Les comités de quartiers, l’agenda 21, etc.
Mais on se souvient de la méthode suivie pour l’implantation de l’immeuble de la 2C2A sur la place du marché couvert. La décision était prise, et pour la faire « passer », alors qu’elle était rejetée par une pétition signée par …. 7000 personnes en quelques jours, ils inventèrent vite fait sur le gaz une concertation bidon en provoquant tout aussi vite fait des réunions dites de concertation qui n’étaient que des réunions d’information.
Ce que je proposais était le référendum.
L’institution existe dans nos lois, les lois de la République. La constitution a même été amendée pour le permettre.
Je réfute l’idée que le référendum sur les trois places par exemple, donnerait une prime à la démagogie. Pourquoi diable ? Il n’y a strictement aucune raison. C’est pourquoi et avec confiance dans le choix des citoyens, et au contraire défiance envers les spécialistes, je propose qu’on soumette systématiquement tous les GRANDS projets au choix des électeurs. S’il s’agit de transformer en profondeur la ville, comme cela est le cas pour l’aménagement de son cœur, alors il faut soumettre le projet à la décision du Souverain, c’est à dire nos concitoyens.
Il faudra donc articuler les options retenues par les élus, pour reprendre l’exemple de l’aménagement des trois places, après un concours ouvert aux meilleurs architectes et urbanistes, au choix du Souverain que sont les électeurs. Les projets concurrents seront soumis, je dis bien soumis, à l’arbitrage des citoyens.
Et il n’y a rien à craindre. Et le référendum n’est pas ennemi de tous les systèmes de concertation. Il apporte sa légitimité aux décisions.
Jean-Piere BENOIST