Siège de la région Rhône-Alpes, Un chantier… par telelyonmetropole
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C’est le chapitre manquant au quinzième tome des mémoires du président de l’agglomération, et du premier de son successeur au siège de maire.
Il est en cours de rédaction. Mais une indiscrétion d’un membre anonyme de la majorité municipale, rapportée par Louis, ce qui l’authentifie, nous en livre en primeur l’orientation générale.
En fait c’est un mode d’emploi de la subvention.
– Il la faut abondante, mais pas trop voyante quand même. Il faut rester dans la mesure, mais en donnant l’impression de faire un effort.
– Il faut en parler, communiquer, et s’inviter à tous les repas associatifs, en fonction du nombre des membres. D’abord c’est gratuit (avec tout ce qu’on paye, c’est normal), même si ce n’est généralement pas très bon. Les discours sont tout prêt : « Vous savez à quel point le maire tenait à vous honorer de sa présence, mais hélas (ici on intercale quelques vagues excuses), cela étant nous sommes heureux d’apporter notre concours aux magnifiques efforts de vos membres si bien représentés par un(e) président(e) dynamique, courageux(se), et qui mérite toute notre confiance». Il est inutile de préciser qu’on attend un retour d’ascenseur, c’est sous-entendu.
– Il faut fustiger l’opposition qui est si bête et inculte qu’elle s’abstient de voter. Et pourquoi donc s’abstient-elle ? Parce qu’elle réclame un audit. Un gros mot. Ces inconséquents de la minorité ne voient même pas que tout est politique, mais que rien ne l’est puisqu’on arrose tout ce qui bouge et qui rapporte une voix. Le choix est politique et la minorité n’a aucun droit d’en demander compte. Un audit ? Quelle idiotie.
– Juste avant les élections il faut rappeler discrètement à chaque organe associatif à quel point il sera nécessaire de poursuivre sa politique. Surtout ne rien changer. Voilà le meilleur argument.
Merci à la majorité pour son enseignement. Si c’est politique, j’ai bien raison de m’abstenir.
Séance du 21 avril 2011
Et comme la maison n’est jamais pingre, en prime toute la séance du budget.
Bonne nuit !
Comment ne pas céder à la tentation de mettre la ville d’Annemasse à la campagne, ou de mettre de la campagne dans la ville ?
M MINCHELLA, cet excellent adjoint du non moins excellent maire d’Annemasse, plutôt que de peindre les façades du futur quartier de Chablais-Gare (Chablais-Parc dans le langage publicitaire), en vert, comme le fait son brillant et aussi excellent collègue adjoint à l’urbanisme, M BOUCHET, préfère la solution révolutionnaire de l’installation de l’agriculture en ville.
Pas exactement des vaches, mais des abeilles, l’apiculture n’est-elle pas aussi une activité agricole ? Le conseil municipal à la quasi-unanimité en septembre 2010 avait voté l’installation de cinq ruches à Annemasse. Je n’ai pas voté cette décision. Je m’en explique.
Bien sûr qu’il est important de garder le contact entre la ville et l’espace. Il faut écrire espace plutôt que campagne, car la ville est en fait insérée dans un tissu « rurbain », plutôt que rural. Autour d’elle, c’est le paysage des villas que l’on rencontre, plus que celui des fermes. C’est cela la réalité. Aussi le lien avec la campagne au sens de lieu de production agricole, devient beaucoup plus ténu, et même purement symbolique.
Ce qui a été voté c’est au fond une résolution u-topique, dont le moteur secret est la nostalgie d’un espace rural idéalisé, dans un environnement de pur béton. Car le béton est le choix de la majorité municipale. Tous les espaces restants de la ville se bétonnent, et ceux qui sont déjà bétonnés sont surdensifiés. Par exemple à Chablais-gare (Chablais-parc en novlangue municipale).
Or, ce qui est nécessaire c’est précisément de l’espace de respiration. Un jardin, idée différente de celle d’un espace rural inséré dans la ville. Le jardin s’insère dans la ville, l’espace rural ne le peut à l’évidence pas.
Les ruches fonctionnent d’abord comme caution de la rhétorique écolo-gaucho-municipale. C’est un leurre.
Le 24 mars au conseil municipal, le maire d’Annemasse
lut un communiqué saluant l’opération de police qui venait de se dérouler au
quartier du Perrier et qui avait permis de mettre la main sur
des traficoteurs à la petite semaine.
Je ne l’ai pas entendu, j’étais en retard. Le communiqué a été lu au début de la séance au cours de laquelle l’opposition quittait la salle, à l’exception d’une conseillère un peu assoupie et absorbée dans la lecture de l’ordre du jour (j’ai rectifié et barré le sudoku). Je
n’ai rien raté, ce communiqué n’était pas un chef d’œuvre de la pensée
marxiste-léniniste.
«La Ville d’Annemasse était informée que la police préparait une « intervention
lourde » après plusieurs mois d’enquête que nous avons facilité matériellement».
Bigre, le tout commençant par une faute (enquête que nous avons facilité au
lieu de facilitée, je suis indulgent, j’en commets et même des pires, mais
j’évite de les laisser quand je me relis). Au fait c’était quoi au juste
l’action de faciliter ? Des dénonciations par la MJC ? Par les animateurs de
rue, de quartier, par les médiateurs de nuit, de jour ? On ne saura jamais,
c’est de l’ordre du secret défense.
Courageusement le maire poursuivait «Je me félicite du succès de ces
interventions parce qu’il ne peut y avoir nulle part ici ou ailleurs sur la
commune d’espace de non-droits». Zut alors, pourquoi ne pas commencer par
la place de la mairie et l’Avenue de la République ? «Chaque fois qu’un réseau
de trafic de drogue tombe, c’est une bonne chose pour tout le monde parce que
la loi doit être respectée et qu’il y va de la santé publique». Je suis
presque d’accord, mais je pense qu’en matière de santé publique on pourrait
faire encore mieux en interdisant l’alcool par exemple, et aussi la lecture du
JIM qui dérange les neurones, surtout ceux des bienpensants.
En plusieurs phrases il est alors expliqué qu’il fallait rétablir la police de
proximité, augmenter le nombre des policiers (au fait, question de nombre,
combien sont-ils, quels sont leurs horaires de travail, le nombre de jours de
récupération dès qu’ils sont en horaire de nuit – à quelle heure commence la
nuit policière – quel est au total le nombre des journées de congé payé
additionnées à celles de récupération ?
«Cette collaboration permanente doit se renforcer. Je sais que le
Commissaire Guffon partage cette analyse». Voilà t’y pas que le commissaire
soi-même en personne se retrouve enrôlé dans les cohortes municipales au
soutien de la gauche plurielle. Il doit en être ravi, il ne faut pas en
douter.
Mais au-delà quelle est la politique de sécurité voulue par le maire et ses
co…s ? (D’accord je raye complices et je mets à la place conseillers, sinon
je me retrouve à Cayenne).
– pas de vidéo-surveillance, sauf au compte-goutte, et parce que la pression populaire se fait forte en sa faveur,
– pas de police municipale, vous savez, justement celle qui peut être de
«proximité», au-delà de 17 heures. Pas de police nationale non plus d’ailleurs,
ou si peu.
– pas de dispositif communautaire d’alerte. Ça, c’est quelque chose qui peut
être facilement mis en œuvre, et qui fonctionne grâce aux relations de bon
voisinage : chacun signale tout évènement suspect dans son voisinage.
L’objection est d’une part que cela généralise la délation, c’est vrai, mais
c’est limité au caractère anormal d’une situation dans son voisinage immédiat,
l’autre objection est que ce qui est naturel en Suisse l’est moins en France.
Mais on pourrait le tenter.
La politique de sécurité, ce n’est donc pas simplement de la communication par
communiqué opportuniste interposé. C’est un travail de plus grande ampleur. Et
de ce point de vue, la gauche bienpensante n’est peut-être pas la meilleure
candidate et sans doute pas la plus efficace.
Le maire d’Annemasse a tort, mais il a tort sans doute de bonne foi. Il croit probablement en ce qu’il énonce quand il cite pour exemple les investissements réalisés. Mais ce n’est pas cela le dynamisme, et l’ambition. Injecter des millions dans des travaux, dont les marchés sont attribués en stricte application du code des marchés publics au mieux-disant, ce qui généralement pour les gros marchés désigne une entreprise extérieure, favorise certainement l’économie nationale, mais en aucune façon ne permet de vivifier le tissu économique local, sauf par de maigres retombées. Ce n’est pas de cela dont il s’agit. Il s’agit du local. Il s’agit de la ville. Il s’agit de son dynamisme.
Annemasse est endormie sur le plan économique. Les commerces migrent vers sa périphérie, le centre-ville devient de moins en moins attractif. Peut-on dire qu’il se paupérise ? C’est sans doute exagéré, mais on ne peut chasser cette crainte. Annemasse manque de dynamisme. Bien sûr qu’il y a des phénomènes massifs contemporains en jeu, par exemple cette migration vers les périphéries s’observe dans la plupart des villes. Mais on peut lutter. Il est parfaitement possible d’être plus actif et réactif. Par exemple et pour revenir sur ce point, l’inaction pendant plus d’une décennie sur la question des réseaux à haute vitesse, pénalise au bout du compte l’activité économique.
Par exemple aussi l’absence d’investissement dans l’embellissement de la ville pénalise aussi l’activité. Certes on peut parfaitement entendre le maire quand il déclare qu’il appartient au commerçants de payer pour cela, au nom du principe d’égalité devant les charges publiques, et il a raison dans la cohérence de son discours avec les principes, mais il a tort sur le strict plan pragmatique. Il vaut mieux payer les décorations de Noël, autre exemple, les faire les plus belles possible, plutôt que de laisser en place une luminescence sinistre, minimum syndical de débâcle. D’une part tout le monde en profite, d’autre part en augmentant le plaisir à circuler on sert l’activité commerciale, et donc on sert encore l’intérêt général, car il est clair qu’il vaut mieux avoir des commerces prospères plutôt que des commerces en déclin. L’activité c’est l’emploi, même si les taxes sont versées à l’agglomération, l’emploi est local.
Le maire d’Annemasse et toute son équipe se trompent donc. Le soutien à l’économie locale n’est pas suffisamment assuré par le seul investissement en gymnase, piscine, et autres équipements. L’ambition c’est de vouloir développer l’activité pour le futur. Pas uniquement de gérer le social, et même si cette dimension est absolument nécessaire.
Annemasse manque de dynamisme parce que l’équipe municipale majoritaire ne s’intéresse pas à ces questions. Elle a d’autres priorités, c’est son choix. Elle préfère rester «ensemble» dans le monde douillet du ronronnement de son discours politique.
Au cours de la séance du conseil du 24 mars 2011, tant l’adjoint aux finances que le maire ont soutenu que l’augmentation de 38 % en 8 ans des dépenses réelles de fonctionnement, alors que dans la même période l’inflation était de 16 %, résultait de l’augmentation considérable de la population.
Ce n’est pas exact (je préfère la forme euphémistique).
2010 : 29 540 habitants
2005 : 29 082 habitants
1999 : 27 253 habitants
Conclusions. Les 5 dernières années presque rien. En 11 ans + 8 %. Ce qui signifie que depuis 2002 on devrait retrouver une augmentation de 5 à 6% au maximum.
Donc : la proposition du maire et de l’adjoint au maire est inexacte. Les dépenses réelles de fonctionnement augmentent beaucoup plus vite que l’inflation et ne peuvent s’expliquer par l’augmentation démographique seule.
Les résultats d’Annemasse intra-muros, et des cinq bureaux de vote précisent la poussée du FN.
Globalement d’abord l’abstention s’établit à 73,5 %, ce qui marque une légère, très légère amélioration dans un paysage de catastrophe civique.
– Le FN totalise 1 832 voix, soit 28,6 % des suffrages exprimés, et Raymond Bardet 5 269 voix.
– Sur les communes périphériques, il totalise 25 % des voix, son score est donc meilleur en ville que dans la zone périurbaine.
Ce qui a un vrai sens, et montre que c’est davantage l’électorat populaire qui s’est porté sur son candidat absolument inconnu. L’électorat du FN n’a pas voté pour un programme cantonal, non plus que pour une personnalité connue des électeurs, ce qui est le cas de M Raymond Bardet, mais bien plus pour les idées du parti.
Un comparatif intéressant est de considérer les transferts de voix entre les différentes formations politiques nationales et le FN.
tableau national |
On constate qu’il y a une différence avec la circonscription d’Annemasse Nord où le FN totalise, dans ce duel au second tour avec un candidat soutenu par la majorité présidentielle, finalement moins de voix que dans les situations comparables. (28,6 % contre 36,5 % en moyenne en France). Mais sa progression entre les deux tours est comparable.
Le score du FN est en outre à relativiser encore, car si on le rapporte aux nombres d’inscrits sur les listes électorales, il représente 8% des électeurs. En toute hypothèse il existe, il représente une force politique, il sera donc nécessaire dans les futures élections d’apporter les réponses à son programme.
À commencer par l’Europe et sa nécessité, nécessité absolue sous peine de déglingue économique, contrairement à ce que ce parti soutient.
Au boulot !
Mais il sera difficile de trop s’en réjouir. Les résultats pour l’ensemble du canton d’Annemasse Nord (Annemasse Nord + Ville la Grand + Juvigny) sont clairs.
- Majorité M. Raymond BARDET 74,20 % – 5 269 voix
- FN–M. Frédéric TOURNIER-COLLETTA 25,80 % – 1 832 voix
- Inscrits : 22 201
- Votants : 7 516 – 33,85 %
- Abstentions : 14 685 – 66,15 %
- Exprimés : 7 101 – 31,99 % des inscrits – 94,48 % des votants
- Blancs ou nuls : 415 – 1,87 % des inscrits – 5,52 % des votants
Premiers enseignements :
– l’abstention reste massive, même si elle a reculé de près de dix points, ce qui démontre le fort potentiel de mobilisation existant,
– le paysage politique annemassien est modifié par une montée en puissance du FN,
– la gauche a peut être effectué un apport à Raymond Bardet, mais en aucun cas il ne pourrait être massif.
Raymond Bardet est réélu avant tout pour ses qualités personnelles et parce que la droite traditionnelle conserve sa prééminence politique ici.
Deuxième enseignement :
À l’inverse on peut relever que dans le canton voisin de Saint-Julien, Antoine Vielliard (modem) rafle la ville et le canton, d’abord par la grâce de ses qualités de combattant politique, et aussi par la relative disgrâce du cantonnier sortant, sur fond d’abstention tout aussi massive qu’à Annemasse, et probablement avec une once de souhait de renouvellement de la classe politique par les électeurs. Le tout mené de main de maître en faisant oublier aux électeurs qu’il appartenait à la gauche, alors que son parti s’est installé à gauche de l’échiquier politique. Avec Antoine Vielliard une part importante de la circonscription législative qui élit depuis 1978 Claude Biraud est passée à gauche.
Il n’y a pas que la campagne présidentielle qui est lancée, il y a aussi celle des législatives. Le succès d’Antoine Vielliard est un pur coup de semonce dans ce paysage. Il est devenu un candidat très sérieux pour les prochaines échéances ici. Cela invite toute la droite à s’interroger sur le choix de son porte drapeau. Faut-il reconduire le même pour six ans encore ou faut-il trouver une nouvelle locomotive ?
Mon Dieu, quelle horreur ! Une altercation au conseil municipal : l’adjointe au maire chargée de l’économie s’en est pris vivement au chef de file du groupe UMP, Monsieur François Vigny. Elle lui reprochait d’avoir évoqué ses absences à de nombreuses réunions publiques intéressant l’économie, elle jurait qu’elle avait participé à au moins une soixantaine de réunions. Cette algarade n’avait aucune raison d’être, mais elle est riche d’enseignements.
Tout d’abord elle démontre que la majorité du conseil municipal dispose en direct de tous les textes que l’opposition peut écrire dans le journal d’informations municipales, avant sa parution. Alors qu’à l’inverse les écrits de la majorité ne sont jamais diffusés à la minorité avant la parution du journal. Abus déloyal de la gestion de cette publication. Le maire ayant bien dit qu’il s’agissait de l’article paru dans le JIM, en réponse à ma question il a même ajouté qu’il s’agissait du JIM publié le jour même, alors même que cet organe quadrichromisé (ce mot sera dans le prochain dictionnaire) n’était pas encore paru.
En second lieu on peut relever qu’il s’agit de l’hommage que le vice rend à la vertu. La vérité est que l’équipe majoritaire au conseil municipal n’a strictement aucun intérêt pour la matière économique. Il ne leur sera pas reproché d’avoir détourné l’argent public ou commis quelque malhonnêteté, et il est vrai que leur gestion toute orientée vers le social n’est critiquable qu’au regard des buts poursuivis politiquement, en revanche il est légitime de leur opposer leur inaction persistante en matière économique.
C’est le cadet de leurs soucis. C’est pourquoi l’adjointe à l’économie fait des moulinets autour du FISAC qui devient la caution économique de la majorité municipale. Mais il n’y a pas que le FISAC. Il y a tout le reste. À commencer par les infrastructures absolument nécessaires à la croissance économique comme l’équipement en réseau très haute vitesse. Sur ce front, c’est un échec majeur, échec qui s’explique par le défaut d’attention portée au projet. Sa gestion en a été confiée à un opérateur défaillant. Sa défaillance est ancienne, elle a fait l’objet de débats au conseil municipal. Et depuis, plus rien. Au prétexte que désormais la compétence économique appartient à l’agglomération, ce qui n’est d’ailleurs nullement exclusif d’une politique économique locale, la majorité ne fait plus rien.
Elle met le FISAC en avant, aussi pour mieux oublier son inaction sur l’évolution du commerce Annemassien. Elle s’abrite derrière les programmes immobiliers du centre-ville en alignant les mètres carrés commerciaux qui seront construits, à l’heure où la clientèle des commerces du centre-ville fuit pour la périphérie. Elle ne gère rien. Elle n’anticipe rien. Elle n’a aucune ligne directrice économique, ne propose aucune politique.
C’était une algarade de trop. Le communiqué du Maire du 25 mars 2011 ne changera pas cette réalité. Ce n’était pas un droit de réponse, c’était une attaque en règle, dans ces circonstances l’opposition, unanime, a eu raison de se retirer de la séance.
passe juste au-dessus de nous, comme un nuage japonais, et nous invite à bien prendre la mesure des résultats assez désespérants des dernières élections.
D’abord les résultats globaux du canton d’Annemasse Nord :
Au total sur tout le canton….68,50 % d’abstentions. On fait mieux que la moyenne nationale.
Et de plus près sur Annemasse :
76 % d’abstentions à Annemasse intra-muros : record absolu.
Cette photographie du centre ville, déformée par cette abstention massive, et qu’il convient de relativiser dans cette mesure, suggère un rapport modifié des forces politiques, qui se répartissent globalement entre la droite et la gauche.
– Pour la droite :
Bardet + l’extrême droite = 57,74 % à Annemasse et pour l’ensemble du canton 64,43 %
– Pour la gauche :
Les socialistes + les écologistes + l’extrême gauche = 42,25 % à Annemasse, et sur l’ensemble 35,58 %.
Si la gauche est globalement minoritaire, les soucis sont surtout à droite. Parce que d’un seul coup le FN représente, à l’intérieur de cet ensemble 38,51 %. Ce qui n’est pas rien, même si rapporté à l’ensemble des inscrits le poids politique n’est plus que de 7,21 %. On peut observer que le vote FN présente moins de relief à la riche périphérie de la ville qu’en son centre.
Les thèmes développés par le FN recueillent manifestement une certaine adhésion populaire. Il appartient dès lors aux formations qui vont de l’UMP au Nouveau Centre en passant par les Radicaux, d’exposer avec fierté qu’elles constituent en réalité les seules forces de progrès, parce qu’elles sont libérales c’est à dire inspirées par les valeurs de la liberté, et parce qu’elles sont humanistes, c’est à dire inspirées par ce seul souci de faire de l’homme la mesure de toute politique. Pour rassembler autour de ce socle.
D’ici là, il reste le second tour.
Et un candidat à soutenir : Raymond Bardet.
31,35% de participation, 68,65% d’abstention pour Annemasse Nord. Un record. La gauche n’a pas su mobiliser, le Front National progresse et atteint plus de 20 %. Raymond Bardet, conseiller général sortant actif et dévoué arrive en tête avec 43,71% des voix.
Une seule solution ; un large soutien à Raymond Bardet.
Le thermomètre du civisme est encore en baisse en cette mi-journée électorale. Il faut dire que les jours des conseillers généraux sont comptés, et qu’ils seront remplacés prochainement par des conseillers territoriaux. Une articulation plus lisible entre le Département et la Région en résultera. Sur un strict plan politique il n’est pas certain que cela puisse suffire à faire basculer Rhône-Alpes à droite. Mais en toute hypothèse la réforme modérera l’hégémonie de la gauche sur la région, le scrutin uninominal majoritaire à deux tours ne la favorise pas généralement, contrairement au scrutin de liste.
Sur un plan local, l’élection des délégués communautaires au suffrage universel direct constituera un indéniable progrès. Les communautés d’agglomération, ectoplasmes gourmands en financements publics, absorbés généralement comme c’est le cas dans l’agglomération d’Annemasse par des accroissements vertigineux des personnels et des dépenses aussi stupides que somptuaires, par exemple le palais de l’agglomération qui s’édifie actuellement, maigriront peut-être. Ou peut-être pas. En attendant, continuez à faire des économies pour payer les impôts locaux.
Cependant que sombre le civisme, les bombes tombent sur Tripoli. On a la fièvre qu’on peut.
La sagesse est apparente. Il est soutenu que les dépenses seraient maîtrisées. En fait il n’en est rien. Si l’on se replace dans la perspective de la décennie, on s’aperçoit facilement que la réalité est au contraire celle d’une fuite en avant des dépenses de fonctionnement. Celles qui comptent. Petit rappel :
2002 : les dépenses réelles de fonctionnement s’élevaient à Annemasse à 27 481 981 €.
2010 : les dépenses réelles de fonctionnement se sont élevées à 37 891 000 €.
En huit années la progression aura été de 38 %.
Or, dans la même période, l’inflation aura été au total de 16,6 %. Conclusion : les dépenses de fonctionnement ont augmenté deux fois plus vite que l’inflation.
