Mois : janvier 2009

Quelques sujets de préoccupation, séance du 23 janvier 2009 du conseil municipal.

1) Le prix des parkings à Annemasse

Maintenant tout est clair. Le gestionnaire des parkings mène une politique tarifaire dissuasive. Les augmentations sont massives, même si pour la galerie la première demi-heure passe de 0,60 à 0,50 €. Mais le reste est parfois en hausse de 20 %. Cochons d’automobilistes vous allez payer. Ce sera vainement que les oppositions demanderont que la première demi-heure soit gratuite, comme à Annecy, Cluses, Thonon, etc… Niet. En pleine coopération avec l’équipe de monsieur Dupessey, le gestionnaire s’y oppose. La majorité le salue en termes idéologiques : c’est à l’usager de payer, pas au contribuable ! Comme si à Annecy l’usager payait…. Suite à la prochaine élection.

2) Les écoles privées.

La hache de guerre idéologique a failli être sortie. Pourtant, le sujet est complexe. En gros, par une loi de la précédente majorité législative, le système de financement des écoles privées à été modifié, de sorte qu’une péréquation se fasse entre les communes dont des enfants fréquentent des établissements privés sous contrat. Ce qui localement donne une baisse des subventions accordées par Annemasse, et devrait donner une augmentation des subventions des autres communes. Mais voilà : Ville-la-Grand s’y refuse, et Ambilly aussi par exemple.

Annemasse va baisser progressivement ses subventions.

Alors en conséquence les budgets des établissements privés vont se retrouver en déficit cette année de 20000 €,  plus l’année prochaine, et plus encore ensuite.

Au fond toutes les tendances politiques sont d’accords sur l’application de la loi, et ce d’autant que les montants des baisses ont été présentés comme acceptés par les écoles concernées.

Ce n’était donc pas une occasion de guerre idéologique. Et pourtant, deux conseillers de la majorité se désolidariseront de leurs colistiers et voteront contre. La bave aux lèvres de colère. L’un des deux, le seul vert restant, a même assimilé l’école privée avec l’entreprise privée ! Dans le registre des bogues politiques, c’est pas mal, mais attristant, car cela montre au détour d’un lapsus, le vrai fond idéologique de quelques échappés de l’asile gauchiste.

Un architecte chez les bouseux, là où la gare est transformée en parc.

Le conseil municipal d’Annemasse en sa séance du 22 janvier 2009 a eu l’insigne honneur d’accueillir le plus Grand des Architectes depuis la Genèse, j’ai déjà oublié son nom, mais il nous a dit entre autre, qu’il était parmi les 100 meilleurs qui comptaient sur la planète. Il a dit ça.

Rien que ça. Et l’homme d’expliquer le « projet » de Chablais-Gare, devenu Chablais-Parc, l’homme est venu par simple bonté s’intéresser aux vermisseaux annemassiens, où il ne réalise que quelques milliers de mètres carrés de SHON (Surface Hors Œuvre Nette), lui qui nous dit avoir l’écrasante responsabilité de centaines de milliers de mètres carrés ailleurs.

Bon sang, réveillez vous. Regardez la réalité qui existe derrière tout discours pédant. Les rues seront si étroites dans cette réalisation que son excellence le phénix, les a qualifiées de ruelles. De ruelles ! Il y aura 490 logements, 150 « aidés », sur 2 hectares. (J’avais commencé par écrire 8 alors que c’était 2, du coup un excellent lecteur l’a remarqué, merci à lui, j’ai modifié).Quand je lui ai posé la question de savoir combien cela représentait de personnes, il ne put répondre. Comme Fernand Reynaud, un certain nombre, peut-être 2 par logement, voire moins, ou plus. Alors 1000 ? prenons le chiffre, 1000 / 20000 = 0,05 au mètre carré. Dans un kilomètre carré il y a 1000*1000 = 1000000 ; soit si l’on reporte la densité 1000000 * 0,05 = 50 000 habitants au kilomètre carré. Manhattan. Si on continue comme ça, sur le 5 kilomètres carrés de la ville, on sera 250 000 habitants. Alors qu’on a déjà la plus forte densité du département. On est loin devant Annecy. Et le maire de soutenir qu’il faut « densifier » les centres urbains, et que d’ailleurs c’est le SCOT qui le veut. Le SCOT approuvé à l’unanimité. Oui, c’est bien ce que prescrit le shéma, la densification des centres de village et de bourg. Mais cela ne justifie en rien qu’on sur-densifie Annemasse. Ça n’a aucun sens.

