Mois : novembre 2009

Résultat des votations en Suisse : les banques à Genève, les minarets à Annemasse,

Et entre les deux, le CEVA.

Le scandale du blog Annemasse Ensemble

Il y a cinq blogs annemassiens :

– celui d’Espaces Libres,

– celui de la mairie sous couvert d’Annemasse Ensemble,

– celui d’Anne Michel,

– celui de Réussir Annemasse (UMP),

– enfin le présent blog.

Il y en avait un, majeur, le meilleur, celui d’Erebus. Erebus l’a arrêté.

Dans les blogs d’Anne Michel, dans celui d’Espaces Libres, dans le mien il est possible de laisser un commentaire. Dans celui de notre pote Paul, niet ! Quand vous allez sur le blog, il n’y a aucune invite pour laisser un commentaire.

Ce qui illustre la conception du dialogue assez particulière de son chef.

Je parle, vous la fermez, et vous circulez. On a d’ailleurs vu cette conception à l’œuvre depuis quelques années.

Et le scandale alors ?

Le scandale c’est que ce blog d’une association, créée pour les élections municipales, est manifestement mis à jour pendant les heures de bureau. Comme on en connaît le rédacteur, le chef de cabinet du maire, cela pose problème. (Si je me trompe, allez y, démontrez moi les jours et heures de publication des billets !)

Enfin, il y a d’autres gaspillages plus importants. Le JIM par exemple.

Chienne d’opposition.

http://www.deezer.com/listen-4217559


Retenez-moi, sinon je fais un malheur !

C’est le maire qui nous fait un communiqué.

«Je suis extrêmement mécontent du titre « mensonger » de l’édition du Genevois de votre journal paru ce jour.»

Le journal, c’est le Messager.

D’ordinaire il est plutôt du genre bien en cour. Voyez comme même le plus fidèle thuriféraire (je fais mon malin) peut avoir un dérapage. Mais que s’est-il passé ?

Notre Mercure local a publié le 19 novembre un article sur les illuminations de Noël, prétendant qu’Annemasse serait plongée dans le noir, sans, j’en tremble rien qu’à l’écrire, aller préalablement chercher la Vérité à la seule source disponible ici, la mairie. Du coup il écrit des sottises et se fait tancer.

Voilà que ses tirages baissent : il est interdit à la Mairie d’acheter le Messager tant qu’il n’aura pas présenté des excuses.

Jusque-là les seuls organes autorisés seront la Pravda, le JIM, le Dau.., et pour les blogues, celui rédigé clandestinement à la Mairie et qui s’appelle délicieusement Annemasse Ensemble.

J’ai un conseil gratuit à lui donner. La prochaine fois, plutôt que de risquer les foudres de notre Kremlin local, il vaudra mieux publier l’info directement sur mon blogue. Je suis accueillant. Je ne prends que 10% des recettes publicitaires. Une paille. Pour le complément j’hésite à demander une subvention à la mairie.

Cherchez l’erreur : démocratie, liberté, ET promoteur,

C’est l’histoire d’un promoteur et d’une association. Le promoteur veut promouvoir un projet délétère. L’association le combat. Le promoteur est au bénéfice de promesses de vente par les propriétaires des parcelles sur lesquelles il veut établir son projet.

Le projet s’appelle Chablais – Gare. Il a été rebaptisé « Chablais-Parc » ; si ce n’est pas de la poésie, c’est un mensonge, surtout quand il s’agit de couler des Himalaya de béton.

Le promoteur a conclu avec les propriétaires des terrains concernés par l’opération des promesses de vente.

Il s’est engagé à faire l’acquisition des parcelles pour le prix stipulé au contrat dès que les conditions suspensives seraient levées.

La quatrième condition suspensive stipulée concernerait l’absence de recours des tiers contre les permis de construire.

C’est une condition banale, que l’on rencontre dans tous les projets.

Pour que la promesse se réalise, et se concrétise dans l’achat fait par le promoteur, il faut donc qu’il n’y ait aucun recours contre les permis de construire. C’est le sens de la condition suspensive stipulée à son bénéfice exclusif.

Le promoteur vient d’écrire à tous ceux qui lui ont promis de lui vendre leur bien qu’il entendait proroger le délai, initialement fixé au 31 décembre 2008, prorogé une première fois au 31 décembre 2009, que cette fois il le serait pour le 31 décembre 2010.

Il expliquait dans son courrier qu’il y avait un os : une association dénommée Espaces Libres. L’audacieuse avait eu le toupet de former des recours contre les permis de construire.

Le promoteur écrit à ses promettants.

«Nous sommes convaincus que le recours formé par l’Association Espaces Libres est voué à l’échec pour la simple raison qu’il n’est pas fondé, toutes les contraintes posées par le Plan d’Urbanisme de la Ville et le règlement de la ZAC devenus tous deux définitifs ayant été respectées.