Je suis d’accord pour reconnaître qu’il y a pire. Et autour de nous pour commencer. Le tout voilé par la fumée, c’est instinctif de la part des élus de tout poil. Ils préfèrent toujours l’obscurité sur ces questions à la clarté. Ils préfèrent toujours la diversion à l’affrontement de la réalité. Un exemple : Annemasse Agglo, sur son site internet, le budget est absent de son sommaire. De même d’ailleurs que les effectifs en personnel. Ces questions sont incongrues.
Cela devra changer.
Ce ne sera pas facile de vivre la faillite des finances publiques, mais avec un peu d’aspirine on devrait s’en sortir.
C’est toujours le moment de s’interroger sur le bon
usage des deniers publics, sur fond de gouffre financier ; cette année le
déficit budgétaire national s’établira à 6%.
Cependant qu’on adopte le budget à Annemasse, enfin, tous
sauf l’opposition. Et nous n’aurons encore rien fait. Rien fait pour remédier à
notre maladie endémique, en France, l’inflation des dépenses publiques.
Aucun frein, aucune limite, rien. Jamais un seul budget voté,
où que ce soit, de la commune à la nation, avec moins de recettes, moins de
dépenses, moins d’impôts. Ça, jamais. La France, mais aussi notre commune, est
dans le seul registre du toujours plus. Toujours plus d’impôts, toujours plus
de dépenses publiques, toujours plus de fonctionnaires, jamais moins.
Deux chiffres pour illustrer cette situation à l’échelle de notre
localité.
2002 : les dépenses réelles de fonctionnement s’élevaient à
Annemasse à 27 481 981 €.
2010 : les dépenses réelles de fonctionnement se sont
élevées à 37 891 000 €.
En huit années la progression aura été de 38 %.
Or, dans la même période, l’inflation aura été au total de
16,6 %
Si on avait simplement suivi l’inflation, les dépenses
réelles de fonctionnement s’élèveraient aujourd’hui à 32 032 838 €.
Soit 5 millions d’euros en moins. 5 millions qui seraient
dans la poche des contribuables annemassiens au lieu d’être perdus dans une
masse indistincte de dépenses présentées les unes comme les autres comme
impossibles à limiter.
Et cela à l’échelle de la commune, seule. Alors que parallèlement
monte en puissance la communauté d’agglomération (Annemasse Agglo), qui, elle
aussi, s’abîme dans l’inflation des dépenses, sans retenue. Un hôtel de
l’agglomération, un palais plutôt, est construit à coup de millions d’euros.
Dépense somptuaire. Avec un discours complètement surréaliste pour le
justifier : on va payer des remboursements d’emprunts au lieu de payer des
loyers. De loin cela paraît rationnel. Mais de près, quand on comprend que ces
remboursements seront deux fois supérieurs aux loyers, la justification
disparaît.
On peut hésiter entre le rire et les pleurs. Mais pleurer ne
sert pas à grand-chose.
Le prochain menu du conseil municipal du 15 février 2011
http://www.jp-benoist.fr/public/DOB_2011.pdf
Et comme il reste plein de courage à tous les lecteurs, l’ordre du jour est en solde.
Depuis son départ, de nombreux lecteurs égarés tombaient par hasard sur le blog de la majorité municipale. Le taux des suicides a alors fait des sauts prodigieux, pire encore qu’aux PTT, c’est dire, et l’Académie se penche sur cette épidémie de neurasthénie pour en rechercher les causes. Mais heureusement, Erebus est de retour. C’est officiel. Un numéro spécial du JIM en atteste.
Au moins, il y aura de l’animation !
C’est un article récent de l’excellent Messager écrit par un excellent journaliste, avec une excellente documentation, et une excellente photo en illustration, qui disait excellemment que 37 000 excellentes automobiles, conduites pour la plupart par d’excellents frontaliers, passaient les excellentes douanes de Gaillard, pour transporter leurs conducteurs au travail dans l’excellente République et Canton de Genève. Tout va très bien dans notre monde, merveilleux sous toutes les coutures, sauf ça. 37 000 automobiles par jour qui passent les douanes de Gaillard, sans compter toutes les autres ailleurs, c’est énorme, c’est même dangereux, et au bout il y a l’apoplexie. Ça, c’est un cauchemar en préparation.
Guilhem Bédoïan, vice-président en charge des déplacements au sein de l’agglomération a bien raison de dire qu’il faut trouver une solution, et qu’on ne règlera pas tout avec les transports en commun. Il a raison. Il est raisonnable. C’est rassurant, enfin un élu qui ne fait pas des discours d’abruti idéologisé recrachant la bouillie logorrhéique des bureaux d’études de tout poil inspirés par le verbiage marxisant et technocratisant. Il parle clair. J’ai confiance.
Et l’excellent Messager poursuit : «Mais le véritable problème de l’agglomération annemassienne, c’est
qu’une voiture sur quatre la traverse sans s’y arrêter. Ces 25 % de flux
de transit, l’Agglo aimerait les faire passer ailleurs. Mais où ?».
Il énumère alors les solutions : doublement du pont d’Arve, achèvement du contournement d’Annemasse, liaison Chasseurs Findrol, les transports en commun, les grands parkings ; il est certain que tout concourra à limiter cette gigantesque paralysie qui nous menace, si le trafic continue d’augmenter comme aujourd’hui. Et il y a une solution qui n’est pas évoquée. La liste POUR ANNEMASSE l’avait proposée au cours de la campagne pour les municipales en 2008 : un tunnel routier allant du secteur des Chasseurs à celui du Brouaz pour se raccorder à l’autoroute.
Il suscitait beaucoup de critiques. Il paraissait disproportionné. Sauf qu’aujourd’hui il devient de jour en jour plus adapté au problème. Le transport individuel, surtout dans notre région, continuera d’exister, même avec des moteurs électriques. Et il lui faut des axes de circulation.
Quand même, cet excellent Messager ne fait pas que badigeonner les élus (au pouvoir) de pommade. Il aborde aussi des questions de fond, si j’ose dire en évoquant un tunnel. Alors je lui fais de la pub ! Gratuite, c’est encore les soldes.
Le grand tunnelier.
Je sais que c’est difficile de le croire, mais en vérité je vous le dis, le véritable responsable est …
Dommage, avec un peu de béton en supplément, et de la peinture verte, on fait des miracles.
Elle est pas belle la vie des citadins ?
Finalement c’est assez facile de présenter ses vœux, il suffit de dire et d’écrire « Bonne Année », d’ajouter des considérations sur la santé, comme aussi sur les finances, privées ou publiques.
Même si c’est sur les finances publiques qu’assurément ça coince.
Mais on ne va pas commencer l’année en se fâchant, sans quoi l’exercice non seulement n’aurait aucune utilité, mais au surplus nous ferait faire de la bille, nous tournerait à l’aigre. J’en tremble rien qu’en l’écrivant.
Toutefois, les sujets qui fâchent poursuivent cahin-caha leur existence souterraine avant de nous exposer en plein visage au détour d’un examen budgétaire à Annemasse par exemple, vers la fin mars quand tout est cuit et qu’on adopte au conseil municipal le budget de l’année. On va nous servir à nouveau la même rengaine que celle des précédentes années sur l’inéluctable « glissement vieillesse technicité », pour justifier la poursuite de l’ascension de la masse salariale. Le rapporteur, l’excellent adjoint aux finances, nous dira cette année encore à quel point la commune déploie des efforts significatifs dans le domaine social. Commencera alors la litanie des justificatifs : si ce domaine va si mal c’est à cause du gouvernement, du système libéral, des Américains, des multinationales, etc. Puis des satisfecit en rafale viendront percuter de plein fouet notre attention pour nous tirer sur la pente du sommeil. Il y aura l’autosatisfaction sur les investissements immobiliers. Il y aura l’autosatisfaction sur l’urbanisme. Il y aura l’autosatisfaction sur l’intercommunalité. Tout ira bien, dans le meilleur des mondes annemassiens possible.
Mais pourquoi diable voulons-nous changer cela ?
Répondre à cette question, c’est présenter un programme. Et ce programme repose sur les puissantes convergences entre les différentes forces politiques composant aujourd’hui la minorité à Annemasse.
– Nous partageons une même analyse sur le glissement permanent des finances publiques locales,
– Nous partageons aussi globalement la même analyse sur les contraintes urbaines qui pèsent sur la ville,
– Nous partageons enfin la même analyse sur la situation économique locale désastreuse.
C’est pourquoi nous partageons nombre de projets programmatiques :
– Nous voulons le rétablissement des finances locales en limitant et en réduisant les dépenses publiques.
– Nous voulons mettre l’économie et le développement de la Cité à l’intérieur de son agglomération, au centre de nos efforts et pas uniquement au centre des discours.
– Nous voulons que l’urbanisme obéisse à une logique exclusivement orientée vers l’amélioration des conditions locales de vie avec cet objectif simple de rendre la ville de plus en plus confortable à ses habitants. Et non de mettre l’urbanisme à la remorque du social comme c’est aujourd’hui le cas.
Cet examen démontre une puissante unité de points de vue à l’intérieur des oppositions annemassiennes sur tous les grands sujets.
Heureux déluge !
Que cette année vous apporte à toutes et à tous de vraies satisfactions.
Mais aussi celles d’aujourd’hui.
On sera tous d’accord pour dire qu’on circule moins facilement quand il tombe en une nuit 20 à 30 cm de neige. Il y a de la casse, pas seulement malheureusement d’automobiles, mais aussi il y a tout un cortège d’accidents corporels.
Oui, mais. C’est beau. Les rues d’Annemasse sont magnifiques sous la neige. Le paysage urbain, triste, souvent laid, est transfiguré, le temps d’une journée et d’une nuit.
Le choix qui a été fait par la municipalité de ne plus saler et de favoriser le déneigeage mécanique peut comme tout choix être discuté. Mais il a de puissants arguments en sa faveur : d’abord le salage coûte énormément d’argent au contribuable. Par exemple pour les routes départementales c’est de l’ordre de 800 000 €. En second lieu le salage n’est peut-être pas la meilleure des solutions pour la nappe phréatique. Vous me direz qu’on s’en fiche de la nappe machin chose, et je ne serai pas d’accord avec vous. Au contraire, il faut s’en soucier.
Il est possible que je me suicide d’ici demain matin après avoir écrit une telle énormité, mais je suis dans l’obligation de le faire : je soutiens M Minchella. (C’est dur, c’est dur !)
PS. À l’attention des carrossiers, des kinésithérapeutes, des chirurgiens et autres bêtes en blouse blanche, mon numéro de CCP pour leurs dons est : 2244254 89798098 3435.
Une manchette d’un journal nous apprend que :
Protestant contre l’interdiction de construire une église, environ
200 chrétiens coptes se sont heurtés à la police dans un quartier de la
capitale égyptienne, mercredi. Un jeune homme est mort lors de ces
affrontements et plusieurs blessés sont à déplorer.
C’est un monde ! Un rapide coup d’œil aux sites du Monde et de Libération apprend que ni l’un ni l’autre n’écrivent même une ligne sur cet évènement. On a la bonne conscience qu’on peut, dans le déni. Cela étant, cet évènement doit-il nous détourner de la tolérance ? Ma réponse est non. La tolérance doit rester au principe de notre civilisation. Se pourrait-il que je me fasse ainsi le complice par faiblesse de la tentative d’assassinat de notre civilisation et notre culture ? Ma réponse est encore non. La tolérance ne peut être à éclipse.
Alors que faire ? Préparer les kalachnikovs ? Pour l’instant il faut encore les laisser dans les remises, et dialoguer. En dernière analyse seulement la défense extrême est légitime. On est loin d’y être ici, et quant aux chrétiens persécutés dans le proche orient, car ce sont des persécutions, il nous faut les soutenir. Et pour commencer, il faut en parler.
Cette vidéo n’est pas très récente, mais il n’y a malheureusement eu aucun changement depuis.
C’est du patois. La traduction est : roulés dans la
farine.
Nous sommes tous roulés dans la farine par nos amis et
voisins genevois. C’est d’ailleurs comme ça depuis des temps si immémoriaux que
c’est pour nous une seconde nature. À peine si quelques bons esprits tentent,
de décennie en décennie de rétablir la situation, mais rien n’y fait. Chez nous
il y a eu des guerres, des gouvernements socialistes, des syndicalistes, et
beaucoup d’autres calamités naturelles, alors on a perdu le sens des réalités. Lisons les titres d’un journal local.
Mon œil !
Là, quand on lit le titre, on se dit que nos chers (les prix
augmentent) voisins vont voir ce qu’ils vont voir. À leur place, je fuirais le
courroux de l’édile annemassien.
Bon évidemment, le titre suivant est déjà plus modéré, il n’est plus question de faire «plier», et il ne
s’agit que de taper avec ses petits poings serrés sur la table de négociation.
La voix est à peine audible, et la voie politique encore plus étroite.
En substance, mais vous lirez l’article du Messager, la menace est de ne
pas signer un futur document purement protocolaire de l’une des multiples
structures que l’on empile comme des crêpes, et qui portent des noms siglés du
genre CDDRA, etc. Le tout étant
manié à toute vitesse, et dit avec un léger air supérieur, pour que l’auditoire
se sente vite bête de ne pas savoir ce qu’est le CDDRA ou ses avatars.
Mais on s’en fout complètement. Ce ne sont que des sigles utilisés
dans la langue d’abruti des sous-technocrates de bas étage qui en pondent toute
l’année (hormis pendant leurs vacances, leurs temps libres, leurs temps de
formation, leurs 35 heures diminuées de leurs congés maladie, du quart d’heure
savoyard, des pauses café, pipi, déjeuner, j’en oublie), et qui les disent sur
un ton précieux de pitre de chef-lieu de canton. Ils causent CDDRA ces crétins.
C’est repris en cœur par les élus qui comme ça se gonflent d’importance et s’imaginent
intelligents parce qu’ils en retiennent deux ou trois, utiles à chaque réunion. C’est grotesque.
Et derrière ces fumisteries siglées, il y a en ce qui
concerne les relations entre les voisins suisses et français une réalité très
simple.
L’argent est à Genève. L’industrie de luxe est à Genève. Le commerce
de luxe est à Genève. Les services de luxe sont à Genève. Les salaires de luxe sont à Genève.
Et le Perrier est à Annemasse, en package avec la cité de la solidarité
internationale. On résume : d’un côté la croissance, de l’autre (devinez
lequel) l’empilement des constructions, des logements, de plus en plus sociaux, et il faut bien que la solidarité s’inscrive dans le « territoire » (encore
un concept vide très mode chez les techno-élus-intelligents).
Mais voilà que le maire nous vante son rôle éminent de
représentant de la région, c’est normal qu’il justifie son second râtelier,
pour faire bouger les choses, en tonnant de plus en plus doucement au fil de
son interview, contre la réalité de la situation. Eh oui, il découvre que
« les autorités » de Genève (au fait, c’est quoi une
« autorité » à Genève ?) veulent rééquilibrer l’espace. Mais que ce serait difficile parce qu’il y aurait des « recours ». En fait ce qu’il ne comprend
pas du système voisin, et ce n’est pas étonnant qu’un élu français ne le
comprenne pas, c’est que le véritable souverain n’est pas comme chez nous une caste
plouto-techno-élue-à-vie, mais le peuple. Tout simplement le peuple. Si bien
qu’on peut se tartiner de sigle, de comité, de commission de préfet, de
conseiller régional, de « contrat » de pays, de machin, de truc, chez
eux c’est le peuple qui décide. Et on peut toujours courir pour lui imposer
quoique ce soit. Or, tout le problème est qu’il faut rééquilibrer dans
l’urgence. Mais l’urgence se dilue d’abord dans le lac, dès qu’on franchit le
Foron. Il y a les recours, les référendums, et toute la machinerie institutionnelle de nos
voisins, qui en plus ont oublié d’être stupides.
Si bien que la triste réalité est qu’on est en fait
impuissant en tapant simplement avec ses petits points serrés de maire sur la
table de la négociation, parce que d’abord il n’y a rien à négocier, et que tout
se noie dans un immense conservatisme, voire l’immobilisme de nos chers amis
transfrontaliers.
Que faire ? Et bien nous révolter… gentiment, s’entend.
En tout cas, refuser la pitrerie de négociations qui n’en sont pas et de concertations de pure forme. Et refuser la fuite en avant de la sururbanisation.
Placés devant l’alternative soit de pouvoir poursuivre leur croissance en logeant
les flux migratoires sur leur territoire, soit de renoncer à la croissance faute de
place, on peut être sûr que nos très bons amis et très chers voisins, qui savent avec une précision à plusieurs décimales après le zéro où est exactement
leur intérêt, choisiront sous cette contrainte d’augmenter les surfaces de logement
chez eux. Tant qu’on leur laissera la possibilité de
poursuivre la densification chez nous et de garder la croissance économique chez eux, vous pouvez être sûr qu’ils choisiront
cette voie. Et nous continuerons d’être enfarinés, puis cuits comme des
beignets. Ce n’est pas par la négociation qu’on inversera la situation. Parce qu’on négocie avec des personnages politiques sympathiques, mais dont on ne sait jamais s’ils ont un mandat réel de négocier. C’est
par la seule résistance qu’on empêchera le massacre urbain de se poursuivre chez nous. Décrétons la guerre à la densification, et le
rééquilibrage se fera nécessairement.
Les petits poings ne servent à rien. Seule la détermination
est utile.
Au commencement était le verbe, celui qui quelques fois s’échappe. Prenez par exemple mon billet de pure humeur sur cette pauvre victime Sakineh. Persécutée par un machisme infantile, qui rêve de nous menacer directement. Et j’ai injurié ces moins que rien barbus. Je ne regrette pas de les avoir injuriés pour eux, ils ne valent pas tripette, mais pour moi. Je suis mal à l’aise de m’être ainsi emporté contre cette vermine. Ils ne méritent surtout pas qu’on augmente son rythme cardiaque, ils ne méritent surtout pas qu’on use la plus petite molécule d’adrénaline. Ils ne peuvent ramper hors du néant, ils y retourneront bientôt.
Il y a même une profonde consolation à les voir s’agiter avec leurs barbes immondes. La vérité c’est qu’ils sont nos meilleurs alliés alors qu’ils se croient nos pires ennemis.
Le paradoxe n’est qu’apparent. Dans la mesure où ils exercent un leadership d’essence totalitaire sur les sociétés qui sont soumises à leur verbe et à leurs imprécations débiles, ils les font régresser. Ils les empêchent d’évoluer. Les femmes sont leurs premières victimes. Ils les battent, ils les bâchent, ils les séquestrent, ils les vendent pubères, ils leur interdisent l’école. Ils leur interdisent d’apprendre. La moitié de l’humanité est ainsi, chez eux, condamnée à l’obscurantisme. Et l’autre moitié, celle qui échappe un peu à la barbe rêve de venir en occident reluquer les meufs. C’est déjà une première défaite des hirsutes. Une moitié est improductive, l’autre est fissurée.
Mais il y a plus encore. Cette autre moitié tout engoncée dans un fatras d’imbécillités théologiques ne peut évoluer. Ne peut penser. Ne peut faire de la science. Ne peut faire de découverte. Peut-on imaginer Einstein rabbin ? Et Pasteur archiprêtre ? Niet. Ce n’est pas un barbu qui a inventé le transistor, ni les avions, ni l’électricité. Même pas la machine à vapeur. Ils n’ont RIEN inventé, les barbus de tout poil. Aucune arme moderne. Rien.
Et c’est là leur problème aux barbus imbéciles qui persécutent une moitié de l’humanité placée imprudemment par la providence sous leur coupe, et briment tellement l’autre moitié qu’elle ne décollera jamais de sa misère. Ils pourront se payer des kalachnikovs, même une bombe. Mais ils ne pourront ni les inventer ni même les fabriquer. C’est pourtant simple une kalachnikov, mais quelles sont les voitures construites chez les barbus ? Pas une seule. Même les machines à laver ils ne savent pas les produire.
C’est pour cela qu’on sera finalement tranquille encore quelque temps, en Europe. Tant que nos deux moitiés d’humanité continueront de respirer dans la liberté et l’égalité, la pensée créatrice continuera d’exister. En face, de l’autre côté, nos ennemis rapetissent et s’effondrent sous le poids de leur rhétorique grossière.
Assassinat de Sakineh : Sarkozy menacerait l’Iran, la gauche municipale d’Annemasse ne fait toujours rien.
L’assassinat de l’Iranienne n’a pas eu lieu mercredi, comme le
craignaient ses soutiens. Téhéran dénonce des pressions. Il n’y en a pas encore assez. Notre devoir est de manifester notre soutien à cette victime du machisme des raclures Iraniennes (et d’ailleurs) enturbannées.
Encore une fois on comptait les absents, les présents, les
futurs absents et le maire se comptait lui-même pour être sûr d’avoir réchappé
aux naufrages idéologiques du XX° siècle. Je confirme qu’il est bien là, et que sa ligne politique est inchangée.
Il n’y avait pourtant pas tant de matière à cette séance. À
peine si on allait discuter d’urbanisme avec comme sujet le projet de l’hôpital
du Brouaz. L’hôpital privé comme on le nomme aussi. Voilà que le projet prend
du retard, et voici que l’investisseur, qui s’était réservé le droit de se
substituer un autre acquéreur, le fait en présentant une filiale (nous dit-on),
laquelle va poursuivre la construction, et la Générale de Santé ne s’occupant
désormais que de gérer la machine hospitalière, ce que nous dit-on encore,
constituerait le cœur de son métier. Soit. La réponse à la question que M le Conseiller Louis Mermet posait il y a un an sur l’absence de sécurité juridique pour la commune dans la convention est passée définitivement à la trappe.
Le trouble est que le montage paraît de plus en plus obscur.
Pourquoi donc tant de complexité ? L’adjoint à l’urbanisme laisse entendre
que ce serait pour des raisons économiques (c’est moi qui traduis), tellement
indicibles qu’on n’en parle même pas.
L’obscurité est le contraire du libéralisme. Le
contournement des règles, s’il s’agit de cela, ce qu’on ne sait pas, est aussi
le contraire du libéralisme. Le libéralisme c’est la règle et la transparence.
C’est vrai que cela surprend plus d’un esprit marqué par l’idéal communiste.
Mais ces esprits n’analysent jamais l’histoire des régimes communistes, car ils
y découvriraient exactement l’obscurantisme, la dissimulation, la fraude à
grande échelle, la falsification, le mensonge permanent, bref, le contraire en
tout du libéralisme, père de la démocratie.
Et puis il y a eu l’après-ordre du jour. La question qui
avait été rajoutée en catimini, clandestinement. La question de Chablais Gare.
