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conseil municpal Annemasse 23 avril 2015
Un point remarquable du discours, qui à force de guimauve larmoyante en devient presque émouvant, c’est le clou sur la «solidarité internationale». Notre bon maire et son équipe ne savent plus dans quoi investir les fonds des contribuables, et sans que la question n’ait jamais été soumise à référendum, ce qui serait pourtant le minimum politique à respecter, décident pour leur gloire dans leurs milieux bienpensants de se faire les champions de la faim dans le monde, de la réduction de la pauvreté, de la mortalité infantile, et de la mise en place d’un «partenariat mondial pour le développement». Hier ils luttaient contre l’hydre américaine dans les négociations avec l’Europe, aujourd’hui ils terrassent ces mollusques hideux tout gluants d’égoïsme, vous mes amis.
Dans ce monde merveilleux de la générosité avec le fric des contribuables, le cantique de la France bobo est entonné :
«Fidèle à ses valeurs humanistes, la ville d’Annemasse entend réaffirmer son engagement politique en matière de solidarités internationales. Solidaire et ouverte sur le monde, elle intervient parce qu’elle tient à jouer un rôle actif tout en veillant à ce que son action ait un impact bénéfique sur les Annemassiens. La Ville qui bénéficie d’une population métissée (plus de 110 nationalités), peut compter sur un tissu associatif riche et dynamique. Mais consciente des problématiques de développement, elle sait la nécessité – d’autant plus prégnante à l’heure où se cristallisent les clivages communautaires et les tendances au repli sur soi – non seulement de conserver la dynamique construite depuis 10 ans, mais aussi de la renforcer. Annemasse sait qu’au travers des valeurs de partage, d’équité, d’égalité, de solidarité, l’enjeu est le maintien du « vivre ensemble ».
Remarquez que finalement vous ne payez pas cher la solidarité puisque vous en retirez la puissante contrepartie d’être une ville «solidaire et ouverte sur le monde», et ça vous le savez, sans compter les autres avantages présentés dans ce beau texte.
Les esprits chagrins ne manqueront pas de remarquer que ça coûte d’autant moins cher aux élus de la majorité socialiste qu’ils sont même payés pour voter tous les mois l’ordre du jour. La charité bien ordonnée commence toujours par soi-même, et ça les socialistes solidaires sauf sur leurs indemnités, le savent parfaitement.