Hervé Morin, extraits :

«….Le plus incroyable, c’est que malgré toutes nos dépenses sociales, nos compatriotes souffrent de cette société de la contrainte, du justificatif, de la procédure, de la norme et en plus de la norme qui change tous les quatre matins, sans pour autant avoir le sentiment d’être protégé comme il faut. D’ailleurs, observation complémentaire, la demande de protection est infinie et plus vous protégez moins c’est assez.

Je n’ai évidemment rien contre le principe de précaution mais sincèrement je lui préfère aujourd’hui le principe de confiance. Et surtout la liberté et la responsabilité.

Camus disait, la phrase est connue, « entre ma mère et la justice, je choisis ma mère » et bien moi « entre l’égalité et la liberté aujourd’hui je choisis la liberté ».

Oui, tellement j’ai le sentiment qu’elle a reculé, tellement j’ai le sentiment qu’elle a été rongée un peu comme une falaise entaillée sous le choc des vagues. Nous sommes drogués à l’État, perfusés à l’allocation, intoxiqués à la règlementation, et nous perdons chaque jour un peu plus le ressort fondamental d’une société, la responsabilité.

« Ils ne mourraient pas mais tous en étaient frappés » de cette maladie de l’État. Regardez l’unanimisme de la classe politique française sur l’idée de nationalisation du site de Florange.

Loin de moi l’idée de défendre le comportement de Mittal ; mais qui peut croire que la nationalisation eût-été une solution dans le cas de Florange ?….

Ce que je vous propose, c’est de faire de la libération des forces créatrices et de la liberté des hommes le projet d’un peuple.

Porter l’idée de liberté c’est dire qu’il n’est pas supportable que la moitié
du fruit du travail des Français soit capté par l’État.
Réduire de 10% le niveau des dépenses publiques et d’autant les prélèvements
obligatoires, ce n’est pas seulement un  impératif économique, c’est
d’abord rendre les Français plus libres.

Libres de faire ce qu’ils
veulent des fruits de leur travail pour épargner, pour consommer, pour
partir en vacances ou pour aider leurs enfants.

Porter l’idée de liberté, c’est dire que les entrepreneurs, ceux qui créent de
la richesse, les gens qui prennent des risques – commerçants, artisans,
professions libérales – ne sont pas d’affreux capitalistes et que c’est
l’entreprise et le travail qui sont les premiers facteurs de cohésion
sociale, d’intégration et  d’épanouissement.

Porter l’idée de liberté, c’est empêcher l’État de tout le temps changer les règles du jeu.

Porter l’idée de liberté, c’est s’opposer à la multiplication scandaleuse des
stages qui remplacent des CDD au moment des pics d’activité – allez dans
les grands magasins au moment de Noël et vous le constaterez par
vous-mêmes – et c’est aussi affirmer qu’il faut plus de flexibilité
dans le monde du travail.

Comment favoriser l’emploi chez un artisan ou
un commerçant quand on a l’angoisse du licenciement en cas de réduction
d’activité ? La vérité, c’est qu’au lieu de les protéger,
l’hyper-règlementation a précarisé les Français.»…

(Applaudissements)