Quelles que soient nos couleurs politiques, quelles que soient nos opinions, il existe des pratiques qui sont intrinsèquement condamnables. Le blocage des routes est l’illustration d’un abus caractérisé qui porte une atteinte intolérable à la première des libertés, celle de circuler et de communiquer.

Hier les routiers, dont la plupart sont «sympas». Aujourd’hui les bonnets rouges, qui pourraient être bleus aussi bien. Quelles que soient les sympathies que ces mouvements nous inspirent, bloquer les routes est une forme de délinquance inadmissible.

Tous nos bonnets en colère seraient d’ailleurs plus efficaces en bloquant la machine administrative de l’État. Au choix : les palais de justice, les centres des impôts, etc.

Non seulement leurs mouvements seraient observés avec bienveillance, mais on peut être sûr que ce serait efficace. Imaginez la paralysie immédiate que cela provoquerait. Rien à voir avec ces misérables actions coup de poing qui bloquent une autoroute aux heures stratégiques, et mettent en péril des milliers d’actions, celles qui composent la trame de la société.

L’État est l’ennemi, le seul ennemi de notre monde moderne. L’ennemi de chacun. L’ennemi des entreprises. L’ennemi de la compétitivité, l’ennemi de la liberté. L’ennemi surtout de la Société. Le bloquer c’est faire aboutir les revendications dans la mesure de leur faisabilité. Bloquer les routes, les trains, les postes, c’est porter atteinte à la société.