Absent au début de la séance je n’ai même pas eu l’occasion de demander qu’elle fût repoussée à un autre conseil pour
permettre à chacun de la préparer. Le reste de l’opposition s’en
désintéressant, et Anne Michel étant comme d’habitude absente, une question
aussi importante sera retenue sans étude préalable.
Il s’agissait d’approuver à nouveau le montage et les
acquisitions foncières. J’ai voté contre. J’ai rappelé la manœuvre honteuse de
la demande en dommages-intérêts contre l’association Espaces-Libres. Ce qui a
fait dire au maire que je dérapais. Le seul dérapage est celui d’élus qui
acceptent les procédés inadmissibles utilisés pour museler toute opposition à
leur projet destructeur de la ville.
Heureusement que sur terre il n’y a pas que la politique culturelle de la ville d’Annemasse et la villa du Parc.
Existe-t’il des défaites qui sont des victoires ?
Si la réponse est oui, le fiasco d’Espaces Libres qui
capitule en rase campagne pourrait aussi ressembler à une victoire. D’un peu
loin quand même.
Les faits :
Acte I
N’écoutant que sa volonté de faire un urbanisme ringard des
années 60, consistant à densifier, bétonner le centre-ville, pour sur-densifier
le logement social, façon Berlin-Est, le maire d’Annemasse a monté cette
opération de Chablais-Gare, appelée aujourd’hui Chablais-Parc par une équipe de
zombis publicitaires.
Les règles d’urbanisme ont été tordues pour les plier à
cette opération.
Acte II
Un promoteur s’installe qui veut en faire ses choux gras.
Et nos idéologues socialistes et tiers-mondistes de l’équipe
majoritaire, tournant pudiquement leur visage pour regarder ailleurs, vers les
cieux où ils pourfendent habituellement le grand capital, pris d’amnésie tout
en se bouchant le nez, ont signé un chèque en blanc.
Un architecte, disant de lui modestement qu’il est parmi les
meilleurs au monde, barbouille l’opération de génie. L’équipe municipale n’a
plus d’odorat, et surtout plus aucune vue, si bien qu’elle ne remarque toujours
pas que la société de son artiste préféré a déposé le bilan à Paris, ne
laissant qu’un modeste trou de 1 168 615,91 €. Une paille. Et comme tout
ça est inspiré par de pures considérations d’efficacité, il a remonté illico sa société
sous le même nom, mais à Genève cette fois. Vous voyez que c’est international.
Acte III
Une association se créée qui veut combattre la gangrène du béton.
Elle s’appelle Espaces Libres. Elle est animée par des citoyens hostiles au
bétonnage de la ville. Cette association a peu de moyens financiers. Elle
contestera les permis de construire déposés par le promoteur et son architecte
international accordés sous les vivats de la foule compacte du conseil municipal, à deux
exceptions près.
Acte IV
Ses arguments sont pris au sérieux. La Sainte-Alliance du
maire, du promoteur et de l’architecte, clame pourtant urbi et orbi que le
recours est voué à l’échec, mais ils le croient si peu qu’ils mettent en œuvre
une stratégie aussi ancienne que le monde. La menace. Le chantage. La stratégie
du pot de fer contre le pot de terre.
L’impeccable promoteur et son architecte, qui par honnêteté
remboursera nécessairement tous les créanciers de sa défunte société avec les
honoraires de l’opération encaissés à Genève, ont alors engagé un procès
contre l’association lui réclamant pas moins de 950 000,00 €.
Acte V
L’association a pris peur. Ses dirigeants ont eu peur. Ses
membres ont eu peur. Ils ont capitulé. En échange du retrait de cette demande
dirigée contre eux, abusivement élevée, ils se sont désistés. Ils ont cédé
parce que d’abord ils connaissent mal les procédures, le droit, et les
tribunaux français. Parce qu’ils ont eu peur que la musique du promoteur de son
architecte et du maire d’Annemasse ne soit vraie. Alors que jamais, vous lisez
bien JAMAIS aucun tribunal ne les aurait condamnés. Parce que la Justice ne
plie pas devant les affaires. Parce qu’en recourant contre les permis ils ont
exercé un droit légitime. J’ai lu cette assignation, et j’ai eu honte du
procédé employé. C’était du vent. Mais pas le vent de la baudruche, celui
vicieux qui porte la peste.
En cliquant sur le lecteur, vous écouterez le chant crépusculaire d’un monde enenglouti par le béton.
http://www.jp-benoist.fr/public/ordrejour28102010.pdf
C’est simple, on va risquer encore l’émeute parce qu’il n’y aura pas assez de place pour tout le public dans la salle du conseil.
J’ai bien une solution, mais je n’ose à peine la donner : on pourrait migrer dans le nouvel hôtel de l’agglomération (vous savez, le truc à 14 000 000,00 € -sans compter les dépassements, sans compter tout court) en cours d’édification. Après tout Annemasse c’est en gros la moitié de l’agglomération. Pourquoi ne pas lui laisser la moitié de la salle de réunion pour mille personnes – (j’exagère à peine)- ?
Annemasse agglo veille. Vous pouvez être contents, elle
travaille, ses élus se réunissent, ils tiennent des colloques, ils écoutent les
exposés des techniciens, ils échangent des propos intelligents, ils posent des
questions pertinentes montrant qu’ils ont bien suivi la leçon. Les commissions
de l’agglomération bruissent de cette intense activité, transfrontalière, de
plus en plus savante.
La science pénètre partout les milliers de mètres carrés et les
couloirs des immeubles de l’agglomération, s’infiltre dans toutes les salles de
réunion, occupe tout leur volume, s’insinue clandestinement dans toutes les
têtes bien faites de vos élus à
l’agglomération.
Mais au fait sur quoi travaillent les commissions?
Une commission travaille par exemple sur l’aménagement de
l’espace, dans une coordination transfrontalière avec Genève.
Pour ce faire elle organise des réunions de travail, produit
des documents, mandate des sociétés extérieures de conseil. Toutes ces sociétés
de conseil partagent avec les techniciens de l’agglomération le même discours,
emploient les mêmes mots, manient
les mêmes concepts. Ces sociétés ne se retrouvent d’ailleurs pas par hasard
dans l’agglomération. Elles sont présentées aux élus qui les adoubent, par les services
techniques.
Tout est exprimé dans une novlangue qui ronronne dans toutes les réunions, qui a ses codes
ses sigles, et qui donne à ceux qui l’utilisent l’illusion de la
science. Molière se moquait de DIAFOIRUS, on peut réserver à nos novlanguistes
le même regard amusé.
In Commission aménagement Étoile 19 octobre 2010.
Ainsi dans ce récent document de travail d’octobre 2010, on
trouve cette merveille : « la
densification qualitative ». C’est beau, ça sonne bien! Une densification qualitative, ça vous en
bouche un coin. Ainsi va le monde. Il se densifie, mais pas n’importe comment,
ce n’est pas uniquement un bétonnage de la ville, c’est de la « densification – qualitative ». Rien
que ça. Si vous leur posez la question de savoir ce que veut dire exactement la
« densification qualitative », vous
apprenez aussitôt qu’il s’agit d’une densification de qualité. Mais alors, pourquoi donc dire qualitative ?
Parce que ça fait plus chic.
Ce n’est pas dramatique, mais inquiétant dans le domaine
politique. Parce que la langue, le jargon des Diafoirus compris, renvoie à un
système d’idées, une idéologie.
Or, toute cette novlangue est adoptée massivement par
l’ensemble des élus, sans aucune distance critique, si bien que pour finir elle
devient leur discours, et à ne pas en douter pénètre leur cerveau, irrigue
leurs pensées, gouverne enfin leurs actions politiques.
Les différents concepts véhiculés par ce discours sont
autant d’actes politiques en suspension qui se cristallisent et orientent l’action.
Une autre perle permet de le comprendre.
Cette seconde perle est : « la dureté foncière ». Mais qu’est-ce donc que la dureté
foncière ? La réponse donnée au cours de cette réunion a été : « c’est la résistance rencontrée par les
personnes publiques au cours des opérations d’urbanisme dans l’acquisition du
foncier ». Ce qui signifie en clair la résistance des propriétaires de
terrains à céder à première réquisition des collectivités publiques leurs
biens au prix fixé par cette dernière.
Pour bien comprendre en quoi cela consiste exactement il
faut prendre un exemple. Le mieux est de choisir un exemple extérieur à la
commune d’Annemasse (cela fâchera moins).
Dans une commune voisine, la commune a exercé son droit de
préemption à l’occasion de la vente d’une parcelle constructible de 2000 m²
pour un prix de 500 000 €. Exerçant son droit de préemption, elle a
offert 70 000 €. Le propriétaire n’a pas été d’accord, on peut le comprendre,
et l’affaire a été portée devant le juge de l’expropriation qui doit finalement
fixer le prix de ce terrain à bâtir. Ce juge de l’expropriation devra arbitrer
entre les 70 000 € proposés par la commune, et les 500 000 € du compromis
de vente.
C’est exactement cela qu’il faut entendre par « dureté foncière ». Ce qui dessine en
creux, comme dans un moule, l’empreinte d’une certaine idéologie.
C’est une idéologie néo-marxiste et anti libérale. Le marché
c’est le mal, et laisser un prix être fixé en fonction du marché c’est le mal
absolu.
La propriété c’est le vol, et donc le fait pour un propriétaire de ne pas accepter
d’être spolié de la valeur du marché de son bien, constitue une « résistance », une « dureté » ce qui manifeste toute son illégitimité face à la
légitimité de la puissance publique.
C’est de la
pure idéologie.
En adoptant ce vocabulaire chargé idéologiquement, les élus
de l’agglomération ne se rendent pas même compte qu’ils adhèrent par ce
fait à l’idéologie néo-marxiste de
la gauche annemassienne, entourée de ses commis techniciens.
Ils font ainsi gagner le président de l’agglomération. Il
gagne même deux fois. Une première fois, il gagne en étant élu à leur tête, une
seconde fois il gagne idéologiquement en leur imposant le discours des services
techniques, qui participe de cette idéologie.
La victoire finale arrivera lorsque ces élus adopteront une ligne
politique marquée à gauche.
Dès lors, c’est tout leur électorat qui sera conduit dans
leur sillage dans les bras de la gauche. Derrière le discours il y a la
présidence de l’agglomération, derrière la présidence de l’agglomération il y a
les conseillers généraux et le député. Et derrière tout cela il y a les sièges
même desdits maires.
On a bien vu les dinosaures disparaître. Pourquoi ne verrait-on
pas disparaître les majorités de droite dans l’agglomération ?
Ce que je sais, en revanche, c’est qu’une mise à mort d’un homme, même coupable, est un assassinat, qui ne repose sur strictement aucune rationalité, sur aucune justification éthique. C’est une pure barbarie.
J’ai le plus grand respect pour les États-Unis. Je crois que la peine de mort est encore plus un crime au regard des promesses de ce pays.
État d’avancement des travaux au 13 octobre 2010 avenue Émile Zola à Annemasse du Palais de l’Agglomération.
Mais dans le même temps où 14 millions sont engloutis dans un projet inutile, on reste dans l’attente :
– de crèches,
– de l’arrivée du très haut débit,
– d’espaces naturels,
– etc.
Toutes les âneries auront été dites et écrites sur les retraites. Le
sujet n’épuisera pas de sitôt les tréfonds de la bêtise humaine. Il
faut faire confiance à l’inventivité des syndicats, de la gauche, de la
presse.
Mais sur la Société Générale, on frôle l’exploit.
Les abrutis sont partout. Entre midi et deux sur France Culture, le 10 octobre 2010, un journaliste a expliqué que la SG avait «le Code des impôts pour elle», mais que le sentiment du peuple était celui de l’injustice, parce que «le contribuable allait encore payer».
Rendez-vous
compte, Madame Bouzigue, c’est vous qui allez payer les 1,7 milliards
sur les presque 5 de la condamnation de Jérôme Kerviel, Oh ! Scandale !
Sauf
que, bande d’abrutis, si la SG ne paye pas 1,7 milliards aux impôts,
sur les 5 qu’elle est supposée avoir gagnés en sus du reste, c’est
justement parce que les 5 milliards ne constituent pas un bénéfice, mais
une perte, et que ce serait un monde bizarre que celui où une
entreprise payerait l’impôt sur des sommes qu’elle n’a pas encaissées,
mais perdues.
Calmons-nous, et retournons à l’étude des réactions sur les retraites.
Il
n’y avait que du beau monde, comme d’habitude. Toute l’opposition
était présente ce 30 septembre 2010, à l’exception notable d’une conseillère qui refuse
manifestement de fréquenter ce cénacle, sans que l’on sache bien
pourquoi.
Du
côté de la majorité, on a l’impression au fil du temps que les
rangs s’éclaircissent, c’est pourquoi je voudrais proposer à notre maire de prendre des mesures d’urgence et
d’instaurer une rémunération des jetons de présence. Le
dispositif, par esprit républicain, devra d’ailleurs être étendu
à l’opposition. Je suis sûr qu’ainsi, personne ne manquera à
l’appel.
(Pour
répondre à la remarque que j’entends, oui, les fonds seraient pris dans
l’enveloppe des subventions aux syndicats, et dans celle des frais de
représentation).
Quant
à l’ordre du jour, chargé, au point qu’il attira la remarque
agacée de M VIGNY, il ne comportait que des points excitants.
C’est
ainsi qu’on a écouté la lecture brillante par l’adjoint chargé des
finances du budget supplémentaire 2010. J’ai pu relever que
l’attention était si vive que personne ne prenait de note, tous les esprits étant comme suspendus aux chiffres, propulsés comme autant de
vérités par le rapporteur. Comme il y en avait des pages et des
pages, et qu’il était pris par sa lecture, il ne s’aperçut pas
qu’on poursuivit l’examen des autres points de l’ordre du jour.
On
évoqua les garanties d’emprunt consenties aux sociétés d’HLM.
Elles atteignent 65 000 000 € d’encours, au total. Sur ma question
d’une possible déconfiture des sociétés HLM, la réponse du maire
a été que cela n’arriverait jamais, parce que les sociétés
étaient solides, ce dont il y a lieu de se persuader, comme le
disait le bon Dr Coué, mais aussi que si les collectivités ne
garantissaient pas les emprunts, alors il n’y aurait plus de logement
social en France, ce dont personne non plus ne doute. Dont acte.
Toute
une série de questions d’intendance ont été réglées, hélas en
beaucoup plus de temps qu’il n’en faut pour le dire, et le clou de la
soirée resta la révision simplifiée du PLU dans le secteur du
Brouaz.
Il
s’agissait de modifier le zonage pour préserver les possibilités d’un
espace naturel. C’est un enjeu dans un environnement urbain
qui se densifie malheureusement de plus en plus. J’ai approuvé, et
j’ai même approuvé la réflexion de l’adjoint M BOUCHET qui
relevait qu’il fallait garder en mémoire en permanence
l’articulation avec l’agglomération et la Suisse voisine. Là où
justement le bât blesse. Et je suis d’accord avec lui pour dire que
si nous cédons à nos voisins en permanence, on retrouvera comme le
disait aussi François VIGNY, l’habitat ici et l’économie là-bas.
Unanimité
donc, mais plutôt unanimité de façade. Car en fait il y a ici une
contradiction. M BOUCHET exprime l’idée qu’il faut calmer le jeu de
la densification. Cependant que de bonnes âmes de sa majorité,
tiennent encore pour la densification de la ville. Contradiction
donc. On pourrait d’ailleurs en dire quasiment autant de
l’opposition, où de meilleures âmes encore, pensent qu’il faut
densifier, ou qu’il faut à tout le moins suivre le mouvement
inéluctable.
Rien
n’est inéluctable. Tout est affaire de volonté politique. Nous
pouvons résister. En résistant d’ailleurs on obligera nos aimables
voisins à trouver des solutions sur leur sol, et non sur le nôtre,
déjà si encombré. M DUPESSEY cherche à rassurer en disant que les Genevois
sont convaincus de cela et qu’ils travaillent à augmenter le
logement chez eux. Seulement il néglige la complexité politique suisse. Un référendum, et tout est par terre.
Plus
tard, au petit matin, l’adjoint épuisé des finances encore plus
épuisées, achevant sa lecture, put enfin regagner son domicile. Je
propose qu’on rebaptise la rue Henri Barbusse de son nom.
Ce
n’est pas très reluisant de duper. Ça laisse
toujours un goût amer. Le faisandé révulse. C’est pourtant le pain quotidien de nos puissants
syndicats, tous plus politisés les uns que les autres, et le fonds
de commerce des socialistes et de toute la gauche.
Au
fait, avant de baver sur ces nobles syndicats, si on examinait un peu
plus les faits ?
France
Télécom = une CENTAINE de milliers de SALARIÉS, en France, juste
un peu moins à l’étranger. Rien que ça. Et depuis qu’on leur
demande de travailler et d’être « rentables »,
ils ressentiraient cela comme une « pression », et
du coup il y aurait des suicides.
Double charlatanisme. Le charlatanisme de la « pression », et celui du suicide.
On
leur demande de travailler et ce serait une pression ?
On
leur demande d’être rentables et ce serait une « pression »
?
Et
qu’ont-ils fait jusqu’à présent ? Bu l’apéro, et pris le café ?
On ne va pas évoquer le sort des millions d’artisans, des PME, de
leurs salariés, qui eux travaillent, qui eux savent ce que
travailler veut dire. On risquerait de faire pleurer les syndicats de
France Télécom, et cela pourrait augmenter le taux de suicide.
Les
syndicats nous racontent des farces.
Sur
100 000 hommes, dans la population normale en France, entre 25 et 44 ans, 37
meurent en mettant fin à leurs jours. Le chiffre pour les femmes est
de 11 pour 100 000 (Source Insee, Inserm, Ined).
Les
taux de suicide augmentent avec l’âge plus fortement pour les
hommes que pour les femmes. Pour les hommes, on constate une
progression des taux jusqu’à 45-54 ans (de 10 pour 100 000 chez
les 15-24 ans à 40), pour les femmes c’est moins marqué et
globalement le taux reste plus faible.
Le taux de mortalité
par suicide appliqué à France Télécom, dont l’âge moyen est de
43 ans et qui compte 73% d’hommes et à 37% de femmes, devrait se
situer 32 suicides sur 12 mois.
Les
syndicats veulent nous tromper. À France Télécom ils affirment :
« Ces chiffres
sont énormes et dépassent déjà largement ceux des années de
crise 2008 et 2009, pour lesquelles on avait enregistré
respectivement dix-sept et dix-huit suicides, dénonce Patrick
Ackermann, délégué syndical SUD-PTT, à l’origine de la création
de l’Observatoire du stress et des mobilités forcées, en 2007, aux
côtés de la CFE-CGC-UNSA. Mais nous devons encore attendre les
résultats des enquêtes pour savoir si ces suicides sont liés au
travail. » (Le Monde
10 septembre 2010 – édition internet).
Les berneurs oublient de dire que France Télécom emploie 100 000
personnes en France et 80 000 à l’étranger.
Si
les chiffres de 17 ou 18 suicides en un an ne concernent que les salariés de France Télécom en France, ce qu’on
ignore, ils signifient que le taux de suicide y
est en gros deux fois plus faible que dans la population normale.
Tromperies minables, manipulations minables.
Le
plus terrible est que la presse, toute la presse, la radio et la télé
de service
public
en tête (vous savez celles qui se mettent en grève à la moindre
occasion), ne souffle mot sur cette escroquerie intellectuelle. La
presse se fait le relai complaisant de la parole outrancière des
syndicats, et ne dit pas un mot sur la réalité des statistiques. Ce
n’est plus de l’information, c’est justement son contraire, de la
désinformation.
Au
fait, il y a un mot pour cela, on l’oublie, c’est de la propagande.
Ce
n’est pas que le Chablais qui est enclavé. C’est toute la région,
Annemasse et son agglomération compris. Les communications ne sont
jamais à sens unique, mais à double sens. L’intérêt d’Annemasse
est de pouvoir communiquer facilement avec Thonon.
C’est
pourquoi il est impératif de tout faire pour que la deux fois
deux voies soit réalisée. L’État en aura sa part, et même si en
temps de crise financière (la crise financière est consubstantielle
à l’État, depuis ses origines historiques), les sous sont plus
difficiles à trouver, il lui appartient de respecter ses
engagements.
Une
polémique vient de naître, le secrétaire d’État aux transports, dans un réflexe purement politicien,
accusant l’agglomération de bloquer le projet. Il s’agit d’une
obscure question de financement du déplacement des réseaux.
L’agglomération, qui va dépenser 14 000 000,00 € pour un palais
inutile rechigne à dépenser un ou deux millions supplémentaires
dans l’affaire.
Toutefois,
si ce n’est pas dû ce n’est pas dû, et en cela l’agglomération a
raison. Elle a raison sur le principe, mais en pratique il s’agit d’un détail. Et rien ne justifierait que l’État cesse son
soutien, comme rien ne justifierait que le projet, ultra nécessaire
et prioritaire, ne soit pas réalisé faute d’un million ou deux,
qu’on va gaspiller dans une réalisation inutile.
Mais pourquoi s’intéresser à une fillette de 12 ans d’âge mental selon les experts, même si son âge biologique était bien plus avancé, alors qu’il y a tant de misères dans le monde, et qu’il est vrai qu’elle était coupable d’un double assassinat dans des conditions atroces ?
Parce que Teresa, 12 ans, 72 de QI, pratiquement débile légère, a été tuée au terme d’une procédure de fausse justice, mise à mort par une bande de dégénérés au QI de limace. Parce qu’il y a un Rubicon que nul ne doit jamais franchir s’il veut faire œuvre de justice.
Là où est l’assassinat (= meurtre avec préméditation), la Justice n’est pas.
Teresa, ta mort ne sert à rien, sauf à nous apprendre que les citoyens de Virginie qui t’ont envoyée au supplice sont de cruels imbéciles, incultes et abrutis, même si cela on le savait déjà. Un naufrage. Mon regret aujourd’hui est de n’avoir pas protesté avant que l’irréparable ne fût commis. Peut-être cela n’aurait-il servi à rien, mais la lutte même sans succès est une exigence. En tout cas il faut rester vigilant contre cette barbarie qu’est la peine de mort. Peine est d’ailleurs un mot inapproprié qui sous-entend une légitimité, alors qu’elle n’en a aucune.
Il y a la face resplendissante, celle promue par le JIM, et si le JIM parlait on entendrait sonner les trompettes de la Gloire, et puis il y a la face cachée, comme la lune, mais en plus sombre encore, où le JIM ne s’aventure jamais, et qui se révèle de temps en temps par des accidents de la communication.
