Mois : avril 2015

Le Machiavel de bazar

Il paraît que Salah Benattia, qui a été élu sur la liste de l’opposition à Annemasse, va rejoindre la majorité socialiste. Le brave homme dans un premier temps a annoncé qu’il quittait la liste pour s’installer tout seul. Il a expliqué sa posture en soulignant qu’il n’avait pas compris ses colistiers lors du vote du budget 2015. L’opposition a voté contre. Lui s’est abstenu. Il a dit qu’il ne comprenait pas comment on pouvait voter contre un budget tout en reconnaissant que des efforts avaient été faits.

Il n’avait pas compris que le vote du budget est un acte politique, un acte binaire : soit on vote contre et on est dans l’opposition, soit on ne le conteste pas et on est dans la majorité. Depuis il a fait des progrès puisque quelque temps après il s’est agi de voter le compte administratif. Il paraît que cette fois il se serait abstenu. La différence entre le vote du budget et le vote du compte administratif n’a pas sauté aux yeux de M Benattia. Si une bonne âme lui avait expliqué que le compte administratif est simplement le récapitulatif des opérations passées, peut-être aurait-il cette fois-ci voté pour. L’opposition qui n’a pas de raison de penser que les comptes auraient été tripatouillés a très probablement voté pour. J’emploie un conditionnel parce que je n’y étais pas, mais c’est ce qu’on m’en a dit.

Soudainement S Benattia s’embauche dans la majorité socialiste.

Il se croit propriétaire des suffrages qui ne se sont pas portés sur lui, mais sur une liste à laquelle il appartenait.

Incohérence, justificatifs maladroits, désertion, félonie, on peut hésiter, surtout sur le vocabulaire. Il existe de nombreux synonymes pour désigner une trahison. Le soufflé retombera. Mais ce n’est pas le point de vue de Salah Benattia qui est intéressant, c’est celui fait de calcul de C Dupessey.

La manœuvre se comprend. En poussant le pion Benattia, il sait qu’il se met à dos une partie de l’électorat qui n’aime pas les traitres. Cette partie de l’électorat qui rejette les magouilles politiques, vote FN par défiance envers les élus. Donc C Dupessey pousse sciemment le pion S Benattia pour la bonne raison que cela va faire monter le vote FN, et pense-t-il, nuire à la droite.

Petit calcul tout pétri d’une petite mesquinerie, baignant dans un minable machiavélisme de bazar. Ce que n’a pas vu l’édile est pourtant simple. Son temps est passé, l’électorat aspire à la clarté. Le contraire des manœuvres du maire actuel. Bon vent avec M Benattia, s’il ne vous reste pour préparer l’avenir, que Monsieur Rigaud, ou Madame (je vais taire son nom), transfuges de cet acabit, on le comprendra, mais on ne vous en aimera pas davantage. Vous finirez par être rejeté.

Bon vent.

Y a dla Romba dans l’air !

Il doit être souligné encore qu’il s’agit avant tout d’une problématique qui relève de la police au sens large, qu’il importe de trouver des solutions. La question relève de la police nationale, mais en réalité sur les instructions que donnent les préfets en relai de celles du gouvernement, et en parallèle des pouvoirs de police du maire.

Non que nous soyons de farouches partisans de la répression à tout crin. On ne veut que du bien aux Roms, dès lors qu’ils respectent les lois de la République et ne s’installent pas à demeure perpétuelle dans l’espace public qu’ils s’accaparent en en privant nos concitoyens. Parce que le problème aigu est qu’ils font peur, et que la mendicité organisée en brigades qui se font déposer le matin pour repartir le soir relève au fond de l’exploitation indue de la charité et de la solidarité, au moyen d’une pression qui s’apparente à une violence.

La mendicité ne peut qu’être une exception dans une société championne du monde des transferts sociaux ( 32% du PIB de l’Hexagone).

Il est très clair que la situation des bandes organisées dans la mendicité à Annemasse trouble la paix publique. Il est clair aussi comme l’a rappelé dans cet interview Louis Mermet que la plupart de ces bandes sont en situation totalement irrégulière.

