La défaite du Labour, et de son dirigeant réputé « leftist » en Angleterre lors des dernières élections interpelle. Jeremy Corbyn a finalement desservi et la cause qu’il soutenait, les renationalisations, la défense de l’indéfendable, et a desservi toute alternative politique aux populismes qui s’emparent du pouvoir ici ou là, aux États-Unis, en Grande Bretagne, hier en Italie, demain en France peut-être.
Car le vainqueur Johnson est un populiste. Il a menti comme tous les populistes le font, il a développé des idées purement démagogiques, et il a gagné. Si l’Europe suit ce chemin suicidaire, elle régressera de 100 ans et reviendra aux années de plomb de l’entre-deux-guerres, fatales à notre pays, à la paix, à la prospérité. Comme tous les populismes actuels celui de Johson a absorbé la droite. Le même phénomène se déroule sous nos yeux de l’autre côté de l’atlantique. Le parti républicain devient le parti de Trump, et adopte un discours aux antipodes de nombre des idées conservatrices des dernières décennies. Un séisme se produit en politique étrangère par le changement d’alliance.
C’est pourquoi les centristes, tous les centristes, de centre-gauche ou de centre-droit, de centre mou comme nous pouvons revendiquer l’être, doivent aujourd’hui tirer les leçons de la situation. La défaite cinglante de Corbyn et du Labour en Grande-Bretagne marque l’impossibilité de construire sur l’extrême gauche la moindre alternative au populisme.
Seul le centre peut relever le défi, le centre fédérant au-delà de lui-même, le centre rassembleur. L’alternative est donc le centre ou le populisme.