Et voilà comment, à la faveur du départ pour une contrée lointaine d’un technicien de la ville d’Annemasse, on en apprend de belles sur les conditions de travail que la munificente municipalité réserve à ses préposés cachés. Au fait, a-t’il eu la visite de la psychologue qui est payée par le budget communal pour alléger les souffrances des employés confrontés au public ? Suis-je bête : il ne risquait pas puisqu’il était invisible du public, mais aussi des élus.
Il s’exprime dans une lettre ouverte distribuée aux élus, et qui reflète son amertume :
«Cette fois-ci, il était grand temps pour moi de quitter ce service sinistré par le manque de main-d’œuvre qualifiée et qui ne permet pas d’assurer un entretien correct du patrimoine de la ville
J’ai hâte de prendre mon nouveau poste dans un atelier digne de ce nom et avec des moyens humains et matériels bien supérieurs au CTM où il pleut sur les tableaux électriques depuis que je suis à la ville (voir photos) ».
Sur les trois photos, l’une est particulièrement inquiétante, s’agissant d’un tableau électrique.
En somme, ça baigne. (Un peu comme la piscine, toutes choses égales par ailleurs).
D’accord, on va encore alourdir le budget de la ville en effectuant toutes les réparations nécessaires, mais d’un autre côté, on pourrait faire des économies, plutôt que de donner des fortunes à la CGT et autres syndicats bien-pensants, pourquoi ne pas prendre les sous qu’on leur donne pour faire des réparations ?
On devrait faire un référendum sur ce point. Ça coule de source.
Qui sommeille au fond de l’humanité, pour la tirer vers le bas.
Le sous-titre pourrait être : encore une information que les bien pensants de gauche qui écrivent dans le Monde ou Libération, ne publieront pas.
C’était dans l’édition internet du Figaro du 21 septembre 2010. L’article relatait qu’en Algérie, ce même jour, deux ouvriers étaient poursuivis pour le délit de … rupture du jeûne. Ils auraient été surpris en plein Ramadan, le 12 août dernier, en train de se restaurer, à l’abri de portes fermées. Les scélérats. Déférés presque aussitôt devant le tribunal correctionnel, ou son équivalent, le Parquet algérien a requis contre eux… 3 ans de prison.
C’est ça le progrès de l’Algérie. C’est ça le progrès d’un pays vivant sous une religion imposée. 3 ans de prison requis contre des citoyens qui ont pour seul tort de ne pas suivre la religion dominante, et qui ont l’audace de manger – à huis clos – en pleine journée. Un délit. Trois ans de prison. Comme les parquetiers sont toujours très laxistes partout dans le monde, on peut être sûr que la loi doit prévoir des peines encore plus sévères. Quel bonheur de vivre dans ces contrées.
Au fait, où sont les protestations de nos élus de gauche d’Annemasse, maire en tête ?
Y aurait-il pour eux les bonnes causes, et les autres. Qu’un procureur en Algérie requière 3 ans de prison contre des individus dont le seul tort est de ne pas suivre les oukases de la religion dominante, ce ne serait pas un souci ?
Tartufes.
Vous n’avez d’indignation que pour ce qui heurte votre pensée prêt-à-porter.
Reste que la laïcité est un vrai, un grand progrès. Comme telle il faut la défendre. Et même vouloir l’étendre. Si la laïcité existait en Algérie, de tels faits ne se présenteraient pas.
Dieudonné, l’humoriste antisémite (humoriste, enfin pour ceux qu’il fait rire) rentre de Téhéran, c’est la Tribune de Genève du 16 septembre 2010 qui nous l’apprend.
Il dit dans une interview «J’ai été reçu au ministère de la Justice par un porte-parole. Il a
ouvert avec beaucoup de gentillesse et de clarté le dossier. J’en
connais un peu plus aujourd’hui».
Vous voyez ça, un type du ministère de l’injustice iranienne, un sanguinaire, un lapidaire, un barbu, qui a «de (la) gentillesse», lui a dit qu’elle était coupable, alors zut quoi, il faut bien la lapider non ? Ce pauvre Dieudonné nous dit aussi qu’il a été manipulé, au point qu’il avait signé une pétition en sa faveur, ce que manifestement il regrette. Diantre.
Je vais aider Dieudonné à n’avoir aucun regret. Ce serait trop dommage pour cette âme délicate.
Les iraniens ont raison de vouloir lapider cette victime.
– D’abord c’est une femme, nom-d’un-barbu !
– Ensuite même ses avocats comme Dieudonné la donnent coupable, c’est vous dire Madame Bouzig !
– Pour continuer, elle n’est même pas complètement voilée, quelle honte,
– Il y a forcément un complot sioniste derrière, nom-d’un-Himler !
– En plus, elle est photogénique. Le comble.
On en a lapidé pour moins que ça.
Pauvre Dieudonné. Il fait penser irrésistiblement à tous ces compagnons de route des communistes, et aux communistes qui applaudissaient aux purges, qui applaudissaient à la tuerie stalinienne. Et aux collabos délateurs qui acclamaient l’avancée des chars nazis en Russie pendant la guerre. C’est du pareil au même. Une même mentalité de héros. Il a un nouveau rôle, ce bon Dieudonné : collabo des mollahs.
En attendant, si nous pouvons oublier Dieudonné, n’oublions pas Sakineh.
Parmi les blogs, expression nécessaire de la liberté, des prises de position radicales se manifestent au sujet de l’hypothétique mosquée.
C’est donc l’occasion d’une mise au point.
Nous vivons dans une République, laïque.
Cette laïcité a été conquise de haute lutte, et a constitué un progrès pour l’humanité, du moins l’humanité française.
J’y suis attaché.
J’en tire la conséquence simple que toutes les religions trouvent leur place dans l’espace républicain. La limite à cette liberté fondamentale est constituée par la liberté des autres de pratiquer leur religion, de refuser toute pratique, de changer de religion à leur guise, etc.
Et pour pratiquer sa religion, il faut des lieux. Les lieux de culte. Dès lors il est de la liberté de chacun que les musulmans annemassiens, s’ils le veulent, puissent édifier leur lieu de culte.
Fidèle Castro ne croit plus au castrisme.
Dans une interview il a déclaré que «Le modèle cubain ne marche même plus pour nous».
(http://www.theatlantic.com/international/archive/2010/09/fidel-cuban-model-doesnt-even-work-for-us-anymore/62602/)
Coup de cafard pour la majorité au conseil municipal.
Il y a un intéressant article dans le Dauphiné Libéré, version internet.
Le lien est :
« http://www.ledauphine.com/ain/2010/09/05/le-probleme-de-l-emplo »
Tout y est dit en un chiffre. L’euro est tombé à 1,3 CHF. Il est tombé parce qu’il n’y a que quelques mois il était à 1,50.
Et ce n’est pas fini, la chute devrait se poursuivre jusque vers 1,20.
Du coup :
– la situation va s’améliorer pour les frontaliers et on peut s’attendre à une flambée des prix immobiliers,
– en revanche le renchérissement ne va pas aider les ménages modestes qui n’ont pas de salaires suisses, c’est-à-dire beaucoup de monde,
Pour nuancer le tableau, il faut relever que l’immobilier génère de l’emploi en France et l’attraction genevoise de son côté aura un impact sur les salaires français en poussant à leur hausse.
Le Genevois haut-savoyard sera donc affecté par cette hausse du franc suisse si elle est durable. Il risque de l’être par ailleurs bien davantage si le secret bancaire suisse explose. Ce qui paraît en voie de se réaliser.
Et là les conséquences pourraient être extrêmement sérieuses. Le moteur suisse, qui suit une courbe ascendante depuis des décennies, ne repose certes pas exclusivement sur le secret bancaire, le «recel du crime mondial», comme ses contempteurs le dépeignent, mais le secteur bancaire constitue l’un de ses fondements. Il faut toujours se souvenir que la Suisse dispose d’une industrie puissante et concurrentielle, d’administrations performantes, d’un secteur de services de qualité.
Cela étant, si le secteur bancaire devait entrer en crise, l’emploi saignera. La saignée touchera d’abord de plein fouet les frontaliers qui sont toujours sur un siège éjectable. Le droit social suisse étant aussi épais qu’une feuille de papier bible et se résumant à : «Je vous fais votre compte pour demain matin, Monsieur Machin, vous pourrez passer le prendre dès l’ouverture. Excellente soirée». Si bien que l’on peut craindre un choc de notre côté.
C’est pourquoi, et malgré l’impératif éthique qui pousserait à la suppression du secret, le pragmatisme raisonnable nous incite à ne pas nous réjouir de cette catastrophe annoncée. Mais heureusement, en Suisse, le peuple a le dernier mot. Attendons.
Un quotidien régional du matin a révélé que le lundi 6 septembre 2010, un bus transportant des lycéens s’était retrouvé bloqué parce que le chauffeur n’avait pas vu une déviation. La réalité est légèrement différente.
Une enquête discrète a permis de découvrir qu’il s’agissait probablement d’un sabotage ourdi par des lycéens qui préféraient les vacances à la rentrée. Ils ont sciemment lu à haute voix le dernier article de la majorité municipale dans le JIM, et le chauffeur a fini par s’endormir.
Dernière minute : en protestation des manifestations sont programmées pour mardi 7 septembre à travers toute la France.
Gaillard renforce son dispositif, notamment autour des écoles.
Aux portes de France 8 caméras, à Fossard 5 caméras existent déjà. Maintenant le conseil municipal a décidé l’extension aux écoles. Une dizaine de
caméras sont prévues et seront déployée à proximité de l’école du Salève (rue du
Martinet), de l’école des Voirons (cours de la République) et de celle
du Châtelet (rue du Châtelet, et l’espace Louis-Simon.
Quel coût ?
Un marché public de travaux a été passé pour une opération s’élevant à 293 000 € HT. Ce montant est
subventionné à hauteur de 100 000E par le ministère de l’Intérieur,
portant donc la facture totale pour la commune à 193 000 €.
Est-ce que c’est trop cher ? Peut-être la concurrence fera-t’elle baisser fortement les coûts de ces matériels, c’est moins cher par exemple en Grande-Bretagne. Mais il restera un coût. Un coût qui sera à mettre en relation avec la plus grande sécurité qui sera générée, laquelle signifie en termes comptables, à son tour des économies. Parce qu’il faut le savoir, la délinquance coûte. Elle coûte très cher à tous ses stades : à celui de l’infraction, à celui de la recherche des ses auteurs, à celui de leur jugement quand ils sont déférés à la Justice – vous n’imaginez pas combien coûte le fonctionnement judiciaire – à celui de leur prise en charge par des dizaines d’intervenants sociaux, sans même évoquer le coût de la prison dans les rares cas où l’emprisonnement est prononcé.
Vidéosurveillance et prévention = plus de sécurité publique.
Aucun sens disent les grincheux.
Énorme nous disent nos caciques qui dirigent les partis politiques.
La vérité de ces universités est simple : elles servent à rassembler les militants, à resserrer leurs coudes et produire en de rares occasions du nouveau.
Mais jamais à Annemasse. Pas la moindre université qui pointerait son museau ici. Même pas José Bovet et les verts. Rien. Aucun socialo-communiste. Aucun UMP, le désert. Alors qu’on dispose d’un Casino où flamber les financements des partis politiques, du Quai d’Arve, de Robert Borel, d’un office de tourisme de l’agglomération, bientôt pour cette même agglomération d’un vaste Palais à 14 millions d’euros, voire plus, car quand on aime on ne compte pas, (dont 40% payés par les Annemassiens), d’un futur trou noir baptisé «Chablais Parc», garanti pur béton, et de mille autres atouts.
C’est pourquoi il faut impérativement rehausser l’image de la ville.
Post Scriptum : Il faut lire dans ce billet un appel à l’office de tourisme de cette agglomération, qui emploie une dizaine de personnes, et qui dispose donc des ressources pour se lancer dans la quête aux universités d’été de nos pauvres partis politiques. Elle pourrait même inventer le concept d’Université d’Automne, d’Hiver, de Printemps. Je lui cède gracieusement cette idée, pour dire ma générosité, sans copyright ni rétrocommission occulte.
Vous voyez, la rentrée peut aussi se faire en musique.
Resteront tous les problèmes à traiter.
– Les retraites : une manif est prévue le 7. Nul doute que le maire descendra dans la rue, au soutien des manifestants. Un instant la rigueur des chiffres sera oubliée au profit de la version la plus dure de la démagogie, avec un message subliminal : nos enfants, les riches, la ménagère de Pékin, paieront. Mais en oubliant que ni les «riches», ni la ménagère de Pékin ne constituent une solution. Restent nos enfants. On peut toujours parier sur leur solidarité intergénérationnelle.
– Le budget. Peu, très peu sera fait à Annemasse, et dans l’agglomération pour maîtriser les dépenses publiques. Ce n’est pas parce qu’il faut faire des efforts que nous allons nous passer d’un édifice à 14 millions, ou même restreindre le nombre des employés…. L’impôt augmentera.
Il existe pourtant à travers le monde une réaction à la spirale infernale de la crise. L’Angleterre. Elle est partie au dernier exercice budgétaire avec 11 % de déficit public par rapport au PNB. Toutes les administrations sont mises à la diète et la TVA va augmenter. Nous verrons, si Keynes avait tort, ou si Keynes avait raison. Il vaudrait mieux qu’il ait tort ! Sinon il n’existera aucune autre solution que la faillite…comme la Grèce. Ça promet.
Chères lectrices et chers lecteurs, vous avez peut-être remarqué quelques difficultés récentes sur le blog. Une attaque informatique malveillante a perturbé le site. J’espère qu’elle est aujourd’hui résolue définitivement. Mais pour éliminer les traces indésirables laissées, il a fallu mettre à jour le site, et dans sa nouvelle version, derrière l’apparence, l’architecture est totalement modifiée, et comme dommage collatéral, il y a la perte du compteur de visites.
Dès que j’en aurai trouvé un adaptable, je l’installerai.
Jean-Pierre Benoist
(PS : c’est fait, mais il repart à 0. Je vais donc poursuivre la recherche d’un compteur qui puisse reprendre l’acquis du précédent, mais c’est moins important).
L’absurde dérive de la dépense publique à Annemasse et dans l’agglomération.
Il y a d’abord la dette de l’État, nous le savons. Elle est abyssale et le remboursement des seuls intérêts de la dette représente…..le montant des impôts sur le revenu.
Les collectivités locales ne sont pas en reste, quoique la dérive de leurs finances ne se traduise pas immédiatement par une dette, mais par des augmentations d’impôts ; ils ont augmenté et augmenteront encore, sauf si vous réagissez.
J’entends déjà l’homme de gauche M BOREL, ou son successeur venu de l’extrême gauche, M DUPESSEY, hurler que les besoins augmentent, et que dès lors, l’État ne faisant pas son travail, ce qui dans l’esprit d’un socialiste signifie que la société n’est pas entièrement soviétisée, il faut bien que les collectivités locales répondent aux besoins. Quels besoins ? Ceux en expansion constante du « social ». À Annemasse, le « social » signifie principalement qu’on embauche de plus en plus de personnels « sociaux » pour fabriquer le social.
Mais il y a d’autres exemples.
Ainsi l’Agglomération. Cette nouvelle structure supposée nécessaire pour réaliser des « économies d’échelle », slogan de l’expert KPMG, l’expert payé à prix d’or en 2008 pour jouer aux élus la musique stupide à laquelle ils ont tous cru, sans aucun esprit critique. Les « économies d’échelle », c’est une vaste fumisterie.
Ainsi donc l’agglomération qui devait, selon les discours, dépenser moins, va dépenser plus de 14 millions d’Euros pour réaliser un Palais avec plus de 5000 m2 de bureaux, de salles de réunion, de bureaux d’élus, – comment imaginer un vice-président sans bureau ? – de salons d’élus, de locaux techniques, tout ça pour satisfaire des lubies, des vanités. C’est délirant. On peut parier en se fondant sur la statistique en matière de construction publique, sur des dépassements budgétaires. Et d’ailleurs sur ce projet on est passé de 6 millions à 14 millions en quelques années.
Dans la vidéo projetée sur le site de l’agglo (http://annemasse-agglo.fr/), on frémit à écouter M Borel exposer benoîtement (je sais, c’est facile), que l’agglomération, dont la compétence est essentiellement centrée sur l’eau, successeur de l’ancien syndicat de communes (devenu la 2C2A), qui déjà s’occupait principalement de l’eau, a vu ses effectifs passer de …4 ou 5 employés à ….350.
De 4 ou 5 à 350.
Heureusement, qu’elle s’occupe toujours de l’eau. À ce prix-là, on peut d’ailleurs espérer qu’elle soit bonne.
Et nos responsables de l’agglomération (tous les maires sont vice-présidents) d’expliquer que, mon Dieu, on est à l’étroit avec seulement 3000 m2 dont, rendez-vous compte, 2000 sont loués pour en gros 100 000 € l’an, ce qui justifie qu’on se mette au large, avec encore de la marge «pour préserver l’avenir», c’est-à-dire pour permettre de nouveaux accroissements du nombre des préposés. On sent que nos responsables pensent que l’avenir sera = à 600 employés. D’ici là on paiera (je dis « on » parce que NOUS payons) 100 000 € de plus par an. Un vrai progrès, on passe de 100 000 € de loyer à 200 000 € par an d’annuité de l’emprunt, mais on ne compte ici ni l’amortissement ni le coût de l’entretien. Un immeuble s’amortit traditionnellement en 20 ans, soit 5% l’an. Encore 700 000 €. Outre le coût de l’entretien. Combien ? Et le coût du fonctionnement. En tout cas beaucoup d’argent, encore une paille. Un conseil : prévoyez encore plus large, triplez les surfaces et les effectifs. Nous, on provisionnera les impôts.
Ils n’ont donc aucune limite. Aucun scrupule. La dépense publique se fait sans jamais compter. Ce n’est pas l’argent des élus, c’est votre argent. Un argent qui est gratuit pour vos élus.
Un Savoyard sur deux adhère au rêve d’une «Grande Suisse»
Imaginons le destin de notre majorité municipale, noyée dans un nouveau flot de démocratie. Bon, tout ça est à considérer, avec précaution. J’en connais quelques-uns qui rêveront d’une résurrection de la Savoie par absorption dans le monde helvétique. D’autres d’absorber la Suisse dans l’agglomération annemassienne. Ce serait l’occasion de changer en profondeur le régime politique suisse et de le plier à nos grands hommes locaux. Robert Borrel présiderait cette nouvelle construction politique. Le référendum serait aboli, à moins qu’il ne réussisse à abolir nos élites. Que du bonheur. Le sujet est passionnant.
On peut même pousser l’imagination plus loin. Après la nouvelle annexion, enfin le rêve d’implantation des ONG à Annemasse pourra se réaliser avec plus de chance de succès. Dès qu’Annemasse sera en Suisse, elles accourront toutes. Vous imaginez leurs cadres, des salaires suisses, des impôts suisses, des immunités suisses, etc.. La demande explosera. Le monde des ONG est si désintéressé…
Les Sages exigent une réforme de la garde à vue
C’est ici l’occasion de saluer ce progrès concret des libertés, mis en œuvre par le gouvernement et le Président de la République et qui consiste à permettre la saisine du Conseil Constitutionnel par la voie de questions prioritaires de constitutionnalité. Ce ne sont pas les socialistes et leurs alliés qui auront réalisé cette réforme fondamentale (1), et au moment où ils oublient toute pudeur, il faut le leur rappeler.
D’un seul coup aussi notre édifice judiciaire est profondément modifié. Nos institutions judiciaires sont désormais coiffées d’une cour suprême. C’est un immense progrès de la démocratie.
Mais plus délicat reste le sort des procédures pénales en cours qui pourraient connaître des séries d’explosions souterraines. Il est difficile de s’en réjouir parce qu’il y a ici des enjeux colossaux. Imaginez toutes les procédures entamées qui pourraient se trouver dynamitées. En toute hypothèse la réforme annoncée par le gouvernement, qui n’a pas le choix un ultimatum lui ayant été fixé à juillet 2011, va réorganiser le paysage de l’enquête.
(1) Réforme soutenue par le Nouveau Centre et l’UMP.
Voilà qu’une copropriété, lasse de quelques nuisances, se plaint au maire dans un lettre qui mérite d’être lue.
Je croyais naïvement que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes annemassiens possibles, et des fâcheux fâchés brouillent cette belle image.
«Monsieur Le Maire,
Dans la nuit de vendredi à samedi dernier, à l’angle de la rue du Buet
et de
l’avenue de Verdun, deux bennes de récupération pour papiers et verres
sont
parties en fumée.
Ce lundi matin 26 juillet un vieux matelas traine sur le trottoir
jouxtant le
centre commercial au milieu de détritus ménagers.
Dans les quartiers alentours sous les panneaux intimant les gens à ne
pas
déposer des encombrants tout en les incitant de les porter à la
déchetterie, que
voyons nous ?… tout le contraire, pas un jour sans dépôts orduriers
sous
toutes formes, ce phénomène qui prend une telle ampleur demande de la
part de la
municipalité une réaction à la hauteur du délit.
Dans le dernier JIM, page 8, un article fait allusion à la
sensibilisation de la
population sur la propreté des rues. Peine perdue il me semble, j’en
déduis que
les administrés dans ces quartiers ne savent pas lire ou se fichent
complétement
des directives, car vivre ensemble demande une bonne dose de respect vis-à-vis de
son voisin.
Monsieur Le Maire, cette situation à un coût, plusieurs camions
sillonnant les
rues d’Annemasse avec à bord deux ou trois employés pour nettoyer et
ramasser
ces verrues, d’où une augmentation des impôts d’une année sur l’autre,
cela
n’est plus tolérable. Quelles sont les mesures prises ou à prendre
contre ces
débordements d’incivilités ?
La ville d’Annemasse fait des efforts pour le fleurissement ce que la
grande
partie des concitoyens apprécie, mais n’est-ce pas l’arbre qui cache la
forêt
par rapport à la situation décrite ci-dessus ?
Pour en revenir à ces bennes brûlées et remplacées rapidement, ne
serait-il pas
judicieux de trouver une place plus appropriée? D’après certaines
informations
de bonnes sources, elles n’auraient jamais dû se trouver là. Même si
leur
utilité est reconnue, elles engendrent plus de nuisances pour les
riverains que
de satisfactions: bruits à des heures indues, saletés, dépôts en tous
genres…
et franchement elles sont inesthétiques .