Le préfet, socialiste, le maire, socialiste, le gouvernement, socialiste, ne vont rien faire. Alors qu’ils le pourraient. On peut en vouloir pour preuve que juste avant les dernières élections municipales, comme par enchantement les Roms mendiants avaient disparu. Ce qui relève d’une volonté politique délibérée.

L’impuissance actuelle est celle volontaire des socialistes. Nous ne prétendons pas supprimer tous les problèmes de la planète, mais nous disons que lorsque nous assumerons la gestion de cette municipalité, nous mettrons tout en œuvre pour tenter de régler cette situation qui perdure au détriment de la population.

Plutôt que de se lancer dans un programme aussi idéologique que fumeux de développement d’une politique de «solidarité internationale» en prétendant faire d’Annemasse sa capitale, il serait préférable que la grenouille annemassienne ne se prenne plus pour un bœuf, et cherche avant tout à aider sa population.

La fâcherie sur la propreté

La fâcherie sur la propreté du maire et de ses adjoints est étonnante.

C’est vrai que Louis Mermet quand il est allé avec des citoyens engagés relever les détritus qui agrémentent un passage à deux pas de la mairie, a surpris le maire et son conseil ronronnant.

Surtout, horreur suprême, qu’il y avait la presse, et que cela a donné lieu à un article.

Est-ce un hasard ou une mise en scène ?

En tout cas, c’est un autre coup bas dont l’opposition sulfureuse est seule capable. Parce qu’il en faut de l’ignominie pour trouver à redire à l’accumulation d’objets hétéroclites, qui, s’ils étaient présentés à la Villa du Parc, et cloués au mur à côté d’une chaise, arracheraient au maire cultureux des gémissements de bonheur, et propulseraient la fréquentation de ce lieu subventionné à des hauteurs stratosphériques.

Une collection de bouteilles, de canettes de bière (même pas française pour la plupart, une honte), de détritus divers. Il fallait faire un inventaire, et une prisée pour leur donner une valeur, mais ces ignorants d’opposants, au lieu de procéder à la transmission derechef de ces valeurs inestimables aux musées nationaux, abrutis qu’ils sont de méconnaître l’art plastique, ont cru séant d’en remplir des sacs et de poser en prime l’air béat comme des pêcheurs devant leurs trophées.

Ne les lâchez jamais dans la Villa du Parc, ils risqueraient de commettre des dégâts irréparables !

Tout aurait pu s’arrêter là. Mais non. Une commission s’est réunie aussitôt, et a débusqué la manœuvre politique, alors que la ville est si propre. Même l’adjoint qui la présidait a assuré que tout allait pour le mieux, et pour la défense des édiles a plaidé que le passage en question avait un caractère privé, ce qui pour un socialiste est déjà un gros mot.

Et il a raison.

L’hallali allait être sonné contre l’opposition terrassée. Une conseillère (de la majorité socialiste), presque en larmes, a exposé comment elle prenait sur elle lorsqu’elle se rendait à la mairie, pour ramasser tout ce qui traînait et le jeter dans les poubelles si nombreuses qu’on songerait même à les louer aux riverains. Et elle a raison.

Le malheur est que l’adjointe ou la conseillère n’emprunte jamais le passage privé, mais ouvert au public, où gisent tous ces chefs d’œuvre de l’art contemporain.

Sans doute le caractère privé d’un lieu ouvert au public a-t-il un effet répulsif sur les élus socialistes.  Une autre hypothèse est qu’ils s’en fichent, dès lors que ce ne sont plus les élections. Allez savoir.

Manifestement il y a de bons et mauvais migrants

Et il y en a qui tirent deux mauvaises cartes :

– ils sont migrants, situation délicate s’il en est,

– et pire, ils sont chrétiens.

La solution pour leur compagnons de misère qui eux professent la seule vraie religion à leurs yeux, l’Islam, c’est de les tuer. Cette histoire incroyable est rapportée notamment par le journal Le Monde.

