Mois : mars 2010

Nuit de folie au Crazy Horse municipal,

Tout avait commencé délicieusement dans la torpeur de la présentation lénifiante du budget 2010, plusieurs conseillers de la majorité dormaient déjà profondément tandis que d’autres avaient les yeux rivés sur les écrans de leurs télévisions-ordinateurs. Seules les vigilantes troupes de l’opposition restaient attentives, le front plissé, le stylo tiré, les oreilles aux aguets.

M VIGNY ouvrit le feu sur le budget, lui reprochant son manque d’imagination, sa frilosité sur le financement des investissements qu’il expliqua préférer voir soutenus par des emprunts plutôt que par l’autofinancement.

Ce qui n’est pas exactement ma philosophie, quoique je comprenne cette position. Je suis plus pingre que ça en matière de dépenses publiques. Et justement dans ce registre je relevais que les frais de fonctionnement continuaient de croître, entrainés par les charges de personnel qui connaissent une hausse supérieure à 3,40 %, dans un contexte national sans quasiment d’inflation. Un million d’euros en plus, ce n’est pas rien.

Heureusement qu’il existe en compensation une hausse temporaire des Dotations d’une part, et des fonds frontaliers de l’autre. Cela nous donne l’illusion de l’équilibre alors que la réalité est celle d’un déséquilibre progressif, puisque depuis des décennies les charges de personnel continuent, quoiqu’il arrive, de progresser.

Annemasse reste une commune riche, dans un contexte régional privilégié. Si les fonds frontaliers progressent, c’est parce que l’économie genevoise poursuit sa croissance. Un millier de cartes de frontaliers en plus au cours de l’année 2009, et l’année 2010 s’annonce bien. Nous sommes sauvés par le gong, et pourvou que ça doure !

Puis l’ordre du jour poursuivit son épuisement en même temps que le nôtre, et même mes partenaires de l’opposition umpéiste ronflaient comme des sonneurs, lorsque le réveil se fit en fanfare.

Une question était tapie au fond de l’ordre du jour. J’y avais à peine prêté attention, mais mon voisin Louis Mermet l’attendait au tournant parce qu’elle le concernait directement.

Il faut se souvenir qu’en début de mandature j’avais proposé au maire un accord pour que l’opposition puisse participer à quelques délégations. Il était prévu qu’il y ait une concertation au sein des délégations, puis une approche commune au sein des organes concernés, comme l’agglomération par exemple. L’effort de la majorité était minime, 1 délégué de l’opposition sur 17 pour elle.

Louis Mermet qui était alors sur la liste « Pour Annemasse » fut élu dans ces circonstances et il me revint sa suppléance. Rapidement je me sentis en porte à faux dans ce contexte et je me retirais, laissant ma place à un membre de la liste Vigny. Puis Louis Mermet choisit de quitter la liste « Pour Annemasse » sur laquelle il avait été élu, et de rejoindre celle de M Vigny, ce que je persiste à trouver parfaitement condamnable dans la mesure où nul élu n’est jamais propriétaire de ses électeurs et doit respecter leur mandat. Mais ce n’est pas sur ce point que les difficultés sont survenues.

Il apparut très vite que la concertation préalable aux séances des organes délibérants était inexistante. Ou plutôt elle n’a existé que pour les membres de la majorité, ceux de la minorité étant tenus à l’écart.

En décembre 2009 l’agglomération tint séance et il s’agissait d’élire des délégués à l’ARC, cet organisme régional. Un candidat était présenté par la délégation annemassienne. Louis Mermet, jurant de n’en avoir pas été informé présenta malicieusement sa candidature et fut élu par de nombreux délégués, aidé en cela par son appartenance à l’UMP. M Bouchet, l’adjoint à l’urbanisme fut battu. Gros émoi. Le maire cria à la trahison.

Arrive alors la séance du conseil municipal du jeudi 25 mars 2010. Entre temps, ça tombait bien, la population d’Annemasse passait au-dessus de 30 000 habitants et la délégation à l’agglomération pouvait compter 19 délégués au lieu de 18. Un autre bonheur était que la loi permettait de procéder à une réélection générale des délégués.

Si bien que la délégation de Louis Mermet pouvait ainsi passer à la trappe. Adieu, veaux, vaches, cochons, couvées, ARC, ambition, région, nation. Tout foutait le camp. C’est pourquoi Louis Mermet avait soigneusement préparé une intervention.