Sous le mandat de votre prédécesseur il nous a été imposé, lors de la
rénovation
des façades de notre copropriété, de ressembler aux bâtiments
environnants afin
d’harmoniser le quartier dans un souci d’intégration, alors que nous
avions un
certain cachet. Il nous semble difficile cette fois de laisser aller
vers une
dégradation de la qualité de vie dans la rue du Buet alors que la
copropriété
fait tout pour rester attrayante. Devons-nous nous adapter aux us et
coutumes de
ces gens irrespectueux de la société et de l’environnement? Une
arborisation
serait bien plus enrichissante pour la vue et redonnerait de la valeur à
l’ensemble immobilier plus que ces bennes sales et débordantes. Pour
mémoire en
1975 il y avait des arbres à cet endroit qui ont hélas péri.
Concernant la rénovation ou le réaménagement du quartier du Perrier, la
rue du
Buet est-elle concernée projet? Si oui en quoi, sinon pourquoi ?
Il y a bien d’autres sujets délicats qu’il serait intéressant d’aborder,
tels
que la pollution sonore dans le quartier du Perrier les Week-End avec
les motos
qui font du rodéo, la conduite sans aucune gêne dans le plus grand des
vacarmes
et dans le dénuement vestimentaire le plus total par rapport à la
sécurité des
usagés.
Le plan routier dans le quartier qu’il serait bon de repenser ou
améliorer.
La drogue qui refait surface.
Les déjections canines sur les places de jeux derrière nos immeubles,
etc.!
Une personne de la mairie s’occupant de ces problèmes serait la
bienvenue pour
en débattre avec nos représentants syndicaux.
Monsieur Le Maire, que comptez-vous faire devant l’exposé de ces faits?
Réagir
en prenant des mesures drastiques impopulaires ou laisser en l’état »
tout le
monde il est beau, tout le monde il est gentil » pour éviter des
tensions? Cette
seconde solution n’étant évidemment pas la bonne solution pour résoudre
les
problèmes de la ville.
Soyez cependant rassuré du fait que notre démarche n’a aucune
connotation
raciste ou xénophobe, ayant seulement l’intention de soulever les
problèmes
concernant la rue du Buet et préserver un bien-être social dans
l’intérêt de
l’agglomération annemassienne.
En espérant ne pas avoir trop abusé de votre précieux temps, notre
copropriété
compte sur votre entière compréhension et espère avoir un dialogue
ouvert
prochainement avec les élus de la municipalité.
En attendant une réponse de votre part concernant nos attentes, Monsieur
Le
Maire, veuillez accepter nos salutations distinguées.
La copropriété Les jardins du Perrier, rue du Buet, ANNEMASSE
Lettre envoyée pour information à :
Annemasse ensemble
Monsieur le député Claude Birraux
Monsieur François Vigny
Monsieur Jean-Pierre Benoit
Madame Anne Michel»
Il est urgent que le maire descende dans la rue et prenne la tête d’une manifestation, aux côtés de ses adjoint(e)s préféré(e)s, en hurlant des slogans pour la propreté des rues d’Annemasse. Je les soutiendrai. Et s’il me reste des majorettes depuis la dernière campagne, je les proposerai pour ouvrir le cortège. (1)
(1) Je réponds à une question qui vient d’être posée que certaines adjointes et Gilles R. n’en font plus partie. Gilles R. n’a plus le temps de s’entraîner depuis qu’il a reçu sa nouvelle gameboy.
Le 17 juin nous avons eu l’assemblée générale du relais culturel Château-Rouge, comme dans toute AG la salle était très peu remplie, heureusement il n’y a pas de quorum sur les adhérents, même les membres du conseil d’administration étaient en petit nombre !
Il y a eu les rapports statutaires, pour les abonnements un plus de 14%, les abonnés d’Annemasse-ville ne représentent que 14% des adhérents et que 1% des habitants de la ville, soit 323 abonnés .
L’essentiel des activités est surtout lié à la musique (non classique) et à la danse, on peut déplorer un manque de théâtre et de « grande musique » mais il vrai que la salle ne se prête pas à ces activités, on ne peut que constater que ces salles polyvalentes sont bonnes à peu de chose!, à quand des scènes spécialisées?
Concernant les finances, le budget total est de plus de 3, 44 millions d’euros, les charges sont de plus de 3,43 millions d’euros soit à la sortie un résultat positif, dans les recettes diverses il faut noter la subvention de la ville d’Annemasse qui élève à 2,187 millions d’euros (!!)
Ensuite nous avons eu le discours de Mme Derôme adjointe à la culture, j’ai suivi beaucoup d’AG, entre autres avec M.Dupessey, alors adjoint à la culture, jamais nous n’avions eu un discours aussi politique, ce n’était pas le lieu.
Tous et toutes ont été félicités pour leur dévouement en la culture et en la ville, même les bénévoles n’ont pas été oubliés, ils sont plus de 80 à aider bénévolement l’association, enfin avec à la clef les boissons, les entrées gratuites, etc.
Dernière chose, l’élection du tiers sortant, peu de candidats, à force de supplication, des mains se sont levées pour compléter le CA, juste le nombre ! à la demande de certains il a été proposé un vote à main levée, chose contre laquelle je m’opposai, cela est bien stipulé dans les statuts, le vote des membres du CA doit se faire à bulletins secrets, personne ne connaissait ce règlement, même le président, on procéda à un vote à main levée pour décider du mode de vote du tiers sortant, évidement la majorité n’a pas voulu le vote à bulletins secrets, si bien que les nouveaux membres ont été élus dans la plus stricte illégalité, n’ayant pas un tempérament polémiste, j’ai « laissé » faire.
Concernant ce vote, je dirai simplement ce dicton; ce n’est pas parce que tout le monde est d’accord que tout le monde a raison, et ce n’est parce qu’on n’est pas accord avec cela que l’on a tort.
Ensuite verre de l’amitié où je me suis senti mal à l’aise, en constatant que n’étant de la même couleur politique que la plupart des gens présents, j’étais « exclu »
R.Deprez
Le futur hôtel d’Agglomération : présentation
du projet
Le palais de l’agglomération.
Bienvenue à
la Cité de la Solidarité Internationale
Cherchez l’erreur !
Le même dessin est présenté sur les deux sites de l’agglomération (http://annemasse-agglo.fr/) et de l’ineffable Cité de la Solidarité (http://www.cite-solidarite.fr/).
On aura sans doute des explications. Le même dessin, mais en réalité très certainement deux projets. C’est vous qui les payez. Ce gag illustre malheureusement la gabegie insensée des fonds publics.
On va dépenser plus de 14 millions d’euros pour réaliser plus de 5000 m2 en bureaux, en salles de réunion, en bureaux d’élus, en salons d’élus, en locaux techniques, tout ça pour satisfaire des lubies, dans un contexte absolument stupéfiant.
Dans la vidéo projetée sur le site de l’agglo (http://annemasse-agglo.fr/), on peut écouter M Borel qui expose que l’agglomération, qui s’occupe essentiellement de l’eau, succédant au syndicat de communes, qui s’occupait de l’eau, est passée de …4 ou 5 employés à ….350.
350. De 4 ou 5 à 350.
Heureusement, on s’occupe toujours de l’eau. À ce prix-là, on peut d’ailleurs espérer qu’elle soit bonne.
Et nos responsables de l’agglomération (tous les maires sont vice-présidents) d’expliquer que mon Dieu, on est à l’étroit avec seulement 3000 m2 dont, rendez-vous compte, 2000 sont loués pour en gros 100 000 € l’an, ce qui justifie qu’on se mette au large, avec encore de la marge «pour préserver l’avenir», c’est-à-dire pour permettre un accroissement encore du nombre des préposés. D’ici là on paiera (je dis « on » parce que NOUS payons) 100 000 € de plus par an. Un vrai progrès, on passe de 100 000 à 200 000 €, uniquement avec l’annuité de l’emprunt. On sent que nos responsables pensent que l’avenir sera = à 600 employés. Un conseil : prévoyez encore plus large, triplez les surfaces et les effectifs.
Ils n’ont donc aucune limite. La dépense publique se fait sans jamais compter. Ce n’est pas l’argent des élus, c’est votre argent. Un argent qui est gratuit pour eux.
On nous annonce 14 000 000 €. On peut parier en se fondant sur la statistique en matière de construction publique, sur des dépassements budgétaires. Et d’ailleurs sur ce projet on est passé de 6 millions à 14 millions en quelques années.
On nous annonce 200 000 € par an d’annuité, une paille, mais on ne compte ici ni l’amortissement ni le coût de l’entretien. Un immeuble s’amortit traditionnellement en 20 ans, soit 5% l’an. Encore 700 000 €. Mais c’est vrai que c’est purement comptable. Ce qui ne sera pas formel ce sera le coût de l’entretien. Combien ? En tout cas beaucoup d’argent, encore une paille. Votre argent, votre argent gratuit. Et ce qui sera encore moins formel, et qui représentera aussi quelques dépenses ce seront les coûts de fonctionnement.
Annemasse reste en chantier, le centre est moins accessible, pour rester dans la litote.
Cela n’est pas sans influence sur les différents commerces qui bordent la place de la Libération et la rue de la République, qui ont tous vu leur chiffre d’affaires plonger depuis le début des travaux.
On peut s’attendre en conséquence de cette situation anormale qui les sinistre à ce qu’ils engagent des actions en réparation de leur préjudice devant le tribunal administratif contre la commune.
Sur cette photo diffusée sur le site de la mairie, on voit M DUPESSEY en plein discours sur les avantages électoraux qu’il retirera de son nouveau mandat de conseiller régional socialiste, après avoir vendu aux commerçants d’Annemasse avant l’élection municipale, qu’il s’occuperait de la ville à plein temps, dans la plus parfaite neutralité politique.
Les commerçants voient que les rues inaccessibles se vident des Genevois et de la clientèle habituelle, qui votent avec leurs roues pour aller ailleurs. Ils remercient M DUPESSEY.
et leur grève de «travailleurs» (*) corporatistes-cégétistes (pléonasme).
C’est au moins l’un des avantages de notre petite région.
(*) en langage très diplomatique, le concept appliqué à la corporation pourrait faire débat.
Incroyable.
Vous pensiez que parce que c’était l’été, que les voitures ne brûlaient pas à Annemasse, du moins pas encore, que la gendarmerie n’avait pas été dévastée par des touristes en colère, vous pouviez boire un litre de rosé et partir tranquillement au volant de votre boiture, pardon, voiture.
Impossible d’avoir la tranquillité, et en prime le sourire de la commissaire. Si vous êtes pris, vous ne serez pas félicité, et vous serez placé en garde à vue.
Ce sera une punition, mais non une mesure d’enquête.
Il est temps de comprendre que la garde à vue est un dispositif dont l’explosion s’explique par la face cachée de l’édifice policier et judiciaire : c’est un instrument de pouvoir et non d’enquête.
Et pourtant la loi nous dit que la garde à vue ne peut être ordonnée que pour les nécessités de l’enquête.
Alors que bourré comme vous l’êtes, au-delà du contrôle de votre haleine «caractéristique» par l’éthylomètre, l’enquête n’a pas besoin de Sherlock Holmes pour être bouclée, et vous par la même occasion.
C’est ce qui pose problème. On vous boucle, vous ne pouvez que la boucler, personne ne vous donnera la parole, vous serez condamné, piétiné, ré-éduqué, informé du danger public que vous êtes, et en hors-d’œuvre on vous aura collé en garde à vue, après vous avoir laissé dégriser pendant un temps qui se mesure comme celui que met le canon pour refroidir, dans le célèbre sketch du regretté Fernand Raynaud.
Même le maire d’Annemasse n’y pourra rien, c’est vous dire.
Alors, à quoi sert la garde à vue ?
La réalité est que ce dispositif est un instrument de pouvoir de l’institution policière, cautionné par l’institution judiciaire, c’est-à-dire un instrument de tout l’appareil répressif.
C’est pourquoi la loi n’est pas observée, sans d’ailleurs que les juges, en théorie protecteurs des libertés, ne s’en émeuvent, ni ne s’en indignent alors même qu’ils ont les moyens juridictionnels de sanctionner cet abus. C’est un abus, car l’immense majorité des gardes à vue ne sert strictement à rien en termes d’efficacité. Le personnage bourré que vous êtes le sait très bien. L’enquête est terminée avant d’avoir commencé. Vous avez commis une infraction, point à la ligne.
Mais la mesure n’est qu’apparemment inutile. Parce qu’au fond elle est au contraire extrêmement utile : si l’on comprend que c’est une mesure de terrorisation de la population, par la sombre menace qu’elle laisse planer sur chacun.
Et l’on ne peut objecter que seuls les méchants pourraient s’en plaindre. Non seulement en matière de circulation elle frappe quotidiennement, vous par exemple et vous n’êtes pas méchant, mais au-delà, pour un oui ou un non, à tout propos vous pouvez être placé en garde à vue, sous le plus petit prétexte, et c’est ce qui fait justement peur.
C’est donc un dispositif de pur pouvoir.
La mesure est punitive et humiliante. Vous déplaisez : pif ! garde à vue. Vous demandez que votre dignité soit respectée, dans la chaleur d’un commissariat obscur, ou d’une gendarmerie éloignée : paf ! garde à vue; on vous enlève votre ceinture, votre montre, votre stylo, votre canif, vos lacets, le dernier éditorial de M DUPESSEY dans le JIM, et même l’intervention de M RIGAUD au dernier conseil municipal (1). Un vrai malheur.
Sans ceinture et sans lacets, vous devenez ce que vous avez toujours été, un fragment des « humiliores », un humble parmi les humbles. C’est ça l’humiliation. Vous rendre à votre vraie humble nature, vous rabaisser. En vous rabaissant, l’appareil répressif se rehausse.
On pourrait penser la mesure inutile. Mais non, elle est infiniment utile, car elle manifeste la puissance de l’appareil répressif, policier et judiciaire. Son pouvoir s’exerce ainsi quotidiennement. Les lois veulent-elles diminuer son emprise ? Aussitôt la contre-mesure survient, le nombre des gardes à vue augmente. Cette augmentation suit trait pour trait l’avancée des droits du citoyen et le recul de l’arbitraire. Elle manifeste mieux que tout dispositif légal la persistance du pouvoir, et au contraire l’augmentation de sa capacité de contrainte.
Personne ne rit de la garde à vue. Tous en ont peur. Et sur cette peur, dans cet intervalle se niche le pouvoir. Le seul vrai pouvoir, le pouvoir de contrainte.
On ne sait pas ce que va décider le Conseil Constitutionnel saisi d’une question préalable. Peut-être va-t’il simplement décider que la loi est conforme à la constitution. Le souci est qu’elle n’est pas respectée.
Il faut (encore) détruire Carthage….
(1) Entre le moment où il avait terminé son jeu sur son Ipad et le moment où il en prenait un autre sur sa gameboy
Cuba : Castro réapparaît, le maire d’Annemasse descend dans la rue, sept opposants libérés
Alors que l’ancien leader communiste a donné lundi soir sa première
interview à la télé depuis trois ans, un groupe de sept prisonniers
politiques a quitté l’île pour l’Espagne, dans le cadre de la libération
prévue de 52 opposants.
C’est grâce au maire d’Annemasse, et à son défilé dans les rues, flanqué d’une adjointe tonitruante au micro, haranguant la foule avec un keffieh sur la tronche, d’un conseiller municipal hésitant entre un jeu sur son ipad et un jeu sur sa gameboy, que ces 52 prisonniers politiques ont été libérés.
Je me trompe. Les opposants à Castro ne sont que quantité négligeable. Ils ne valent pas un clou, pas un mot quand on vient de l’extrême gauche. Rien. Aucune protestation, aucune manifestation. Il faut garder son énergie uniquement pour combattre Israël. Le fascisme tropical de Castro, soutenu par la gauche annemassienne, n’a tué «que» 10 000 victimes politiques, tandis que 77 000 Cubains se sont noyés en tentant de fuir. Une paille. Heureusement que 1,7 millions ont réussi à rejoindre la Floride et quelques autres destinations. Tous des salauds d’opposants fascistes.
Moralité : la gauche et l’extrême gauche annemassienne n’ont de compassion que sélectivement pour leur camp.
Qui a défilé tout seul dans les rues, suivi par quelques conseillers de la majorité municipale, égarés sous le soleil, mais dont le meneur passait de son ipad à sa gameboy.
Un rêve ? Non, un cauchemar. Le maire et sa majorité ont leurs pauvres, leurs victimes, leurs causes. Mais pas celle-là.
Le pire est évité en Iran.
Ce n’est donc pas grâce à eux qu’un supplice programmé n’aura pas lieu. On ne s’y attendait pas :
‘«Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
Condamnée à mort par lapidation, Sakineh Mohammadi-Ashtiani aura la
vie sauve. Un haut responsable iranien a en effet annoncé que son procès
était désormais en cours de révision. Il n’a toutefois pas précisé si
Sakineh Mohammadi-Ashtiani sera rejugée par un autre tribunal ou si elle
sera libérée.
En
tout cas, cette décision constitue une marche arrière de la justice
face à la campagne internationale contre l’application de cette peine.
Cette Iranienne de 43 ans a été condamnée par lapidation en 2006,
pour adultère mais aussi pour avoir tué son mari. Elle avait nié à
l’époque ces accusations.
Le chef de la justice iranienne avait demandé au juge de privilégier
des peines de substitution à la lapidation. Ces derniers mois, le chef
de la justice a fait aussi libérer deux femmes, également condamnées à
mort par lapidation…»
Un seul mot : Ouf !
Et si on espérait quand même dans l’humanité ? Pas celle des barbus, mais de tous les autres.
Une Iranienne accusée d’adultère condamnée à mort
Il ne descend pas ? Zut.
Les conseillers municipaux d’Annemasse de la majorité signent-ils unanimement une pétition ? Rezut.
En attendant, soutenons-la.
Le conseil municipal du 30 juin 2010, ri-crack pour les délais, a approuvé le compte administratif pour l’exercice 2009. Dans la passion d’un soir d’été, alors que les lampions du 14 juillet s’allumaient déjà, et qu’un conseiller de la majorité jouait sur son ipad, tandis que ligne après ligne on apprenait tout sur l’année comptable écoulée. Ouf. Passé minuit, l’approbation aurait été hors délai. Même l’opposition a approuvé le compte administratif, ses conseillers voulant éviter de passer pour des billes, puisque en langage public il s’agit pour l’ordonnateur de rendre compte annuellement des opérations budgétaires qu’il a exécutées. Pas de quoi s’exciter, du coup tout le monde est resté calme.
Cela étant un chiffre doit retenir l’attention. En 2009, année de crise, année de serrage de ceinture, les charges de personnel de la ville auront augmenté de 1,99 %. Comme le disait le rapporteur, «c’est même moins que le glissement vieillesse technicité» – en langage kafkaïen- ou l’ancienneté en langage de tous les jours. Bref, on fait des miracles, et vous, vous pourrez faire des économies pour payer encore plus d’impôts dès la rentrée, et pour les exercices futurs. Parce qu’une telle progression dans une année de rigueur est le signe du creusement d’un manifeste déséquilibre. Les charges de personnel continuent d’augmenter et nécessairement vos impôts augmenteront, ou plutôt mécaniquement. Mais, dansez, braves gens, les socialistes nous disent tous les jours qu’il suffit de prendre dans la poche des riches pour tout payer. Les socialistes n’évoquent d’ailleurs jamais les ratios entre riches à tondre et besoin de financement.
Par exemple, quand on sait qu’à l’échelle de la France, la dette publique est dans l’ordre des Mille Cinq Cents milliards, que le déficit de cette année sera supérieur à Cent-Seize milliards, on prend peur. Le simple remboursement des intérêts représente le montant de l’impôt sur le revenu. Alors, on peut rêver. Les revenus des riches seraient tels qu’en les spoliant totalement, en leur laissant à ces salauds, qu’une chaussette et une moitié de slip, on pourrait raser gratis. Que nenni ! Dans ce type de proposition d’abruti alcoolique, même en oubliant que 1 % des contribuables supportent actuellement 37% de la charge de l’impôt sur le revenu, même en buvant 10 litres de bière, on ne peut réussir en leur piquant tout à payer les retraites, la vie chère, les déficits, la dette, les indemnités des élus. Même en étant fin saoul on n’y arrive pas. Même si on fait sauter le bouclier fiscal, aujourd’hui, on n’y arrive pas. Imbéciles. Et si on ratisse les entreprises, banque ou pas, d’une part elles voteront avec leurs pieds, d’autre part celles qui resteront seront plombées encore plus dans la compétition internationale.
Et si on n’est pas dans la compétition européenne et mondiale, si on dresse les barrières douanières, on deviendra aussi prospère que la Corée du Nord, ça vous dit la Corée du Nord ? Un îlot de prospérité communiste. Les mêmes abrutis qui proposent de taxer les riches comme recette miracle, généralement sont contre l’Europe, contre la mondialisation, contre la compétitivité. Et pour la Corée du Nord. Et vous ?
Si vous n’êtes pas pour la Corée du Nord, alors vous serez d’accord qu’il ne reste aucune autre solution nationale que la diminution des dépenses publiques. Il n’y a aucune autre solution locale que cette même diminution. L’État doit se concentrer sur ses fonctions régaliennes, et les collectivités locales doivent apprendre la parcimonie.
Ça sera dur au moment de la construction du palais de l’agglomération, un immeuble plus haut que les maisons, de dix étages et même davantage (Gérard Manset), une déraison.
À cette même séance du conseil municipal, il a été question du Programme de Réussite Éducative. C’est du social, du bon social. Il s’applique à la ZUS, où beaucoup d’enfants connaissent même mal la langue française. Dans ces conditions toute scolarité est vouée d’entrée à l’échec. C’est pourquoi il existe ce plan en interface entre l’école et la famille carencée. Ça ne coûte que 180 000 €. Aucun bénévole n’y participe, que des pros gravitant autour de l’éducation. Et ça ne coûte que 180 000 € au lieu de 225 000 € parce que ses animateurs ont su rester raisonnables. C’est bien sûr la faute du gouvernement, et c’est bien parce que je le soutiens que j’ai proposé que la différence soit prélevée sur les subventions qu’on accorde année après année à la CGT, à FO, etc. Plus social, on meurt.
Cela étant il y a un vrai problème.