«Quinze immigrés, dont un mineur de 17 ans à peine débarqués en Sicile, ont été arrêtés, jeudi 16 avril, par les carabiniers et conduits en prison sous l’accusation d’« homicides multiples aggravés par la haine religieuse ». Selon les témoignages des passagers de cette nouvelle odyssée, ces quinze hommes – mais il pourrait y en avoir d’autres – auraient jeté à la mer douze de leurs compagnons d’infortune à la suite d’une dispute survenue à bord. Les agresseurs sont de confession musulmane, originaires du Mali, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal ; leurs victimes étaient de foi chrétienne, venues du Ghana et du Niger.

Éplorés, les survivants ont raconté aux associations humanitaires et aux enquêteurs la peur et la tension qui régnaient sur un canot pneumatique à moitié dégonflé contenant 105 passagers partis dimanche 16 avril d’une plage de Tripoli. Et chacun de prier son Dieu. « Ici, on n’implore qu’Allah ! », aurait lancé un migrant en français. « J’ai vu de mes yeux neuf Ghanéens et trois Nigériens être jetés à l’eau, raconte ainsi Yeboah. J’ai survécu parce qu’avec mes compagnons, nous nous sommes agrippés les uns aux autres pour résister à nos agresseurs pendant une heure. Puis un navire est arrivé pour nous secourir. »
« Je me souviens que les musulmans disaient expressément qu’ils ne toléraient pas la présence de chrétiens nigériens et ghanéens à bord »

« Je me souviens, a expliqué Lambert, que les musulmans disaient expressément qu’ils ne toléraient pas la présence de chrétiens nigériens et ghanéens à bord. » L’enquête coordonnée par le parquet de Palerme devra faire la lumière sur cette tragédie inédite dans le canal de Sicile. S’agissant d’homicides commis dans les eaux internationales, le ministre italien de la Justice a accordé les autorisations nécessaires».

(En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/04/17/des-migrants-chretiens-auraient-ete-jetes-a-la-mer-par-des-musulmans-au-large-de-l-italie_4617899_3214.html#fI8vGMrK8kqtQcAH.99)

Ce qui est étonnant dans cette tragédie à l’intérieur du drame, est que l’ensemble de ces clandestins aspire à venir s’établir en France, terre encore chrétienne pour la majorité de sa population, et surtout patrie de Voltaire. Terre où en 1787, le Roi Louis XVI deux ans avant les débuts de la révolution, décrétait un «édit de tolérance», revenant sur la proscription des protestants par l’édit de Nantes du sinistre Louis XIV en 1685.

Comment peut-on vouloir venir en France, au milieu des chrétiens ou ce qu’il en reste, en France terre des droits de l’homme, comment peut-on venir lui imposer un droit d’asile, sans souffrir même les chrétiens, au point de les jeter par-dessus bord et les condamner à la noyade et à la mort ? Cette tragédie donne la nausée.

Le conseil municipal est invité le 23 avril 2015 à approuver des tonnes de questions

Dont vous pouvez prendre connaissance en téléchargeant les divers documents simplement en cliquant sur le lien :

conseil municpal Annemasse 23 avril 2015

Un point remarquable du discours, qui à force de guimauve larmoyante en devient presque émouvant, c’est le clou sur la «solidarité internationale». Notre bon maire et son équipe ne savent plus dans quoi investir les fonds des contribuables, et sans que la question n’ait jamais été soumise à référendum, ce qui serait pourtant le minimum politique à respecter, décident pour leur gloire dans leurs milieux bienpensants de se faire les champions de la faim dans le monde, de la réduction de la pauvreté, de la mortalité infantile, et de la mise en place d’un «partenariat mondial pour le développement». Hier ils luttaient contre l’hydre américaine dans les négociations avec l’Europe, aujourd’hui ils terrassent ces mollusques hideux tout gluants d’égoïsme, vous mes amis.