M Dupessey expliqua à quel point Louis Mermet était un vil faquin (j’exagère un peu, mais on a si rarement l’occasion d’écrire faquin), requit qu’il fût fouetté en place de Grève, et à ma grande surprise, au lieu de signer son éviction, proposa que la majorité votât pour 18 de ses membres comme délégués, laissant à la minorité le soin d’élire un délégué.

Un vote par collèges séparés : d’un côté la majorité de l’autre la minorité. Le délicat était l’organisation du vote.

Louis Mermet, répondit pied à pied, expliqua qu’il fallait détruire Carthage, et je partage totalement sa philippique.

Il fut procédé à quatre votes, deux pour les délégués titulaires, deux pour les suppléants. Louis Mermet fut triomphalement réélu par une très forte majorité de la minorité tandis que la majorité faisait dans son coin ses petites affaires et avec une faible minorité élisait une majorité, à moins que ce ne soit l’inverse. D’accord, le score est de 1 à 18, mais on remonte…

Cette remarquable avancée de la démocratie(*) méritait d’être encore mieux saluée que je ne le fis, car elle balaye au fond l’exigence de la concertation entre les délégués de la minorité et ceux de la majorité. Carcan insupportable. Bravo. Désormais libérés ils pourront exercer leur vote sans aucune contrainte. C’est mieux que le Crazy Horse, le conseil municipal.

(*) Mise au point. Un grand esprit de notre conseil toussa en entendant cette proposition. Il n’avait pas complètement tort. Le sentiment démocratique tombe bien bas lorsqu’un vote par collèges séparés paraît constituer une avancée. La Révolution Française crie son indignation : le vote par collèges séparés, cf la noblesse, le clergé, le tiers état, était justement ce qui avait été rejeté pour inaugurer l’Assemblée nationale. Mais la présente régression annemassienne constitue un progrès pour la minorité.

C’est déjà jeudi, on efface les élections,

On sera presque dimanche, mais avant de penser au week end on devra voter sur un nouvel ordre du jour, que vous pouvez lire :

http://www.jp-benoist.fr/public/ordredujour25032010.pdf

Et pour peupler vos nuits de Chine, une première gâterie :

http://www.jp-benoist.fr/public/budget2010.pdf

Et comme deuxième gâterie, vous pouvez tout lire sur le rapport de l’aérodrome à son environnement :

http://www.jp-benoist.fr/public/aerodromeExposition.pdf


http://www.deezer.com/listen-1148734
(Pour frissonner avec le Petit Prince, cliquez sur le son).


Il y a de la rumba dans l’air,

Misères !

70 % d’abstentions à Annemasse = du pain sur la planche de la mobilisation.

Dans les premiers enseignements que l’on peut tirer de cette débâcle, il y a le faible, très faible score du Modem. Ce qui démontre que la route égocentrique de son leader Maximo, mais peu charismatique au final, ne fait pas recette. Malgré la dramatisation par ses gouroutisés de la situation politique française qu’ils osent décrire comme étant celle de «la guerre civile», superbe niaiserie.

Mais ensuite on peut relever le progrès du Front National, qui démontre que les questions qu’il pose à la société politique, et que cette dernière refuse même d’envisager comme questions, fonctionnent comme un refoulé qui fait de temps en temps un retour fracassant.

On doit poursuivre en soulignant que la gabegie financière de l’équipe socialiste de M Queyranne n’émeut pas grand monde. Que les impôts de la région s’envolent n’est pas un sujet politique.

Des efforts sont encore à faire en termes de communication.

Enfin, la question de la création d’une région Savoie pour échapper ici à la domination des verdo-gaucho-socialeux qui drainent nos ressources pour en alimenter leurs camarades, constitue une piste de réflexion.

elections2010.jpg

Encore de la politique, mais pas de la politique municipale,

Encore que.

1- Les vociférations sur les juges d’instruction.

Il faut les SUPPRIMER. Les juges d’instruction sont une institution héritée en droite ligne de l’inquisition. Si l’on veut véritablement que les droits de l’homme progressent, il faut supprimer les inquisiteurs au sein de l’institution judiciaire. Les juges d’instruction, en réalité, n’instruisent statistiquement qu’à charge. C’est le fonctionnement ordinaire. Si en théorie ils peuvent instruire à décharge, en réalité et en pratique, ils ne le font qu’accidentellement sur le fond des dossiers. Maintenant quand on les interroge, ils vous citent toujours les enquêtes de personnalité. C’est vrai que pour l’accusé renvoyé devant les Assises on s’occupe aussi de sa personnalité. Mais ce n’est pas cela la décharge. L’instruction à décharge ce serait la recherche minutieuse de tout ce qui pourrait diminuer ou exonérer la responsabilité d’un auteur présumé. Mais ça on peut toujours courir pour la trouver dans les dossiers d’instruction.