Le problème est celui de la politique sociale d’une ville, gouvernée à gauche, dans un ensemble urbain gouverné par la droite, et qui ne pratique pas le social, du moins à la même échelle. Cette question a été abordée succinctement par M Borel, qui, sur la proposition de la mutualisation par l’agglomération de cette charge à caractère social, a aussitôt fait remarquer, en sa qualité de président, qu’Annemasse avait toujours été et est toujours en pointe sur toute la politique sociale. Et donc ajoutait-il, et il a raison, si on mutualise en faisant passer cette charge à l’agglomération, Annemasse perdra son leadership, et sans le dire, mais en le pensant très fort au point que cette crainte s’entendait, le résultat en serait à terme une baisse de l’effort.
C’est possible. Mais cela ne résout pas la seconde question qui émerge. Celle du cercle vicieux. Parce que la politique sociale, en isolat, conduit – comme Marie-Pierre BERTHIER le disait – à fabriquer les pauvres. En ce sens que le social attire les populations fragiles, qui à leur tour augmentent la demande. L’offre sociale créée la demande. Ce qui prend la forme d’un cercle vicieux, dans un environnement antisocial (c’est une caricature), où tout le social se fait à Annemasse, et où toute la population dans le besoin de ce social y conflue.
La solution est donc bien dans la mutualisation des efforts.
En attendant, et pour vous débarrasser, c’est vilain, mais vous êtes libres, de la lancinante musique de la nuit, tapez-lui sur la courge. En moins de dix clics, vous avez moins de deux grammes. Bon début, vous pouvez prendre le volant.
l’ordre du jour du prochain conseil municipal le 30 juin 2010.
Cliquez sur fichier annexe, puis téléchargez.
Qui a dit que la France était un état Jacobin et centralisé ?
Ce n’est plus vrai depuis 1982 et les lois sur la décentralisation.
Et le problème aujourd’hui se présente de manière différente de ce qu’il était avant 1982.
Ce qui est en cause c’est l’incompréhensible mosaïque des collectivités territoriales (Région, Département, Commune) à laquelle on superpose par couches successives, des syndicats, des communautés, des pays, des associations de ceci, de cela. Et à chaque niveau on embauche, on met des présidents, des vices-présidents, on paye des indemnités à tout ce monde, on construit des bureaux, on garnit les nouveaux palais édifiés de personnel, on y ajoute des parkings, des frais de gestion, on s’en fout que ça coûte cher quand on est élu parce que de toute façon c’est l’argent du contribuable. Inépuisable.
Ici, la communauté de communes, des 12 communes, à peine née édifie son palais, qui dépassera la dizaine de millions d’euros, une paille.
Mais comment faire pour arrêter ce mouvement insensé de la couche qui s’ajoute à la couche ?
Par la centralisation. Oh ! Pas la centralisation nationale, une ennemie, la centralisation locale, une amie.
La réforme des collectivités territoriales sera (si ça veut rire !) l’occasion de modifier l’espace politique local. La rationalisation de l’action administrative passera par cette centralisation locale. La fusion des communes permettra d’atteindre une taille à la mesure des enjeux territoriaux, et à celle d’une meilleure gestion.
Communes et Départements pourraient être réorganisés.
1) Les Communes, par exemple, dans notre Agglomération annemassienne.
Notre agglomération compte plus de 60 000 habitants et est divisée en 12 communes, dont 4 sont dans une continuité géographique telle qu’il est bien difficile pour qui n’est pas familier avec leurs limites, de les repérer visuellement.
Mais il existe une agglomération peut-on répondre !
Réponse insuffisante. C’est ce qui est en cause. C’est justement ce qui ne doit plus être une éventuelle source de gaspillage, une manifeste source de lourdeur, c’est ce qui ne doit plus être une couche en plus, mais au contraire devenir une couche en moins.
La solution est dans la fusion :
– la fusion des communes,
– la fusion des structures,
– la démocratie directe d’un bout de la chaîne à l’autre.
Disparition alors des structures empilées avec à chaque étage des chefs, des sous-chefs, des sous-sous-chefs, des cortèges de présidents, de vice-présidents, des locaux, des prébendes, etc.
Bien sûr cela pourrait être ennuyeux pour les indemnités des élus, mais ils sont si majoritairement désintéressés que ce ne devrait jamais être un obstacle. Restons optimistes.
La rationalisation passera indiscutablement par cette fusion des communes. Mais aussi la démocratie. Aujourd’hui personne n’élit vraiment le président de l’agglomération, demain guère davantage. Dans une fusion tout deviendrait plus clair. Les grands choix stratégiques, comme la gestion et les choix politiques.
Autre avantage, et non des moindres, l’hégémonie de la gauche sur Annemasse serait diluée.
2) Les Départements.
La Savoie et la Haute-Savoie pourraient prochainement fusionner pour ne former qu’un seul département.
Il aurait de l’allure ce département, il serait à lui seul une région historique. Mais surtout permettrait-il, en gagnant des compétences, tant délégués par l’État que par la région socialiste Rhône-Alpes, d’améliorer la gestion, de rationaliser l’allocation des ressources, et de favoriser ainsi l’émergence d’une énergie formidable.
Dans le projet actuel de réforme des collectivités territoriales, il est possible que cette perspective s’ouvre. Une chance historique se présenterait, il nous faudra la saisir, pour le bien commun. Pour le frisson, c’est si rare en matière administrative.
Annemasse le 8 juin 2010
Monsieur le Maire,
Le vendredi 4 juin 2010 a été organisée à Annemasse, une manifestation contre l’abordage par l’armée Israélienne d’un navire transportant des denrées alimentaires destinées à la population de Gaza.
A cette manifestation participaient des élus Annemassiens, et notamment des membres de la municipalité qui ont excusé votre absence, ayant déclaré vous représenter.
Vous associez-vous aux slogans : « Israël assassin – Israël terroriste » qui ont été scandés par les manifestants sans que cela ne semble émouvoir les élus de votre majorité ?
Une clarification nous semble nécessaire.
Le groupe « Réussir Annemasse » et J.P. BENOIST
Je sens déjà tout le second étage de la mairie frémir. Il a raison. Encore une critique ! Mon Dieu, par où commencer ?
Par le commencement.
Au commencement était le verbe. C’était au temps des diligences, du jeu des mille francs, et de la lecture quotidienne du Capital de ce bon vieux Karl. C’était au temps de monsieur Borrel, l’homme aux 30 ans de mandat. Pendant 30 ans, rien. Plein de social, plein de sous dans les caisses grâce à l’essor des frontaliers et au miracle du Casino, Genève prospérait, Genève nous tirait et nous tire encore.
On cherche assez vainement les grandes réalisations de ce long règne. Il faut être juste. Il y a eu une maison de l’Économie, qui n’était même pas sa création. L’économie façon ANPE. Notre chef des édiles était trop cultivé pour méconnaître totalement cette dimension économique, mais on le sentait plus à l’aise dans le commerce des idées, que dans celui de la vente au détail. Et comme les décisions macro-économiques se prenaient, et se prennent encore, à un autre niveau que celui de la commune, il faut bien admettre que ce qui lui restait avant sa délégation à la communauté d’agglomération n’était pas folichon. En revanche, ces trente années ont été fertiles en discours, et en rapports, et en re-discours, en proclamations, et en re-re-discours.
En dehors du discours, où tout va toujours bien, sauf la faute au gouvernement, sauf la faute au système, il n’y a pas eu d’efforts particuliers en faveur du commerce du centre-ville, non plus qu’en faveur de l’industrie. Les deux ont déserté.
C’est la responsabilité du maire et de son équipe de créer les infrastructures nécessaires au développement économique. Deux exemples : les parkings et leur gestion d’une part, le très haut débit d’autre part. C’était il y a trente ans qu’il fallait faire au centre-ville des parkings souterrains.
Si des parkings avaient été créés il y a trente ans, d’une part ils seraient aujourd’hui amortis et constitueraient une ressource pour la ville, mais d’autre part ils auraient créé des habitudes d’accès aisé pour les consommateurs des périphéries françaises ou genevoises.
Et aujourd’hui aussi, une politique intelligente de l’usage des parkings, tous payants, pourrait parfaitement être poursuivie : la première demi-heure gratuite, autre exemple, permettrait indiscutablement de rétablir les flux au bénéfice du centre.
Quant au très haut débit, le constat est simple aussi : rien. Le désert. Or, c’est manifestement une nécessité.
Le bébé tout trempé de son immobilisme a été refilé à l’agglomération. C’est elle qui exerce désormais la compétence en matière économique. Le même verbe tente de s’y déployer, au risque de se dégrader en verbiage, dissimulant sous ses volutes captieuses le néant des réalisations. Les efforts restent à entreprendre.
À tous les visiteurs.
Vous avez été, jusqu’à ce jour, jusqu’à cette heure, pas moins de 103 947 à rendre visite au site. En deux ans.
Je n’en reviens pas. Les clics se montent à 165 279, et les simples visites ont été de 123 779.
Je ne sais d’ailleurs pas comment on fait la différence entre les visiteurs et les visites, mais il n’est peut-être pas indispensable de le savoir.
Merci à toutes et à tous. Par votre présence vous manifestez clairement que le pluralisme est nécessaire partout, y compris à Annemasse dans un contexte où la majorité municipale verrouille toute l’information, soutenue, tacitement en tout cas, par les médias locaux, sauf un.
Le temps passe et nous sommes aujourd’hui à quatre ans du renouvellement municipal.
Il est temps de réfléchir à la stratégie future des différentes composantes de chaque famille politique.
Il y aura d’un côté la droite, de l’autre la gauche. Savoir si les deux grandes familles se retrouveront unies ou se présenteront en l’état de patchwork bigarré devant les électeurs est aujourd’hui difficile à prévoir. Mais en l’absence de certitude sur l’avenir, on peut en avoir sur les bases de tout accord.
Il faut bien entendu qu’il soit négocié et repose sur une plateforme très claire qui suppose un accord complet sur différentes perspectives :
– l’urbanisme et l’environnement,
– la solidarité et le logement,
– l’économie,
– la circulation et les transports en commun,
– l’agglomération et son extension transfrontalière,
– la politique culturelle,
– les réseaux numériques,
Ce sont des thèmes transversaux qui nécessitent un accord sous forme de plateforme politique.
C’est donc une démarche commune à l’opposition ou aux oppositions, qui doit être mise en chantier, ce qui évitera l’écueil mortel des arrangements de dernière minute commandés par le calcul électoraliste. Ce ne peut qu’être une démarche transparente.
Je propose qu’on commence sans tarder la recherche de l’union politique sur les thématiques communes, plutôt que de se laisser enfermer dans la stratégie des ambitions personnelles, ce qui sera contre-productif au final.
Jeudi soir, parce que le conseil municipal va tenir une nouvelle séance.
Palpitante :
http://www.jp-benoist.fr/public/ordredujour29:4:10.pdf
Et en prime, vous verrez comment on peut améliorer la sécurité au Perrier. Là bas il y aura des caméras. Mais les habitants des autres quartiers peuvent aller se brosser, ils ne sont pas dignes des largesses socialisantes. Lisez, c’est instructif.
http://www.jp-benoist.fr/public/ameliorationPerrierSecurite.pdf
Une réalité propre à la frontière existe, même si aujourd’hui elle s’estompe. Il n’y a pas si longtemps encore, dans les années 80, les cartes françaises proposaient du grisé au-delà du territoire national. Ce qui était une façon de nier toute réalité extérieure. Tout gris. C’est inouï.
On réussissait alors en France ce prodige d’ignorer les nuages au-delà des limites du pays. Jamais ils ne pouvaient venir chez nous. Jusqu’au grotesque. Souvenons-nous de Tchernobyl.
Ce qui est à comparer avec le traitement contemporain du nuage de cendres du volcan islandais. Il y a eu des progrès dans notre représentation du monde.
En ce temps-là les têtes bien faites qui pensaient ainsi étaient aux commandes de l’administration, de la politique, et généralement de toutes les couches de la société. Paradoxe : elles étaient également en faveur de l’Europe, de l’altérité. Et ici, dans la ville d’Annemasse, l’approche du problème transfrontalier des équipes de M Borel, d’alors, était imprégnée de ces idées. On s’en défiait.
Mais l’ordre de la réalité était là, à nos portes. Les frontaliers composaient déjà une part substantielle de la population active. Les fonds frontaliers alimentaient depuis longtemps les budgets communaux. Sans eux la gestion par la majorité de gauche d’Annemasse qui se terminait année après année par des soldes positifs eût été, année après année, en Berne, pardon, en berne. Et l’autoglorification de nos édiles qui se dépeignent depuis plusieurs décennies comme les meilleurs administrateurs de la création se serait dégonflée comme une baudruche.
La frontière est pourtant une chance. M Borel et son successeur s’en sont finalement rendu compte et ont corrigé le tir. C’est vrai, c’est tardif, et c’est mieux comme ça.
Deux défis majeurs se présentent, qui sont l’axe obligé de toute politique municipale, mais aussi régionale. Le défit de l’urbanisation lié à celui de l’économie. Toutefois, nous ne contrôlons essentiellement que l’urbanisme. L’économique nous échappe en très large partie. Il relève de Genève presque entièrement, tant sa formidable croissance entraine sa périphérie. Et nous sommes sa périphérie, pour ne pas dire sa banlieue. En France on a du mal avec ce mot.
Sans cette croissance genevoise et son pouvoir attractif, dans le temps où l’industrie de la vallée de l’Arve s’évapore, le Genevois savoyard redeviendrait un grand jardin potager pour Genève, ce qu’il était à l’origine.
Un chiffre : les 700 000 habitants projetés de l’aire géographique transfrontalière devraient connaître une croissance de 1% l’an. Les prévisions vont même plus loin. À l’horizon 2030 ce sont 200 000 habitants supplémentaires qui seront accueillis, et 100 000 emplois créés.
Sans doute exagérés, ces chiffres sont à prendre en considération. Ils signifient d’abord qu’il va falloir loger cette population.
Et c’est là que commencent des divergences politiques entre l’équipe municipale et l’opposition. Une partie de l’opposition du moins.
L’enjeu est de savoir si on met cette croissance de ce côté-ci de la frontière, ou si on guerroie contre Genève qui avance à reculons sur cette question. À Genève le vert et les banques, à Annemasse le béton.
Je ne méconnais pas les progrès récemment faits, Genève accepterait de prendre 50 % du flux. C’est plus qu’insuffisant. M DUPESSEY et M BOREL tout en regrettant le déséquilibre expliquent que c’est mieux que rien.
C’est vrai. Mais quand on sait en plus comment fonctionne l’urbanisme à Genève, sous la surveillance du référendum, 50 % = 0.
Résistons, refusons. Comment ? Mais simplement en évitant la densification ici, c’est à dire en utilisant le levier de l’urbanisme. En ce point se dessinent précisément les divergences politiques. En gros, et bien que la ligne de partage soit moins nettement axée sur la division droite/gauche, les progressistes, d’un côté, qui confondent l’idée de progrès et celle de la croissance urbaine, claironnent qu’on ne peut échapper à la doctrine de la densification de l’urbain. C’est ce qui nous sauverait du « mitage », décrit comme un mal absolu puisqu’il compromettrait la constitution « d’espaces de respiration ». Leur discours ronronne de tous les clichés produits par les ateliers d’urbanisme, Rolinet en tête, clichés enfilés comme des perles dans la moindre publication. Lisez, vous comprendrez. De l’autre côté, on trouve des conservateurs, ceux qui pensent comme moi que moins la ville est dense, mieux ses habitants se portent, et qu’il faut donc choisir plutôt de densifier les petits bourgs et les périphéries au lieu de singer Manhattan. Une horreur sinistre, soit dit en passant. Ces conservateurs n’ont pas bonne presse, plus exactement ils n’ont pas de presse du tout. Mais écoutez vos sentiments sur cette question, et dans votre for intérieur dites-vous ce que vous choisissez. Chiche ? Les conservateurs sont les plus nombreux, en réalité, parce qu’ils sont du côté de l’humain et non de celui du délire des architectes et autres discoureurs qui JAMAIS n’habitent les monstruosités qu’ils aident à réaliser.
Résistons, refusons. Et nos voisins devront nécessairement faire un réel effort pour que la croissance urbaine se fasse principalement, car c’est le seul but qui vaille, sur leur territoire.
Car il restera à Genève une alternative, si nous résistons : sacrifier sa croissance ou l’entretenir en installant chez elle plus de population. Je vous parie que la raison des banques l’emportera facilement.
(Cet article sera repris dans le prochain JIM)
Zut,
Moi qui croyais naïvement qu’il avait raconté des blagues pendant la campagne des municipales en 2008 lorsqu’il exposait qu’il serait un maire à plein temps pour la ville, puisqu’il se présentait à la région, et bien je m’étais trompé.
Il n’a pas changé.
Je le sais parce que je suis un des rares visiteurs de son site politique «Annemasse ensemble» (vous savez le site qui s’élabore mystérieusement pendant les heures de bureau, mais sans que par définition il n’y ait une seule personne employée par la ville qui y prête main), et que j’y ai vu son interview.
Il déclare qu’il ne lâchera pas d’un pouce son engagement local annemassien. Je le crois.
Et donc, parce que c’est bien un donc qu’il faut mettre, il ne fera que du tourisme à la Région.
Car il faut bien choisir : ou bien on s’occupe de la ville ou bien on s’occupe de la région ou bien on ne s’occupe de rien, mais en aucun cas on ne peut s’occuper des deux à la fois.
Électeurs de la liste socialiste pour la région, le 21 mars 2010 vous avez été floués. Vous avez cru que les noms pour lesquels vous votiez allaient se mettre au service socialiste de la région socialiste. Eh bien non. Les élus régionaux toucheront leurs indemnités à la fin du mois, leurs retraites ensuite, mais ce sera juste le salaire de leur présence sur la liste, pas celui d’un travail quelconque.
Un vrai business la politique.
Tout avait commencé délicieusement dans la torpeur de la présentation lénifiante du budget 2010, plusieurs conseillers de la majorité dormaient déjà profondément tandis que d’autres avaient les yeux rivés sur les écrans de leurs télévisions-ordinateurs. Seules les vigilantes troupes de l’opposition restaient attentives, le front plissé, le stylo tiré, les oreilles aux aguets.
M VIGNY ouvrit le feu sur le budget, lui reprochant son manque d’imagination, sa frilosité sur le financement des investissements qu’il expliqua préférer voir soutenus par des emprunts plutôt que par l’autofinancement.
Ce qui n’est pas exactement ma philosophie, quoique je comprenne cette position. Je suis plus pingre que ça en matière de dépenses publiques. Et justement dans ce registre je relevais que les frais de fonctionnement continuaient de croître, entrainés par les charges de personnel qui connaissent une hausse supérieure à 3,40 %, dans un contexte national sans quasiment d’inflation. Un million d’euros en plus, ce n’est pas rien.
Heureusement qu’il existe en compensation une hausse temporaire des Dotations d’une part, et des fonds frontaliers de l’autre. Cela nous donne l’illusion de l’équilibre alors que la réalité est celle d’un déséquilibre progressif, puisque depuis des décennies les charges de personnel continuent, quoiqu’il arrive, de progresser.
Annemasse reste une commune riche, dans un contexte régional privilégié. Si les fonds frontaliers progressent, c’est parce que l’économie genevoise poursuit sa croissance. Un millier de cartes de frontaliers en plus au cours de l’année 2009, et l’année 2010 s’annonce bien. Nous sommes sauvés par le gong, et pourvou que ça doure !
Puis l’ordre du jour poursuivit son épuisement en même temps que le nôtre, et même mes partenaires de l’opposition umpéiste ronflaient comme des sonneurs, lorsque le réveil se fit en fanfare.
Une question était tapie au fond de l’ordre du jour. J’y avais à peine prêté attention, mais mon voisin Louis Mermet l’attendait au tournant parce qu’elle le concernait directement.
Il faut se souvenir qu’en début de mandature j’avais proposé au maire un accord pour que l’opposition puisse participer à quelques délégations. Il était prévu qu’il y ait une concertation au sein des délégations, puis une approche commune au sein des organes concernés, comme l’agglomération par exemple. L’effort de la majorité était minime, 1 délégué de l’opposition sur 17 pour elle.
Louis Mermet qui était alors sur la liste « Pour Annemasse » fut élu dans ces circonstances et il me revint sa suppléance. Rapidement je me sentis en porte à faux dans ce contexte et je me retirais, laissant ma place à un membre de la liste Vigny. Puis Louis Mermet choisit de quitter la liste « Pour Annemasse » sur laquelle il avait été élu, et de rejoindre celle de M Vigny, ce que je persiste à trouver parfaitement condamnable dans la mesure où nul élu n’est jamais propriétaire de ses électeurs et doit respecter leur mandat. Mais ce n’est pas sur ce point que les difficultés sont survenues.
Il apparut très vite que la concertation préalable aux séances des organes délibérants était inexistante. Ou plutôt elle n’a existé que pour les membres de la majorité, ceux de la minorité étant tenus à l’écart.
En décembre 2009 l’agglomération tint séance et il s’agissait d’élire des délégués à l’ARC, cet organisme régional. Un candidat était présenté par la délégation annemassienne. Louis Mermet, jurant de n’en avoir pas été informé présenta malicieusement sa candidature et fut élu par de nombreux délégués, aidé en cela par son appartenance à l’UMP. M Bouchet, l’adjoint à l’urbanisme fut battu. Gros émoi. Le maire cria à la trahison.
Arrive alors la séance du conseil municipal du jeudi 25 mars 2010. Entre temps, ça tombait bien, la population d’Annemasse passait au-dessus de 30 000 habitants et la délégation à l’agglomération pouvait compter 19 délégués au lieu de 18. Un autre bonheur était que la loi permettait de procéder à une réélection générale des délégués.
Si bien que la délégation de Louis Mermet pouvait ainsi passer à la trappe. Adieu, veaux, vaches, cochons, couvées, ARC, ambition, région, nation. Tout foutait le camp. C’est pourquoi Louis Mermet avait soigneusement préparé une intervention.
M Dupessey expliqua à quel point Louis Mermet était un vil faquin (j’exagère un peu, mais on a si rarement l’occasion d’écrire faquin), requit qu’il fût fouetté en place de Grève, et à ma grande surprise, au lieu de signer son éviction, proposa que la majorité votât pour 18 de ses membres comme délégués, laissant à la minorité le soin d’élire un délégué.
Un vote par collèges séparés : d’un côté la majorité de l’autre la minorité. Le délicat était l’organisation du vote.
Louis Mermet, répondit pied à pied, expliqua qu’il fallait détruire Carthage, et je partage totalement sa philippique.
