La question est maintenant tranchée. Ce sera la loi qui décidera prochainement, si on en croit le Président de la République, de la surveillance des enfants pendant les grèves des enseignants.
Il ne faut jamais se réjouir de ce qu’une loi vienne régler une question qui relève au fond des rapports sociaux. Mais c’est ainsi.
La question est devenue purement politique, et sur ce terrain les communes dirigées par la gauche ont fait front commun avec les organisations syndicales. Aucun progrès n’a pu être observé sur ce scandale qui consiste pour les agents de l’Etat à prendre en otage la population afin de défendre des intérêts catégoriels.
Ces intérêts sont respectables en soi, mais ce qui est pervers c’est de les abriter toujours sous le couvert d’un discours de la défense du service public. On glisse ainsi subrepticement de la défense des agents à celle du service public, entendu comme celle de l’intérêt général, alors que l’intérêt général n’est en rien le but des mouvements de grève. Ce qui est un mensonge. Ces glissements sémantiques systématiques finissent par ternir l’image de ces acteurs.