2- La région Savoie.

Notre bon maire d’Annemasse, en faisant mentir la campagne électorale qu’il a conduite en 2008, va cumuler deux mandats. Un local, et celui à la Région où il se présentera en mars 2009 sur la liste socialiste. Il s’est encarté tel le larron qui voit une occasion. Et nous dans tout ça ? On va assister selon les sondages à une victoire de la gauche. Les socialistes et leurs alliés vont remporter les élections. Mais compte tenu de la sociologie électorale, on peut craindre qu’à terme et pour longtemps la région ne reste à gauche.

Or, c’est une catastrophe. C’est pourquoi il faut rechercher d’autres solutions. Il en est une simple : la région Savoie. Si l’on crée la région Savoie, elle sera à droite. Bien sûr sur un plan économique sa rationalité n’est pas évidente. Sur le papier. Uniquement sur le papier, parce que si l’on pouvait faire le bilan des sommes payées par notre territoire à la région, et qu’on les compare aux flux financiers venant de la région Rhône Alpes, on risquerait d’avoir une mauvaise surprise. Mais on ne rencontre jamais de statistique sur ce point. Et pour cause.

Même sur un strict plan économique il n’est pas certain que la petite taille d’une région limitée à deux départements (au fait et la Corse ?) soit un réel souci. Mais il y a aussi le plan politique. Et au plan politique ce serait une avancée. On échapperait à l’alliance verdo-gaucho-socialisante. Un bonheur. Et comme un bonheur ne vient jamais seul, ce serait aussi la possibilité pour certains de nos élus au conseil général de conserver un mandat qui, sans cela, risquerait de disparaître à la faveur de la réforme des conseillers territoriaux en 2014. Que des avantages donc à créer la région Savoie.

http://www.deezer.com/listen-874999

Vous pouvez écouter l’hymne de la Savoie ou l’arrêter en cliquant sur la case idoine.

Et ce n’est pas fini : le quart d’heure de civisme, comment voter par procuration.

Les élections régionales ont lieu les dimanches 14 et 21 mars prochains.

Peut-être, ne pouvez-vous pas vous déplacer ou êtes-vous en déplacement le jour du scrutin pour des raisons professionnelles ou personnelles. Pensez à la procuration !

A qui donner procuration ?

C’est simple, vous pouvez donner procuration à la personne de votre choix à une seule condition :
que cette personne soit inscrite dans la même commune que vous (pas forcément dans le même bureau de vote).

Comment faire ?

Il vous suffit de vous rendre dans un commissariat de police, dans une gendarmerie ou dans une préfecture partout en France avec votre pièce d’identité. Les agents vous feront simplement remplir un formulaire.

La personne à qui vous donnez procuration n’a pas à être présente.

C’est la seule formalité !

Le vote a lieu dimanche prochain, alors, compte-tenu du délai d’acheminement postal de votre procuration, nous vous conseillons de faire ces démarches au plus tard mercredi pour être sûr de pouvoir remplir votre devoir de citoyen.

Pour plus de précisions, n’hésitez pas à consulter un super site internet : http://www.nouveaucentre.fr/page/comment-voter-par-procuration

Et après, dans l’élan, rejoindre la seule formation à la fois démocratique, démocratique et démocratique. Toutes les autres sont à rayer de la carte, ou à déporter en Guyane pour y faire des routes à la rigueur, et surtout, toutes (sauf nos alliés mais c’est une autre question) sont totalement inutiles.

Droit de réponse.

J’ai demandé au maire d’Annemasse d’insérer dans le prochain JIM ma réponse à ma mise en cause dans le JIM de janvier où un rédacteur anonyme a eu l’imbécilité d’écrire :

« Chablais Parc, M. Benoist et Mademoiselle Michel soutiennent activement le recours déposé par une association et osent des propos racistes parlant de minaret pour la flèche urbanistique. Encore une fois, ils se retrouvent aux côtés des extrémistes de tout poil. On n’ose pas imaginer quelles sont leurs positions dans le débat sur l’identité nationale ».

Mis en cause par un article du JIM de janvier – février 2010, non signé, – marque du courage de son rédacteur -, j’entends apporter dans l’organe de propagande de cette équipe, quelques précisions utiles à la réflexion.