Il fut procédé à quatre votes, deux pour les délégués titulaires, deux pour les suppléants. Louis Mermet fut triomphalement réélu par une très forte majorité de la minorité tandis que la majorité faisait dans son coin ses petites affaires et avec une faible minorité élisait une majorité, à moins que ce ne soit l’inverse. D’accord, le score est de 1 à 18, mais on remonte…
Cette remarquable avancée de la démocratie(*) méritait d’être encore mieux saluée que je ne le fis, car elle balaye au fond l’exigence de la concertation entre les délégués de la minorité et ceux de la majorité. Carcan insupportable. Bravo. Désormais libérés ils pourront exercer leur vote sans aucune contrainte. C’est mieux que le Crazy Horse, le conseil municipal.
(*) Mise au point. Un grand esprit de notre conseil toussa en entendant cette proposition. Il n’avait pas complètement tort. Le sentiment démocratique tombe bien bas lorsqu’un vote par collèges séparés paraît constituer une avancée. La Révolution Française crie son indignation : le vote par collèges séparés, cf la noblesse, le clergé, le tiers état, était justement ce qui avait été rejeté pour inaugurer l’Assemblée nationale. Mais la présente régression annemassienne constitue un progrès pour la minorité.
On sera presque dimanche, mais avant de penser au week end on devra voter sur un nouvel ordre du jour, que vous pouvez lire :
http://www.jp-benoist.fr/public/ordredujour25032010.pdf
Et pour peupler vos nuits de Chine, une première gâterie :
http://www.jp-benoist.fr/public/budget2010.pdf
Et comme deuxième gâterie, vous pouvez tout lire sur le rapport de l’aérodrome à son environnement :
http://www.jp-benoist.fr/public/aerodromeExposition.pdf
http://www.deezer.com/listen-1148734
(Pour frissonner avec le Petit Prince, cliquez sur le son).
Misères !
70 % d’abstentions à Annemasse = du pain sur la planche de la mobilisation.
Dans les premiers enseignements que l’on peut tirer de cette débâcle, il y a le faible, très faible score du Modem. Ce qui démontre que la route égocentrique de son leader Maximo, mais peu charismatique au final, ne fait pas recette. Malgré la dramatisation par ses gouroutisés de la situation politique française qu’ils osent décrire comme étant celle de «la guerre civile», superbe niaiserie.
Mais ensuite on peut relever le progrès du Front National, qui démontre que les questions qu’il pose à la société politique, et que cette dernière refuse même d’envisager comme questions, fonctionnent comme un refoulé qui fait de temps en temps un retour fracassant.
On doit poursuivre en soulignant que la gabegie financière de l’équipe socialiste de M Queyranne n’émeut pas grand monde. Que les impôts de la région s’envolent n’est pas un sujet politique.
Des efforts sont encore à faire en termes de communication.
Enfin, la question de la création d’une région Savoie pour échapper ici à la domination des verdo-gaucho-socialeux qui drainent nos ressources pour en alimenter leurs camarades, constitue une piste de réflexion.
Encore que.
1- Les vociférations sur les juges d’instruction.
Il faut les SUPPRIMER. Les juges d’instruction sont une institution héritée en droite ligne de l’inquisition. Si l’on veut véritablement que les droits de l’homme progressent, il faut supprimer les inquisiteurs au sein de l’institution judiciaire. Les juges d’instruction, en réalité, n’instruisent statistiquement qu’à charge. C’est le fonctionnement ordinaire. Si en théorie ils peuvent instruire à décharge, en réalité et en pratique, ils ne le font qu’accidentellement sur le fond des dossiers. Maintenant quand on les interroge, ils vous citent toujours les enquêtes de personnalité. C’est vrai que pour l’accusé renvoyé devant les Assises on s’occupe aussi de sa personnalité. Mais ce n’est pas cela la décharge. L’instruction à décharge ce serait la recherche minutieuse de tout ce qui pourrait diminuer ou exonérer la responsabilité d’un auteur présumé. Mais ça on peut toujours courir pour la trouver dans les dossiers d’instruction.
2- La région Savoie.
Notre bon maire d’Annemasse, en faisant mentir la campagne électorale qu’il a conduite en 2008, va cumuler deux mandats. Un local, et celui à la Région où il se présentera en mars 2009 sur la liste socialiste. Il s’est encarté tel le larron qui voit une occasion. Et nous dans tout ça ? On va assister selon les sondages à une victoire de la gauche. Les socialistes et leurs alliés vont remporter les élections. Mais compte tenu de la sociologie électorale, on peut craindre qu’à terme et pour longtemps la région ne reste à gauche.
Or, c’est une catastrophe. C’est pourquoi il faut rechercher d’autres solutions. Il en est une simple : la région Savoie. Si l’on crée la région Savoie, elle sera à droite. Bien sûr sur un plan économique sa rationalité n’est pas évidente. Sur le papier. Uniquement sur le papier, parce que si l’on pouvait faire le bilan des sommes payées par notre territoire à la région, et qu’on les compare aux flux financiers venant de la région Rhône Alpes, on risquerait d’avoir une mauvaise surprise. Mais on ne rencontre jamais de statistique sur ce point. Et pour cause.
Même sur un strict plan économique il n’est pas certain que la petite taille d’une région limitée à deux départements (au fait et la Corse ?) soit un réel souci. Mais il y a aussi le plan politique. Et au plan politique ce serait une avancée. On échapperait à l’alliance verdo-gaucho-socialisante. Un bonheur. Et comme un bonheur ne vient jamais seul, ce serait aussi la possibilité pour certains de nos élus au conseil général de conserver un mandat qui, sans cela, risquerait de disparaître à la faveur de la réforme des conseillers territoriaux en 2014. Que des avantages donc à créer la région Savoie.
http://www.deezer.com/listen-874999
Vous pouvez écouter l’hymne de la Savoie ou l’arrêter en cliquant sur la case idoine.
Et ce n’est pas fini : le quart d’heure de civisme, comment voter par procuration.
Les élections régionales ont lieu les dimanches 14 et 21 mars prochains.
Peut-être, ne pouvez-vous pas vous déplacer ou êtes-vous en déplacement le jour du scrutin pour des raisons professionnelles ou personnelles. Pensez à la procuration !
A qui donner procuration ?
C’est simple, vous pouvez donner procuration à la personne de votre choix à une seule condition :
que cette personne soit inscrite dans la même commune que vous (pas forcément dans le même bureau de vote).
Comment faire ?
Il vous suffit de vous rendre dans un commissariat de police, dans une gendarmerie ou dans une préfecture partout en France avec votre pièce d’identité. Les agents vous feront simplement remplir un formulaire.
La personne à qui vous donnez procuration n’a pas à être présente.
C’est la seule formalité !
Le vote a lieu dimanche prochain, alors, compte-tenu du délai d’acheminement postal de votre procuration, nous vous conseillons de faire ces démarches au plus tard mercredi pour être sûr de pouvoir remplir votre devoir de citoyen.
Pour plus de précisions, n’hésitez pas à consulter un super site internet : http://www.nouveaucentre.fr/page/comment-voter-par-procuration
Et après, dans l’élan, rejoindre la seule formation à la fois démocratique, démocratique et démocratique. Toutes les autres sont à rayer de la carte, ou à déporter en Guyane pour y faire des routes à la rigueur, et surtout, toutes (sauf nos alliés mais c’est une autre question) sont totalement inutiles.
J’ai demandé au maire d’Annemasse d’insérer dans le prochain JIM ma réponse à ma mise en cause dans le JIM de janvier où un rédacteur anonyme a eu l’imbécilité d’écrire :
« Chablais Parc, M. Benoist et Mademoiselle Michel soutiennent activement le recours déposé par une association et osent des propos racistes parlant de minaret pour la flèche urbanistique. Encore une fois, ils se retrouvent aux côtés des extrémistes de tout poil. On n’ose pas imaginer quelles sont leurs positions dans le débat sur l’identité nationale ».
Mis en cause par un article du JIM de janvier – février 2010, non signé, – marque du courage de son rédacteur -, j’entends apporter dans l’organe de propagande de cette équipe, quelques précisions utiles à la réflexion.
De quoi s’agit-il ? Il s’agit du procédé stalinien le plus recuit : l’injure et la diffamation plutôt que la discussion. La mise en cause de la personne plutôt que la réponse aux arguments, aux faits, à la réalité.
Le prétexte en a été trouvé dans le titre d’un article sur mon blog (http://jp-benoist.fr) dont le titre un brin provocateur était : « Résultat des votations en Suisse : les banques à Genève, les minarets à Annemasse ».
Je disais ni que j’étais contre, ni que j’étais pour, mais j’entendais simplement tirer de manière lapidaire le constat de la situation créée au lendemain du vote helvétique qui a tant défrayé nos chroniques françaises.
Plutôt que d’affronter les réalités de notre ville et de notre pays, et de tenter de comprendre et de discuter, j’étais voué aux gémonies socialistes, car mes propos auraient été racistes. Évoquer les minarets serait raciste.
Intelligence du tabou : on ne doit jamais écrire que le roi est nu, que les banques resteront à Genève tandis que les minarets s’installeront à Annemasse (et pourquoi pas au fait ?), évoquer la question des minarets, serait tabou.
Eh bien non. Je refuse ce terrorisme de nos bien-pensants, relayé par leur organe de propagande, le JIM. Les banques sont effectivement à Genève et y resteront, tandis que les minarets s’installeront, peut-être, à Annemasse. On a la croissance qu’on peut.
Le cadre de vie va se dégrader
J’entends d’ici les hurlements de la majorité municipale, leurs ricanements sardoniques, leurs protestations vertueuses. Nous, jamais ! On fait couler du béton uniquement pour votre bonheur, c’est notre seul but. D’ailleurs, on le peindra en vert, on rebaptisera toutes les rues en mettant parc à la fin : Rue du Chablais-parc, rue de la Gare-Parc, rue du Commerce-parc, etc. Mairie-parc.
Pourtant, la réalité est quelque peu différente. Il y a eu le 11 février une intéressante réunion d’information du conseil municipal sur plan local d’habitat de l’agglomération.
Il a été exposé que la région genevoise était en croissance démographique, et que l’agglomération annemassienne recevait 900 nouveaux habitants par an. Toutefois, les techniciens notaient « Un bémol : pour les communes les plus urbaines, plus de départs que d’arrivées ».
Et nos énarques d’arrondissement, dûment stipendiés par la majorité d’expliquer qu’il faudra trouver des moyens de les retenir, sinon cela pourrait contrarier le projet politique de gauche où tout le monde il est beau, il est gentil, il est écolo, baignant dans le lien social, l’égalité et tout, dans l’ambiance du fantastique projet de Chablais-Gare. Mais tout fout le camp, y compris les habitants.
Pas tous. Ceux qui en ont les moyens s’enfuient rapidement ailleurs. Ceux qui n’en ont pas les moyens restent. Ça déchire le rêve d’harmonie, de mixité sociale, et tutti quanti.
Comment les retenir ? On ne voit qu’une solution : celle proposée par le génial architecte Robilet-à-béton lors d’une réunion publique. Les empêcher de partir ! On hésite uniquement sur le fournisseur de barbelés. Les miradors seront construits en régie.
Sinon, il faudrait s’attaquer à la racine du mal. 1) Annemasse est dénuée de grâce, de goût, de qualités esthétiques. 2) Le simple quartier de Chablais-Gare (Parc en novlangue municipale) comptera sur deux hectares et plus de 500 logements pas moins de 1000 à 1500 habitants. Si on prend 1000 à l’hectare ça fait 100 000 par kilomètre carré. Ce qui est = à la surdensité. Annemasse avec une telle densité compterait 500 000 habitants !
La réponse est simple : 1) Ne pas réaliser un projet de ouf (il faut être moderne), et 2) rechercher en priorité l’amélioration du cadre de vie. C’est ce que veulent celles et ceux qui s’apprêtent à quitter l’agglomération en général, et Annemasse en particulier, et les autres, ceux qui resteront.
C’est ce que doivent rechercher en priorité la commune, son maire et son conseil. C’est cette recherche d’un équilibre. C’est ce qu’ils ne font pas, préférant, jusqu’à aujourd’hui, ne mettre l’accent QUE sur la construction des logements sociaux. Il y en a 25 %. Il y en aura 33,33 % dans le futur quartier de Chablais-Gare (Parc). Ce n’est pas la recherche de l’équilibre.
Parce que je ne veux pas écrire «fumisterie». C’est en tout cas une tromperie, et on peut comprendre que les électeurs, fatigués des pitreries des élus, ne finissent par se détourner des urnes.
Christian Dupessey a fait sa campagne électorale pour les municipales sur deux promesses politiques :
– Il serait un maire à plein temps pour la ville,
– s’il avait des sympathies à gauche (c’est normal pour un ancien communiste), il n’était dans aucun parti national. J’exagère un peu en disant que c’était une promesse, mais en tout cas il se positionnait ainsi.
Il a raconté des blagues.
Dès que l’occasion s’est présentée, il s’est empressé de se présenter sur la liste socialiste aux régionales. Il y est en position éligible. Ce qui signifie qu’il cumulera deux mandats.
Ou bien l’homme travaillera 24 h sur 24, on en doute, ou bien il négligera l’un ou l’autre des mandats, ou les deux, et dans les trois cas il trahira ses électeurs.
En même temps qu’il devenait candidat aux régionales, il s’inscrivait au Parti Socialiste.
Triste débâcle de l’éthique.
Pour trouver l’ordre du jour, cliquez sur le lien ou copier le lien suivant :
http://www.jp-benoist.fr/public/ordrejour11022010.pdf
Pour prendre connaissance du document de présentation du budget 2010, cliquez sur le lien ou copier le lien suivant :
Copiez le lien ci-dessous et collez-le dans la barre d’édition (en haut) de votre navigateur.
http://www.jp-benoist.fr/public/ordredujour21%3A1%3A10.pdf
Prose récurée, garantie sans injure ni diffamation. (Ce n’est pas comme dans le JIM).
Et parce que je les aime, ces conseillers de la majorité, je leur offre une musique de circonstance : au pas !
http://www.deezer.com/listen-314388
Par un assaut des nains idéologiques.
Vous-vous souvenez que le JIM, l’organe de presse du conseil municipal, contrairement à tous les principes démocratiques laisse une portion congrue à l’opposition, une méchante page sur les 24 qu’il contient, et en prime, accorde tous les mois en faisant semblant de respecter le pluralisme, une rubrique entière à…..la liste majoritaire.
22 pages + 1 contre 1.
Mais ce n’est pas encore grand-chose. Le mieux, c’est le contenu. Voilà que l’opposition déplait à la majorité. Rendez-vous compte, elle rechercherait « la polémique ». En prime elle s’en prendrait au maire au lieu de dire « la réalité ».
Puis le rédacteur de ce billet (je ne crois pas que le style soit celui du maire), pense administrer une fessée à chacun des opposants :
– Louis Mermet, l’ingrat, aurait eu l’impudence de donner une leçon de droit sur le dossier mal ficelé de la clinique du Brouaz.
– François Vigny, l’impudent, penserait contre le maire que les illuminations sont minables.
– Jean-Pierre Benoist et Anne Michel oseraient critiquer le projet de Chablais – Gare ; soutenant les recours. Pire, ils « osent des propos racistes parlant de minaret pour la flèche urbanistique». Et de fait, ils se retrouveraient « aux côtés des extrémistes de tout poil ».
Bien entendu, le courageux rédacteur oublie de mettre son nom. C’est dommage par ce qu’un ahuri de cet acabit on aimerait le connaître. Remarquez que l’impossibilité de l’identifier permet aussi, avantage collatéral, de lui dire ce qu’on pense sans fard. On ne risque ni l’injure ni la diffamation, faute d’un sujet identifiable.
Se moquer des minarets serait « raciste ». Oh ! qu’il est intelligent ce rédacteur !
On sent là toute son audace intellectuelle. Son milieu de cloportes lui laisse une admirable liberté. Il pense bien. Il pense droit. Il respecte les tabous. Le génuflecteur a dû avoir même du mal à écrire minaret. Une comparaison (au lendemain du vote de la Suisse voisine sur le mosquées), entre la flèche urbanistique – ça, c’est la meilleure, c’est de lui, pas de moi – et un minaret, serait une offense. Dis moi, glandu, tu ne t’es jamais demandé si dans le monde de l’islam un minaret pouvait aussi être une flèche urbanistique ?
J’aurais pu aussi prendre la mouche, considérer que l’imputation de racisme est une diffamation. Et planter tout ce petit monde devant le tribunal correctionnel. Mais c’est l’époque de la trêve des confiseurs et des vœux.
Au fait qu’est-ce que je lui souhaite ? J’ai envie de répondre santé – intelligence. La santé, je sais qu’il l’a….
C’est une société admirable que celle qui veut construire le complexe d’Annemasse-Gare. Elle n’hésite devant aucune ficelle. Elle emploie toutes les méthodes qui font peur, même dans les thrillers série z. Elle menace. Elle soudoie. Elle complote.
Et tout ça pourquoi ? Parce qu’une courageuse association de citoyens a eu le front de faire recours contre le permis de construire déposé par la société éthique.
Et son monde est simple. Personne ne doit bouger. Son bénéfice avant tout. Le tiroir-caisse c’est sa patrie. Remarquez on a la patrie qu’on peut. Annemasse-Garp est donc contrariée. Alors, elle engage une double stratégie.
Le 21 octobre 2009 elle exposait aux propriétaires qui avaient signé avec elle des compromis de vente, qui comportaient une première date limite au 31 décembre 2008, prorogé une première fois au 31 décembre 2009, qu’elle leur demandait une nouvelle prorogation au 31 décembre 2010. Elle expliquait que toutes les conditions suspensives n’étaient pas levées, mais que si les vendeurs refusaient de proroger, ils seraient exécutés par une expropriation. Les menaces étaient lancées. Salauds de proprio on aura votre peau si vous mouftez.
Le plus rigolo ce sont encore ses explications sur le recours. Elle a dit, écrit, que le recours n’était pas fondé, qu’il était voué à l’échec. Et immédiatement après elle explique que malgré ça, elle est obligée de proroger la signature. On est prié de croire cette imbécilité. Et si on ne la croit pas, vient alors la menace.
D’abord, elle a envoyé un avocat pour menacer l’association. Elle a réitéré ses menaces dans sa lettre du 21 octobre. Elle écrit «Notre avocat a confirmé récemment notre position à ladite Association en attirant son attention sur les conséquences de sa démarche en termes de préjudice du fait des retards qu’elle engendre».
Bonté. Voilà que l’association serait responsable des retards ! Alors même qu’elle indiquait dans son courrier que 4 propriétaires refusaient de signer, et qu’il lui restait à régler le sort de deux commerçants. (Si c’est avec la méthode Chicago, on aura en prime du sang). Un recours sans fondement lui ferait perdre du temps ? Mais s’il n’y a aucun fondement et qu’il est voué à l’échec, comme elle le dit, pourquoi donc ne le traitet’elle pas par le mépris? C’est peut-être parce que tout simplement ce projet imbécile présente quelques failles. L’association les aurait-elle trouvées ?
Joignant la menace au geste, Annemasse-Garp a assigné l’association devant le tribunal pour….procédure abusive. Elle lui demande 300 000 € de dommages et intérêts, elle qui n’a même pas la jouissance de tout le foncier. Une rapide revue de la jurisprudence montre que les cas de recours abusifs sont essentiellement des cas où c’est par pure malice que des recours ont été faits. On ne peut soutenir sérieusement que ce serait le cas.
On atteint déjà en ce point le bord de la nausée. La méthode est celle des personnages maléfiques des thrillers. Elle est soutenue par le maire d’Annemasse, ce qui est dire dans quelle boue il plonge ses mains. Mais il y a encore pire.
Le pire est qu’Annemasse-Garp propose la création d’une association concurrente «qui pourrait ainsi engager une action en justice contre l’association Espaces Libres», et comme Annemasse-Garp est généreuse « »…notre société serait prête à conseiller utilement cette nouvelle association en demandant à notre avocat de coordonner les procédures, étant précisé que nous serions disposés à supporter tous les frais engagés à cette occasion (frais de constitution, frais de procédure, honoraires d’avocat)».’
C’est à vomir. Au fait, ça porte un nom une saloperie pareille. Ça s’appelle de la corruption.
Quand on sait qu’elle agit de cette manière avec un enjeu aussi maigre, on peut imaginer que si l’enjeu était plus important elle emploierait le même type de méthode un cran plus haut. C’est l’adage : «Qui vole un œuf, vole..»
Et le maire d’Annemasse applaudit ces infamies. Beurk. Re-beurk ! Quel monde que celui d’Annemasse-Garp.
Il faut détruire Carthage.
…M MINCHELLA (adjoint chargé de tout ce qui est durable, et donc pas de la neige). (1)
On vous jure que ce n’est pas une blague.
Il refuse tout salage des rues et vient de recevoir quatre Oscars et deux béquilles, décernés par :
– le syndicat des carrossiers d’Annemasse,
– le syndicat des kinésithérapeutes,
– le syndicat des chirurgiens orthopédistes,
– l’association des cols du fémur (association des anciens patineurs sur glace).
Déjà que M BOUCHER (adjoint chargé de l’urbanisme) venait de recevoir deux Bétons d’Or (les plus hautes distinctions prodiguées par le promoteur de Chablais-machin), notre équipe municipale bat tous les records. Le prochain numéro du JIM leur consacrera tout un reportage.
En attendant, et pour eux, encore une fois, hip hip hip, hourra !
(1) Je suis de la plus entière mauvaise foi, je partage le même goût pour la neige.
Encore du travail : copiez le lien ci-dessous et collez le où vous voulez.
http://www.jp-benoist.fr/public/ordredujour12%3A09.pdf
Et pour vous accompagner pendant la lecture de l’ordre du jour, pour que vous fassiez de beaux rêves, dès que vos petits yeux se fermeront.
http://www.deezer.com/listen-4426412
Et entre les deux, le CEVA.
Il y a cinq blogs annemassiens :
– celui d’Espaces Libres,
– celui de la mairie sous couvert d’Annemasse Ensemble,
– celui d’Anne Michel,
– celui de Réussir Annemasse (UMP),
– enfin le présent blog.
Il y en avait un, majeur, le meilleur, celui d’Erebus. Erebus l’a arrêté.
Dans les blogs d’Anne Michel, dans celui d’Espaces Libres, dans le mien il est possible de laisser un commentaire. Dans celui de notre pote Paul, niet ! Quand vous allez sur le blog, il n’y a aucune invite pour laisser un commentaire.