Dans ce monde merveilleux de la générosité avec le fric des contribuables, le cantique de la France bobo est entonné :

«Fidèle à ses valeurs humanistes, la ville d’Annemasse entend réaffirmer son engagement politique en matière de solidarités internationales. Solidaire et ouverte sur le monde, elle intervient parce qu’elle tient à jouer un rôle actif tout en veillant à ce que son action ait un impact bénéfique sur les Annemassiens. La Ville qui bénéficie d’une population métissée (plus de 110 nationalités), peut compter sur un tissu associatif riche et dynamique. Mais consciente des problématiques de développement, elle sait la nécessité – d’autant plus prégnante à l’heure où se cristallisent les clivages communautaires et les tendances au repli sur soi – non seulement de conserver la dynamique construite depuis 10 ans, mais aussi de la renforcer. Annemasse sait qu’au travers des valeurs de partage, d’équité, d’égalité, de solidarité, l’enjeu est le maintien du « vivre ensemble ».

Remarquez que finalement vous ne payez pas cher la solidarité puisque vous en retirez la puissante contrepartie d’être une ville «solidaire et ouverte sur le monde», et ça vous le savez, sans compter les autres avantages présentés dans ce beau texte.

Les esprits chagrins ne manqueront pas de remarquer que ça coûte d’autant moins cher aux élus de la majorité socialiste qu’ils sont même payés pour voter tous les mois l’ordre du jour. La charité bien ordonnée commence toujours par soi-même, et ça les socialistes solidaires sauf sur leurs indemnités, le savent parfaitement.

 

La merveille à Annemasse, c’est tout le soin que le maire et son équipe prennent des espaces situés juste à côté de la mairie.

On ne dira pas plus que ce que disent les photos,

Cohérence et position politique

Il ne faut jamais penser que l’on détient seul la vérité et la raison. Aussi ne peut-on, ou ne devrait-on jamais en politique, brûler ce qu’on a adoré, vouer aux gémonies ceux qui prennent un autre chemin.

Mais nous pouvons tous aussi avoir des réactions, quelques fois un peu trop vives. Salah Benattia a décidé de quitter le groupe auquel il appartenait et explique qu’il ne démissionnera pas, comme Louis Mermet pense qu’il le devrait.

La position de Louis Mermet est simple, et partagée en fait par l’ensemble des élus de l’opposition jusqu’à ce stade. Lorsqu’on a été élu sur une liste et qu’on veut s’en séparer, la conséquence logique et la cohérence politique est de démissionner.

Il y a quatre raisons à cela.

1- Nul n’est propriétaire des suffrages des électeurs, et d’ailleurs la langue nous le précise en rappelant qu’un élu est mandaté par ceux qui ont voté pour lui.

2- La conséquence d’un mandat est qu’on doit l’accomplir.

3- Dans un scrutin de liste comme le sont les élections municipales, c’est la liste qui est élue. Pas les personnalités de la liste.

4- Si pour une raison ou une autre un élu n’est plus en mesure d’accomplir son mandat, et il ne s’agit pas ici de porter un jugement sur ses choix, il doit en conséquence démissionner.

Ce qui se pose incidemment est une question de principe. La démocratie ne peut vivre sans respect des principes. Il est de l’honneur des élus de les respecter. C’est pourquoi Louis Mermet a raison de souligner que Monsieur Salah Benattia s’honorerait en démissionnant. En disant cela, il ne porte aucun jugement, mais rappelle les principes fondamentaux de la loyauté politique.

Une des causes de la montée du vote en faveur du Front National est ce sentiment diffus qu’ont les citoyens que les hommes politiques les trompent et ne sont pas à leur service. Il faut leur donner tort.

L’erreur stratégique de l’atteinte au droit de propriété

Qui fait l’ange finit toujours par faire la bête.

Je ne doute pas un instant de la bonne volonté des élus de l’agglomération annemassienne, et même des socialistes parmi eux. C’est dire. Je ne doute pas de l’excellence de leurs intentions et de la considération de l’intérêt général qui les guide.

Et pourtant je vais critiquer sur un plan fondamental l’orientation qui est prise, et dont on ne mesure pas vraiment aujourd’hui les conséquences. Je souhaite me tromper, mais je crains d’être dans le vrai.

L’atteinte au droit de propriété comme moyen de la politique urbaine.

