Auteur/autrice : jp-benoist Page 1 of 9

Le logement social

Le logement social serait en crise dans l’agglomération d’Annemasse. Ce qui est très ennuyeux au regard de l’impératif de mixité sociale, qui semble partagé par tous ses élus.

Un grand titre dans la presse locale :

11000 demandes, si toutes étaient satisfaites, il faudrait augmenter considérablement le nombre de logements de l’agglomération.

Aujourd’hui il y aurait 23000 logements dans l’agglomération, dont 4300 de logements sociaux. Ces chiffres sont à vérifier. Ils représentent des ordres de grandeur.

Sur ces 4300, la grande majorité est située à Annemasse où on en compterait 2800, ce qui représenterait 20 % du parc total des logements de cette seule ville.

Ainsi, si on devait ajouter 11000 logements sociaux dans l’agglomération, le parc total des logements passerait à 34000, et les logements sociaux de 4300 à 15300.

Soit 45% du nombre total des logements.

La suite s’imagine.

Encore un effort pour étendre la démocratie : la piétonnisation douloureuse

La piétonnisation est un processus en marche à Annemasse. Vous voulez circuler à pied, et bien vous les aurez les espaces publics libres de toute «pollution» automobile. Il y aura des vélos, des trottinettes, des landaus, des piétons, des picspockets, des marginaux, tout une faune, et ce sera tout.

Vous circulerez d’autant mieux que les derniers commerces auront disparu.

Au fait, vous a-t-on demandé votre avis ?

Non. Ce n’est pas dans l’habitude de la municipalité d’user de la voie référendaire pour solliciter le concours du peuple. La municipalité est le peuple. Davantage que le peuple, puisqu’elle est savante, alors que le peuple est ignare, qu’elle est infaillible, alors que le peuple se trompe régulièrement, (par exemple il l’a élue, si ce n’est pas une erreur ça !) qu’elle est brillante, alors que le peuple est terne, plein d’obscurs sans-grades, qui ne savent même pas ce qui est bon pour eux.

Ils ne peuvent quand même pas décider du tram, de son trajet, ils sont trop analphabètes. Il en va pour la piétonnisation comme pour le tram. Trop incultes. Ils ne connaissent rien aux règles de l’urbanisme, ils n’ont pas la science infuse et divinatoire des élus qui leur diront quel doit-être leur futur.

De l’autre côté de la frontière, à Genève, ce n’est pas la même musique. Le peuple est consulté sur la piétonnisation.

Ici, non. Cherchez l’erreur.

La peinture abstraite est une escroquerie, et la villa du parc une arnaque coûteuse

Il y a une nouvelle exposition en ce mois de février 2024. Parmi les « œuvres » exposées, ce tableau qui occupe un pan de mur :

Ce qui est détestable, c’est que pour exposer ces délicieuses impostures, il en coûte au contribuable annemassien 1 million d’euros par an. La villa du parc, se situe au-delà du gaspillage de fonds publics, au-delà du scandale, au beau milieu de l’escroquerie intellectuelle.

Les travaux, le tram, et la mauvaise idée

Les travaux de l’extension du tram ont commencé. Le centre ville est en chantier. Il faut oublier de circuler. Les premières victimes collatérales seront, une fois encore, les commerçants. Les fermetures de boutique vont s’accélérer.

Avec la perte des commerçants, c’est l’agrément de la ville qui en prendra un coup. Mais nous aurons un beau tram, pas trop cher payé, et qui, bonheur suprême, ira au Perrier, en passant devant les arcades aux rideaux fermés, délicieusement tagués, ce qui rappellera les expositions de la villa du parc. Annemasse est une ville d’art moderne.

L’idée de le faire aller au Perrier plutôt qu’à la gare, sa destination à la fois historique et naturelle, est purement électoraliste. La municipalité favorise d’abord les quartiers qui votent pour elle.

Que cela soit irrationnel n’a strictement aucune importance. Seuls les votes comptent.

Mais est-ce si sûr que cela soit irrationnel, n’est-ce pas au contraire le triomphe de la raison justement ? Entre deux itinéraires, l’un qui est une bonne idée, mais qui ne vous rapporte pas un sou, l’autre qui est une mauvaise idée, mais qui vous rapporte plein de voix, la rationalité ne commande-t-elle pas de choisir le second ? Ainsi va la vie communale.

Pour une fois, je remercie le Maire d’Annemasse,

Il a affiché le portrait de Robert Badinter dans le hall de la mairie. Merci.

Pourquoi ? Bien sûr qu’il y a eu l’abolition de la peine de mort. Pour cela déjà, son mérite va au-delà de notre gratitude. De la mienne en tout cas. Il a mis les pensées de Victor Hugo et d’Albert Camus en acte. Qu’il en soit honoré.

Il faut savoir que ce n’est pas l’opinion générale. C’est vrai. Les sondages semblent le montrer. Et cela, je l’avoue, révèle une certaine contradiction de mes idées : je suis pour les référendums, et pour l’abolition….S’il y avait un référendum sur la question, il n’est pas certain que mes idées ne mordent pas la poussière. Tant pis, je vais vivre avec cette contradiction.

Mais Robert Badinter a aussi un autre mérite. Il a signé une loi, celle du 5 juillet 1985 qui a changé tous les processus d’indemnisation des victimes d’accident de la circulation. Des milliers de personnes par an. En dehors des praticiens de cette matière, personne n’en parle jamais.

Cela existe pourtant, et cette loi a marqué un réel progrès. Robert Badinter était l’homme du progrès. Que son souvenir reste le plus longtemps parmi nous.

Ils vont toucher au grisbi

Maintenant on sait de combien les impôts vont flamber dans l’agglomération d’Annemasse : de ce qui sera nécessaire pour parvenir à l’augmentation de 6 millions d’euros.

Il est probable que dans un effort colossal, la somme ne sera pas entièrement prélevée dans vos poches sous forme de taxe foncière, il y aura l’État, la région, le département, l’Europe. Vous allez voir ce que vous allez voir.

Peut-être pensez-vous que vos élus ne font pas leur travail. Ils vont vous faire les poches, d’accord, mais non sans faire celles du département, etc. Ils sont magnifiques vos élus. Ils savent attraper l’argent là où il est.

Dans votre poche, on vous le dit. Mais pas toujours puisque ….le département, la région, etc.

On vous dit des bêtises. C’est toujours la même poche, la vôtre.

Un truc qui n’est jamais, jamais évoqué c’est tout simplement la réduction des dépenses.

Amen.

Voilà que l’agglomération se demande où il faut trouver des sous….

La réponse est pourtant simple : dans la poche du contribuable. Tous les propriétaires y passeront, la taxe foncière sera le puits de pétrole dans le jardin des communes, seules, ou conglomérées dans ce machin bureaucratique, «l’agglo». L’aggloglo, l’agglomération se pose gravement la question de savoir s’il ne faudrait pas qu’elle se serre la ceinture.

Il faut l’encourager en ce sens, mais c’est peine perdue. La réponse est pourtant très simple : arrêtez de dépenser. Arrêter d’investir. Chaque investissement oblige à son entretien, son gardiennage, le tout dans un monde qui quand il fait 35 heures sans avoir 10 % de son temps annuel en congé maladie, est épuisé et demande encore plus d’effectifs.

La solution est donc très simple : cesser l’investissement.

On a eu récemment une illustration de cette folie d’investissement. La fameuse passerelle du Juvéna. 1 million d’euros. Pourquoi ? Pour rien, elle n’est utilisée par personne. Combien d’autres investissements faits à la même enseigne…..Sachant en plus que pour tout investissement, tout bâtiment, il faut un amortissement, un entretien. Si bien qu’entre 5 % et 10 % du coût dudit investissement sont dépensés en plus chaque année.

La vie est belle. Nos élus, de gauche, c’est normal, mais aussi de droite, veulent TOUS dépenser plus. Regardez l’aventure de l’ARENA, ce projet pharaonique qui devait coûter 200 millions d’euros, pour faire un vélodrome couvert. Projet de qui ? Du département, plus exactement de son chef, qui est de droite. Ce projet a échoué d’un cheveu, parce que la commune de La Roche-sur-Foron l’a refusé. Mais il est symbolique de la folie de nos élus.

Le cas est exemplaire. La folie des grandeurs frappe TOUS les élus. Tout est prétexte, à commencer par l’excuse des subventions. Pour justifier son projet à 200 millions, son promoteur explique qu’il y aurait eu des subventions de la région, de l’État, de l’Europe. On a échappé au pape.

Mais les subventions ce n’est pas de l’argent magique, c’est encore de l’argent qui vient de la poche du contribuable. Parce qu’on paye la commune, le département, la région, l’État, l’Europe.

Le raisonnement (si l’on peut dire) est saisissant : comme tout est subventionné, il faut foncer ! Peu importe que l’équipement soit déficitaire pour son fonctionnement. Tous les ans cela coûtera pour le simple fonctionnement, pour l’entretien, pour l’amortissement.

Aux 200 millions, qui viennent de la poche du contribuable, s’ajouteront année après année, le déficit de fonctionnement, le gardiennage (des postes à créer), l’entretien. C’est-à-dire au bas mot si cela représente ne serait-ce qu’un maigre 1 %, 2 millions…Rien, puisque ce sera partagé par la poche de La Roche, la poche du département, la poche de la région, la poche de l’État, la poche de l’Europe. La poche du contribuable, bien entendu.

La vie des bêtes est formidable.

Sus aux SUV !

Il faut se rendre compte des ravages de l’idéologie écolonazie, qu’il faut distinguer de la préoccupation écologiste. Il s’agit de l’idéologie, celle qui veut votre peau à coup d’interdictions les plus diverses.

Les écolosnazis règnent un peu partout dans les grandes ville, et partent en guerre contre leurs phobies, à commencer par les SUV. On avait déjà la vignette crit’air. L’interdiction des logements énergivores. Maintenant on a la lutte des classes contre les SUV. les nombreux propriétaires de SUV et 4×4 vont se réjouir d’être rançonnés.

L’idéologie verte, qui n’a strictement rien de scientifique mais usurpe cette étiquette, procède des mêmes ressorts que le trotskisme, le léninisme, le stalinisme, le gauchisme, le maoïsme. Un ressort très simple partagé par la présidente de Radio France : il faut façonner le monde conformément à l’idéologie du moment, sans égard pour le réel. Le réel n’a pas lieu.

Partout où les verts-trotskistes sont aux commandes, le scénario va s’accomplir.

Mais, que va-t-il se passer dans l’agglomération d’Annemasse ? La difficulté ici est d’abord que les vert-de-gris ne sont pas politiquement en situation de domination. La seconde entrave est que le réel, ici, ne peut être révoqué avec la même facilité qu’à Paris.

Encore qu’il ne faille rien exagérer. Le résultat de la votation parisienne est que 54 % des votants, qui représentaient 5% du corps électoral, ont soutenu l’interdiction. 2,5 %…une ultra minorité.

Imaginez un instant un triplement du stationnement infligé aux SUV, et vous obtiendrez…le bouton rouge du siège éjectable pour les prochaines élections. Allez, chiche, taxez les SUV !

Si on était paysan….

On aurait l’immense privilège de pouvoir manifester, brûler la MSA, la sécurité sociale, les préfectures, le trésor, et même des pneus, sous le regard bienveillant des forces de l’ordre.

D’un seul coup on aurait l’illusion d’être entendus. La foudre ne s’abattrerait pas sur nous. Alors que si nous incendions un tas de feuilles devant notre porte, les chances sont grandes qu’on se retrouve illico au commissariat puis après condamnation sévère par le tribunal, déportés au bagne à Cayenne, pour y faire des routes.

Cela étant, il est vrai que nous ne sommes pas sur un tracteur de 6 heures du matin à 8 heures du soir.

Oui, mais comment accepter la destruction des biens publics que les contribuables, vous et moi, allons payer ? Comment accepter que la circulation soit bloquée ? La colère ne peut en aucun cas justifier cela.

Chablais Parc : la distance entre l’arnaque et la vérité

Chablais Parc (pour faire chic et anglo-saxon, il faut mettre un K à ParK), est depuis l’origine une arnaque, une vilaine carambouille. La tromperie d’une opération d’urbanisme stupide.

Il y avait une friche : des petits bâtiments, des garages, des espaces quelques fois en déshérence. Un vide en somme. La nature politique, surtout la nature socialiste de l’époque, avait horreur du vide. Il fallait vite fait sur le gaz combler cette «dent creuse», pour y faire pousser la ville verticale, bourrer le bâti de logements sociaux, remplir ce no man’s land (c’est beau l’anglais) de béton.

Le souci même en ce tournant des années 2000 était que le béton se vendait de moins en moins bien, et qu’il fallait d’urgence vendre un rêve verdoyant à l’approche des élections. Il ne fallait surtout pas que le « marché » puisse décider de cet espace. Quelle horreur ! Vous imaginez, des socialo-communistes, façon pastèque, qui accepteraient que dans cette matière qui relève du pouvoir, de leur pouvoir, l’infâme marché puisse s’exprimer. Non, il fallait que dans la logique stalinienne, l’organe central, le Politburo local en décide. Alors l’invention s’est donnée libre cours. Un architecte génial, génial parce que surtout il disait de lui qu’il était génial, a proposé au conseil municipal des bâtiments aux façades verdoyantes, débordant de plantes et de fleurs. Et ça a marché. Les élus, bouche bée, ont voté son projet, le projet du promoteur retenu pour la ZAC.

Puis est venue la gueule de bois du lendemain qui devait chanter éternellement, mais déchante cruellement. Pas une plante. Des façades tristes, qui se dégradent. Une zone.

Toute la question est de savoir si les élus, leurs « services », remplis de bureaucrates, font mieux que les intiatives privées.

Que se serait-il passé si l’espace de Chablais Parc avait été laissé à l’initiative de ses propriétaires ? Petit à petit, au rythme où s’édifient les villes, les vides se seraient comblés. Naturellement.

Mais à cette croissance, qui peut parfaitement être encadrée par le PLU, harmonisée par le bon sens, le Politburo a préféré la méthode léniniste de la table rase, puis de l’intervention d’un génie, qui va finalement avorter d’une nouvelle zone, en devenir de zone de non-droit. Encore une fois plus-belle-la-vie, non ?

Et si la passerelle de Ville-la-Grand (1 million d’euros) était par son échec le symbole des politiques publiques locales ?

Cette passerelle est un échec. Un clair échec. Elle se dresse à deux pas du Juvénat, à côté du passage à niveau. Elle a coûté 1 million d’euros, et un conseiller départemental lors de son inauguration en septembre 2023, a même dit qu’elle n’avait qu’une vocation provisoire, le temps qu’un tunnel soit creusé sous les voies.

On a déjà du mal à comprendre le projet, un truc provisoire, mais qui coûte un million.

Mais en plus ça ne SERT À RIEN. À rien du tout. Et cela on le savait avant même qu’elle soit construite, cette passerelle. À rien parce que l’imbécilité du projet était patente, faire monter deux étages à des hordes de jeunes qui vont et qui viennent à travers un passage à niveau, alors que tout le monde sait, depuis la nuit des temps, qu’entre deux chemins l’homo sapiens choisit systématiquement le plus court, le plus facile, le plus économe en énergie.

L’effrayant crétinisme de cette décision, marquée du sceau infamant de la bureaucratie, se révèle en pleine lumière dans ce mécano géant aux portes d’un collège. Ici se dévoile l’absence de toute imagination des élites locales qui nous gouvernent, qui s’humilient en permanence devant la fausse science des « services » et qui, dans un geste de démagogie, pensent faire plaisir aux parents-électeurs.