Notre avocat a confirmé récemment notre position à ladite Association en attirant son attention sur les conséquences de sa démarche en termes de préjudice du fait des retards qu’elle engendre».

La société VIRGIL n’explique pas les raisons pour lesquelles les promesses de vente ont été prorogées de décembre 2008 à décembre 2009. Elle veut aujourd’hui reporter la responsabilité des retards aux seuls recours contre le permis.

Peut-être cherche-t-elle par avance à se défausser sur cette petite association de l’impossibilité économique de poursuivre son programme ?
Ce sont bien des menaces faites à cette association : si vous poursuivez votre contestation, nous vous assassinerons. Par la demande en réparation de notre préjudice, né du seul fait d’avoir exercé un recours qui engendre des retards.

Quoiqu’il en soit, la menace est bien là.

Cherchez l’erreur : démocratie, liberté, ET promoteur.

La loi, la constitution nous garantissent de nos libertés. Une liberté fondamentale est de pouvoir s’adresser à Justice.

Parallèlement, le promoteur a fait écrire un courrier de menaces par son avocat, directement à l’association.

Sa conception des libertés et des droits se résume ainsi : la liberté existe, dans les livres. La démocratie existe, ailleurs qu’ici. Ici, et dans la réalité, si vous exercez un recours, si vous saisissez un tribunal, si vous exercez les libertés qui vous sont accordées par la constitution, alors, vous vous exposez aux foudres du promoteur.

Il est légion. Au sens de Marc. (Marc 5 : 9) « Et, il lui demanda. Quel est ton nom ? Légion est mon nom, lui répondit-il, car nous sommes plusieurs ». Luc (Luc 8 : 30), précise : «Légion, répondit-il. Car plusieurs démons étaient entrés en lui ».

Ses démons se nomment : bénéfice, bénéfice, bénéfice, menace, menace, menace. Vous voyez qu’ils sont plusieurs !

(Oui, j’exagère, je ne suis pas contre tout bénéfice, je suis contre celui qui exproprie l’intérêt général, contre celui qui coule du béton au lieu d’aérer la ville).

C’est contre cette légion qu’il faut lutter. À peine de voir disparaître la démocratie, l’oxygène qu’on respire.

Et « Légion » a tort. C’est difficile quand on est légion d’arrêter la haine que mille démons font germer en vous ! Je blague.

La légion à tort parce qu’elle confond l’exercice d’un recours et le recours abusif. Le recours abusif c’est celui qui, sciemment, est exercé dans la seule intention de nuire.
Les recours exercés par l’association, à ma connaissance, l’ont été par hostilité au projet. Je suis aussi hostile à ce projet. Je suis hostile à une municipalité qui poursuit un développement urbain de surdensification. L’association aussi, et c’est pour cela que je la soutiens.

Et il existe un argument encore supérieur.

Si donc le promoteur, la légion, était si sûr de la validité des permis de construire, alors expliquez-moi pourquoi il ne passerait pas outre les recours qui ont été introduits par l’association ?

C’est si facile pourtant. Il lui suffirait de renoncer à se prévaloir de la quatrième condition suspensive, celle qui vise l’absence de tout recours.

Mais, pourquoi diable, ne va-t-il pas écrire qu’il renonce à s’en prévaloir de cette quatrième condition suspensive ? Condition qui n’a été stipulée « que » dans son seul intérêt ? Il y renonce, il paye, et voilà. Pourquoi faire tant d’histoires ?

C’est tout simplement parce qu’il n’est sûr de rien. Ou parce qu’il ne veut pas payer aujourd’hui.

D’où les menaces qu’il profère.

Pauvre maire, pauvre majorité municipale. S’allier à ça. Quelle honte.

Et il y a encore pire. (Si, si, c’est possible).

Le promoteur – légion, cette engeance bénéfique-, n’y va pas par quatre chemins : il propose aux destinataires de sa lettre la création d’une association chargée avant tout de combattre les recours en annulation des permis de construire, il s’engage à la financer intégralement.

«Cela étant, il serait opportun, pour accompagner nos propres actions, que les Promettants se réunissent eux-mêmes au sein d’une association à constituer dont l’objet serait la défense de leurs intérêts et qui pourrait ainsi engager une procédure en justice contre l’Association Espaces Libres. Si tel était le cas, notre société serait prête à conseiller utilement cette nouvelle association en demandant à notre avocat de coordonner les procédures, étant précisé que nous serions disposés à supporter tous les frais engagés à cette occasion (frais de constitution, frais de procédure, honoraires d’avocat)».

C’est une forme de corruption.

Une association subventionnée, stipendiée est chargée d’agir contre l’Association Espaces Libres.