Une commission de l’agglomération a tout récemment reçu la bonne parole de «spécialistes» sur le sujet de l’accession à des logements abordables. Exactement l’intitulé de l’ordre du jour de cette commission était : «Le dispositif logement abordable». L’excellence des intentions se mesure à la prise en considération d’objectifs qui sont tous louables : «Accueillir et maintenir des familles sur le territoire de l’agglomération en agissant sur la diversité de l’offre de logements, sa qualité et son environnement (formes d’habitat, typologies et de prix) pour mieux satisfaire les ménages familiaux et primo accédants qui quittent l’agglomération». Bigre.

La phrase ne veut rien dire, et se déroule dans la novlangue bureaucratique et politique des spécialistes, marquée par une seule idéologie. On peut la traduire de manière simple : maintenir les classes moyennes dans l’agglomération au lieu de les laisser voter avec leurs pieds. L’idée est qu’elles resteraient s’il y avait des logements abordables. Soit. La difficulté commence sur la méthode pour parvenir à ce résultat du logement abordable.

Un bouc émissaire est marqué au fer rouge, l’hideuse spéculation. Pour produire une offre de logements abordables accessibles à la classe moyenne, on invente aussitôt une nouvelle usine à gaz technocratique. On pose des plafonds de ressources, ainsi que des limites de prix au m2. Puis on ajoute un promoteur semi-public, une société d’hlm qui vient de changer de nom comme la Générale des Eaux qui est devenue Veolia, et qui parle la même langue que les spécialistes.

On pose des règles. Là, le bât commence à blesser. Il s’agit d’élaborer un «dispositif anti-spéculatif». Comment ? En limitant le droit des acquéreurs à revendre leur bien, sauf à observer les conditions qui leur seront prescrites. Plafond de prix, durée minimum de conservation du bien, sauf «accidents de la vie», (sur ce point la communauté bobo a depuis longtemps intégré le divorce dans ses calculs, et elle a raison), et enfin en organisant une préemption punitive au profit de la collectivité. L’acquéreur n’est pas sage, il veut s’affranchir de sa soumission socialiste, pif ! sur le nez. On lui balance une préemption dans les narines. Comment le tout va réellement fonctionner juridiquement n’est pas encore défini puisqu’une concertation serait en cours avec la chambre des notaires, ainsi qu’un cabinet d’avocats spécialisé. (Sans doute parisien ou lyonnais  puisqu’ici il n’y a que des ânes). Soyons patients, les projets vont venir. Et comme les auteurs de la proposition mesurent qu’il pourrait y avoir une difficulté, ils envisagent prudemment une autre solution, celle de l’emphytéose. Joli mot qui signifie qu’on n’achète plus des murs, mais qu’on prend à bail de longue durée le logement. On n’est jamais propriétaire, même si on jouit du bien comme un propriétaire, aux droits limités puisque par exemple il ne pourra pas dans le schéma, détruire, sous-louer au tarif qu’il voudrait, etc. Bref, c’est une location.

En attendant, tout cela appelle une observation.

Au bout du compte il s’agit ni plus ni moins que de porter atteinte au droit de propriété entendu selon le Code civil en son article de principe qui porte le numéro 544 comme un droit absolu :

«La propriété est le droit de jouir et disposer des choses de la manière la plus absolue. Pourvu qu’on n’en fasse pas un usage prohibé par les lois ou par les règlements». Cet article tient depuis 1804, et a une valeur supra légale puisqu’il est protégé par la constitution.

C’est dire que c’est un principe fondamental. Et ce n’est pas un vain principe. C’est une liberté, une liberté publique, parce qu’elle place la propriété à l’abri de l’atteinte étatique. Et c’est cela qui est au cœur de la problématique soulevée par la machine administrative et politique qui avance lentement, par érosions successives, sur le chemin de l’abolition. Une remarque : il n’existe jamais de propriété dans les régimes dictatoriaux, c’est curieux, non ?

Je crois dans l’excellence des intentions des élus de tout bord qui sont hypnotisés par le pertinent discours technocratique qui leur est servi. Et je crois aussi que l’enfer est pavé de bonnes intentions. Tous, et je m’y inclus, me font penser aux enfants du comte allemand du joueur de flûte qui emmena derrière lui tous les enfants d’Hamelin pour les noyer dans la Weser.

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