Réveillez vous, un projet vaniteux se réalise. Et la farce de la dénomination du projet, vous en faites quoi ? De Chablais-Gare, parce que situé entre la rue du Chablais et l’avenue de la gare, on glisse à Chablais-Parc, nom d’une SCI. Le parc, c’est une arnaque. Le parc au bout des ruelles étroites. Le parc en balcon suspendu. Le parc peint sur les façades qui seront mise en vert, avec même du végétal qui poussera dessus, et sur les toits terrasses. Les jardins de Babylone, notre parc. Quand on triche de manière si effroyable sur la dénomination d’un projet et à son commencement, ce qui est une cuistrerie de plus, on peut être sûr que le reste suivra.

Chablais-gare-(à-toi, à nous, à nos enfants)

Les prophètes ne le sont pas en leur pays.

Et les erreurs funestes ne sont jamais corrigées. Surtout quand elles sont coulées dans le ciment d’une promotion. Soyons pessimistes. Le trou noir urbain qui se prépare sera irrémédiable. Ce qui n’empêchera pas de danser joyeusement autour du feu, tant que la vie durera.

Cependant que d’autres, plus graves, ont pris conscience des dimensions verticales de l’erreur bétonnée. Ainsi, l’association Espaces Libres, qui a reçu un agrément préfectoral récemment, et qui doit désormais être de ce fait consultée à l’occasion des projets d’urbanisme, écrit :

«Alors que l’opposition municipale relaie les observations que nous
avions faites à propos du projet Chablais-gare, nous en appelons à
une prise de conscience politique et avant tout HUMANISTE.
Nous redoutons qu’au nom de la solidarité municipale ce projet serve de
ciment de cohésion de l’équipe en place, que chacun des élus ne puisse
en son âme et conscience se déterminer.
Sachez Mesdames et Messieurs que c’est l’avenir de ce quartier pour des décennies qui se joue.
Les arguments que nous avons avancés n’ont rien de démagogique ni d’idéologique.
Comment accepter une densification de trois fois supérieure à celle du Perrier – alors qu’on la réduit là-bas?
Comment accepter une dégradation de la qualité de l’air alors qu’Annemasse détient de tristes records en ce domaine ?
Comment accepter un afflux de véhicules alors que la voirie existante étale son insuffisance ?
Comment accepter si peu d’espace de respiration – de récréation – pour les 1 200 habitants supplémentaires ?
Ce ne sont pas des lapins que la Ville compte mettre dans ce quartier, mais des HOMMES.
C’est le projet de la démesure où l’homme n’est plus qu’un sous-produit stockable à merci.

NE PAS DÉNONCER CE PROJET EST UN CRIME.
VOUS EN ËTES LES TÉMOINS».

(http://espaceslibres74.skyrock.com/)

Merci. Elle exprime ce que nous avons soutenu au cours de la campagne des municipales, elle exprime ce que des citoyens pensent, elle exprime le bon sens.

Ordre du jour du 22 janvier 2009

No comment (pour l’instant, mais ça viendra !)

http://www.jp-benoist.fr/public/SKMBT_C35209011913550.pdf

Avec tout ça, si on passe pas une bonne année,

C’est qu’on aura rien compris au vœux de notre bon monsieur le maire.

Il nous a dit qu’il ne fallait ni être pessimiste, ni être optimiste, et entre les deux il a affirmé son attachement au réalisme. Le réalisme socialiste il n’y a que ça de vrai. Et question idéologie il n’a pas lésiné pour débuter cette année 2009. Il faut laisser de côté son appel pour la paix à Gaza, sobre, et neutre. Personnellement j’y ai adhéré avec soulagement tant je craignais un dérapage pro-hamas, dans la lignée de quelques conseillers de la majorité qu’on voit en tête des cortèges ces derniers temps.

Heureusement, il n’y avait pas que le proche orient. Il y avait la crise.

La belle crise, celle qui vient enfin justifier des décennies de radotage socialiste. Enfin, nos idéologues tiennent leur revanche. Et notre maire d’entonner le psaume, la crise marque la faillite du libéralisme, du toujours plus de fric et de CO2, nous a t’il asséné. Comme si le libéralisme ne produisait que de la misère, la vie chère, le CO2, le réchauffement climatique, et la faillite des économies. Question CO2 les staliniens qui repointent leur nez oublient carrément les exploits de la Pologne, de l’URSS, de la Roumanie, de l’Allemagne de l’Est, etc..Question pollution, question destruction de l’environnement, avant leur implosion ils avaient battu tous les records. Au fait Tchernobyl c’était où exactement ? Sans même compter leur gigantesque exploit économique, comme chacun le sait.

Ça, c’est le discours. Maintenant les réalités annoncées et les orientations ne manquaient, elles, pas d’intérêt. Une prise de conscience s’est manifestée, les recettes municipales seront moins opulentes que par le passé. Il s’agirait alors de comprimer les dépenses, et on nous a annoncé que cela toucherait tant celles de fonctionnement que celles d’investissement. Jusque-là tout allait bien. Mais patatras ! In cauda venenum, voilà que dans cette situation on nous promet une augmentation des impôts, lesquels sont vus comme un instrument de solidarité. La solution socialiste est donc fondamentalement plus d’impôts. Je parie que l’opposition ne sera pas d’accord.

