Mois : janvier 2013

Le conseil municipal du 22 janvier 2013 refuse la nourriture halal dans les crèches.

Cette question qui aurait pu diviser profondément le conseil l’a finalement uni. Un débat s’est noué autour de la proposition de modification du règlement intérieur. Mais le projet de délibération proposait un texte rédigé dans ce jargon bureaucratique et administratif qu’affectionnent tant nos élites communales, si obscur qu’on pouvait l’interpréter comme signifiant l’introduction de la nourriture halal dans les menus des crèches. Le maire a précisé, face à nos interrogations, que le sens était exactement opposé. Il a proposé de rajouter un rappel à la laïcité pour clore toute polémique. De ce fait nous avons été d’accord.

À la réflexion il est possible qu’on se soit fourvoyé, et que la modification du règlement puisse donner lieu à une interprétation contraire. Mais enfin il restera les débats et les engagements pris par le maire. Il restera aussi tous les principes républicains auxquels nous sommes tous attachés, et que nous défendrons contre toute dérive.

Mais pourquoi diable être contre l’introduction de la nourriture halal dans le menu des crèches ? Après tout il appartient aux seuls parents de chaque enfant de décider de leur diète. C’est vrai, mais c’est vrai aussi que les interdits alimentaires, dénués de toute justification scientifique et qui ne sont au final que des ramassis d’imbécilités, aboutissent en fait à l’enfermement de leurs sujets dans une prison idéologique qui les retranche de la communauté nationale. Or l’école républicaine doit s’adresser aux enfants, et à eux seuls. La crèche républicaine aussi. La République libère, et n’asservit pas. Du moins dans son idéal. Ce qui conduit à cette conséquence que sont seuls tolérables les interdits, alimentaires ou autres, qui consisteront en une abstention, parce que s’abstenir est la liberté de chacun, mais qu’ils ne peuvent radicalement pas être acceptés quand ils obligent l’institution à s’adapter à eux, et s’ils ont un caractère intrinsèquement hégémonique, ils ne peuvent encore moins être tolérés dans leur prétention éventuelle de s’imposer à tous. La République c’est la liberté. Et nous y sommes viscéralement attachés.

Gros bénéfs; mais pas de gratuité pour la première demi-heure !

Le Conseil municipal a pris acte le 22 janvier 2013 des résultats en forte hausse du délégataire SAGS qui gère les parkings. J’ai posé la question de savoir si ce n’était pas l’occasion d’obtenir, pour tous les Annemassiens, et aussi pour le commerce en centre-ville, la première demi-heure gratuite. Comme c’est le cas dans beaucoup de villes. La réponse est qu’on y songe, mais qu’il s’agit d’une négociation.

Je ne crois pas que cela soit du ressort de la négociation. Si vous demandez à gros bénef de baisser ses résultats, en échange d’un sourire par exemple, il y a de fortes chances qu’il vous envoie balader. Non, il s’agit d’imposer. Parce que c’est la ville qui est en réalité en position de force. C’est donc une volonté politique qui doit s’exprimer. Pas une molle invitation à la négociation. Le truc fantomatique qui n’aboutit jamais. La volonté d’abord, la négociation après.

Et que devient le très haut débit à Annemasse en 2013 ?

Réponse : rien.

L’agglomération et la ville préfèrent investir dans un luxueux (et inutile) bâtiment pour abriter le siège administratif des services plutôt que d’investir massivement dans le très haut débit.

C’est vrai que c’est plus intelligent. Les bureaux (qui gèrent l’eau, les poubelles, sous-traitent les transports, etc.) sont trop à l’étroit dans la situation actuelle, les bureaux des présidents et vice-présidents seront plus fonctionnels, il pourra y avoir beaucoup plus de personnel autour de nos élus, les malheureux pensez donc, certains n’ont même pas de bureau aujourd’hui. Tout ça étant beaucoup plus important que d’obtenir le très haut débit au bénéfice des entreprises et des particuliers, c’est donc une politique immensément intelligente qui est menée.

Séance de minuit le 22 janvier 2013

C’est la rentrée.

Le 22 janvier 2013, un super conseil municipal se réunira avec un ordre du jour exceptionnel. Il est possible même qu’à son issue il y ait une invitation à dîner par le maire et son équipe. Je ne dis pas que cela soit probable, mais ce serait tout à fait souhaitable, et en tout cas il n’y aurait rien d’impossible. Plus nous serons nombreux, plus il sera impossible de tous nous renvoyer, le ventre vide. Ce serait irrespectueux, non ? Certes le maire n’est pas Jésus, mais il appartient à un parti politique qui multiplie les promesses comme les petits pains, donc il serait logique qu’on puisse tous dîner dans le restaurant de notre choix. En attendant, et pour prendre connaissance de la substance de ce prochain conseil, suivez le lien….