Ce qui illustre la conception du dialogue assez particulière de son chef.
Je parle, vous la fermez, et vous circulez. On a d’ailleurs vu cette conception à l’œuvre depuis quelques années.
Et le scandale alors ?
Le scandale c’est que ce blog d’une association, créée pour les élections municipales, est manifestement mis à jour pendant les heures de bureau. Comme on en connaît le rédacteur, le chef de cabinet du maire, cela pose problème. (Si je me trompe, allez y, démontrez moi les jours et heures de publication des billets !)
Enfin, il y a d’autres gaspillages plus importants. Le JIM par exemple.
Chienne d’opposition.
http://www.deezer.com/listen-4217559
C’est le maire qui nous fait un communiqué.
«Je suis extrêmement mécontent du titre « mensonger » de l’édition du Genevois de votre journal paru ce jour.»
Le journal, c’est le Messager.
D’ordinaire il est plutôt du genre bien en cour. Voyez comme même le plus fidèle thuriféraire (je fais mon malin) peut avoir un dérapage. Mais que s’est-il passé ?
Notre Mercure local a publié le 19 novembre un article sur les illuminations de Noël, prétendant qu’Annemasse serait plongée dans le noir, sans, j’en tremble rien qu’à l’écrire, aller préalablement chercher la Vérité à la seule source disponible ici, la mairie. Du coup il écrit des sottises et se fait tancer.
Voilà que ses tirages baissent : il est interdit à la Mairie d’acheter le Messager tant qu’il n’aura pas présenté des excuses.
Jusque-là les seuls organes autorisés seront la Pravda, le JIM, le Dau.., et pour les blogues, celui rédigé clandestinement à la Mairie et qui s’appelle délicieusement Annemasse Ensemble.
J’ai un conseil gratuit à lui donner. La prochaine fois, plutôt que de risquer les foudres de notre Kremlin local, il vaudra mieux publier l’info directement sur mon blogue. Je suis accueillant. Je ne prends que 10% des recettes publicitaires. Une paille. Pour le complément j’hésite à demander une subvention à la mairie.
C’est l’histoire d’un promoteur et d’une association. Le promoteur veut promouvoir un projet délétère. L’association le combat. Le promoteur est au bénéfice de promesses de vente par les propriétaires des parcelles sur lesquelles il veut établir son projet.
Le projet s’appelle Chablais – Gare. Il a été rebaptisé « Chablais-Parc » ; si ce n’est pas de la poésie, c’est un mensonge, surtout quand il s’agit de couler des Himalaya de béton.
Le promoteur a conclu avec les propriétaires des terrains concernés par l’opération des promesses de vente.
Il s’est engagé à faire l’acquisition des parcelles pour le prix stipulé au contrat dès que les conditions suspensives seraient levées.
La quatrième condition suspensive stipulée concernerait l’absence de recours des tiers contre les permis de construire.
C’est une condition banale, que l’on rencontre dans tous les projets.
Pour que la promesse se réalise, et se concrétise dans l’achat fait par le promoteur, il faut donc qu’il n’y ait aucun recours contre les permis de construire. C’est le sens de la condition suspensive stipulée à son bénéfice exclusif.
Le promoteur vient d’écrire à tous ceux qui lui ont promis de lui vendre leur bien qu’il entendait proroger le délai, initialement fixé au 31 décembre 2008, prorogé une première fois au 31 décembre 2009, que cette fois il le serait pour le 31 décembre 2010.
Il expliquait dans son courrier qu’il y avait un os : une association dénommée Espaces Libres. L’audacieuse avait eu le toupet de former des recours contre les permis de construire.
Le promoteur écrit à ses promettants.
«Nous sommes convaincus que le recours formé par l’Association Espaces Libres est voué à l’échec pour la simple raison qu’il n’est pas fondé, toutes les contraintes posées par le Plan d’Urbanisme de la Ville et le règlement de la ZAC devenus tous deux définitifs ayant été respectées.
Notre avocat a confirmé récemment notre position à ladite Association en attirant son attention sur les conséquences de sa démarche en termes de préjudice du fait des retards qu’elle engendre».
La société VIRGIL n’explique pas les raisons pour lesquelles les promesses de vente ont été prorogées de décembre 2008 à décembre 2009. Elle veut aujourd’hui reporter la responsabilité des retards aux seuls recours contre le permis.
Peut-être cherche-t-elle par avance à se défausser sur cette petite association de l’impossibilité économique de poursuivre son programme ?
Ce sont bien des menaces faites à cette association : si vous poursuivez votre contestation, nous vous assassinerons. Par la demande en réparation de notre préjudice, né du seul fait d’avoir exercé un recours qui engendre des retards.
Quoiqu’il en soit, la menace est bien là.
Cherchez l’erreur : démocratie, liberté, ET promoteur.
La loi, la constitution nous garantissent de nos libertés. Une liberté fondamentale est de pouvoir s’adresser à Justice.
Parallèlement, le promoteur a fait écrire un courrier de menaces par son avocat, directement à l’association.
Sa conception des libertés et des droits se résume ainsi : la liberté existe, dans les livres. La démocratie existe, ailleurs qu’ici. Ici, et dans la réalité, si vous exercez un recours, si vous saisissez un tribunal, si vous exercez les libertés qui vous sont accordées par la constitution, alors, vous vous exposez aux foudres du promoteur.
Il est légion. Au sens de Marc. (Marc 5 : 9) « Et, il lui demanda. Quel est ton nom ? Légion est mon nom, lui répondit-il, car nous sommes plusieurs ». Luc (Luc 8 : 30), précise : «Légion, répondit-il. Car plusieurs démons étaient entrés en lui ».
Ses démons se nomment : bénéfice, bénéfice, bénéfice, menace, menace, menace. Vous voyez qu’ils sont plusieurs !
(Oui, j’exagère, je ne suis pas contre tout bénéfice, je suis contre celui qui exproprie l’intérêt général, contre celui qui coule du béton au lieu d’aérer la ville).
C’est contre cette légion qu’il faut lutter. À peine de voir disparaître la démocratie, l’oxygène qu’on respire.
Et « Légion » a tort. C’est difficile quand on est légion d’arrêter la haine que mille démons font germer en vous ! Je blague.
La légion à tort parce qu’elle confond l’exercice d’un recours et le recours abusif. Le recours abusif c’est celui qui, sciemment, est exercé dans la seule intention de nuire.
Les recours exercés par l’association, à ma connaissance, l’ont été par hostilité au projet. Je suis aussi hostile à ce projet. Je suis hostile à une municipalité qui poursuit un développement urbain de surdensification. L’association aussi, et c’est pour cela que je la soutiens.
Et il existe un argument encore supérieur.
Si donc le promoteur, la légion, était si sûr de la validité des permis de construire, alors expliquez-moi pourquoi il ne passerait pas outre les recours qui ont été introduits par l’association ?
C’est si facile pourtant. Il lui suffirait de renoncer à se prévaloir de la quatrième condition suspensive, celle qui vise l’absence de tout recours.
Mais, pourquoi diable, ne va-t-il pas écrire qu’il renonce à s’en prévaloir de cette quatrième condition suspensive ? Condition qui n’a été stipulée « que » dans son seul intérêt ? Il y renonce, il paye, et voilà. Pourquoi faire tant d’histoires ?
C’est tout simplement parce qu’il n’est sûr de rien. Ou parce qu’il ne veut pas payer aujourd’hui.
D’où les menaces qu’il profère.
Pauvre maire, pauvre majorité municipale. S’allier à ça. Quelle honte.
Et il y a encore pire. (Si, si, c’est possible).
Le promoteur – légion, cette engeance bénéfique-, n’y va pas par quatre chemins : il propose aux destinataires de sa lettre la création d’une association chargée avant tout de combattre les recours en annulation des permis de construire, il s’engage à la financer intégralement.
«Cela étant, il serait opportun, pour accompagner nos propres actions, que les Promettants se réunissent eux-mêmes au sein d’une association à constituer dont l’objet serait la défense de leurs intérêts et qui pourrait ainsi engager une procédure en justice contre l’Association Espaces Libres. Si tel était le cas, notre société serait prête à conseiller utilement cette nouvelle association en demandant à notre avocat de coordonner les procédures, étant précisé que nous serions disposés à supporter tous les frais engagés à cette occasion (frais de constitution, frais de procédure, honoraires d’avocat)».
C’est une forme de corruption.
Une association subventionnée, stipendiée est chargée d’agir contre l’Association Espaces Libres.
C’est le règne des concombres masqués. Ceux qui avancent toujours dans l’ombre. Ceux qui n’osent dire en face du soleil ce qu’ils sont, ce qu’ils font.
Inimaginable conception de la démocratie, la démocratie des coups fourrés. La démocratie des complots. Ces gens sont dangereux.
C’était dans le magazine Le Point du 22 octobre 2009, qui consacrait plusieurs pages à Annemasse.
Une association, ma colistière et moi-même (mais je n’ai pas eu l’honneur d’être cité) avions justement protesté contre la densification massive qui se prépare sur le quartier de Chablais Gare, rebaptisé Chablais Parc, par escroquerie intellectuelle.
Le maire répondait :
«Les immeubles ne dépasseront pas six étages afin de gagner en luminosité et les espaces verts seront multipliés »
Ça, c’est le discours.
La réalité c’est cela :
Et là vous lisez pour ce premier permis de construire : 35 mètres de hauteur !
La réalité c’est encore les
35 m que vous lisez sur ce second permis :
Vous avez le droit de penser que QUATRE immeubles de 35 mètres de hauteur pour 6 étages ça fait 5,8 mètres par étage, (ils seront chouettes les 2/3 de logements sociaux – un tiers en hlm et un tiers en accession sociale).1
Ou bien que le maire se fiche de la vérité, et que dans la novlangue municipale on peut dire et laisser dire, écrire et laisser écrire n’importe quoi. Par exemple qu’on ne dépassera pas 6 étages, alors qu’on va faire des immeubles de 35 m de hauteur.
C’est le rapport stalinien à la vérité.
Sans compter qu’avec le beffroi (sic) de 65 mètres de hauteur, surmonté d’éoliennes, on risque fort d’avoir de la lumière, et on peut toujours courir pour que notre ville, un jour, ressemble, même de loin au discours du maire, qui avait oublié de prendre ses gouttes le jour de l’interview pour oser déclarer : «Nous voulons créer un centre à l’image des villes européennes de la Renaissance ».
1 J’avais initialement indiqué DEUX immeubles. En fait il y en aura QUATRE de 35 mètres de hauteur. Mais qu’en pensent les artistes ?
Jacques Chirac est renvoyé devant le tribunal correctionnel par un juge d’instruction dont le nom est soudain exhumé du néant pour scintiller de mille feux sous les projecteurs de l’actualité.
Les juges, qui nous dominent, tapis dans l’ombre du fonctionnement de la société, en profitent immédiatement pour vanter le bienfait du juge d’instruction, campé en guerrier indépendant du pouvoir politique et seul rempart du peuple contre lui.
Foutaises !
Éric Halphen, Eva Joly se répandent dans les médias pour polluer les ondes de leur discours d’inquisiteurs. Ce sont des inquisiteurs. Eric Halphen, par exemple, samedi 31 octobre 2009 déclarait au micro d’Europe 1 que le juge d’instruction était vertueux puisqu’il assurait l’équilibre avec le Parquet. Le fat ! Et la défense ?
Parce que c’est simplement cela la vérité. L’équilibre rêvé par les juges c’est l’équilibre entre eux, les juges, et leurs copains du parquet, juges aussi. Ils passent d’ailleurs du parquet au siège au gré de leur carrière.
La France sera le dernier pays conservant un juge d’instruction. Tous les autres soit ne l’ont jamais eu, soit l’ont abandonné. La singularité à la Villepin, la mèche en bataille, et le verbe haut, les idées creuses, la paranoïa en boutonnière, dans le mépris du reste du monde : nous sommes les plus intelligents. Pour le monde entier l’équilibre c’est entre l’accusation (le parquet chez nous) et la DÉFENSE. Pas l’équilibre entre le juge et le juge.
C’est une véritable honte de voir ce discours prospérer, se répandre avec la faveur de tous les journaleux, être repris en cœur par la gauche – idéologique. Sauf quelques exceptions.
Les juges «indépendants» français sont ceux de toutes les catastrophes judiciaires de ces derniers siècles. De l’affaire Calas à Outreau en passant par tous les autres scandales judiciaires commis au nom du peuple français. Le juge d’instruction c’est un inquisiteur. Malheur à qui tombe sous sa griffe.
Vous la voyez comment l’inquisition ? Belle ? Sans la torture, j’espère, juste avec un bout d’emprisonnement, une fois passée la garde à vue. Vous avez raison.
Je suis sûr que notre bon maire doit sur ce coup aussi se retrouver au côté de cette grisaille. Méfiez-vous, on est toujours le puissant de quelqu’un!
Joan, viens à notre secours, please…
Le Dauphiné Libéré a écrit Samedi qu’au conseil municipal du 22 octobre 2009, pas une voie n’avait manqué à la majorité pour soutenir la motion présentée par le maire. Et même l’opposition l’avait votée… Si ce n’était pas écrit, je ne le croirais pas.
Tout ce dont je me souviens, par exemple que je n’ai pas voté la motion, avec ma colisière Anne Michel, et un égaré du groupe Vigny, Jean-Michel Joulaud, doit être inexact. Puisque le Dauphiné écrit le contraire ! Et le Dauphiné ne peut se tromper, pas vrai ?
Les
relations avec notre puissante ville État-Canton voisine sont marquées par des
alternances de haine/rejet amour/attraction inextricablement mêlées.
C’est
presque compulsif. Les susceptibilités sont à fleur de peau. Un parti l’UDC écrit
en faisant référence au projet du CEVA que la racaille viendra d’Annemasse. Aussitôt flambée de colère
républicaine, descente dans la rue. Chaque frontalier se sent visé, à juste
titre d’ailleurs, chaque Annemassien se sent injurié, encore à juste titre.
Non, mais, on va vous montrer qui on est !
Il y a un vote le dimanche suivant. Le frère de l’UDC, le MCG est le grand
gagnant.
«Ce qui est sûr, c’est que le parti a parfaitement su
exploiter la crainte des travailleurs frontaliers qu’ont certains Genevois. Un
thème qui va s’imposer de plus en plus dans le débat parlementaire. Avec
l’augmentation de sa députation, le MCG pourra jouer le rôle d’arbitre entre la
droite et la gauche.»
(La
Tribune – 11/10/09 – site internet).
Il
faut se rendre à l’évidence, le thème défendu par l’UDC a fonctionné. À plein
régime, même si c’est son frère le MCG qui tire les marrons du feu. Et les
frontaliers se sentiront encore plus menacés.
La
démagogie a triomphé. Mais la démagogie est-elle uniquement de ce côté-là de la
frontière à l’exclusion de ce côté-ci ?
Ce n’est pas certain. Il faut aussi s’interroger sur nos
discours.
Nos
discours sont négationnistes. Ils partent du principe absolument juste du fait
régional : que nous le voulions ou non, nous vivons dans une agglomération
de plus de 750 000 habitants.
Mais
au-delà ils nient tout problème. C’est ce qu’ont entendu les Genevois. Des
cris, mais pas d’analyse. Or si nous voulons rester dans l’échange, il faut
nécessairement de temps en temps se souvenir qu’il existe des écueils. Des
fardeaux.
Sans
quoi si on les nie, on n’est plus crédible. Et c’est ce qui s’est passé. La
crise est venue. Avec elle la peur. Et la peur ébranle les cœurs les mieux
constitués. Elle s’enroule en volutes sur la réalité, et tisse aussitôt à
partir de faits vrais ou imaginaires, d’improbables amalgames. Le fait est que
les Genevois se plaignent de la délinquance qui leur paraît importée d’ici.
Et
ils ont raison. Malheureusement. Les statistiques de la prison de Champ-Dollon
à Genève sont accablantes. Sur cent détenus il y en a ….90,6% qui sont
« étrangers », à la Suisse s’entend. Il faut se représenter le
chiffre. Sans lui Genève ressemblerait à un total havre de paix. Et il faut
comprendre la peur que cela inspire et qui se conjugue avec celle de la crise,
exploitées toutes deux aussitôt par les partis xénophobes pour qui cela devient
un fonds de commerce électoral, si facile.
La
réponse politique doit être de démontrer la nécessaire dimension régionale de
notre espace commun. La géographie dicte au fond la politique. Sauf à vouloir
créer le même mur de la honte que les bolchéviques (il en reste à Annemasse)
édifièrent à Berlin et dans toute l’Europe de l’Est.
La
réponse politique est celle de l’unité, mais pas de la cécité. Nous avons un
problème. Et nous devons le traiter. Nous devons lutter contre cette plaie qui
envenime les relations, chez nous d’abord, qui en sommes les premières
victimes, et chez nos voisins où cette délinquance s’exporte. La réponse
politique c’est de dire les problèmes, pas de les occulter, pour les combattre
quand ils sont nocifs.
Si
on augmente nos dispositifs de sécurité publique, alors nécessairement on
luttera de ce côté-ci, mais aussi de ce côté-là de la frontière.
Monsieur
le Maire, encore un effort sur ces questions (la vidéosurveillance par
exemple), et mieux que par des cris, vous serez entendus par nos voisins.
Liste Pour Annemasse
Jean-Pierre
Benoist : jeanpierrebenoist@gmail.com Anne
Michel : anne.michel74@gmail.com
Site : http://jp-benoist.fr
Site : http://annemasse-avenir.over-blog.com/
On n’arrête pas le progrès.
Prenez par exemple le prochain conseil municipal, celui du 22 octobre 2009, dont l’ordre du jour est téléchargeable en pdf :
http://www.jp-benoist.fr/public/cm22-10-09.pdf
Vous lirez, et vous direz qu’il est formidable.
«Ce qui est sûr, c’est que le parti a parfaitement su exploiter la crainte des travailleurs frontaliers qu’ont certains Genevois. Un thème qui va s’imposer de plus en plus dans le débat parlementaire. Avec l’augmentation de sa députation, le MCG pourra jouer le rôle d’arbitre entre la droite et la gauche.» (La Tribune – 11/10/09 – site internet).
La poussée du MCG ce dimanche 11 octobre 2009 devrait donner un peu à réfléchir à nos orfraies qui poussèrent de si grandes clameurs, au nom de la démocratie, de l’antiracisme, contre la xénophobie de l’UDC. Certes, l’UDC n’est pas le MCG et Lycée de Versailles, mais c’est blanc-bonnet et bonnet-blanc. Nous, nous héritons du bonnet d’âne.
Il faut se rendre à l’évidence, le thème défendu par l’UDC a fonctionné. À plein régime, même si c’est son frère le MCG qui tire les marrons du feu. Et les frontaliers risquent demain de prendre en pleine face la fusée lancée quelque temps en arrière.
Alors qu’ils ne sont responsables de rien.
Alors que l’amalgame à la «racaille» envahissant Genève est inacceptable.
Mais si ce thème a fonctionné aussi bien, c’est parce qu’il y a une réalité de la délinquance transfrontalière à Genève. Celle qui vient de l’étranger commettre toutes sortes de délits sur le petit territoire de nos voisins. En attestent les statistiques hallucinantes de la prison de Champ-Dollon. (Commentées ci-dessous dans un précédent billet).
Si bien qu’à nier le phénomène, ce qui était à craindre est arrivé, on a renforcé la peur et on a renforcé le réflexe politique fondé sur la peur, qui se nourrit de l’amalgame. Au lieu d’expliquer, au lieu de tirer les conséquences politiques de la situation, en renforçant partout la lutte contre la délinquance, en adaptant nos méthodes, etc.
On peut donc attribuer une partie au moins de la victoire du MCG à nos brillants stratèges locaux, à M DUPESSEY notamment. Ils ont préféré hurler contre l’ennemi idéologique plutôt que d’essayer même de comprendre ce qui se passait. Ils ont eu le soutien et le relai d’un courageux quotidien local. De même que la philippique excessive lancée depuis St Julien par un brillant esprit, sur le modèle de «Nous sommes tous…» ici, «des racailles» constitue un maladroit déni, leurs cris illustrent un adjectif simple : contreproductifs.
Heureusement, il nous reste la télé, en attendant le prochain conseil municipal.
Et si l’UDC avait raison ?
Et si en effet la délinquance à Genève était importée quasi totalement ?
Un blogueur annemassien (Erebus, voir le lien ci-dessous à gauche) a découvert un document exceptionnel : le rapport annuel de la célèbre prison genevoise située à Champ-Dollon. Il faut que tous nous en lisions quelques pages avant de nous lancer dans la dénonciation de l’UDC. Surtout si on n’aime pas l’UDC, parce que plutôt que dire des sottises ou de les écrire, il vaut mieux se renseigner d’abord. Voilà l’adresse :
http://www.geneve.ch/penitent/champ-dollon/pdf/rapport-d-activites-2008.pdf
Que dit ce rapport ?
C’est simple : la délinquance à Genève, dont personne ne contestera que la prison constitue une photographie fidèle, est avant tout étrangère à raison de…tenez-vous bien, 90,6 %.
C’est énorme. Ce chiffre est celui des pensionnaires dans la prison genevoise.
Le détail n’est pas triste non plus. En deux tableaux, tirés des pages 8 et 9 du rapport.
Nous français qui sommes toujours prêt à donner des leçons à la terre entière, on aimerait bien que des statistiques soient fournies sur Bonneville. Remarquez qu’elles seront différentes aussi en raison de l’absorption plus rapide des populations d’origine étrangère qui reçoivent à grande vitesse la nationalité française et perdent du même coup leur extranéité.
Pour le coup, il faut être modeste, et se poser sérieusement la question transfrontalière du traitement de cette délinquance qui s’exporte aussi de notre territoire vers celui de Genève.
C’est en étant sérieux qu’on videra le procès fait par l’UDC à la France voisine de toute sa substance. Mais certainement pas par le déni. Et la prise en compte de la réalité permet accessoirement de mieux défendre envers l’opinion genevoise l’importance pour toute la région du CEVA.
Et de dissocier les frontaliers de toute accusation souterraine. Donc de lutter efficacement contre les insinuations perfides de l’UDC.
Soyons courageux.
(1) J’utilise le terme «racaille» en le reprenant d’un article cité par le Dauphiné LIbéré et tiré du blog dénonçant ce qu’il pensait être l’assimilation des hordes de délinquants débarqués du CEVA aux frontaliers, en écho au slogan calamiteux de l’UDC.
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