De quoi s’agit-il ? Il s’agit du procédé stalinien le plus recuit : l’injure et la diffamation plutôt que la discussion. La mise en cause de la personne plutôt que la réponse aux arguments, aux faits, à la réalité.

Le prétexte en a été trouvé dans le titre d’un article sur mon blog (http://jp-benoist.fr) dont le titre un brin provocateur était : « Résultat des votations en Suisse : les banques à Genève, les minarets à Annemasse ».

Je disais ni que j’étais contre, ni que j’étais pour, mais j’entendais simplement tirer de manière lapidaire le constat de la situation créée au lendemain du vote helvétique qui a tant défrayé nos chroniques françaises.

Plutôt que d’affronter les réalités de notre ville et de notre pays, et de tenter de comprendre et de discuter, j’étais voué aux gémonies socialistes, car mes propos auraient été racistes. Évoquer les minarets serait raciste.

Intelligence du tabou : on ne doit jamais écrire que le roi est nu, que les banques resteront à Genève tandis que les minarets s’installeront à Annemasse (et pourquoi pas au fait ?), évoquer la question des minarets, serait tabou.

Eh bien non. Je refuse ce terrorisme de nos bien-pensants, relayé par leur organe de propagande, le JIM. Les banques sont effectivement à Genève et y resteront, tandis que les minarets s’installeront, peut-être, à Annemasse. On a la croissance qu’on peut.

L’article auquel vous n’échapperez pas dans le prochain JIM

Le cadre de vie va se dégrader

J’entends d’ici les hurlements de la majorité municipale, leurs ricanements sardoniques, leurs protestations vertueuses. Nous, jamais ! On fait couler du béton uniquement pour votre bonheur, c’est notre seul but. D’ailleurs, on le peindra en vert, on rebaptisera toutes les rues en mettant parc à la fin : Rue du Chablais-parc, rue de la Gare-Parc, rue du Commerce-parc, etc. Mairie-parc.

Pourtant, la réalité est quelque peu différente. Il y a eu le 11 février une intéressante réunion d’information du conseil municipal sur plan local d’habitat de l’agglomération.

Il a été exposé que la région genevoise était en croissance démographique, et que l’agglomération annemassienne recevait 900 nouveaux habitants par an. Toutefois, les techniciens notaient « Un bémol : pour les communes les plus urbaines, plus de départs que d’arrivées ».

Et nos énarques d’arrondissement, dûment stipendiés par la majorité d’expliquer qu’il faudra trouver des moyens de les retenir, sinon cela pourrait contrarier le projet politique de gauche où tout le monde il est beau, il est gentil, il est écolo, baignant dans le lien social, l’égalité et tout, dans l’ambiance du fantastique projet de Chablais-Gare. Mais tout fout le camp, y compris les habitants.

Pas tous. Ceux qui en ont les moyens s’enfuient rapidement ailleurs. Ceux qui n’en ont pas les moyens restent. Ça déchire le rêve d’harmonie, de mixité sociale, et tutti quanti.

Comment les retenir ? On ne voit qu’une solution : celle proposée par le génial architecte Robilet-à-béton lors d’une réunion publique. Les empêcher de partir ! On hésite uniquement sur le fournisseur de barbelés. Les miradors seront construits en régie.

Sinon, il faudrait s’attaquer à la racine du mal. 1) Annemasse est dénuée de grâce, de goût, de qualités esthétiques. 2) Le simple quartier de Chablais-Gare (Parc en novlangue municipale) comptera sur deux hectares et plus de 500 logements pas moins de 1000 à 1500 habitants. Si on prend 1000 à l’hectare ça fait 100 000 par kilomètre carré. Ce qui est = à la surdensité. Annemasse avec une telle densité compterait 500 000 habitants !

La réponse est simple : 1) Ne pas réaliser un projet de ouf (il faut être moderne), et 2) rechercher en priorité l’amélioration du cadre de vie. C’est ce que veulent celles et ceux qui s’apprêtent à quitter l’agglomération en général, et Annemasse en particulier, et les autres, ceux qui resteront.

C’est ce que doivent rechercher en priorité la commune, son maire et son conseil. C’est cette recherche d’un équilibre. C’est ce qu’ils ne font pas, préférant, jusqu’à aujourd’hui, ne mettre l’accent QUE sur la construction des logements sociaux. Il y en a 25 %. Il y en aura 33,33 % dans le futur quartier de Chablais-Gare (Parc). Ce n’est pas la recherche de l’équilibre.

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