Ce
n’est pas très reluisant de duper. Ça laisse
toujours un goût amer. Le faisandé révulse. C’est pourtant le pain quotidien de nos puissants
syndicats, tous plus politisés les uns que les autres, et le fonds
de commerce des socialistes et de toute la gauche.
Au
fait, avant de baver sur ces nobles syndicats, si on examinait un peu
plus les faits ?
France
Télécom = une CENTAINE de milliers de SALARIÉS, en France, juste
un peu moins à l’étranger. Rien que ça. Et depuis qu’on leur
demande de travailler et d’être « rentables »,
ils ressentiraient cela comme une « pression », et
du coup il y aurait des suicides.
Double charlatanisme. Le charlatanisme de la « pression », et celui du suicide.
On
leur demande de travailler et ce serait une pression ?
On
leur demande d’être rentables et ce serait une « pression »
?
Et
qu’ont-ils fait jusqu’à présent ? Bu l’apéro, et pris le café ?
On ne va pas évoquer le sort des millions d’artisans, des PME, de
leurs salariés, qui eux travaillent, qui eux savent ce que
travailler veut dire. On risquerait de faire pleurer les syndicats de
France Télécom, et cela pourrait augmenter le taux de suicide.
Les
syndicats nous racontent des farces.
Sur
100 000 hommes, dans la population normale en France, entre 25 et 44 ans, 37
meurent en mettant fin à leurs jours. Le chiffre pour les femmes est
de 11 pour 100 000 (Source Insee, Inserm, Ined).
Les
taux de suicide augmentent avec l’âge plus fortement pour les
hommes que pour les femmes. Pour les hommes, on constate une
progression des taux jusqu’à 45-54 ans (de 10 pour 100 000 chez
les 15-24 ans à 40), pour les femmes c’est moins marqué et
globalement le taux reste plus faible.
Le taux de mortalité
par suicide appliqué à France Télécom, dont l’âge moyen est de
43 ans et qui compte 73% d’hommes et à 37% de femmes, devrait se
situer 32 suicides sur 12 mois.
Les
syndicats veulent nous tromper. À France Télécom ils affirment :
« Ces chiffres
sont énormes et dépassent déjà largement ceux des années de
crise 2008 et 2009, pour lesquelles on avait enregistré
respectivement dix-sept et dix-huit suicides, dénonce Patrick
Ackermann, délégué syndical SUD-PTT, à l’origine de la création
de l’Observatoire du stress et des mobilités forcées, en 2007, aux
côtés de la CFE-CGC-UNSA. Mais nous devons encore attendre les
résultats des enquêtes pour savoir si ces suicides sont liés au
travail. » (Le Monde
10 septembre 2010 – édition internet).
Les berneurs oublient de dire que France Télécom emploie 100 000
personnes en France et 80 000 à l’étranger.
Si
les chiffres de 17 ou 18 suicides en un an ne concernent que les salariés de France Télécom en France, ce qu’on
ignore, ils signifient que le taux de suicide y
est en gros deux fois plus faible que dans la population normale.
Tromperies minables, manipulations minables.
Le
plus terrible est que la presse, toute la presse, la radio et la télé
de service
public
en tête (vous savez celles qui se mettent en grève à la moindre
occasion), ne souffle mot sur cette escroquerie intellectuelle. La
presse se fait le relai complaisant de la parole outrancière des
syndicats, et ne dit pas un mot sur la réalité des statistiques. Ce
n’est plus de l’information, c’est justement son contraire, de la
désinformation.
Au
fait, il y a un mot pour cela, on l’oublie, c’est de la propagande.