C’est le règne des concombres masqués. Ceux qui avancent toujours dans l’ombre. Ceux qui n’osent dire en face du soleil ce qu’ils sont, ce qu’ils font.

Inimaginable conception de la démocratie, la démocratie des coups fourrés. La démocratie des complots. Ces gens sont dangereux.


On est chez les belges ! Ou l’heur et les malheurs des beffrois.

C’était dans le magazine Le Point du 22 octobre 2009, qui consacrait plusieurs pages à Annemasse.

Une association, ma colistière et moi-même (mais je n’ai pas eu l’honneur d’être cité) avions justement protesté contre la densification massive qui se prépare sur le quartier de Chablais Gare, rebaptisé Chablais Parc, par escroquerie intellectuelle.

Le maire répondait :

«Les immeubles ne dépasseront pas six étages afin de gagner en luminosité et les espaces verts seront multipliés »

Ça, c’est le discours.

La réalité c’est cela :

Et là vous lisez pour ce premier permis de construire : 35 mètres de hauteur !

La réalité c’est encore les
35 m que vous lisez sur ce second permis :

Vous avez le droit de penser que QUATRE immeubles de 35 mètres de hauteur pour 6 étages ça fait 5,8 mètres par étage, (ils seront chouettes les 2/3 de logements sociaux – un tiers en hlm et un tiers en accession sociale).1

Ou bien que le maire se fiche de la vérité, et que dans la novlangue municipale on peut dire et laisser dire, écrire et laisser écrire n’importe quoi. Par exemple qu’on ne dépassera pas 6 étages, alors qu’on va faire des immeubles de 35 m de hauteur.

C’est le rapport stalinien à la vérité.

Sans compter qu’avec le beffroi (sic) de 65 mètres de hauteur, surmonté d’éoliennes, on risque fort d’avoir de la lumière, et on peut toujours courir pour que notre ville, un jour, ressemble, même de loin au discours du maire, qui avait oublié de prendre ses gouttes le jour de l’interview pour oser déclarer : «Nous voulons créer un centre à l’image des villes européennes de la Renaissance ».

1 J’avais initialement indiqué DEUX immeubles. En fait il y en aura QUATRE de 35 mètres de hauteur. Mais qu’en pensent les artistes ?


L’inquisition se porte bien.

Jacques Chirac est renvoyé devant le tribunal correctionnel par un juge d’instruction dont le nom est soudain exhumé du néant pour scintiller de mille feux sous les projecteurs de l’actualité.

Les juges, qui nous dominent, tapis dans l’ombre du fonctionnement de la société, en profitent immédiatement pour vanter le bienfait du juge d’instruction, campé en guerrier indépendant du pouvoir politique et seul rempart du peuple contre lui.

Foutaises !

Éric Halphen, Eva Joly se répandent dans les médias pour polluer les ondes de leur discours d’inquisiteurs. Ce sont des inquisiteurs. Eric Halphen, par exemple, samedi 31 octobre 2009 déclarait au micro d’Europe 1 que le juge d’instruction était vertueux puisqu’il assurait l’équilibre avec le Parquet. Le fat ! Et la défense ?

Parce que c’est simplement cela la vérité. L’équilibre rêvé par les juges c’est l’équilibre entre eux, les juges, et leurs copains du parquet, juges aussi. Ils passent d’ailleurs du parquet au siège au gré de leur carrière.

La France sera le dernier pays conservant un juge d’instruction. Tous les autres soit ne l’ont jamais eu, soit l’ont abandonné. La singularité à la Villepin, la mèche en bataille, et le verbe haut, les idées creuses, la paranoïa en boutonnière, dans le mépris du reste du monde : nous sommes les plus intelligents. Pour le monde entier l’équilibre c’est entre l’accusation (le parquet chez nous) et la DÉFENSE. Pas l’équilibre entre le juge et le juge.

C’est une véritable honte de voir ce discours prospérer, se répandre avec la faveur de tous les journaleux, être repris en cœur par la gauche – idéologique. Sauf quelques exceptions.

Les juges «indépendants» français sont ceux de toutes les catastrophes judiciaires de ces derniers siècles. De l’affaire Calas à Outreau en passant par tous les autres scandales judiciaires commis au nom du peuple français. Le juge d’instruction c’est un inquisiteur. Malheur à qui tombe sous sa griffe.

Vous la voyez comment l’inquisition ? Belle ? Sans la torture, j’espère, juste avec un bout d’emprisonnement, une fois passée la garde à vue. Vous avez raison.
Je suis sûr que notre bon maire doit sur ce coup aussi se retrouver au côté de cette grisaille. Méfiez-vous, on est toujours le puissant de quelqu’un!

Joan, viens à notre secours, please…


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