C’est aussi le révélateur de la tonalité de la presse locale, qui encense systématiquement tout projet « social », quelque soit son coût ou son intérêt. De son naufrage dans l’océan de la bêtise. Ce sont Bouvard et Pécuchet qui nous gouvernent.

Un million. Un million qui ne coûte rien aux élus. Il ne coûte qu’aux contribuables, vous, mais vous n’êtes rien, simplement une variable d’ajustement. Un million pour rien. Mais un million révélateur du fonctionnement ou plutôt du dysfonctionnement massif des institutions locales, communes, agglomérations, départements, régions. Leur vice est de vouloir à tout prix dépenser toujours plus, c’est le mythe des investissements, en faisant semblant de le faire dans l’intérêt public, alors qu’en réalité le seul intérêt est pour elles de voir croître leur pouvoir en fonction de la croissance des dépenses publiques.

Le télétravail a le vent en poupe

C’est un titre du Dauphiné Libéré :

«La Confédération met aux fonds frontaliers ».

Il faut passer sur l’élégance de la formulation «met», on imagine presque que le rédacteur est un habitué des tripots, ce qui est intéressant c’est le sujet.

Un accord est conclu qui permettra aux entreprises genevoises de recourir au télétravail de leurs salariés frontaliers, pour un temps limité à deux jours par semaine toutefois.

Exit l’Urssaf, les gentilles administrations françaises qui sont autant de remèdes à l’amour et à l’économie. La horde malfaisante recule un peu. Un peu, c’est déjà ça.

Il ne faut pas douter un seul instant que ce sera bénéfique pour la région frontalière. Il y aura d’abord le supplément de versement de 50 millions aux fonds frontaliers, qui s’élevent en 2022 à 36O millions, mais il y aura surtout une aide à la croissance des deux côtés de la frontière.

La passerelle : confirmation !

Ce qui était dessiné par la nature humaine, qu’on ne change pas si facilement, est bien entendu advenu. Les collégiens qui se rendent ou qui repartent du Juvénat, MASSIVEMENT, n’empruntent pas la passerelle. Ils empruntent toujours le même chemin traversant à pied le passage à niveau. Ce qui est plus commode et moins fatiguant qu’un détour par des escaliers de deux étages. Un million donc, pour rien. C’est symbolique de la gestion des finances publiques par ces cortèges d’élus dont aucun n’a manqué à l’appel de l’inauguration. Petits fours et photos dans la presse locale servile, obligent.

La passerelle de Ville-la-Grand inaugurée par l’aréopage départemental vendredi 8 septembre 2023

Une passerelle a été érigée à Ville-la-Grand enjambant la voie ferrée pour sécuriser le flux des collégiens du Juvénat. Coût : 1 millions d’euros.

C’est déjà une dépense, mais, c’est encore une plus grande dépense lorsqu’on considère deux facteurs :

Le premier est que cette passerelle est provisoire. Vous avez bien lu : provisoire.

La seconde difficulté est que l’on voit déjà que beaucoup d’élèves continuent de traverser les voies plutôt que de monter des escaliers de deux étages, ce qui pourtant ferait plaisir aux élus, au directeur de l’établissement, à tous ceux qui sont soucieux des deniers publics.

Les deniers publics, on le sait, les élus en sont extrêmement soucieux. Leur souci est essentiellement de faire plaisir aux électeurs.

Un million à titre provisoire, dans l’attente d’un tunnel. L’échelle de temps pour le souterrain serait de 5 ans minimum, peut-être plus nous promet l’élu conseiller départemental Monsieur VERDONNET. Un rien à attendre. Et dès que l’on aura atteint ce rivage promis, la passerelle sera détruite, et un mangnifique tunnel sera creusé sous les voies.

Ce sera super, un coupe-gorge pour plusieurs millions d’euros.Parce que vous pouvez être sûr que ça coûtera des millions et des millions. Une paille.

Et donc à l’heure des comptes, si la durée du « provisoire » est de 5 ans, le munificent contribuable aura le plaisir de savoir que la passerelle n’aura coûté que 200000 € par an. Un rien.

Si on double le temps, alors les économies seront fracassantes : seulement 100000 € par an.

Sans doute que pendant ce temps le coût du coupe-gorge se sera envolé, mais le munificent contribuable n’est pas pingre, et il fait confiance à la science des élus pour réaliser des économies.

Le Foron va couler, les trains vont passer, et les collégiens vont continuer de traverser les voies, pour économiser la fatigue de monter deux étages.

Quand la fête est troublée par une question légale

Les soirées privées dans les parcs et les bâtiments municipaux sont-elles possibles pour les élus ? La question peut être posée, car il a été rapporté, bien évidemment ni dans le Dauphiné Libéré ni dans le Messager, qu’un tel événement était intervenu, à Annemasse, au cœur de sa belle agglomération. Une soirée protégée par des gardes, animée avec force musique. Rien ne permet de penser que le contribuable a financé ces accessoires, mais il reste un morceau de choix à examiner, l’occupation privée de ce bien municipal. Deux hypothèses s’offrent à nous : C’était gratuit, alors la question se pose de savoir si un tel prêt était légalement possible. La réponse est non. Ou alors, il y a eu une « location », ce qui serait imaginable. En ce cas, aucune critique ne peut être élevée. Pas totalement quand même. Parce que la question qui vient immédiatement après est de savoir si tout citoyen pourrait « louer » le bien public en question, avec son bâtiment, son parc, ses aisances, pour y organiser un mariage, une fête, ce qu’il veut. La réponse ici est négative. Essayez et vous verrez ! Il est douteux qu’on vous accorde ce privilège. Bref, l’occupation temporaire, même au titre d’un bail précaire, d’un bien public, pose toujours question.

L’étrange dégradation d’un bien public par des préposés de l’Agglomération, pour permettre à 200 caravanes de prendre possession de l’aérodrome.

L’histoire mérite d’être méditée. En la dernière semaine de juin 2023, des faits extraordinaires se sont déroulés. Un petit matin, des agents de l’agglomération escortés par des élus et des «gens du voyage» ont entrepris de détruire à la disqueuse la clôture d’enceinte de l’aérodrome d’Annemasse pour ouvrir le passage à 200 caravanes. Pour rappel l’Aérodrome est essentiellement situé sur la commune d’Annemasse, et est géré par un délégataire de service public. L’aérodrome est par définition un bien public. Les fonctionnaires de l’agglomération sciaient les barrières métalliques à la disqueuse. Une dégradation volontaire d’un bien public. Émoi du gestionnaire. En cœur, les élus, les employés, les gens du voyage, le remirent à sa place : le terrain était réquisitionné par ordre de l’État. Tiens donc, réquisitionné ? La sous-préfète qui fut aussi de la partie, expliqua ou plutôt martela, drapée dans sa dignité et son courage administratif, qu’elle représentait l’État, le camp du bien, voire les gens du voyage qui sont des citoyens comme les autres, et que ces moins que rien de privilégiés n’avaient qu’à bien se tenir, que leur passion égoïste et misérable devait s’effacer devant la majesté de l’intérêt général. La sous-préfète, les élus, les fonctionnaires, les gens du voyage, agissaient, eux, dans le souci du seul idéal qui comptait, celui du vivre-ensemble, du service public, du collectif. Survint alors, en ce point de la discussion houleuse, le directeur d’une société d’hélicoptères, qui proposa une observation très simple à cet aréopage d’éminentes personnalités. S’il y avait deux cents caravanes occupant le terrain, il serait impossible d’utiliser la plateforme pour les opérations héliportées, qui quotidiennement, transportent et sauvent des blessés, participent à diverses missions essentielles, etc. Sans compter que quinze jours plus tard le tour de France était attendu. Il posait alors la question de savoir si tout ce beau monde était prêt à assumer toutes les conséquences de cette intrusion et de l’occupation projetée. Plus aucun secours à partir d’Annemasse. Il a été dit que la sous-préfète se précipita sur son téléphone. Puis tout ce petit monde intrusif se retira, sur la pointe des pieds. Le courage administratif est toujours aussi formidable. Le courage journalistique aussi. Quoique ces faits méritaient pour le moins un entrefilet, il ne semble pas que les médias locaux en aient soufflé mot. Il faut les comprendre, ce n’est jamais facile d’appartenir au camp du bien. La morale de cette histoire est simple. La première mission de l’État est de faire respecter la loi, pas d’appliquer des emplâtres sur des jambes de bois. Il y a des lois, qui interdisent les occupations sauvages. Elles ne sont ni respectées ni appliquées. Ici, on a même l’exemple d’un soutien des autorités publiques à leur transgression. Le contrevenant routier est poursuivi sans pitié, traduit devant le juge répressif, condamné de plus en plus sévèrement. Mais, pour les intrus qui s’incrustent et dévastent les biens, publics ou privés, rien. Jamais l’ombre d’une poursuite alors qu’il s’agit d’un délit. Le courage de ne pas poursuivre est aussi immense que le courage de réquisitionner, que celui de disquer des clôtures, que celui d’écrire dans la presse….que celui pour les élus de repasser le mistigri.

Encore des sous !

Un journal local écrit : « Les fonds frontaliers que touchent communes et départements de l’Ain et de la Haute-Savoie seront en légère hausse en 2023: 352 millions de francs, contre 343 millions en 2022, soit sensiblement la même chose en euros ». Ces fonds vont alimenter les budgets des nombreuses communes frontalières, à commencer par les plus grandes, Annemasse notamment. Il est toujours utile de se souvenir qu’il était prétendu vertueusement que les fonds seraient principalement employés au financement des investissements. Il n’y a qu’à se reporter aux budgets successifs de la ville d’Annemasse pour constater qu’au fil du temps les fonds ont fondu, c’est le cas de le dire, dans le budget et ont en réalité servi au financement non pas des investissements, mais principalement du fonctionnement. Les bonnes idées, et c’était une bonne idée de consacrer ces fonds essentiellement aux investissements, sont solubles dans l’appétit à la dépense, péché mignon partagé par TOUS les élus. Il faut aussi se souvenir que ce système des fonds frontaliers est en réalité fragile. Il dépend essentiellement de la survie de l’accord de 1973. Il n’existe nulle part ailleurs qu’à Genève. Et donc le jour où il sera rayé d’un trait de plume, sans aucun recours possible, d’un seul coup les communes se trouveront amputées d’une part importante de leur budget. Mais, comme ces fonds au lieu d’être réservés aux investissements, ce qui aurait été intelligent, car on peut toujours différer des investissements, sont en réalité absorbés dans le budget et servent avant tout au fonctionnement, leur suppression éventuelle créera immanquablement une crise majeure.

Les mauvais résultats d’Annemasse et de l’agglomération

C’est une bâche. Un camouflet. Le classement des villes où il fait bon vivre dans notre secteur, publié dans le Figaro du 12 mai 2023 est une gifle pour tous, et particulièrement pour les élus. En queue de peloton : Saint-Cergues, bonne dernière, occupe la 66e place, disputée par Ville-la-Grand 64e. Vétraz-Monthoux est glorieusement 56e, Annemasse 52e. Gaillard se venge en ayant la palme en matière d’insécurité, juste devant Annemasse, brillamment avant-dernière sur ce sujet. Avec ces beaux records, le plus extraordinaire est de contempler les millions investis dans l’office de tourisme, avec tout ce personnel dont non seulement on paye les traitements, mais en plus les futures retraites. Vous imaginez l’enthousiasme des touristes allemands, belges, hollandais, anglais à venir séjourner dans ce paradis ?

Les déficits abyssaux des finances publiques françaises, cependant que l’État de Genève engrange des excédents de 10% de son budget !

C’est en ce point qu’on mesure l’inefficacité administrative et politique française. L’inefficacité administrative des collectivités locales françaises, à commencer par l’Agglomération d’Annemasse, la ville d’Annemasse, les autres communes de l’agglomération. Au cours du premier trimestre 2023 les différents budgets des communes et de l’agglomération ont adopté une hausse des impôts locaux, bien entendu « pour faire face à une augmentation des besoins, et pour renforcer les services publics », comme le saluait la presse locale bien pensante du Dauphiné Libéré et du Messager, jamais en reste lorsqu’il s’agit d’applaudir à une avancée socialo-bureaucratique. Sans même évoquer les abysses du budget de l’État. Ces habitudes indécrottables, ce logiciel usé de la France bureaucratique, cette dictature des prétendus besoins aussi inépuisables que le puits sans fond, tout cela qui fait notre pauvreté relative, n’est en rien indispensable. Un État moderne, efficace et économe peut parfaitement exister. Nos voisins genevois nous le démontrent. Leur démonstration a la forme d’une gifle à la bêtise des discours de nos élus. (Notez bien que je n’écris pas la bêtise de nos élus, car ils sont loin, très loin d’être idiots, mais de leurs discours.)

L’imposture des services publics

Il faut lire le Messager le 4 avril 2023 qui nous vante l’augmentation des impôts votée par les élus d’Annemasse, après ceux de l’agglomération. Il écrit : « Les élus ont voté le budget primitif 2023, les impôts vont augmenter pour continuer à offrir des services publics de qualité aux Annemassiens ». C’est un mensonge. Un mensonge répété qui pense par sa répétition en forme de mantra, devenir une vérité. Les impôts augmenteraient pour permettre « d’offrir des services publics de qualité ». Essayez d’obtenir un passeport, pour ne prendre qu’un petit exemple. Allez à l’une des déchetteries où les agents de ce « service public », vous offrent la qualité en vous regardant les bras croisés. Frottez-vous aux accueils. Faite la queue. Tout cela vous renseignera sur la « qualité ». La seule réalité de la croissance des impôts est celle de la croissance de la puissance des élus, de leur ego. C’est le seul motif réel. Plus ils manient de millions, plus ils ont l’illusion de devenir des personnages importants.

L’illégitimité de la foule

C’est une intéressante question. Le chef de l’État, dans des propos volés au cours d’une réunion avec ses troupes, a exprimé l’illégitimité de la foule. Le plus étonnant dans la feinte indignation que cela suscite, surtout dans la presse bien pensante de gauche ou imprégnée par la gauche, du Dauphiné à Libération en passant par le Messager, est le monstrueux oubli, volontaire oubli, de ce qu’est une démocratie. La démocratie, c’est le principe « d’un homme une voix », à travers des élections libres, dans le cadre d’une constitution ou de règles constitutionnelles. Le scandale, c’est de l’oublier. La foule, manipulée, ou non, infestée de casseurs, n’est jamais qu’une fraction du peuple, jamais le peuple tout entier. Sinon à Annemasse il y aurait au moins 30000 manifestants en âge de voter à chaque manifestation. On en voit une centaine. La foule n’est donc pas le peuple et le rappel du principe élémentaire de la démocratie par le Président de la République était totalement justifié. La foule, c’est la chienlit, comme l’avait dit le Général De Gaulle.

Les somnambules

La France des somnambules est en marche, en manifestation, dans la rue. Les deux tiers des Français rejettent la réforme des retraites. Aucun des opposants n’avance la moindre solution concrète pour pallier les effets conjugués de l’allongement (heureux) de la durée de vie, de la baisse de la natalité et donc de la baisse démographique, hors immigration dont cette même majorité ne veut pas. Ce que la majorité veut, c’est tout et son contraire. L’irrationalité triomphe sur fond de mythologie révolutionnaire agitée par les mélanchonistes, ces tueurs masqués. Il y a pourtant une solution : exterminer les vieux pour ne pas augmenter la durée du travail. Vous n’êtes pas d’accord ?

