Mais c’est sans compter sur le printemps. Au printemps toutes sortes de bonnes choses fleurissent, les contraventions sur les pare-brise, et parfois les partis politiques.
L’alliance est née ainsi ce week-end du 25 juin 2011, par la réunion confédérale de quelques chapelles et de deux courants majeurs, le Nouveau Centre et le Parti Radical.
Le centrisme en France plonge ses racines dans l’histoire. Depuis la Révolution française il y a toujours eu des modérés décentralisateurs, la Gironde dans les temps troublés d’alors, toute opposée à la Montagne centralisatrice des extrémistes. Puis au fil du temps on retrouvera le centre sous diverses étiquettes, mais toujours dans la fidélité aux principes républicains fondamentaux, la Liberté, l’Égalité et la Fraternité. Les valeurs du centre peuvent aussi s’énoncer sous une autre définition, celle de l’humanisme. Le centre est le courant de pensée de la modernisation de la France, au sein de l’Europe qu’il a tant portée et mise au principe de son action. Autant dire qu’on ne trouvera guère de nostalgiques utopistes de la fermeture des frontières en son sein, comme ils fleurissent dans la démagogie conjuguée de l’extrême gauche, qui n’a rien appris des crimes de Lénine, de Staline, de Pol Pot et de Kim Il Sung 1, 2, 3, et de l’extrême droite qui imbécilement croit pouvoir dresser des barrières dans un monde de plus en plus ouvert, et dont la richesse découle de la fluidité des échanges.
Une nouvelle confédération est née, et cette fois-ci se sera pour plus d’une élection à venir, pour longtemps. (Je suis optimiste). Nécessité fait d’abord loi, et dans cette perspective le centre n’a ni la possibilité électorale de rester divisé, ni celle de rester englouti dans le grand parti allié. La séance inaugurale de la confédération départementale pour la Haute-Savoie s’est tenue à Annecy.
Mais regroupement avec qui d’autre ? En tout cas jamais Bayrou. Le 25 juin 2011, l’assemblée marquait une très vive répulsion à l’évocation du son égo surdimensionné. Il n’est plus du centre et le choix annoncé tout récemment par l’ancien maire d’Annecy, Bernard Bosson, laisse les centristes de tradition, incrédules.