2009 sera l’année de tous les efforts budgétaires. Annemasse aussi sert la ceinture, mais mal. Sur les 40 millions du budget, il y a quelques soucis.
Le rapporteur lors de la séance du 26 mars 2009, l’excellent adjoint aux finances M BECQUET, a affirmé que tous les postes de dépense étaient maîtrisés. Il y a bien un ou deux glissements de-ci de-là, mais rien de grave. Cent mille de plus ou de moins, ce n’est pas un problème et en prime ce n’est pas notre argent. C’est celui des contribuables. Toutefois comme il vient à manquer, surtout du fait de la baisse du Casino, ce qui représente quelques cacahouètes, environ 1 million d’euros, il a bien fallu sacrifier sur l’autel de l’équilibre (obligatoire pour les communes, les entreprises, les particuliers, mais jamais pour l’Etat) deux variables d’ajustement : l’emprunt et les impôts locaux.
Pour l’emprunt les capacités de la ville sont très loin d’être atteintes et l’augmentation du recours assez faible.
Pour les impôts, no problem, on augmente les bases. Par exemple la taxe d’habitation (TH) sa base passe de 13,32 à 13,99. Il s’agit de pourcentage de la valeur locative cadastrale de référence. Imaginons (tiens!) une base de 2769 €. On passe ainsi de 2769 x 13,32 % = 368,83 € à 2769 x 13,99 %. = 387,38 € soit une augmentation de 18,55 € ou encore de 5%. C’est justement 5% de hausse qu’on atteint à Annemasse pour la TH, mais avec divers correctifs. Les plus aisés payent plus.
Pour la taxe foncière (TF) l’augmentation de la base est de 15%. C’est vrai que seuls les riches sont propriétaires, pas vrai ?
La réponse de la majorité de gauche est donc simple : on augmente les impôts. Certes il n’y a pas de quoi, devant les chiffres, se rouler par terre et déclencher une émeute. Mais sur le principe d’abord je désapprouve ce budget.
La hausse des impôts est une faute en temps de crise. Elle diminue le pouvoir d’achat au lieu de le maintenir.
Le million supplémentaire d’impôts levés sort de la poche des Annemassiens et c’est tout.
M MINCHELLA, adjoint de la majorité, en réplique aux protestations sur la hausse, a risqué un comparatif. Il a comparé ses impôts locaux au coût d’un banc public, pour sous-entendre que ce n’était rien. Eh bien non, ce fichu banc, c’est beaucoup. Et si l’augmentation pour lui c’est la peinture du banc, c’est trop. Trop pour lui, c’est une somme qui ne sera pas immédiatement dans l’économie. Vous voyez comme je prends soin des conseillers de la majorité, allez dire après cela que je suis un opposant sans foi ni loi….
Mais que proposent les oppositions ?
Simple. Nous proposions de réduire les seules dépenses de fonctionnement sur l’ensemble de leurs postes, pour aller y chercher le million manquant. Nous proposions de garder le niveau d’investissement, et même de l’augmenter éventuellement en recourant à l’emprunt. Un tout petit peu plus d’emprunt, alors surtout que demain l’inflation va repartir, ne nuirait pas aux équilibres financiers à moyen terme. C’est cela une politique locale associée à la relance nationale.
L’idéologie a triomphé. Dommage.