Le DAUPHINÉ LIBÉRÉ titre : Hausse de l’impôt foncier : le moins mauvais choix…Ce qui est le signe de sa collaboration avec la gauche des bobos

Dans l’article du 4 mars 2023, le Dauphiné qui n’a plus de liberté que dans le titre, montre une fois de plus que sa distance critique avec les édiles, surtout quand ils sont de gauche, est de l’ordre du micron d’épaisseur, voire immesurable. De quoi s’agit-il ? Il s’agit de l’augmentation des impôts locaux. Uniquement sur ces salauds de propriétaires. L’augmentation est un phénomène endogène de la gauche socialiste, du centre socialiste, de la droite socialiste, ici à Annemasse où partout dans l’Agglomération. Toutes les communes, quelles que soient les orientations affichées des élus qui les dirigent AUGMENTENT les impôts. Sans trêve, sans répit, toujours. Jamais de pause, jamais de baisse. Jamais. La machine est lancée, elle a toujours les prétextes les plus nobles, relayés par les médias stipendiés comme le Daubé, la satisfaction des «besoins», lesquels sont toujours définis par l’oligarchie locale, et correspondent trait pour trait à leurs intérêts. C’est là le vice profond de la situation. Le Dauphiné et ses journalistes, participent étroitement de l’idéologie wokiste qui fait actuellement des ravages. Il suffit de leur jeter quelques mots magiques : «développement durable», «mode de transport doux», que les voilà tout amourachés, et dithyrambiques dans leurs articles. C’est le moins mauvais des choix. Là on comprend que l’addition est dure à vendre. Mais comme c’est le «moins mauvais», le pire aurait pu être au menu. Ouf, on a échappé au drame. C’est en ce point, dans le titre, qu’est le mensonge, le mensonge hideux de ce média qui ose prétendre à l’objectivité. Le titre est une insulte. L’augmentation des impôts n’est en rien le moins mauvais choix, c’est le pire. Le moins mauvais choix, c’est de ne pas péter plus haut que son cul, et rester modeste dans les investissements, voire, les geler. Ça nos bons élus et nos bons journalistes engagés à gauche toute, ne peuvent y souscrire. Partons en vacances, braves gens, le Dauphiné veille sur nous.

Non seulement la folie de l’Agglomération se maintient, mais elle s’accentue

Pour combler les trous budgétaires nés de la folie dépensière des élus de l’Agglomération dans son ensemble, et de ceux de chacune des communes en particulier, son président dans la séance de février 2023, a proposé d’augmenter la taxe sur les propriétés bâties. C’est cela la conséquence de la démence : l’augmentation des impôts. Dormez, braves gens, les ambitions locales veillent sur vous.

Comment gaspiller l’argent du contribuable : créez une « Agglomération »

En cette fin d’hiver 2023, l’Agglomération d’Annemasse va voter une augmentation des impôts locaux, prétendument pour financer les investissements présentés comme nécessaires. Il faut se souvenir comment le projet d’Agglomération est né, c’est-à-dire le projet de collectivité territoriale à l’image d’une grande commune constituée par toutes les communes autour d’Annemasse. Le projet a été vendu par un cabinet d’experts américains au maire socialiste d’Annemasse, puis relayé par les maires d’alors de chacune des communes. Le cœur de l’argument de vente était : les économies d’échelle. Il y a eu l’échelle, ou plutôt l’escalade, mais les économies, niet. Immédiatement constituée l’Agglomération s’est lancée dans les dépenses, baptisées investissements, c’est plus mode, c’est plus chic. Son premier président, maire d’une petite commune, Monsieur D… s’est empressé « d’investir ». D’abord dans un grand bâtiment, l’Hôtel de l’Agglomération, dont on peut admirer l’architecture, qui a coûté une petite fortune, dans le but inavoué du prestige, et dans celui allégué du rassemblement des services, prétendument trop à l’étroit dans leurs anciens locaux. De la place, il y en a eu. Donc il n’y avait plus de limite à l’embauche de nouveaux fonctionnaires, et les vides ont été remplis par l’explosion des effectifs. La pompe à dépenses était amorcée. Le prestige de devenir toujours plus gros gonfle l’égo des élus. Manifestement, il est toujours à l’œuvre et il ne se passe pas de saisons sans qu’un nouveau projet d’investissement ne surgisse, le toujours plus est le mot d’ordre. C’est sans fin. Bien entendu, tous, strictement, tous les investissements répondent à des besoins. Mais il faut se souvenir que les « besoins » sont illimités. Alors, comment joindre les deux bouts ? C’est simple, il suffit de plonger la main de l’élu dans la poche du contribuable électeur et d’augmenter les impôts. C’est ce qui se joue actuellement à travers une élévation de la taxe des résidences secondaires. Un bon argument démagogique, pensez, les résidences secondaires sont souvent ici des résidences principalisées de résidents genevois. On peut les taxer. Mais cela ne suffira pas. Les augmentations se poursuivront. C’est sans fin, parce que l’égo des élus est sans bornes. Le but officiel de l’Agglomération n’est pas atteint. C’est le contraire qui l’a été. Il n’y a au total strictement aucune économie d’échelle. La réalité est celle de l’escalade des dépenses.

La relation compliquée avec Genève, voisine d’Annemasse

Il ne faut surtout pas se plaindre, Genève est le poumon économique d’une ville qui sans cela, se réduirait à un amas d’immeubles. En février 2023, la hausse du franc suisse s’est poursuivie, et en conséquence la presque moitié de la population active qui est frontalière, voit ses rémunérations augmenter. Le 4 janvier 2021 il fallait 0,93 € pour acheter un franc suisse. Le 20 février 2023 il faut 1,03 € pour acheter ce même franc. Le franc suisse s’est revalorisé en deux ans de 10 %. Vous en connaissez beaucoup de salaires qui ont augmenté de 10 % sur cette même période en France ? Certainement que non. C’est tout l’exceptionnalisme de cette agglomération. C’est le côté positif. Du côté négatif, les prix ici ont plus qu’ailleurs tendance à grimper. Mais surtout, ce qui se produit, est ce décalage extraordinaire entre deux types sociologiques. Les frontaliers, et les autres. Les frontaliers à haut pouvoir d’achat, et souvent à bas bagage culturel, ou plus exactement avec un niveau culturel qui ne correspond pas à leur niveau de revenu. Il faut vivre avec ce paradoxe, s’en féliciter puisqu’il apporte bien plus qu’il ne coûte à l’ensemble de l’agglomération. Un dernier aspect qui doit être signalé, est ce puissant ressentiment des frontaliers à l’égard de Genève. Elle leur donne leur pain, mais ils éprouvent de l’aigreur. Quand on les cuisine, ce qui en ressort est bien souvent leur sentiment d’être méprisé par la population genevoise. Un véritable complexe existe. Il ne paraît pas étudié, c’est dommage. Il serait utile de l’analyser et aussi de retourner la perspective pour chausser les bésicles genevoises. Nos voisins nous voient-ils vraiment comme une peste ? Ou bien sommes-nous en présence d’un système relationnel binaire classique entre l’immigré et le souchien, à ressentiments croisés ?

Le logiciel fautif de la croissance urbaine dans la région d’Annemasse

Il faut remonter dans le passé pour comprendre les causes de l’échec patent, qui s’étale sous nos yeux. Pour commencer, il faut se rendre à l’évidence : dans cette zone opulente, au lieu d’une ville, c’est une banlieue « défavorisée » qui a été édifiée. C’est moche, c’est incommode, c’est sans âme. Pourquoi ? Chronologiquement dans les années 60 et 70, au moment du premier boom de la construction, un désastre est survenu. Des élus, de droite eux, sans aucune imagination, ont laissé pousser sans aucune idée directrice, sans aucune harmonie, des tas d’immeubles. C’est un tas, pas une ville. Puis dans les années 80, la gauche, bien-pensante comme l’est la gauche, est venue au pouvoir local, et n’a eu qu’une seule obsession, bâtir le plus de logements sociaux possible. L’unique préoccupation était celle-là, avec en prime l’idée qu’il fallait « minéraliser » la ville. C’était le mot d’ordre, la pensée ultime de l’architecte de la ville, Monsieur M.., architecte, caricature de gauche, qui se félicitait de l’arrachage des rares arbres survivants dans ce désert de béton. Annemasse est devenu une ZUP, une ZAD, une ZEP, une Z.. Une ville du tiers monde aussi. Puis, une troisième période s’est ouverte depuis une bonne quinzaine d’années. La gauche est toujours au pouvoir local, mais les forces en présence ont changé, la mode aussi. La mode est à l’écologie. Alors tout s’ordonne désormais autour de cette nouvelle idée fixe qui vient se superposer à l’idée plus ancienne du tout social qui conserve son empire. La mode est aussi au « en même temps ». Cela se traduit par la guerre aux voitures, et par la peinture verte tous azimuts dans un environnement qui reste marqué par la croissance du logement social. L’idée de la verdure n’est pas critiquable en soi, mais son application à coup d’ukases sentencieux est un peu moins admirable. Cela suffira-t-il à conjurer le mauvais sort qui s’acharne depuis des lustres sur cet espace urbain ? Il est possible d’en douter. Un nouvel excès est en marche. La suite dans vingt ans. En attendant, bonne continuation !

Les ravis de la crèche

La France, ou plus exactement les Français, personne n’ayant jamais dîné avec la France, mais en revanche tout le monde peut dîner avec des Français, les Français donc, sont comme des somnambules. À l’occasion des délires sur les retraites, les Allemands les appellent les « bienheureux ». Les bienheureux, ça veut tout dire. Les Anglais ne nous comprennent pas, les Américains encore moins. Et nous, comment nous voyons-nous ? À lire la presse bien pensante, le Messager ou le Daubé, pardon, le Dauphiné Libéré, ici, nous-nous percevons comme des … « résistants ». Résistants ! résistants, c’est une blague. Ils résistent essentiellement à rien, ne risquent rien, ne font rien, et veulent être retraités avant-même de commencer à travailler. C’est la France des somnambules, ceux qui vont à pleins gaz dans le mur. On y va. Et une fois que les débris retomberont, il restera aux survivants à choisir entre le mur, et s’ils veulent continuer d’exister, tuer les vieux.

Le blocage des loyers décrèté par l’Agglo(mération) résulte du blocage de la mémoire

L’agglomération en ce mois de Janvier 2023, adresse ses bons vœux à tous les propriétaires de son secteur : « On va vous étriller, salauds de riches ». Le plus étonnant dans cette décision de l’Agglo(mération), est qu’elle émane d’une assemblée qui est loin politiquement de procéder des seuls rangs de LFI. Et pourtant, c’est une mesure tout droit sortie des cartons idéologiques trotsko-staliniens qui vient d’être adoptée. Quelques professionnels de l’immobilier consultés minimisent la portée en affirmant qu’il ne faut pas s’affoler, que ce ne sera pas si terrible, que la zone reste attractive en raison de Genève. Ils défendent leur bifteck, et ne peuvent se permettre de céder au pessimisme, cela pourrait leur coûter des clients. Mais la réalité est tout autre. Cette mesure de blocage a déjà été expérimentée dans le passé. Cela s’appelait la Loi de 1948, adoptée cette année-là comme le nom l’indique. L’abbé Pierre montait aux créneaux. Il y avait plein de bonnes intentions dans cette loi, qui comme l’enfer en était toute pavée. Mais les résultats furent catastrophiques à l’échelle du pays. La loi a fini par bloquer les investissements dans le secteur immobilier, et son sous-produit immédiat a été tout simplement une pénurie de logements. C’est mathématique. C’est ce qui se passera à nouveau. Des sociaux-démocrates, dans leur majorité ce sont des sociaux-démocrates qui siègent à l’Agglomération, adoptent sous la pression de leurs employés dont l’idéologie est orientée très à gauche façon LFI, une réglementation imbécile qui va produire à terme exactement le contraire de leurs désirs.

Sous le rêve, le retour de la réalité,

La magie des vacances est qu’elle efface toutes les rancœurs et les frustrations insupportables en temps normal. Ainsi le dysfonctionnement de la SNCF, avec ses prises d’otage répétées chaque année, par les staliniens crépusculaires. Tout va bien maintenant, jusqu’aux prochaines vacances, sauf pour ceux qui resteront asservis aux caprices du Léman express, cette merveille de communication vantée par toutes les élites écolo-socialo-bureaucratiques. Le retour dans les rues grises de la ville rappellera aux insouciants l’ordre de quitter le rêve des cimes pour rejoindre la sinistre routine du quotidien.

Le chien aboie, les caravanes restent, et le temps passe

Les caravanes ne passent pas, elles restent sur le parking près de Leroy Merlin. Un parking public, « P + R », la perle de la nouvelle ère des transports multimodaux et tout le tintouin. Le préfet, chargé du respect de l’ordre public, et des biens publics, ne fait manifestement rien. Il faut admirer le courageux stoïcisme des autorités. Devant elles, des occupants illégaux, des délinquants puisque l’occupation illicite est un délit. Et l’autorité ne fait rien. Cela n’encourage pas au respect de la loi. Mais ne vous avisez pas de commettre un excès de vitesse. L’impitoyable préfet aura tôt fait de vous priver sur le champ de votre permis de conduire. Non, mais, sale délinquant, vous n’allez tout de même pas vous plaindre ?

L’occupation des espaces publics et privés par les caravanes

Des caravanes, des caravanes, encore des caravanes. Depuis le printemps, de multiples caravanes s’installent un peu partout. Leur occupation des espaces tant publics que privés, se prolonge apparemment jusqu’aux rares, très rares, décisions judiciaires. Qui ne sont manifestement pas appliquées systématiquement. Avec une raison pour ce défaut d’application : l’absence de concours de la force publique. C’est le préfet qui en décide. Manifestement, il ne le décide pas toujours, voire jamais. Pourquoi ? Sans doute par courage administratif : ne pas faire de vagues, c’est du vrai courage. Et du côté de la Justice ? Il faut savoir qu’il existe une infraction, c’est même un délit. Où sont les poursuites ? On les cherche. Mais ne vous avisez pas d’imiter les caravaniers. Vous seriez impitoyablement poursuivi. Ici, nous contemplons le courage judiciaire. En résumé, le courage judiciaire se conjugue au courage administratif, et le monde tourne encore mieux qu’avant, plus rondement, en souplesse. Il reste à régler le problème posé par les nombreuses caravanes, les nombreux caravaniers. Il faut reconnaître que ce n’est pas simple. Les caravaniers aussi ont droit d’exister et d’être protégés dans leurs droits fondamentaux. Vivre, se déplacer, etc. Toute la problématique est donc de trouver un équilibre. Aujourd’hui, il n’est pas trouvé, mais il ne faut pas désespérer de le trouver. Cela en tout cas passera par le respect de la loi. L’occupation est une violence. Elle ne doit pas être encouragée comme aujourd’hui. Je suis heureux de ne pas être un élu. Eux, ont une vraie difficulté, la quadrature du cercle entre l’impératif du respect des droits fondamentaux et la protection nécessaire de la propriété. La liberté et la propriété. Je les remercie du fond du cœur de leurs efforts incessants pour trouver une solution à ce défit.

Pour l’Ukraine, il faut augmenter les impôts locaux !