Conseil municipal du 22 janvier 2013

Et ce n’est pas fini, encore du papier. Contrairement aux recommandations stupides qui fleurissent au pied des mails, pour faire bien et écolo, imprimez les PV des séances précédentes. Ne les encadrez pas, leur lecture deviendrait difficile et ce serait exagéré.

Les PV de juillet, novembre et décembre 2012



(Rien à voir : en hommage à nos amis transalpins qui nous font l’amitié tous les ans de venir partager quelques délices avec le conseil municipal).

L’hiver de la grande panne

La réalité nous a rattrapés.

Ça y est, on y est, dans la grande panne, la panne économique, avec une croissance nulle, un chômage en hausse, des dépenses publiques qui ne sont pas maîtrisées et qui viennent par le déficit structurel creuser un peu plus chaque jour la tombe du pays. Et dans tout cela le conseil municipal va préparer un budget qui se caractérisera par une seule constante, celle de la hausse des charges. Oh ! Si peu, qu’on s’en fiche déjà. Ce qui va de toute façon peser ultérieurement sur le munificent contribuable, qui en échange reçoit des services publics, destinés en majorité à la minorité, celle qui ne paye jamais le moindre centime d’impôt, sauf au travers de la TVA.

A t’on une proposition alternative face à cela ? Oui. Elle est simple. Arrêter le délire des collectivités territoriales, les communes, les agglos de tout poil, les machins et les trucs aux noms imprononçables, les départements, les régions. Pour l’État, il est au-delà du délire, dans le delirium tremens, on ne peut plus rien faire, sauf le mettre en faillite. Mais ici bas, au niveau communal ou au niveau de l’agglomération, on peut commencer à se poser les vraies questions avant d’engager des dépenses. Par exemple : n’est-ce pas trop cher ?

Jamais, vous lisez bien, JAMAIS, cette question n’est posée dans la présentation officielle des délibérations sur un poste quelconque de dépense.

Cette culture de la fuite en avant, cette logique de la constitution de petites royautés locales où le souverain ne regarde jamais à la dépense, mais au contraire la favorise toujours, parce que son ressort caché est celui de l’augmentation de son petit (ou grand) pouvoir, doit être cassée. Pour le bien commun.

Derrière les lampions.

Dès qu’on inspecte l’envers du décor socialiste, on découvre une réalité sinistre.

Un commentateur, Jean-Claude Pacitto dépeint en traits saillants la face cachée de ce qu’il désigne par le cynisme socialiste.

«La seule finalité de toutes les politiques économiques socialistes, c’est bien de faire vivre ce système clientéliste et en aucun cas de viser à une quelconque justice sociale. Coupés du peuple depuis des décennies, les oligarques socialistes ont toujours préféré à une politique visant à accroître les salaires celle de l’assistanat. Plus profondément, c’est la République qui est atteinte dans ses fondements mêmes. Toute l’habileté du PS consiste à faire croire qu’il combat les privilèges alors qu’il ne fait que les conforter, mais suprême habileté de sa part, c’est lui qui définit ce qu’est un privilège».

Et comme le pouvoir local (communes, départements, régions) est la forge du pouvoir socialiste, il constitue l’objectif prioritaire. Partant d’un constat simple (cf le rapport de Terra nova sur l’immigration), au cœur des quartiers populaires, il y a les Français de la diversité. Le rapport de forces gauche-droite y est extrême, de l’ordre de 80-20 voire 90-10. Il se vérifie quelle que soit l’origine nationale. Il est le plus massif pour les Français d’origine africaine (tant subsaharienne que maghrébine) et se renforce nettement pour la seconde génération par rapport à la première (de l’ordre de 10 points). La seule exception est la première génération d’origine asiatique, qui reste polarisée à droite par anticommunisme. On devine quel est le point d’appui de la politique de conquête et de conservation du pouvoir par les appareils socialistes.

« Personne n’est dupe sur les objectifs véritables du droit de vote des étrangers: non pas faire accéder ces personnes à la citoyenneté mais permettre aux socialistes de conserver leurs positions de pouvoir acquises dans les collectivités locales. La maîtrise du pouvoir local est la clef de voûte du système socialiste», ajoute encore M Pacitto. Et il a raison.

C’est donc une erreur profonde pour les forces démocratiques que de se désintéresser de ces questions, et d’avancer en regardant de l’autre côté de la rue, là où les voitures ne brûlent pas. Il faut au contraire s’y intéresser, comprendre les mécanismes qui y sont à l’œuvre, rencontrer les aspirations de cet électorat populaire : du travail, et de la dignité. La gauche à terme ne fournit ni l’un ni l’autre. Convaincre donc ces électeurs qu’ils font fausse route en misant sur un parti totalement cynique.

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