Pour le reste, notre échevin en chef a salué l’avenir qui verra le Ceva, le quadrillage hospitalier, le tram ressuscité, et nous en sommes d’accord. Mais retour des vielles lunes, on déplorera la poursuite du projet Chablais-Gare (devenu Cablais-Parc, une blague, cherchez le parc !), l’édification du coûteux château de l’Agglo : rien n’arrête jamais le gaspillage public inutile.

Cette année encore il y aura pour les opposants du pain sur la planche. Ce sera une année formidable.

Vœux pour 2010…le personnel communal, une rectification.

En 2009 je n’ai pas été invité aux vœux de rentrée du personnel communal. Mes collègues de l’opposition non plus.

Je n’y vois aucune manœuvre politique, mais un cafouillage. Cela étant seul le résultat compte, c’est pourquoi quelques remarques clarificatrices s’imposent.

1) La perception du personnel communal par l’élu opposant que je suis.

Une caricature circule qui ne peut s’exprimer directement, mais circule en sous-main. L’opposition n’aimerait pas les « fonctionnaires », et donc le personnel communal. C’est plus qu’une caricature, c’est un mensonge. Il est clair et doit être clair que le rapport, le seul existant, d’un élu comme je le suis, même d’opposition, avec le personnel communal est marqué d’abord par le respect pour le travail, j’écris bien travail, accompli, et surtout dans l’immense majorité des cas, pour sa qualité. Un rapport marqué par le respect.

2) Un personnel au service de la population.

Ce qui implique que dans l’hypothèse que j’appelle de mes vœux d’une
victoire à  terme, le respect et la confiance des élus seront aux
principes des rapports avec le personnel communal. Personnel au service
de la commune, au service de ses habitants,  de l’intérêt général. Je suis certain que tous mes collègues de l’opposition partagent cette idée.

3) En 2010 si je ne suis pas invité à la cérémonie des vœux, et sauf cas de force majeure, je m’y inviterai pour aller à la rencontre des employés municipaux et les saluer. En attendant, je présente à toutes et à tous mes vœux pour cette nouvelle année.

Les mystères de la Ville.

Quand on ne dispose pas d’explication rationnelle, il faut en appeler au mystère. Il en existe beaucoup, et pour commencer l’année il en est un qui devra être éclairci.

Une photographie valant mieux qu’un long exposé, soit :

C’est rue A Ligué. On voit un bus à côté de bornes en plastique. Le bus est à son arrêt. Il bloque la rue en prenant et débarquant les passagers.

Cherchez l’erreur !

Si ce n’est pas une erreur, c’est donc volontaire. Mais quel serait le but ? Faciliter la circulation ? Non. C’est le contraire. On pourrait concevoir l’arrêt au bord du trottoir, l’autre côté pourrait être aménagé avec une interdiction d’y stationner. Le bus à l’arrêt permettrait au reste de la circulation de s’écouler. Sécurité va t’on répondre, fausse réponse. Alors, pourquoi bloquer ? C’est un mystère non ? Si vous avez une idée….

Question ouverte pour la prochaine séance du conseil municipal du 22 janvier 2009.

La question a déjà été posée par écrit.

Elle est réitérée.

Il est demandé au maire, aux élus de la majorité, aux services municipaux concernés de communiquer tous les éléments comptables, bilans et comptes de charges et de recettes, dont ils disposent concernant chacune des associations régies par la loi de 1901 qui bénéficient à un titre quelconque de subventions publiques, notamment de la commune d’Annemasse ou de l’agglomération.

Motivation de la demande.

Les associations participent activement à la vie de la cité, et sont indispensables, mais là n’est pas la question. La question est que dès lors qu’elles reçoivent des fonds publics elles doivent en contrepartie en faire connaître précisément l’emploi.

Il y a une raison majeure : c’est de l’argent public. Dès qu’il s’agit d’argent public, c’est le contribuable qui paye, et donc qui doit être informé de la dépense, de son utilité et de son emploi. Dans une démocratie représentative, il appartient aux représentants élus d’exercer cet examen nécessaire.

Il ne peut être objecté que cette fonction serait réservée aux seuls élus de la majorité. Ce serait entièrement contraire à la démocratie, parce qu’alors une fraction importante du peuple serait écartée, sans qu’on puisse en proposer un fondement légal, ni même philosophique. Ainsi tous les élus doivent avoir accès à toutes les informations. Ce qui oblige à connaître les éléments essentiels de la comptabilité de chaque association concernée. Notamment les bilans, mais pas seulement les bilans qui ont un caractère trop synthétique. Les postes de dépenses, ceux des recettes, tout ce qui permet en un mot de connaître les flux financiers essentiels.

Fièrement propulsé par WordPress & Thème par Anders Norén