Demander une augmentation des impôts n’est pas exactement dans mes habitudes. En écrivant cette énormité, je me demande si je n’ai pas été démonté quelque part. La réponse est oui. Je reste troublé. En voyant les horreurs qui accablent ce pays malheureux et courageux. Je crois fermement qu’il faut aider l’Ukraine. Il y a les armes, bien sûr, mais pas uniquement. Il y a tout le reste, tout ce qui manque au quotidien des Ukrainiens. Il faut leur envoyer des générateurs, les aider à réparer leur réseau électrique, les soutenir de mille façons pour combattre la nuit, le froid, la terreur. Ce qui coûte. Et comme il s’agit de solidarité, il faut utiliser les moyens de la solidarité, notamment les impôts. Monsieur le Maire, je vous appelle, avec tout votre conseil municipal, à financer des générateurs ou des réparations, ou les deux, grâce au supplément d’impôts que vous pouvez mobiliser pour cette occasion.
PS. Mais je vous tiens à l’œil. Une fois cela fait, et après cette guerre, de grâce, faites disparaître cette ligne supplémentaire de nos taxes !

Un autre hold-up : la grève des TER

Le Léman express souffre. La CGT, SUD, les syndicats, portent volontairement atteinte au Léman express. Ces syndicats sont composés essentiellement d’apparatchiks staliniens qui ne représentent que marginalement la « base », et ne représentent essentiellement que les permanents. Le plus extraordinaire est qu’à chaque occasion ils s’obligent à se dédouaner en invoquant le maintien du service public, et autres fadaises. Leur discours est mensonger. La réalité est qu’ils poursuivent des buts politiques, mais aussi le dessein de préserver et faire prospérer leur bureaucratie interne.

Le hold-up social : la grève des carburants

Au prétexte de la grève, de son bon droit, voire du socialisme, des groupuscules animés essentiellement par leur appétit du pouvoir, installés confortablement dans les « fromages » publics, ou semi-publics, qui ont tous pour caractéristiques de leur épargner toute concurrence et de leur permettre de vivre royalement aux dépens des réels travailleurs, tout ce petit monde, très petit monde en vérité, prend en otage la société. C’est permis. C’est constitutionnel. Même si les principes qui restent respectables n’avaient pas pris en compte la possibilité de leur détournement malhonnête. À la différence des braqueurs, ces prétendus grévistes, accomplissent leurs forfaits sans même s’exposer au moindre risque. Il nous reste une arme pour leur résister : les élections démocratiques. À nous de choisir des représentants, qui auront mandat d’éliminer par la loi ces abus.

La maison de l’économie : 30 ans de dépenses publiques

La maison de l’économie, un établissement en forme de société d’économie mixte, à dire plus simplement : subventionné par le munificent contribuable ; se félicite d’atteindre 30 ans d’âge, et de compter 25 salariés. Mieux, elle annonce qu’il lui en faut plus ! Il faut faire ici une petite pause pour bien comprendre de quoi il s’agit. 25 salariés, c’est déjà une entreprise, avec une masse salariale probablement d’au moins 900 000 €, sans doute plus. Et pour faire quoi ? Quel avantage à part organiser des conférences, des colloques, faire de la publicité (encore un coût), des myriades de réunions ? Cela fait-il progresser l’économie locale ? Où sont les études qui le démontreraient ? Lorsqu’on regarde le fonctionnement réel de l’économie, on trouve assez peu d’exemples où ce type de structure apporterait quoi que ce soit. Aux USA (3% de taux de chômage), il ne viendrait à l’idée de personne de croire une seconde qu’une structure bureaucratique, remplie d’attachés, de secrétaires, de chefs des secrétaires, de sous-chefs du chef, d’une pléthore de personnes sans aucun doute ultra-compétentes, aurait la moindre efficacité économique. Mais nous sommes en France. La croissance y est d’abord une question de gonflement des effectifs publics, semi-publics. Nous n’avons pas pour rien le record mondial des dépenses publiques. Quant à la rentabilité, quel gros mot !

Recours, recours,

Il faut lire la presse pour apprendre de la vie politique.

Et ce qu’on lit ces jours ci est assez extraordinaire. Une liste, celle des Républicains, dissimulée sous l’étiquette «divers droite» à Annemasse, vient de déposer un recours administratif contre les élections municipales qui ont consommé sa défaite. C’est bien entendu son droit le plus absolu.

Le corps de sa critique serait formé par la discordance entre le nombre des signatures sur les émargements et le nombre des bulletins de vote au bureau n°1. De telles discordances ne sont pas rares, il peut toujours y avoir des erreurs, spécialement dans le contexte des dernières élections où tout le monde tentait de se prémunir contre l’ennemi invisible, si bien que les gestes, les vérifications, perdaient en sûreté ce qu’ils gagnaient en précipitation. Toute la question est de savoir si c’est une discordance massive, ou marginale. Nous verrons.

Mais le contexte est intéressant. Le contexte de cette liste conduite par le Wauquier local. Le numéro 15 de cette liste est poursuivi pour des infractions pénales, avec notamment l’incrimination particulièrement infamante si elle devait être retenue, d’abus de faiblesse. Il lui serait reproché d’avoir tenté par divers moyens d’extorquer des signatures de personnes âgées dans un foyer. Mazette, ce n’est pas rien.

Cependant que le numéro 1 dépose un recours! Il y a un mot qui vient à l’esprit: décence. L’écart entre le 1 et le 15 est précisément son contraire, l’indécence.

Le délire d’Antoine V…

Antoine V.. est un édile, vexé sans doute par la rebuffade électorale qu’il vient d’essuyer au bout de son premier mandat de maire, avec le score infamant au premier tour des élections municipales de 40 % des votants contre 60 % à la liste adverse, et alors que les sortants ont toujours une prime auprès des électeurs. Ce qui est dire son immense popularité et le fracas de son éviction.

Le processus démocratique qui conduit normalement à une prise de fonction immédiate de la nouvelle équipe a été retardé en raison du cas de force majeure découlant du virus. Ce qu’Antoine V.. a immédiatement mis à profit pour imposer à «sa» ville, St J.., un couvre-feu.

Caprice ou nécessité? On ne sache pas que jusqu’à présent cette cité frontalière présentât un profil alarmant de la délinquance, ce qui se traduit souvent par des bandes de «jeunes» sans foi ni loi, qui moquent toutes les mesures de protection mises en œuvre, et qui a justifié en certains lieux de telles mesures.

Mais à St J.. il n’y avait manifestement aucune nécessité dans cette ville prospère d’imposer une telle mesure. Ce dont on peut tirer la conclusion, puisqu’il n’y a aucun enjeu nécessaire, que ce fait mesquin d’un édile furieux relève du caprice, de la vengeance contre cette populace ingrate qui lui a botté le cul, pardon qui l’a démocratiquement évincé. C’est un couvre-feu punitif.

Le Préfet vient d’y mettre bon ordre en annulant l’arrêté.

Le règne des machines à laver n’est pas encore arrivé

Dimanche 15 mars 2020.

Les Républicains, après avoir éliminé tous les centristes à qui ils n’ont même pas tendu la main, ont tenté vainement de se cacher derrière une liste « divers droite », et viennent de subir un échec cuisant. Malgré la présence sur la liste de l’excellente et populaire députée V. Duby-Muller, qui a sans doute contribué à l’empêcher de glisser vers les abysses.

Ce n’est pas seulement un échec des Républicains, c’est un échec de la médiocrité. Face à un Dupessey, intelligent, rusé, assis sur un socle de réelles valeurs et adossé depuis des lustres à des réussites prisées par la majorité des Annemassiens, qu’ont donc opposé les Républicains? Manifestement pas un énarque. Maxime Gaconnet a sans doute des qualités, mais il ne tient pas la comparaison. Flanqué d’une conseillère municipale qui tout au long du mandat qui s’achève posait en cours de séance question idiote sur question inepte, la paire ne pouvait faire des étincelles.

Encore une occasion perdue pour la droite Annemassienne, ou plus exactement parce que ce serait injuste de faire supporter le poids de cette nouvelle défaite à toute la droite, c’est la droite dure, la droite aujourd’hui des Républicains, qui vient de se planter. La droite a toujours eu partout et toujours une composante centriste, mais pour le coup, le Wauquier local, en éliminant tous les centristes de sa belle liste, pour régner seul sur une petite cohorte de suiveurs, s’est ramassé.

Le Front National, devenu le Rassemblement National, a surtout en cette élection rassemblé les miettes.

Il n’y a pas qu’à Annemasse que le réalisme l’a emporté. À Saint-Julien les électeurs ont infligé une gifle à Antoire Vielliard. Peu sympathique pour une large partie de l’électorat qui lui reprochait entre autres son immense modestie, il chute brutalement, il sera difficile de le regretter.

Et si on continuait….

Nous ne sommes pas au bout de nos peines. Le climat change, la mer monte, le lac descend, la neige fond, le printemps arrive avec les élections municipales, et dans tout cela il nous faut faire un choix. Nous ne pourrons pas échapper à la montée des eaux, et à la surface de la société politique un raz de marée se prépare, lancé depuis longtemps un peu comme un virus, il a progressé dans un souterrain, et le voilà qui s’apprête à surgir en pleine lumière. Avec des solutions à la noix, mais qui vont faire recette. On l’appelle aussi populisme. Il est de droite, il est de gauche, il n’est jamais du centre en revanche. Il nous menace, il va triompher. Mais ce défi peut être relevé, c’est même un des charmes de la politique, les jeux ne sont jamais faits, il y a le rouge, le noir, mais aussi passe et manque. Et la boule du destin rebondit. Nous, nous les sans-grade, nous la masse amorphe, nous pouvons encore voter. À Annemasse trois listes se disputent nos suffrages. Le Front national, devenu rassemblement national, la liste Les Républicains, masquée sous une apparence sans étiquette, mais où on retrouve en tête un militant de ce parti, et en queue de liste la députée de ce même parti, la liste du maire sortant, qui elle aussi n’affiche aucune étiquette. Vue de Sirius les trois programmes donnent l’impression de se ressembler, par exemple on retrouve du vert, beaucoup de vert, mais ils se ressemblent comme l’original et ses copies. Ils diffèrent aussi comme les promesses le font des réalisations. Depuis 6 ans Annemasse a changé. Sont apparus de nouveaux moyens de transport en commun, le tram, le train régional. Ce qui n’est déjà pas rien, mais aussi une politique en matière d’urbanisme posée avec intelligence et qui est en passe de réussir la maîtrise du développement urbain. Ces réalisations valent mieux que toutes les promesses. Il y a une dernière dimension : pour ceux qui comme moi sont aussi attachés à des valeurs intangibles, républicaines, la municipalité sortante avec son maire en tête, mérite qu’on la félicite, et cela interpelle. Elle n’a jamais fléchi sous les assauts contre la laïcité. Elle réitère constamment son attachement aux principes politiques qui fondent la République. C’est donc un choix raisonné et raisonnable que de porter sur elle nos suffrages pour valider le passé et soutenir la poursuite de cette action dans le futur. Le dernier conseil municipal s’est tenu. Je n’y ai pas voté le budget, car j’estimais essentiel de respecter le mandat politique que j’avais reçu lors de mon élection. Je n’avais pas été élu pour me rallier à la majorité actuelle. Je ne me représente pas. Me voici libre aujourd’hui de choisir. Je choisis la liste Annemasse Avenirs, d’autant mieux qu’il sera vital de résister à la surrection populiste qui menace un jour de tout emporter.

La défaite de la gauche extrême en Angleterre

La défaite du Labour, et de son dirigeant réputé « leftist » en Angleterre lors des dernières élections interpelle. Jeremy Corbyn a finalement desservi et la cause qu’il soutenait, les renationalisations, la défense de l’indéfendable, et a desservi toute alternative politique aux populismes qui s’emparent du pouvoir ici ou là, aux États-Unis, en Grande Bretagne, hier en Italie, demain en France peut-être.

Car le vainqueur Johnson est un populiste. Il a menti comme tous les populistes le font, il a développé des idées purement démagogiques, et il a gagné. Si l’Europe suit ce chemin suicidaire, elle régressera de 100 ans et reviendra aux années de plomb de l’entre-deux-guerres, fatales à notre pays, à la paix, à la prospérité. Comme tous les populismes actuels celui de Johson a absorbé la droite. Le même phénomène se déroule sous nos yeux de l’autre côté de l’atlantique. Le parti républicain devient le parti de Trump, et adopte un discours aux antipodes de nombre des idées conservatrices des dernières décennies. Un séisme se produit en politique étrangère par le changement d’alliance.

C’est pourquoi les centristes, tous les centristes, de centre-gauche ou de centre-droit, de centre mou comme nous pouvons revendiquer l’être, doivent aujourd’hui tirer les leçons de la situation. La défaite cinglante de Corbyn et du Labour en Grande-Bretagne marque l’impossibilité de construire sur l’extrême gauche la moindre alternative au populisme.

Seul le centre peut relever le défi, le centre fédérant au-delà de lui-même, le centre rassembleur. L’alternative est donc le centre ou le populisme.
 

Le triomphe de Joseph Goebbels et de Joseph Staline

Plus un mensonge est gros, mieux il passe pour une vérité, surtout à l’heure d’internet.

Le cynisme de cette méthode a causé dans le passé des ravages. Les ravages se sont soldés par des millions de morts.

On pensait que depuis la défaite des nazis et la chute du communisme européen, c’était de l’histoire ancienne. On se trompait. Exemple : Trump. Il ment comme il respire. Il raconte des sornettes. Une de ses conseillères, Kellyanne Conway, a même eu l’audace de défendre ses mensonges en les présentant comme des «alternative facts». Des faits alternatifs, une vérité alternative! C’est-à-dire, est vérité le gros bobard que je dis. Tout serait relatif, les faits n’existeraient pas. S’il fait nuit et que je dis qu’il fait jour, alors je ne mens pas, j’énonce une vérité alternative.

Trump est suivi par 40 % de l’électorat américain, une base qui n’est ébranlée par rien, par aucune démonstration. Il faut donc en déduire que la recherche de la vérité n’a plus aucune importance pour 40 % au moins de cet électorat. Si on y ajoute à l’autre extrême les électeurs d’ultra gauche qui s’inscrivent dans le même sillage partagé de Goebbels et de Staline, Joseph and Joseph, on dépasse peut-être la majorité. C’est effrayant.

Certes ce sont les USA, et ici, en Europe on devrait être à l’abri. C’est faux. Nous sommes autant exposés. Il existe ici aussi des «populismes», répandant les idées les plus sottes et les plus démagogiques, et sottes, parce que démagogiques, sans que rien ne les arrête. Elles sont vomies sur internet, à jet continu.

Il faut prendre peur. Parce que les mêmes causes produiront les mêmes effets. La mort. La résistance c’est d’en revenir aux faits. Les faits sont têtus.

Invasion, vous avez dit invasion?

Qu’on se rassure. L’invasion en question est celle de différentes espèces végétales et animales exotiques. Différentes espèces sont apparues aux abords de l’agglomération d’Annemasse avec notamment la renouée en bord de cours d’eau, l’ambroisie, la berce de Caucase, l’arbre à papillons ou encore le solidage. Des espèces animales ont également été recensées, comme par exemple la chenille processionnaire qu’il est bien normal de suivre. Tout ça ici ! Les espèces exotiques portées par les cours d’eau et se retrouvant sur leurs rives sont étudiées dans le cadre du SM3A (le syndicat de la rivière Arve).

