Je sais.
Je sais que la majorité au conseil municipal se pourlèche les babines dès qu’il y a la moindre friction dans l’opposition.
Je sais aussi qu’aux âneries, il n’est pas nécessaire de répondre.
Je sais tout cela, mais je sais aussi qu’il y a des limites à tout. Une limite est la décence.
Mme Michel la franchit. Elle où son rédacteur attitré, un ancien
combattant alcoolique, méchant, envieux, raciste, comploteur de bistrot,
agitateur de fange. Parce que c’est vrai que l’expression n’est pas son
fort, elle a d’autres qualités sans doute. Et même des qualités
politiques, il faut bien qu’elle en ait. Mais comme on ne l’entend
jamais, sauf en de très rares occasions où elle bredouille trois phrases
qu’elle lit sur les papiers qui lui ont été préparés, on sait qu’elle
est incapable de s’exprimer.
Et elle veut donner des leçons. Elle ose faire le bilan des
interventions de François Vigny ou de moi même au conseil municipal,
elle qui en a été absente pendant plus d’un an. Elle a été élue, elle a
été absente. Elle a été élue dans des commissions, elle les a désertées.
Et elle critique. Et elle se croit drôle en affublant de sobriquets
« Benoisto ». « Foué Vigny ». Allez chiche, simplette, on joue au jeu ? Ou
alors on se calme ?
Je sais.
Je sais que ce serait plus raisonnable.