Mois : février 2018

Composition et recomposition

Il faut être conscient de la rupture qui s’amorce au sein de la droite traditionnelle. D’un côté les Républicains voguent seuls vers des horizons peut-être chimériques. On ne leur souhaite pas, mais c’est un risque qu’ils veulent courir. De l’autre les centristes explosent. Il n’est pas certain qu’ils aient encore un espace. Mais ils persévèreront dans leur âme, et même esseulés ils représenteront encore la forme authentique d’un libéralisme injustement vilipendé, mais si indispensable à la survie de la liberté.

Et ici? Cette même histoire nationale, cette triste histoire, se décline sur un plan local. On sent très nettement que des fissures s’installent qui sont en passe de devenir des abîmes à mesure que les perspectives d’accord s’estompent. Difficile pour les libéraux d’imaginer se jeter dans les bras d’un führer national ou d’un gauleiter local. Et donc en l’état il est bien difficile d’envisager une alliance dans le futur proche.

Il n’y a que des gens biens au Modem

Après ce bon vice-président du Modem qui  avait été accusé il y a quelque temps de se masturber dans un magasin, voilà qu’un des députés de cette formation se trouve condamné par une Cour d’appel pour harcèlement sexuel. Il lui reste le pourvoi en cassation, seul moyen de réparer l’erreur judiciaire dont il clame être la victime.

Encore une bonne nouvelle pour cette formation politique exemplaire, dont le chef est un ardent professeur de vertu, qui revendique sa probité et sa bonne gestion notamment des assistants parlementaires, surtout ceux qui sont payés par Bruxelles.

Et pourquoi Elon Musk n’enverrait-il pas la porte de l’harmonie dans l’espace?

Ces Américains sont formidables. Satelliser une Tesla c’est du vrai pop art. Un art moderne à faire pâlir de jalousie la villa du parc, en beaucoup plus rigolo que tout ce qui se produit entre ses murs.

Elon Musk aurait pu faire encore mieux qu’envoyer une Tesla en l’air. Il y a à Annemasse un monument qui aurait avantageusement remplacé le tas de ferraille électrique expédié ad patres: la porte de l’harmonie.

Ce qui est dommage c’est que l’occasion de l’expédier dans l’immortalité a été manquée. Et pourtant cela aurait rendu la ville d’Annemasse célèbre. En prime, une masse métallique aurait été recyclée, écologiquement, et Elon Musk en aurait été encore grandi.

La vie est toujours belle, mais parfois un peu imparfaite. Toutefois on peut l’améliorer pour le prochain lancement.

La disparition des départements et l’éradication des Savoie

Nous sommes à la croisée des chemins. Une sourde réorganisation administrative est à l’œuvre qui aboutira peut-être à la disparition des départements et à l’émergence des grands pôles urbains, Annecy, Chambéry, et pour Annemasse ce sera plus compliqué en raison de la frontière. Le tout chapeauté par une région aussi lointaine qu’artificielle. Pour les Savoie l’occasion du rassemblement en un seul département, ou plus exactement en une seule entité territoriale aura été perdue, et c’est bien dommage.

Il ne faut pas croire dans les vertus de la centralisation. Et les grandes régions ne sont pas une expression de la décentralisation. Auvergne-Rhône-Alpes c’est déjà trop grand. La vraie décentralisation c’est de faire revivre une Savoie par exemple. Et non des assemblages de conurbations perdues dans des régions abstraitement construites.

Il nous faut Trump à Annemasse

Personne ici ne mesure le bonheur des Américains depuis qu’ils ont Trump à la Maison-Blanche. C’est la première fois de leur histoire, pas aussi longue que la nôtre, mais quand même, qu’ils héritent d’un président kitch. Chacune de ses apparitions en public déclenche des flux médiatiques inégalés. Il «twite» jour et nuit. Il mange comme quatre. Il golfe comme un pied, mais il est le patron de plein de parcours. Il fait tache dans le protocole européen, mais il a derrière lui une armada de laissés pour compte de la société qui ont cru qu’il les sauverait.

Nous, nous avons une ville kitch, un décor comme aucun cinéaste hollywoodien n’oserait même en imaginer pour tourner une série désespérante, et aussi une Villa du parc qui héberge tout l’art moderne, de la chaise plantée au mur jusqu’aux graffiti improbables. Imaginez Trump avec sa houppe blondasse et sa cravate rouge, le teint cuivré par l’abus du vin d’Ayze haranguant la salle de MLK pleine comme un œuf, et promettant de construire un mur de 4,5m sur la frontière pour interdire l’immigration des Suisses, encore plus dangereuse que celle des Mexicains aux US.

Bien, il est encore tôt ce matin, il ne devrait plus y avoir de cauchemar avant la nuit prochaine.

Les aléas des grands travaux d’Annemasse

Ainsi sous le pavé de la SNCF il y a non pas la plage, mais tout un enfer pour un écologiste. Des mètres cubes pollués depuis les années 30. Effroi. Et en plus il faut dépolluer pour pouvoir continuer les travaux herculéens qui sont déjà entrepris et doivent à terme gratifier la ville «d’une plateforme multimodale d’échange». Dit en français, une gare vers où comme on le sait depuis plus d’un siècle, convergent les bus, et les trams quand ils ont le bonheur d’y arriver, les piétons, les voitures, les vélos. Multimodale c’est plus chic. Le hic donc c’est que le sous-sol est pollué et que Nicolas Hulot est ministre. Donc il faut dépolluer. À grands frais, environ 1 million d’euros, payés presque exclusivement par le contribuable à travers : l’État, la région, le département, l’agglomération, la ville, et pour un petit bout par la SNCF ce qui revient encore à dire le contribuable à travers ses munificentes subventions. Ce qu’il y a de sympa avec la SNCF (ou son avatar sous un nouveau sigle) c’est qu’elle donne le terrain. 1500 m2 pour un million, c’est une super affaire.

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