On peut s’extasier sur la poésie des noms. L’ambroisie, quelle belle sonorité. L’arbre à papillons, que j’écris au pluriel, n’est-ce pas une incitation au rêve? La berce du Caucase, j’ignore ce qu’est une berce, mais comme elle vient du Caucase, elle nous invite au voyage. La renouée, quelle belle idée, surtout le fil de l’eau. Bachelard, on pense à vous. Laissons le solidage peu propice aux digressions à la curiosité des botanistes. Une mal-aimée de l’énumération sera sans doute la chenille processionnaire. Outre qu’elle est urticante, elle est chenille et franchement on lui préférera des animaux moins étrangers à notre bipédie ou quadrupédie. En prime elle est en «procession». L’horreur (papiste) intégrale.

Mais il faut abandonner l’éclair poétique et songer aux moyens de lutte. Cela démarre, les collectivités s’y intéressent, et il faut espérer qu’au bout du compte l’explosion de cette biodiversité sera maîtrisée. Au passage on aperçoit que la prosternation devant la Déesse Nature réserve parfois des retours de flamme. Encore un coup de Bachelard.

La vie bureaucratique se manifeste par l’apposition des vignettes

Le changement bureaucratique, c’est toujours.

Que fait donc une administration dans ce mouvement perpétuel, c’est simple, elle invente de nouvelles contraintes dont l’utilité n’a pas à être démontrée puisque par définition elle est d’abord sa production, et ensuite ce qui compte c’est le service de la population, dont le signe le plus clair est la contrainte.

Ainsi l’administration de l’agglomération d’Annemasse, inspirée peut-être par les lumières blafardes d’un édile, a-t-elle inventé la vignette que chacun des agglomérés devra apposer sur son pare-brise pour pouvoir accéder aux déchetteries, vous savez ces lieux devenus indispensables depuis que la vague écologiste d’un côté, le regard de vos voisins de l’autre, vous interdisent de jeter tout simplement votre vieux canapé sur la chaussée, devant chez vous, comme vous en aviez l’habitude.

Il existe des déchetteries, et il existe une administration.

Mais comment faire pour rendre plus contraignant le système, pour le contrôler, puisque ce qui déplaît avant tout à une administration, quelle qu’elle soit, c’est de ne pas contrôler son petit monde.

La réponse géniale est la vignette.

On aurait pu penser qu’une carte de résident de l’agglomération, qu’on peut laisser dans la boîte à gants et produire à la demande éventuelle du préposé, pouvait suffire. Que nenni ! Ce qu’il faut c’est un signe, laid bien entendu, qui vient s’ajouter aux différentes cochonneries que chacun doit impérativement coller sur son pare-brise. Le stigmate de votre soumission.

La vignette.

Est-ce efficace? En voilà une drôle de question. La réponse vous la trouverez en allant à l’une des déchetteries; observez les véhicules, cherchez les vignettes….

Tout ça pour ça. On ne va pas parler du coût, ce serait impoli. L’investissement répondait à vos «besoins». Vos besoins sont toujours en expansion. Et les collectivités s’ingénient à y répondre, si bien qu’il ne doit surtout pas vous venir à l’esprit la mauvaise idée de vous plaindre de l’augmentation des impôts puisqu’ils ne font que couvrir les dépenses appelées par vos besoins. Ingrats que vous êtes.

Le faux problème de l’imprudence des livreurs de pizza

Il est curieux de constater que lorsqu’il n’y a pas de problème, certains édiles en créent, simplement pour apparaître comme les sauveurs de la civilisation, en apportant leur géniale solution. Ainsi récemment a-t-on appris que le maire de l’une des communes de l’agglomération, Ambilly, s’élevait contre les livreurs de pizza et protestait contre leurs violations du Code de la route. Mon Dieu, quel souci. Sans compter qu’il est peut-être lui-même l’un des consommateurs de ces pizzas, livrées à domicile à toute heure du jour et de la nuit aux particuliers assez fainéants et imprévoyants pour n’avoir rien dans leur frigidaire. Restons réalistes. Ces jeunes livreurs qui souvent pilotent leurs mobylettes comme dans un jeu vidéo, masqués sous leur casque, mettent au pire leur vie en danger. C’est assez vrai qu’ils prennent beaucoup trop de libertés avec le Code de la route, mais il existe une police, qui quand elle ne consomme pas leurs marchandises, peut les rappeler à son respect. Il existe aussi l’hôpital qui peut les rappeler à la réalité, celle où on se blesse, celle où l’on meurt, à la différence des jeux sur internet.

Sous le masque encore, mais cette fois celui des politiciens, pointe au-delà de l’indignation sur une question factice, le nez de la volonté totalitaire de tout régenter, de tout régler, de ne tolérer aucun écart à la règle dont par définition le protestataire est le maître. Maintenant, passons aux choses sérieuses. Quelle sera la météo demain?

La décomposition ne s’est pas arrêtée avant Annemasse

Ce que le scrutin du 26 mai 2019 enseigne d’abord pour la bonne ville d’Annemasse, c’est le score impressionnant de l’abstention qui atteint 64,49 %. Seulement 35,51 % de votants. Ce serait à désespérer de la démocratie, si ce n’était que cela.

Le second enseignement est à l’évidence la pulvérisation des partis politiques traditionnels. À commencer par le Parti Communiste avec 1,49 % des voix, à contempler le score misérable des socialistes (6,15 %), la déroute de l’extrême gauche avec les squelettiques 7,47 % de la France Insoumise, ce qui n’a pas suffi à relever la débâcle nationale de ce parti délétère, l’échec ici aussi de M. Hamon avec 3,04 %.

Quant aux Républicains, ils ont perdu leurs électeurs, malgré le renfort du Nouveau Centre dont on peut regretter la mésalliance. Effondrement avec 8,53 %.

Nous avons donc assisté à la Bérézina de l’Ancien Monde politique.

Un nouveau émerge ici aussi. Il comprend La République en marche – 23,29 %-, les écolos – 15%-, et aussi le RN, alias Front National qui arrive second avec 19,91 %. Second, c’est la confirmation d’un ébranlement du paysage politique local.

Les municipales arrivent en 2020. Le RN ne peut prétendre conquérir la mairie, même avec des alliances opportunistes, et à supposer que l’ombre de Wauquier ici le veuille, cela ne suffirait pas. La gauche traditionnelle non plus n’est pas en position d’assaut.

La première force s’établit dans le sillage du Président Macron. Il lui faudra des alliances. Les urnes européennes pointent en direction des écologistes, mais cela ne fait pas non plus la majorité nécessaire, il faudra d’autres apports. Ceux de la gauche sans doute, mais en ce cas l’orientation vers ce pôle pourrait déplaire aux centristes ralliés à Macron par nécessité devant l’effondrement de leur famille. Quant à une orientation à droite, elle sera plus que délicate avec la glissade abyssale des Républicains.

Sauf en cas de triangulaire, ce qui est parfaitement imaginable, l’équation tend actuellement vers une solution encore plus locale et transpartisane: un consensus autour d’une personnalité, sur une liste apolitique, mais qui pourrait rallier les suffrages modérés, ce qui représente en général le cœur de l’électorat. Mais qui? Le maire actuel? Peut-être. La difficulté apparente est son appartenance à l’ancienne planète socialiste. La réalité est son pragmatisme de naufragé, ce qui est le plus souvent la colonne vertébrale de la force politique : une pincée de socialisme en moins, une goutte d’empirisme en plus, et le tour pourrait être joué.

Il faut interdire la grippe

Rendez-vous compte, elle a fait 9500 morts cette année.

Plus que la circulation routière. Un pur scandale. Et sans radar en plus, sans limitation de la vitesse de propagation. Un vrai scandale. Et pas un seul élu de l’agglomération ou de la commune qui ne réagisse, sauf un. C’est incroyable.

Prenez votre plume, écrivez au Président, au Maire, au Diable, dites avec votre cœur à quel point vous êtes indignés. Dites qu’il faut toutes affaires cessantes mettre hors la loi cette calamité.

Pour en revenir aux radars, et surtout aux discours dont les ligues de «victimes» de la route, les préposés à la sécurité routière, le Premier ministre nous ont abreuvés, la réalité si on veut bien la voir est juste là, au coin de leur imposture. Bien visible. La limitation à 80 n’a eu aucun effet décelable. Rien, rien que du vent, du vent d’alibis mensongers et d’escroqueries intellectuelles, déversés à longueur de journaux télévisés. La réalité est que ce n’est pas le 80 qui règle quoi que ce soit. C’est le comportement des conducteurs d’une part, et surtout l’aménagement des routes d’autre part. La suppression d’un point noir a plus d’effets que la plus petite baisse de la limitation.

Il faut interdire la grippe, et l’escroquerie intellectuelle. Et supprimer cette limitation imbécile.

Qu’elle est belle la ville de Nyon!

Et surtout qu’ils sont beaux ses habitants.

Il faut se représenter ce que ses habitants ont fait à la fin de l’année. Ils ont massivement refusé une augmentation des impôts.

C’est extraordinaire et surtout c’est une extraordinaire illustration de la vitalité de la démocratie chez nos voisins. Chapeau.

Rien ne pourrait se passer ainsi dans notre pays. Les impôts sont systématiquement augmentés par les élus, sans jamais, jamais de retour en arrière, ni surtout jamais au grand jamais, de consultation des citoyens. Ils augmentent avec que de bonnes raisons, et surtout la plus massive des bonnes raisons : pour répondre aux besoins.

Les besoins étant toujours croissants, les impôts suivent ce chemin, dans la bonne conscience des élus.

Nos voisins ont dit clairement non.

Il ne faut pas que les approuver, il faut les imiter.

Plaidoyer pour Carlos Ghosn

Je ne connais pas cet homme que je n’ai jamais eu l’honneur de rencontrer. Je ne connais pas son dossier. Il est emprisonné apparemment par un chantage à l’aveu. Il n’y a pas si longtemps cette méthode indigne d’une justice éclairée était pratiquée dans notre pays à grande échelle par nos bons juges d’instruction. Puis un vent salutaire de réformes inspirées notamment par la jurisprudence de la CEDH a soufflé sur notre institution judiciaire qui, après avoir renoncé à la torture, au bûcher pour les sorcières, à la roue et à la guillotine, a adopté progressivement des textes et des pratiques plus civilisés. Ici Carlos Ghosn ne serait probablement pas embastillé. De l’autre côté des océans, sur ces rivages de l’empire du soleil levant que le souffle de la civilisation libérale n’a manifestement pas encore atteint, Carlos Ghosn est confiné dans un réduit. Nous ne savons pas s’il est innocent ou coupable, mais nous savons que tant qu’il n’aura pas été déclaré coupable par un tribunal impartial et indépendant notamment du monde économique, il est innocent et doit dès lors être traité dignement, et pour cela il doit rester libre.

Voici pourquoi il faut haïr les gilets jaunes

Les bandes qui se sont répandues dans les rues pour hurler «Macron démission» mériteraient tout d’abord d’être fouettées et ensuite d’être déportées en Guyanne pour y faire des routes. Ces envieux qui vocifèrent contre un président élu, qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, sont antidémocratiques. Il y a eu une élection. Ces hordes pouvaient voter, choisir, éliminer qui elles voulaient. Elles pourraient aussi voter pour les élections présidentielles qui se présenteront immanquablement, immanquablement parce que nous avons le bonheur de vivre dans un régime démocratique. Mais on peut parier que la plupart n’iront même pas voter. Il faut être en colère contre leurs slogans, mais pas contre les manifestations, tout le monde a le droit absolu de dire son soutien, mais aussi son opposition, son mécontentement, sa déception, ou sa bêtise. Mais personne n’a le droit de bloquer les routes, de brûler des voitures, de mettre en cause la démocratie, de demander la démission d’un élu, parce que demander la démission d’un élu revient à nier la démocratie. Ces énergumènes qui ont envahi nos rues, nos places, l’espace public, et ont eu en prime l’honneur des médias, sont déjà rejetés dans les poubelles de l’histoire. Poubelles qu’ils n’auraient jamais dû quitter.

Vos impôts locaux vont encore augmenter

Parce que la mécanique de l’augmentation n’est jamais réellement remise en cause. Essentiellement la dictature des besoins, toujours croissants, garde tout son empire. Il n’est pas un élu, surtout au niveau local, qui ne sacrifie à cette idole. De bonne foi, c’est ce qui est encore pire. De la plus absolue bonne foi. L’autre ressort de cette mécanique, est «l’animation». Il s’agit toujours d’animer, jamais de se reposer, d’arrêter, de ne rien faire. Il faut au contraire se montrer actif, suractif, dépenser sans compter, investir dans le présent pour un futur supposé meilleur, organiser des festivals, agiter le social, avec cette particularité à gauche de s’inscrire dans l’unique perspective du renforcement du lien social, du vivre ensemble, dans une société enrichie des différences. Ce qui à la fin renforce le besoin de police. La liste est illimitée. Tout comme l’augmentation des impôts. Illimitée.

Les solutions sont simples à énoncer, extrêmement délicate à mettre en œuvre. Geler les budgets par exemple. Mais personne ne le fera, surtout au moment des élections. Il n’y a en conséquence que les crises qui peuvent remédier à cette pulsion morbide. Paradoxalement.

Être jaune ou n’être pas, c’est votre problème, mais vous n’avez pas le droit de nous empêcher de circuler.

Un ministre de l’intérieur a tenu un discours juste: vous avez le droit de manifester, mais vous n’avez en rien le droit d’entraver la circulation. C’est d’ailleurs un délit pénal, il ne faut pas l’oublier. Mais au-delà de la loi il y a la morale. Au nom de quoi une personne quelconque aurait le droit de vous empêcher de circuler, votre liberté essentielle? De son nombril? C’est pourquoi le ministre a raison. Les opérations escargot, les bloquages, sont absolumement inadmissibles.

Au conseil municipal du 14 novembre 2018, de la fake news à la problématique du cumul des mandats

Il est difficile de le trouver très animé. Il y a eu peu d’épisodes intéressants. Sauf à la fin, avant la tombée du rideau, le metteur en scène, le maire, réservait un feu d’artifice pour épater les spectateurs. On aurait dû s’en douter puisqu’il y avait au moins une journaliste qui resta jusqu’à la fin d’un conseil assez insipide. Le maire a justifié sa démission de la Région par l’inconduite de son président Wauquiez, et répondu à une accusation jetée sur «les réseaux sociaux» par le petit Wauquiez local. Du faux et du vrai. C’est justement ce qu’à répondu le maire, empruntant à la langue de Sheakspeare contemporaine le hideux «fake news» popularisé par l’ineffable Trump. Le vrai c’est qu’il reste à la présidence de l’agglomération. Le faux ce serait qu’il avait promis d’aller jusqu’à mi-mandat. Le reproche du Wauquiez nain c’est qu’il manquerait à sa parole. Protestations du maire, je n’ai jamais dit ça.

Ah! J’étais aussi resté sur cette idée, mais franchement je n’ai pas pris de notes à l’époque. Il faut se reporter à ce qui a été dit ou écrit in illo tempore. Archivistes, au travail! Au fond ce n’est pas très important ce qui a été dit ou non dit, ou arrière-pensé. L’important c’est le cumul des mandats, l’important c’est la règle à cet égard.

Au fil du temps les citoyens, ceux qui votent en tout cas, se sont fatigués de voir toujours les mêmes têtes partout, de la ville centre au conseil général, de la région au parlement, à la télévision, et aux agglomérations depuis qu’elles ont été créées. Pas seulement partout, tout le temps aussi. Les générations passent et les mêmes restent devant la scène. Ce qui a fini par épuiser l’intérêt électoral.

