Mois : juillet 2013

Arrêt sur l’image des frontaliers.

La rue des Voirons sera sacrifiée

Sur l’hôtel de l’idole des temps modernes, le tram.

Il est trop tôt pour se prononcer sur l’utilité ou l’inutilité du tram, et surtout pour procéder à une analyse coût/avantage, oubliée au passage de la décision d’en doter Annemasse et son agglomération, prise avant tout sur un fondement idéologique : le tram est bon, la voiture est mauvaise, et le reste ne vaut guère mieux. Si bien que les questions essentielles n’auront pas été posées, et qu’Annemasse outre l’agglomération, est engagée dans une diabolique spirale de hausse de la dépense publique.

Mais c’est en réalité un autre sujet.

Que le tram soit ou non une bonne idée, il n’en demeurera pas moins qu’il y aura deux questions détachables dont on peut à coup sûr dire qu’elles sont de mauvaises idées.

– Tout d’abord l’imbécilité de l’arrêter à la place Jean Deffaugt au lieu de la gare,
– En second lieu le passage par la rue des Voirons, étroite, qui sacrifie tous ses riverains. Les particuliers, mais aussi les commerçants.

Les particuliers souffriront une rue où il leur sera impossible de se rendre en automobile. Merci, c’est sympa ça. Plus une voiture…En attendant ce jour béni ils essuieront les travaux. Au moins ça va leur apprendre à relativiser le bonheur et l’enfer. ils commenceront par l’enfer, et termineront à coup de bottes s’il le faut, dans le bonheur collectif du culte tramique.

Les commerçants, outre les soucis des particuliers héritent d’un poids supplémentaire : la survie de leur entreprise.

Parce qu’une réalité simple s’impose. Pendant toute la durée des travaux, sans compter l’après-travail, la rue étroite sera sacrifiée. Et avec elle les commerces. Vous allez souvent chez des commerçants en vous glissant entre des barrières, des palissades, en franchissant des passerelles ? Vous peut-être, mais en tout cas, moi, jamais. Et je ne pense pas être différent de tout un chacun.

Le marketing a inventé dans les supermarchés des sens de circulation, des itinéraires, en général fondés sur le simple constat que le chaland suit la pente de la facilité pour ses déplacements.

Donc, hélas, les commerces de la rue des Voirons sont sinon morts, du moins en sursis.

Une question est : était-ce évitable ?

La réponse malheureusement est déjà pour commencer, que l’idéologie du service public, de la gauche bien pensante, se fiche des intérêts particuliers, sûre qu’elle est d’incarner l’intérêt général. La vie n’a qu’à bien se tenir, en périphérie de la machinerie urbaine gérée par les Jean-Jacques Rousseau et Robespierre des temps modernes, flanqués en prime de quelques Ayatollahs écologistes. La vie, ils s’en contrefichent. Ils font l’Histoire, et tout doit s’incliner devant l’Histoire.


Comment faire du département et de son voisin une région

La Savoie compte deux départements.

Ces deux départements sont dans l’instant rattachés à la région Rhône-Alpes.

Cette région n’a aucune cohérence géographique, humaine, économique et politique.

La Haute-Savoie n’a que peu de liens avec le département de la Loire.

En revanche une région s’impose, celle de la Savoie. Elle permettrait de fusionner les deux départements en une région. Tous nous y gagnerions. Nous pouvons le faire. Alors…

Le député socialiste de base, l’idéologie socialiste, et la délation.

Un sous ministre, et un sous député, tous deux socialistes, des sénateurs, dont beaucoup sont socialistes, (mais hélas, pas tous) viennent de lancer dans les enceintes nationales l’idée qu’il faudrait protéger les «lanceurs d’alerte». Ils pensaient tous à ce Snowden, mais aussi à ce financier français vivant en Suisse qui a balancé dans l’affaire du vertueux ministre socialiste du Budget.

Il faut s’arrêter un instant sur les implications de ces belles présentations.

Tout d’abord il faut appeler un chat, un chat. Un «lanceur d’alerte», c’est un délateur. C’est le type qui mettait hier une lettre pour dénoncer son voisin juif dans la boîte de la Gestapo ou de la milice. Un acte de civisme, Monsieur ! C’est la saloperie qui a prospéré dans tous les régimes totalitaires, à commencer par les régimes communistes, pour envoyer des millions de gens à la mort. Des millions. Une industrie. Parce que les communistes ont même réussi cet exploit de tuer plus que les nazis. Les foules des victimes leur étaient souvent dénoncées.

C’est ça le lanceur d’alerte. Une vermine humaine qui balance son prochain. En prime il faudrait le protéger, le pauvre, il serait persécuté en Suisse où dans l’abominable Amérique.

En second lieu il faut être attentif à l’usage de cette périphrase pour désigner ces excréments. Délateur c’est brutal, ça dit le vrai. Pour une âme socialiste qui baigne dans le mensonge, le vrai est haïssable. Il faut lui mettre des habits neufs, comme au président Mao, et de chercher le truc qui dira sans dire, tout en disant. Lanceur d’alerte donc. Un léger euphémisme, et tout serait dit. Presque.

Cette figure de style est le parfait reflet d’un mode de fonctionnement fondé sur le travestissement de la réalité. La réalité dans le cas des régimes communistes c’était la mort et la misère, mais le discours décrivait un paradis. Les nazis qui furent à l’école de Lénine pour créer les camps écrivirent cyniquement sur l’entrée d’Auschwitz «Arbeit macht Frei», alors qu’ils livraient leurs victimes à la «solution finale», métaphore encore plus sinistre.

Les socialistes ne sont évidemment ni des nazis, ni des communistes (encore que…avec les communistes ils ont comme des affinités) et seules les mains du Mitterrand ministre de l’Intérieur ont été rougies par le sang des révolutionnaires algériens, mais ils n’en participent pas moins à cette technique du mensonge comme dans le cas de l’appel à la délation camouflé sous les oripeaux de «l‘alerte», sans doute citoyenne. Ils inventent la balance citoyenne.

Il est vrai qu’au bout d’une année de pouvoir, il vaut mieux pour eux fuir la réalité.

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