C’est en ce point un problème de fond. Comment faire? Deux systèmes possibles: la permanence de la représentation politique ou son affaiblissement par alternances accélérées. Chaque système a son intérêt. Le système du potentat local a ses avantages: l’expérience, la cohérence dans le temps, les cartes de visite et les entrées qu’elles procurent dans les allées du pouvoir central et leurs retombées locales. Il a aussi ses inconvénients, dont la sclérose. Le système de la représentation éphémère présente des avantages, notamment pour les Rastignac, le renouvellement, les idées neuves, mais est affecté de quelques handicaps aux nombres desquels l’inexpérience et le défaut d’ancrage dans la réalité locale sont les fleurons.

En vouloir au calife parce qu’il reste au califat est assez vain, c’est d’abord dans la nature humaine, et surtout c’est déplacer le problème. Que le calife dise le premier jour qu’il délaissera son siège à mi-mandat et à l’arrivée du terme rechigne à le quitter est au final assez banal. Mais la responsabilité principale n’est pas la sienne, c’est celle de ses pairs qui l’ont élu et le reconduisent.

Logiquement ce sont les conseillers de l’agglomération qu’il faudrait que le protestataire, faker de news, attaque. Mais ça, on peut parier qu’il ne le fera pas. Au fait, pour mettre qui à la place, lui? C’est pour le moins téméraire.

Le mépris de Trump est le sauveur de l’Europe

On aura pu admirer le faciès fermé et dédaigneux du président américain au cours des cérémonies qui auront marqué le centenaire du 11 novembre. On aura pu déguster le message qu’il a «tweeté» lors de son arrivée sur le sol français. Ainsi trouve-t-il insultant le fait que l’Europe se préoccupe de sa défense, alors même qu’il ne cesse de vociférer contre ses alliés qu’il traite en ennemis. Il a même dit ça, un jour, au milieu du torrent de rhétorique dont il inonde jour après jour ses lecteurs, désignant les européens par le mot «foes», ennemis.

Merci, Monsieur Trump de votre franchise. Nous sommes sans doute de moins que rien, très proches des «shitholes» africains que vous insultez, et qui sont nos amis. Votre mépris nous montre la route à suivre: constituer d’urgence une armée européenne. Nous ne pouvons plus compter sur vous.

Où l’on reparle du tram au conseil communautaire du 7 novembre 2018

Une délibération a été approuvée à l’unanimité pour permettre le versement de la part fédérale du financement du tram à Genève qui pourra la reverser à Annemasse. Circuit long pour un transfert, imposé par les nécessités légales de nos munificents voisins. Ce n’est pas la question.

Mais quelle est la question? Elle est dans ce qui a été évoqué au cours des débats sur les autres subventions et notamment celles de l’État français. On nous dit que nous recevrons 3 millions de plus si la seconde phase des travaux devait être réalisée, grâce au choix habile de prolonger la ligne vers le Perrier. Le Perrier plutôt que la gare.

Le Perrier est un quartier sur-favorisé, parce que difficile. Aussi grâce à ce bonheur l’argent de l’État y coule, sans doute pas à flot, mais suffisamment pour que tous les projets de la municipalité socialiste s’orientent en permanence vers lui. Rénovation tous azimuts, subventions de tout poil et sur tout. La liste est longue. Cependant que les autres quartiers, qui eux ne sont pas favorisés parce qu’habités par des favorisés, tirent la langue.

Ainsi le tram ira au Perrier, peut-être, et si Bern accepte de verser de nouvelles subventions ce qui n’est pas encore gagné, il ira au Perrier plutôt qu’à la gare pour cette raison qui est aujourd’hui invoquée que grâce à cela le contribuable français versera 3 millions de subventions en plus.

En ce point il faut s’interroger sur la rationalité de ce choix.

En général on choisit le parcours d’un équipement lourd de transport comme le tram en considération de l’intérêt général. L’intérêt général commande le plus souvent des choix raisonnables. Par exemple desservir la gare. Même si on perd 3 millions. Non pas qu’on ne soit pas à 3 millions près, mais simplement parce qu’il vaut mieux choisir pour le futur un tracé rationnel plutôt qu’irrationnel.

Mais au lieu d’aller à la gare, le tram ira au Perrier.

Il faut donc tirer les conclusions politiques de ce choix éminemment politique. Ici, c’est l’intérêt général du Perrier qui prime l’intérêt général du reste de la ville et de son agglomération. Et comme les élections approchent, il est difficile d’imaginer un changement. Un réservoir de voix est un réservoir de voix. C’est en ce sens que le choix irrationnel reprend des couleurs de rationalité, de rationalité politicienne fondée sur un calcul électoral.

Et ça ne fait pas la une, pourquoi ?

Voici un homme déterminé, alcoolisé, énervé, qui plutôt que de causer un drame, se réfugie dans une niche. Sur le simple terrain philosophique, il ne peut être blâmé. Mais la justice ne l’a pas entendu ainsi, et il a été poursuivi pour les insultes qu’il avait proférées dans son délire.

Les journaux télévisés n’en ont pas parlé. Quelle misère! Réparons ce dommage. Il s’agit de l’info la plus importante de cette semaine encore baignée de terribles catastrophes.

 

Le tribunal de Gap l’a finalement relaxé, sans doute en considération de la crise du logement.

Mais aurait-il relaxé Diogène, son presque frère ?

Que faire des Roms sinon les recycler en électeurs ?

Lors de sa dernière séance le 10 octobre 2018 le conseil communautaire de l’agglomération d’Annemasse a décidé de suivre une nouvelle stratégie pour gérer les Roms.

D’où viennent-ils ? De Roumanie pour la plupart, d’un pays membre de l’Union européenne où ils vivent plutôt à la marge, en proie à une discrimination historique. Peuple venu dans la profondeur des siècles de l’Inde, parlant une langue, le romani, hérité de la famille indo-européenne, les Roms ou Tziganes ont reçu en partage l’errance et la précarité, avec des nuances selon les pays. La Roumanie ne serait pas, il faut employer un prudent conditionnel, une terre d’excellence dans l’hospitalité.

C’est pourquoi il est peu probable qu’une fois parvenus sur les rivages de notre contrée, ils éprouvent un grand appétit pour repartir vers le pays des vampires, de Ceausescu, et d’autres joyeusetés. En outre citoyens européens, il est devenu juridiquement impossible de les expulser.

C’est en partant de ce constat réaliste que les instances de l’agglomération ont recherché des solutions pratiques d’intégration.

Les Roms installés dans l’agglomération, de squats en campements sauvages en passant par toute la panoplie de la misère, vivent principalement de mendicité, ce qui énerve beaucoup et à raison, avec des côtés sombres comme l’exploitation des enfants qui de ce fait ne sont pas à l’école.

Et c’est en ce point que la réponse proposée est intelligente. Il faut scolariser ces enfants. Le souci est que personne n’en veut vraiment, et que leurs parents ont bien conscience aussi que s’ils ne se lavent pas, il leur sera difficile de s’intégrer dans une école quelconque.

Il faut donc nécessairement commencer par le commencement, et comme l’a souligné le président de l’agglomération, il faut qu’ils aient accès au « bien commun », l’eau notamment.

Il reste en conséquence à tenter de leur offrir, car c’est bien un don, des conditions d’hébergement minimalistes, de sorte que l’intégration des enfants puisse se faire. Une fois les enfants intégrés dans le cycle scolaire, comme l’a fait remarquer un adjoint d’Annemasse, ils seront à l’école et non dans la rue à mendier, et aussi cela devrait permettre aux parents de se livrer à d’autres activités. Travailler par exemple.

Au bout du compte la solution proposée est d’inspiration humaniste, et de ce fait ne peut qu’être approuvée. C’est un choix digne. Certes, ce n’est pas gagné, rien n’est jamais gagné, il est possible que tout échoue, mais il est honorable de le tenter.

Brett Kavanaugh et l’inquisition

Brett Kavanaugh n’est rien pour nous. Aux USA il est sur la sellette parce qu’il est désigné par Trump pour aller siéger à la Cour suprême. Le processus de sa désignation lui a valu un passage devant une commission sénatoriale où il a protesté de son impartialité et de son immense moralité. Malheureusement et pour résumer ce qui est devenu outre-Atlantique un feuilleton politique, un certain passé quelque peu refoulé a surgi impromptu. Trois dames à ce jour lui ont reproché son inconduite sous l’empire de la boisson. Évidemment ça fait tache.

Cet épisode qui nous vient de Mars, de l’autre bout du monde, est un symptôme de notre époque inquisitoriale. Un moralisme exigeant devient la norme des deux côtés de l’océan, et aucun pays ne paraît échapper à ce tsunami.

Mais est-ce bien raisonnable? Si on prend le seul exemple de Brett Kavanaugh, dont on se contrefiche par ailleurs, il lui est reproché son inconduite d’adolescent ou de jeune adulte. Examinez donc votre passé et venez nous dire s’il est celui des anges ou s’il n’y aurait pas une pointe de démon qui s’y serait manifestée. Allons, personne n’est parfait.

Ce n’est pas tant cela qui est au fond scandaleux dans cette affaire, ce qui l’est avant tout c’est le processus partisan qui conduit à la nomination d’un juge suprême. C’est là qu’est le réel scandale. Kavanaugh hait les démocrates. C’est un conservateur qui dissimule en prime la profondeur de ses convictions sur des thèmes comme l’avortement par exemple.

Imaginons qu’ici on choisisse les magistrats de la Cour de cassation en fonction de leur idéologie politique. Une telle solution serait à raison rejetée massivement. En revanche qu’un magistrat de cette institution se soit mis sur le toit dans une soirée, et même soit allé jusqu’à se livrer à des privautés qu’adulte il n’accepterait plus, entre nous ça n’a aucune importance. Ce n’est pas ce qui en fera un bon ou un mauvais magistrat. Et juger une personnalité à l’aune de ses frasques d’adolescent ou de jeune adulte est réellement absurde.

(Il est à craindre que le mouvement #metoo ne partage pas exactement cette proposition).

Schizophrénie spatiale et tram à roulettes

Il y a une vérité régionale qui passe souvent au second plan, celle du déséquilibre des pôles urbains en présence, pour ne pas écrire des forces en présence. Ce n’est pas une question limitée au rapport de force, c’est une question avant tout de poids ou de masse si l’on veut être plus précis.

D’un côté la masse genevoise, qui pousse ses ramifications internationales dans le monde globalisé que le XXI° siècle inaugure.

De l’autre au bout, derrière, loin derrière, les villes frontalières de l’arc genevois avec leurs migrants pendulaires, un pays de main d’œuvre qui contribue essentiellement par cette seule ressource à la prospérité genevoise.

Celui qui commande réellement dans cette petite aire de la planète, est notre voisin. Le puissant voisin. S’il venait à s’enrhumer, la toux ici serait sévère, s’il veut un tram, il le finance, s’il ne veut pas l’étendre il ne le finance plus. On voit cela actuellement.

On pourrait penser que notre arrière-monde n’a aucune marge de manœuvre.

Mais ce n’est pas si exact.

Un rapport dissymétrique n’en est pas moins un rapport. Le faible aussi a des armes et en matière économique des ressources.

La situation globale sur cette frontière est que le fort profite de toutes les ressources du faible. Notamment de son espace.

Parce que le poumon économique genevois manque d’espace, pour construire des logements où loger son lumpenprolétariat frontalier. Il ne veut pas le loger à Genève : trop cher, et probablement aussi trop malvenu. Donc il le loge de l’autre côté de sa frontière. C’est dans tous les cas de figure moins onéreux pour cette métropole même s’il en coûte une pincée de subventions par-ci, une autre par-là, arrachée à la Confédération.

Les immeubles poussent, les voies de circulation s’encombrent, même avec le tram les problèmes vont empirer, tant que se poursuivra cette construction territoriale déséquilibrée, cette schizophrénie spatiale.

Il y a une solution ici : arrêter de construire. Arrêter la densification. La crise est assurée.

Et après ? Après il sera nécessaire d’inventer de nouvelles formes de coopération pour organiser ensemble l’espace commun.

L’insulte du conseil municipal d’Annemasse

Ça y est. C’est fait. Les socialistes du conseil municipal d’Annemasse ont enfin réussi à donner le nom de leur gourou, François Mitterrand, à un lieu de la ville : l’esplanade devant la gare.

Le nom d’un collaborateur de Vichy, engagé dans le sillage des fascistes, récompensé par la «francisque» au printemps 1943, la décoration que Pétain accordait à ses valets, et qu’il lui remit. Et pourtant les nazis avaient déjà été vaincus à Stalingrad. Les nazis étaient en passe d’être chassés d’Afrique du Nord où les Anglo-américains avaient débarqué. Le vent de l’histoire avait tourné, et les narines opportunistes de Mitterrand n’avaient pas encore capté l’onde du changement, quelques mois encore et il décidera de se refaire une virginité politique en se tournant vers la résistance. La dernière heure approchait.


Une honte.

Le nom d’un faussaire : souvenez-vous de la fausse tentative d’attentat que Mitterrand avait montée de toute pièce. Il avait simulé un attentat à Paris, vers les jardins de l’observatoire, pour attirer l’attention sur lui. C’était en 1959.

Sa vie durant il sera l’ami et le protecteur du criminel nazi Bousquet, une autre honte de la France, ce qui signifie que socialiste pour la galerie il restait foncièrement un suppôt de Vichy.

Une honte.

Une crapulerie.

Avec l’élan la majorité devrait baptiser une rue vers la gare du nom de Bousquet, par cohérence débaptiser l’avenue de la gare pour la rebaptiser avenue Pierre Laval, et faire de la place de la mairie la place Philppe Pétain.

Mais les socialistes ne sont pas propriétaires de la ville. Ils sont en voie d’extinction. D’où d’ailleurs le scandale d’imposer le nom d’un personnage maléfique à un lieu stratégique. Des millions de passagers, si le CEVA réussit, passeront par là et seront salis par l’évocation de ce fantôme.

Le futur se chargera de laver ces infamies, l’esplanade devant la gare deviendra «place de la gare», ce qu’elle ne devrait jamais cesser d’être.

 

Vive Froome et mort aux cons!

S’il y a bien une réalité dans le cyclisme, c’est celle de l’effort. Un effort sans commune mesure avec les récompenses des gagnants. Rien à voir avec le golf par exemple, où les joueurs gagnent des millions pour des efforts somme toute extrêmement mesurés. La seule comparaison possible l’est avec l’athlétisme où dans de nombreuses disciplines même médiatisées, des vies de travail acharné accouchent de gratifications dérisoires, et d’un oubli assuré. Froome et les autres, même ventolinés, méritent tout sauf des sifflets, des coups, des fumigènes.

Et il y a eu des abrutis sur le tour pour siffler Froome, des tas de graisse qui seraient incapables de parcourir 100 mètres même avec de la ventoline, mais qui ont agité des pancartes pour le stigmatiser, quand ils ne l’ont pas hué, poussé, froissé. Ce qui est dommage est qu’aucun de ces lâches n’ait reçu la gifle que sa face de rat méritait.

Ces scènes pitoyables ont été données en spectacle. Et pour notre honte, on a laissé des moins que rien salir cette grande épreuve sportive.

Mais que faire? Il ne peut pas y avoir un gendarme derrière chaque spectateur.

Il reste le positif qui écrase à la réflexion ces scènes regrettables. Le tour est une véritable fête populaire, et depuis toujours. Des millions de spectateurs ont cette année encore encouragé tous les coureurs, avec bon cœur, admirant ces corps ascétiques tendus dans la souffrance vers la chimère d’une victoire. Il restera le souvenir bon enfant de ces armées enthousiastes au bord des routes. Heureusement.

La différence entre le foot et le golf

Réside principalement dans trois faits incontournables : 1) la balle de foot est bien plus grosse que celle de golf, 2) les joueurs de foot se passent la balle contrairement aux golfeurs qui ne la partagent jamais, 3) il y a seulement deux grands trous sur un parcours de foot, contre 18 tout petits trous sur un parcours de golf.

On peut ajouter une quatrième et énorme différence avec de nombreuses pratiques sportives. La plupart des victoires ne conduisent jamais à une hystérie collective, un chauvinisme exacerbé, à la proclamation «qu’on a gagné» par des millions de personnes qui n’ont pas joué, à un déferlement médiatique à donner la nausée.

L’épidémie du tatouage progresse.

C’est même terrifiant. Le nombre des victimes s’allonge de jour en jour, des jeunes et même des moins jeunes qui se couvrent de signes délirants, généralement lamentables et surtout indélébiles. Sans se rendre compte que cette disgrâce les marquera au fer rouge. Certes pas de l’infamie, il ne faut rien exagérer, mais les montrera pour ce qu’ils sont : des moutons mimétiques qui sont dans l’illusion de l’originalité.

Il faut fermement interdire à la sécurité sociale de prendre en charge l’effacement, sauf pour les rares cas médicalement justifiés, avec cette précision que cela doit exclure du champ du remboursement tout ce qui relève de la psychologie ou de la psychiatrie.

Wimbledon et le Tour de France

Heureusement qu’on peut se refaire la santé en regardant Wimbledon, et bientôt le Tour de France. Ouf.

Limitation à 80, c’est très simple dès la prochaine élection votez!

Vous êtes furieux, et vous avez raison.

Une seule méthode: votre bulletin de vote.

Avant de voter pour un candidat, à quelque élection que ce soit, demandez simplement s’il est pour ou contre l’idée imbécile d’une limitation à 80.

Oui = vous votez contre, ou pour un autre.
Non = vous pouvez retenir le nom du candidat.

Affiliation d’un travailleur transfrontalier à la l’assurance maladie obligatoire en Suisse

C’est une décision de la Cour de cassation qui va intéresser de nombreuses personnes dans notre agglomération où près des 2/3 des actifs sont frontaliers.

La décision est fondée sur l’annexe II à l’accord entre la Confédération suisse, d’une part, et la Communauté européenne et ses États membres, d’autre part, sur la libre circulation des personnes, du 21 juin 1999, qui rend applicable, entre les parties, l’article 11 du règlement (CE) 883/2004 du Parlement européen et du Conseil du 29 avril 2004 sur la coordination des systèmes de sécurité sociale, qui édicte les principes d’unicité d’affiliation et de rattachement du travailleur à la législation de l’État membre dans lequel il exerce son activité.

Il ressort de l’annexe XI dudit règlement que la personne travaillant en Suisse peut, sur sa demande, y être exemptée de l’assurance obligatoire tant qu’elle réside en France et y bénéficie d’une couverture en cas de maladie.

La Cour de cassation a tordu le cou de la sécurité sociale. (Cass. 2e civ., 15 mars 2018, n° 17-21991):

«Mais attendu que l’annexe II à l’accord entre la Confédération suisse, d’une part, et la Communauté européenne et ses Etats membres, d’autre part, sur la libre circulation des personnes, du 21 juin 1999, dans sa rédaction applicable au litige, rend applicable, entre les parties, l’article 11 du règlement (CE) 883/2004 du Parlement européen et du Conseil du 29 avril 2004 sur la coordination des systèmes de sécurité sociale, qui édicte les principes d’unicité d’affiliation et de rattachement du travailleur à la législation de l’Etat membre dans lequel il exerce son activité ; qu’il ressort de l’annexe XI audit règlement que la personne travaillant en Suisse peut, sur sa demande, y être exemptée de l’assurance obligatoire tant qu’elle réside en France et y bénéficie d’une couverture en cas de maladie ; qu’il résulte de ces dispositions que la personne résidant en France qui est affiliée à l’assurance maladie obligatoire en Suisse au titre de l’activité qu’elle exerce dans cet Etat, ne peut être affiliée au régime français de sécurité sociale ou, en tout cas, doit en être radiée dès qu’elle le demande, peu important l’antériorité de son affiliation au régime français ;

Et attendu que l’arrêt constate qu’à la date à laquelle il a demandé à la caisse de procéder à sa radiation, l’assuré était affilié à l’assurance maladie suisse ;»

Placé gagnant

Le plus certain est que Jean-Vincent Placé n’est pas un de mes potes, je crois même haïr ce type d’humanoïde politique et je l’enverrais bien en Guyanne, faire des routes.

Mais voilà, Placé s’est mal conduit, il était bourré, et a été mis (je ne vais pas écrire placé) en garde à vue.

Un instant d’arrêt sur la garde à vue.

Cette mesure dans un pareil cas est une honte. Une véritable honte.

Cette méthode, lorsqu’elle constitue un abus, devient toxique pour les libertés. Parce que çela ne peut servir en l’espèce strictement à rien d’autre qu’à punir. Ce n’est pas pour les nécessités de l’enquête, il suffisait de l’entendre ou de le reconvoquer, ce n’est pas pour l’empêcher de fuir, il n’y a aucun risque, ce n’est pas pour l’empêcher de faire pression sur les témoins, sans doute ne les connaissait-il même pas, ce n’est pas pour permettre des investigations, les faits sont ultra simples. Bref c’est un pochard qui a dégenté, rien que de banal. Mais on l’a mis en garde à vue et on le convoque devant le tribunal correctionnel le 11 juillet prochain.

Ici, le «mis en cause» est célèbre. Il faut s’indigner de cette infortune inutile destinée avant tout à l’humilier.

Je vais voter contre l’imposition du stationnement des deux roues!(*)

(*) Si jamais l’idée en venait au conseil municipal…

Les 2 roues à la fête

Mais sait-on jamais, ce n’est pas impossible, surtout à l’heure où sonne le glas budgétaire.

En ce cas je voterai contre, et pour une raison majeure, la solidarité que l’on doit avoir nécessairement avec tous ceux des conseillers municipaux, et plusieurs ne sont pas des moindres, qui ayant renoncé aux quatre roues, se sont reportés sur les modes de déplacement doux, dans la citée idéale du vivre ensemble et de la diversité qui nous enrichit, notamment la diversité de l’offre des modes de transport.

Approuver une telle idée, délirante entre nous, reviendrait à ruiner plusieurs de ces conseillers, traitreusement, sans qu’ils aient vu venir ce noir complot contre leur porte-monnaie. Non, la morale le réprouverait.

Il faut que les deux roues puissent rouler en paix.

le cliquet et la progression de l’impôt dans l’agglomération annemassienne

Mercredi 28 mars 2018, le conseil communautaire a décidé une augmentation des impôts locaux de 1,4% en moyenne. Il faut payer le tram, la gare, etc.

En apparence ce n’est pas considérable, la différence sera pour un ménage qui paye la taxe d’habitation, d’une quarantaine d’euros par an.

Tous pourront s’en remettre.

Mais ce n’est pas tout. C’est en plus. En plus de tout le reste, c’est à dire en plus de toutes les augmentations du passé, et avant les augmentations du futur. Parce que le processus de hausse est inéluctable, indéfini, permanent.

En réalité c’est un mécanisme à cliquet, il n’y a jamais de retour en arrière.

La progression des impôts n’est pas simplement arithmétique, elle est géométrique, exponentielle.

La preuve? En 2014, les dépenses publiques de l’ensemble des administrations françaises ont atteint 57,5 % du PIB. Et ce n’est pas fini.

Pour leur défense les tenants de la hausse ininterrompue expliquent la main sur le cœur qu’ils ne veulent que le bien de leurs concitoyens, et qu’en contrepartie des impôts il y a des services, toujours plus de services, et enfin ils lachent l’argument massue, les impôts introduisent un peu d’égalité au secours des défavorisés, des quartiers difficiles. Ce qui est curieux c’est que même les élus de droite tiennent ce discours.

Ce discours tourne le dos à la réalité. Au bout du compte il y aura 100% de pauvres.

La conclusion s’impose d’elle-même. La seule ligne politique responsable doit consister désormais à avoir pour seul objectif de diminuer les impôts, locaux ou nationaux. Tout le reste est irresponsable.

Nos voisins sont formidables

Ce n’est pas une blague. Une élection va se tenir à Genève en avril 2018.

Il y a plein de candidats. Et sur l’une des affiches, on peut lire ce slogan: «pour une prospérité maîtrisée».

C’est un merveilleux pays que celui dans lequel on veut «maîtriser» la prospérité.

On a plutôt l’habitude de lire que les promesses de maîtrise portent sur, l’inflation, la délinquance, les déficits, etc. Mais la richesse, pourquoi diable vouloir la maîtriser?

La réponse est simple: parce qu’ils se pensent trop riches.

Allez raconter ça en Afrique.

Composition et recomposition

Il faut être conscient de la rupture qui s’amorce au sein de la droite traditionnelle. D’un côté les Républicains voguent seuls vers des horizons peut-être chimériques. On ne leur souhaite pas, mais c’est un risque qu’ils veulent courir. De l’autre les centristes explosent. Il n’est pas certain qu’ils aient encore un espace. Mais ils persévèreront dans leur âme, et même esseulés ils représenteront encore la forme authentique d’un libéralisme injustement vilipendé, mais si indispensable à la survie de la liberté.

Et ici? Cette même histoire nationale, cette triste histoire, se décline sur un plan local. On sent très nettement que des fissures s’installent qui sont en passe de devenir des abîmes à mesure que les perspectives d’accord s’estompent. Difficile pour les libéraux d’imaginer se jeter dans les bras d’un führer national ou d’un gauleiter local. Et donc en l’état il est bien difficile d’envisager une alliance dans le futur proche.

Il n’y a que des gens biens au Modem

Après ce bon vice-président du Modem qui  avait été accusé il y a quelque temps de se masturber dans un magasin, voilà qu’un des députés de cette formation se trouve condamné par une Cour d’appel pour harcèlement sexuel. Il lui reste le pourvoi en cassation, seul moyen de réparer l’erreur judiciaire dont il clame être la victime.

Encore une bonne nouvelle pour cette formation politique exemplaire, dont le chef est un ardent professeur de vertu, qui revendique sa probité et sa bonne gestion notamment des assistants parlementaires, surtout ceux qui sont payés par Bruxelles.

Et pourquoi Elon Musk n’enverrait-il pas la porte de l’harmonie dans l’espace?

Ces Américains sont formidables. Satelliser une Tesla c’est du vrai pop art. Un art moderne à faire pâlir de jalousie la villa du parc, en beaucoup plus rigolo que tout ce qui se produit entre ses murs.

Elon Musk aurait pu faire encore mieux qu’envoyer une Tesla en l’air. Il y a à Annemasse un monument qui aurait avantageusement remplacé le tas de ferraille électrique expédié ad patres: la porte de l’harmonie.

Ce qui est dommage c’est que l’occasion de l’expédier dans l’immortalité a été manquée. Et pourtant cela aurait rendu la ville d’Annemasse célèbre. En prime, une masse métallique aurait été recyclée, écologiquement, et Elon Musk en aurait été encore grandi.

La vie est toujours belle, mais parfois un peu imparfaite. Toutefois on peut l’améliorer pour le prochain lancement.

La disparition des départements et l’éradication des Savoie

Nous sommes à la croisée des chemins. Une sourde réorganisation administrative est à l’œuvre qui aboutira peut-être à la disparition des départements et à l’émergence des grands pôles urbains, Annecy, Chambéry, et pour Annemasse ce sera plus compliqué en raison de la frontière. Le tout chapeauté par une région aussi lointaine qu’artificielle. Pour les Savoie l’occasion du rassemblement en un seul département, ou plus exactement en une seule entité territoriale aura été perdue, et c’est bien dommage.

Il ne faut pas croire dans les vertus de la centralisation. Et les grandes régions ne sont pas une expression de la décentralisation. Auvergne-Rhône-Alpes c’est déjà trop grand. La vraie décentralisation c’est de faire revivre une Savoie par exemple. Et non des assemblages de conurbations perdues dans des régions abstraitement construites.

Il nous faut Trump à Annemasse

Personne ici ne mesure le bonheur des Américains depuis qu’ils ont Trump à la Maison-Blanche. C’est la première fois de leur histoire, pas aussi longue que la nôtre, mais quand même, qu’ils héritent d’un président kitch. Chacune de ses apparitions en public déclenche des flux médiatiques inégalés. Il «twite» jour et nuit. Il mange comme quatre. Il golfe comme un pied, mais il est le patron de plein de parcours. Il fait tache dans le protocole européen, mais il a derrière lui une armada de laissés pour compte de la société qui ont cru qu’il les sauverait.

Nous, nous avons une ville kitch, un décor comme aucun cinéaste hollywoodien n’oserait même en imaginer pour tourner une série désespérante, et aussi une Villa du parc qui héberge tout l’art moderne, de la chaise plantée au mur jusqu’aux graffiti improbables. Imaginez Trump avec sa houppe blondasse et sa cravate rouge, le teint cuivré par l’abus du vin d’Ayze haranguant la salle de MLK pleine comme un œuf, et promettant de construire un mur de 4,5m sur la frontière pour interdire l’immigration des Suisses, encore plus dangereuse que celle des Mexicains aux US.

Bien, il est encore tôt ce matin, il ne devrait plus y avoir de cauchemar avant la nuit prochaine.

Les aléas des grands travaux d’Annemasse

Ainsi sous le pavé de la SNCF il y a non pas la plage, mais tout un enfer pour un écologiste. Des mètres cubes pollués depuis les années 30. Effroi. Et en plus il faut dépolluer pour pouvoir continuer les travaux herculéens qui sont déjà entrepris et doivent à terme gratifier la ville «d’une plateforme multimodale d’échange». Dit en français, une gare vers où comme on le sait depuis plus d’un siècle, convergent les bus, et les trams quand ils ont le bonheur d’y arriver, les piétons, les voitures, les vélos. Multimodale c’est plus chic. Le hic donc c’est que le sous-sol est pollué et que Nicolas Hulot est ministre. Donc il faut dépolluer. À grands frais, environ 1 million d’euros, payés presque exclusivement par le contribuable à travers : l’État, la région, le département, l’agglomération, la ville, et pour un petit bout par la SNCF ce qui revient encore à dire le contribuable à travers ses munificentes subventions. Ce qu’il y a de sympa avec la SNCF (ou son avatar sous un nouveau sigle) c’est qu’elle donne le terrain. 1500 m2 pour un million, c’est une super affaire.

Une erreur historique

Nous n’avons jamais été en faveur de la prolongation du tram en direction du Perrier, nous avons toujours pensé que la voie royale du tram devait conduire ses rails à la rencontre de la gare, centre névralgique des transports en commun. Nous n’avons pas été écoutés par la municipalité socialiste qui pour des raisons purement électorales a toujours voulu favoriser son quartier privilégié, le Perrier. Aussi la nouvelle qui est tombée le 17 janvier 2018 du retrait du financement par Bern a porté un rude coup à l’extension du tram. Nous ne nous en réjouissons pas pour autant. Mais à quelque chose malheur est bon. Ce sera aussi l’occasion de réparer l’erreur historique qui avait été commise et de revoir la copie.

La vitesse à 80 km/h, le mensonge, les fausses statistiques, la confusion mentale entre facteur et cause

Un comité interministériel va en donner demain une illustration. Il va imposer la baisse de la vitesse sur les routes dites secondaires, c’est à dire sur près de 400 000 km en France, à 80 km/h. Au prétexte que cela va permettre en théorie une baisse de la mortalité routière. Rien, absolument rien n’est venu démontrer cette théorie.

C’est un mensonge. Un mensonge alimenté par une idéologie imbécile. Un mensonge parce que si la vitesse est un facteur, bien entendu que c’est un facteur, ce n’est jamais la cause de l’accident. La cause c’est simplement l’erreur de conduite, mais aussi la disposition des lieux, le mauvais état des routes, etc. C’est donc un mensonge honteux. Et au-delà c’est la manifestation d’une confusion mentale d’abruti.

Le plus sûr serait de circuler à l’arrêt. Bande de bananes.

Zut alors, déjà 2018

En somme il ne reste plus que deux ans avant les prochaines élections.

Déjà des candidats s’agitent, des ambitions bouillonnent, et les partis survivants de l’holocauste printanier de 2017 rêvent de retrouver une virginité électorale à l’occasion des municipales.

Devant les candidats annoncés aujourd’hui, et spécialement dans notre ville, il est difficile de ne pas sombrer dans le spleen. Même si demain il pouvait y en avoir d’autres. Ne soyons pourtant pas trop exigeants, restons sobres. L’idéal n’existe pas, il n’existe que des compromis. Il nous appartiendra à nous les électeurs, de choisir entre des nuances de gris, du gris souris au gris rat.

Le dur choix entre d’égales médiocrités n’est évidemment pas enthousiasmant au premier abord, et pourtant il est la voix de la sagesse. Les cimetières politiques sont peuplés d’héros étincelants mais morts, les vivants eux, restent pour boire un coup et saucissonner dans la gaité en devisant sur la pluie et le beau temps. En 2018, soyons réalistes, prudents, et heureux de vivre. Le reste viendra de surcroît à son heure.

La disette des taxes d’habitation et le mammouth des impôts locaux

On saura au moment de l’établissement des budgets primitifs ce que coûtera la suppression de la taxe d’habitation, commune par commune. Il y aura forcément un impact même s’il sera plus mesuré que ce qui est craint généralement. Les craintes  émanent d’ailleurs souvent d’élus qui ne sont pas sans arrière-pensée. Pour les politiques c’est un vieux réflexe, qui plonge ses racines dans le monde paysan, de hurler à la mort dès que la plus insignifiante baisse des «dotations» se profile. Et c’est de bonne guerre.

Mais la réalité est que cette suppression qui se fera par paliers, s’inscrit dans un paysage où beaucoup des ménages sont déjà exonérés de taxe d’habitation.

Pour Annemasse la situation serait la suivante : il y a 15182 assujettis, 2383 sont actuellement exonérés soit 14,4%, 7827 de plus le seront en 2020 ce qui représentera 67,25 % d’exonérés au total.

Ailleurs dans l’agglomération la secousse sera moins sensible. Ainsi pour Ambilly les chiffres seraient 2913 assujettis, 436 actuellement exonérés, 1241 à terme soit 57,57 % d’exonérés au total. Pour Ville-la-Grand à terme ce sera 56,55% d’exonérés au total, pour Gaillard 60,78 % d’exonérés au total, Lucinges 40,21 %, Saint-Cergues 49,09 %, Etrembières 53,57 %, Cranves-Sales 43,88 %, Vétraz-Monthoux 46,24 %. À comparer avec Albertville qui excède la moyenne nationale de 80 % prévue, avec 86,05 %.

Ce n’est pas rose, mais ce n’est pas une catastrophe.

À la condition que les collectivités éteignent l’incendie des finances locales. C’est-à-dire qu’elles cessent la fuite en avant de la dépense publique. Encore un mammouth à dégraisser par un jeûne intensif.

(Sources : https://www.capital.fr/immobilier/taxe-dhabitation-combien-de-foyers-en-seront-exoneres-dans-votre-ville-1256691)

Ronsard, où es-tu?

Promis on ira voir où en est la rose qui ce matin avait déclose. Coup sur coup Jean d’Ormesson, et Johny disparaissent. Ce n’était pas la même cour, sans doute, ni exactement la même génération. Mais même ceux qui n’ont apprécié ni l’un ni l’autre ont été marqués par leur existence et leur indéniable talent. Les deux ont dévoré la vie. Et Ronsard témoigne à travers les siècles de cet impératif.

La limitation à 80 km/h

L’esprit punitif est à l’offensive. Dès l’année prochaine, on va vous infliger 80 km/h sur les routes. Parce que vous êtes coupables: coupable de vous transporter en voiture, coupable même d’aimer ça, coupable de polluer, coupable de tuer. Même si vous tuez moins que :

– le tabac,
– l’alcool,
– le sucre,
– la graisse,
– le manque de sport,
– les échelles,
– tous les accidents domestiques,
– etc.

Vous êtes coupables avant tout parce que vous n’êtes pas comme les médiocres au vernis écolo, bien nantis dans leurs fonctions, animées par le ressentiment et l’envie. Ils bavent d’envie. Ils envient n’importe quoi. Ils envient tout et son contraire. Ils sont l’envie, ces débris. Et par définition, ils envient ce que vous possédez. Vous possédez un peu de liberté, ou un peu de plaisir? Alors vous n’allez tout de même pas vous en tirer comme ça. 80 km/h.

Un truc qui ne sert strictement à rien. Un mensonge de plus. Parce que c’est fondamentalement un mensonge. Les ordures ne vous le disent pas. Mais c’est un mensonge. Un exemple : figurez-vous qu’il existe des autoroutes sans limitation de vitesse. Une hécatombe en conséquence ? Non. Les morts sur la route dépendent d’abord du réseau, des véhicules, de leur entretien, des conditions météo, de l’état de santé du conducteur. Tout ça ce sont les facteurs principaux. Primordiaux. La vitesse est un facteur bien entendu aggravant. Mais rien de plus. On vous ment donc. On cherche à vous culpabiliser.

Résistez. Signez la pétition:
https://www.liguedesconducteurs.org/non_a_la_baisse_des_limitations_de_vitesse/

Le phénix renaît toujours de ses centres

La bête centriste est peut-être à terre, mais elle n’est pas encore morte. Elle appartient même à ces espèces increvables, pires que la mauvaise herbe, qui continuent de prospérer dans les conditions les plus dures. Et sauf pendant la dernière guerre, il n’y a jamais eu de discontinuité politique centriste. De la Gironde du temps de la Révolution au paysage d’aujourd’hui bordé par Macron et Wauquier, le centre a toujours existé. Au grand dam de ses détracteurs qui ne voient en lui qu’une brouette de grenouilles. C’est vrai que souvent il ressemble à cela, mais jamais qu’à cela. Le centre a une nouvelle occasion de se distinguer. Les conditions politiques nationales font qu’il tend à éclater, les uns partant vers les marcheurs, les autres se dispersant chez les républicains, tous s’affichant en souffrance de chef. La première vérité est qu’il n’y a pas de leader «charismatique» pour veiller sur les grenouilles qui sont rattrapées par leur atavisme et sautent dans tous les coins. La seconde est qu’on ne se refait pas aussi aisément et qu’il y a toutes les chances pour que dans quarante ans ce soit encore la même chose.

Et dans la Yaute? Ce n’est pas pire. On sent que le sud cherche tous les prétextes pour fusionner tous les centristes restants, des adeptes de Bayrou-le-nombril, à ceux échappés des républicains en passant par les radicaux. Encore qu’avec ces derniers les cartes soient à nouveau rebattues depuis le rapprochement entre ceux de gauche et de droite. Le sud se veut en outre constructif. On sent que l’organisme affaibli pourrait être gobé tout cru par les marcheurs. Le nord lui est plus circonspect. Les prémices de l’explosion sont déjà là, mais elle n’a pas encore eu lieu. La semaine prochaine des réunions vont se tenir pour clarifier les positions. Et déjà sont programmées à l’échelle départementale des assises du centre ouvertes à tous. Les boissons seront gratuites, venez nombreux …

(P.S: pour la gratuité ce n’est jamais sûr, d’abord parce que si vous trouvez plus pingre comme parti qu’un parti centriste dites-le, ensuite parce qu’en plus les temps sont difficiles, et enfin parce que vous n’êtes même pas centriste. Non mais!)

Il nous faut des immeubles de quarante étages, et même davantage

Puisqu’on vous répète qu’il faut densifier. Nous allons densifier. Par exemple sur le site de l’ancienne clinique, la densification va s’accomplir par la hauteur. Le bâtiment à construire va friser le firmament, enfin presque, mais à l’échelle de la ville il s’envolera. L’adjoint excellent à l’urbanisme n’y voit que des avantages. Il a raison de son point de vue. Mais parlons-en de la vue. Pour le voir, on le verra. De partout ou presque. Cet élan vers le ciel donnera de la lumière en haut, de l’ombre en bas. Mais c’est en bas qu’on circule, en marchant, en conduisant, en pédalant, en poussettant. En bas que sont les cloportes, les insignifiants, les obscurs, et nous en sommes. Les obscurs ne respirent que dans l’ombre. En bas, écrasés par la hauteur étincelante des murs d’acier, on voudrait tant ressembler à New York. C’est la ville de demain. Celle que beaucoup détesteront. Ne pouvant la changer, ne pouvant non plus empêcher la poussée du béton, il partiront. Vers d’autres cieux, plus dégagés. D’autres resteront, les masochistes, les amateurs de ciment, les assoiffés de proximité, les inconditionnels de la mixité. Il en est même qui viendront. Rien n’est nouveau sous le soleil, pour peu qu’on le trouve encore.

Le logement coopératif prend pied dans l’agglomération Annemassienne

La réflexion d’une commission de l’agglomération qui se préoccupe des questions relatives au logement la porte vers les rivages d’une forme originale de logement, l’habitat coopératif. L’idée présentée est simple. Il s’agit de rendre l’accession au logement plus facile que pour le logement purement privé et donc d’en étendre le bénéfice à des publics qui sans cela ne parviendraient pas ou mal à se loger.

Est-ce alors du logement social? Oui et non. Parce qu’il y a une couche supplémentaire, celle d’une idéologie reposant sur le besoin de solidarité, largement d’origine chrétienne-démocrate, et qui a inspiré à son commencement, dans le domaine économique et notamment agricole, l’éclosion des coopératives. Il s’agit ici de créer du logement à travers des coopératives.

Cela existe déjà un peu partout, et par exemple chez nos voisins helvètes, ce qui n’est pas une mince référence. Mais alors quelles formes de coopératives sont-elles proposées? Car il en existe plusieurs et un rapide tour d’horizon sur internet montre que cela va de l’idée du logement à accession privée, à celle du logement dont la propriété reste à la coopérative, et donc est de facto collective.

Le vent semble souffler dans cette direction. Surtout parce que cette forme permet de contraindre un certain nombre de facteurs, dont il est dit qu’ils seraient «gravés dans le marbre». Tous marqués par la bien-pensance de gauche. Par exemple la mixité. Il ne faudrait pas que les coopérateurs s’organisent en ghetto. Alors la mixité leur sera imposée. L’exemple donné est celui des personnes âgées. À leur départ (sic), elles seraient remplacées par d’autres personnes également âgées. Le turnover est donc plus que certain dans cette catégorie de la mixité. Les autres catégories ne sont pas explicitées, mais on peut suppléer au silence. Cette mixité est donc tout un programme en soi.

Et d’ailleurs qu’on l’aime ou pas elle est imposée aujourd’hui avec sévérité dans l’agglomération tout entière. Il faut donc s’y résoudre, ou déménager.

Ce n’est pas le seul avantage du logement coopératif, du point de vue de la bien-pensance. En prime il permet d’échapper «au marché». Le «marché» qui n’est pas défini plus avant est le synonyme du diable et du mal. Le mal absolu même.

L’agglomération s’oriente donc dans ce domaine vers un mode coopératif marqué par cette idéologie. Il existe pourtant d’autres solutions en apparence. Il existe notamment la solution intéressante de coopératives de pure construction. Elles sont en réalité des modes d’acquisition d’une propriété privée, et non de propriété collective, que la bien-pensance privilégie, dans sa haine de la propriété privée.

Toute la question sera celle du choix politique qui s’offrira en chemin. Ou bien investir les deniers publics, c’est-à-dire vos impôts (les élus ne pensent jamais que c’est leur argent) dans l’utopie réalisé du monde léniniste, (mais il est vrai sans le goulag, le meurtre, le génocide, la famine), la coopérative avec propriété collective, ou bien dans le modèle plus social-démocrate s’il faut le choisir de la coopérative de pure construction, ou bien encore dans la forme traditionnelle du logement social.

À Annemasse il sera réalisé dans les nouveaux quartiers, et notamment autour de la gare, un tiers de logement social, un tiers de logement en accession, et un tiers de logement libre. Si on y ajoute les coopératives, cela va finir par ressembler au pastis de Pagnol.

Il est trop tôt pour se prononcer, mais il faut commencer à réfléchir à ce nouveau défit.

Il faut éradiquer la laideur des panneaux publicitaires à l’entrée de l’agglomération

On a toujours le choix d’accepter la laideur, et même de la solliciter, ou de la combattre et même de l’éradiquer.

D’où qu’on vienne, du Nord, du Sud, de l’Est ou de l’Ouest, quand on atteint l’agglomération annemassienne, on se heurte à un mur d’horreurs multicolores, criardes, obscènes. Et la couleur n’est pas tout, il y a aussi les messages, en général limités à valoriser l’enseigne qui les porte. Le supermarché du meuble, de l’électroménager, des cuisines machins, des lits trucs chouettes, de bagnoles allemandes ou même françaises. Un étalage d’indécences qui veut nous faire croire à sa nécessité commerciale.

Au lieu d’avoir des œuvres, on a des excréments. Les bidules métalliques qu’on a eu le tort de planter ici et là s’inscrivent hélas! aussi dans cette misère du mauvais goût.

Il n’y aura jamais de cathédrale gothique à Annemasse. Jamais. Mais pourquoi ne nous révoltons-nous pas contre cette souillure visuelle qui nous agresse et n’allons-nous pas raser ces ordures putrides? Encore un petit, tout petit effort politique et ces abominations pourront disparaître. Il suffit de le vouloir.

Derrière la sécurité, la démagogie

S’il y a bien une politique qui est aux antipodes des pratiques de la gauche idéologique, c’est celle de la sécurité. Elle rime pour la plupart du temps avec les sulfureuses insultes contre les fascistes dans le discours de gauche, «CRS=SS». La gauche reste ainsi dans le déni de la réalité, la montée de la délinquance n’existe pas. Où si elle reconnaît qu’elle existe, du bout des lèvres, c’est naturellement en raison de l’inégalité sociale. Les autres causes étant par définition inexistantes.

Dès lors la gauche a toute les peines du monde à proposer une politique cohérente contre la criminalité. Et c’est en se pinçant les narines qu’elle en est venue à accepter à Annemasse, de manière limitée, la vidéo-surveillance des lieux publics. Maintenant l’idée s’est installée dans le paysage, y compris à gauche, sauf à l’extrême gauche. Mais de manière timide.

Le maire d’Annemasse est bien obligé de reconnaître la montée de l’insécurité. Il y va de sa crédibilité et de sa réélection, s’il devait se représenter, ce qui reste une option fort possible. Il a dû aussi accepter la vidéo-surveillance, graduellement mise en place. Sera-t-elle la solution? Plus probablement une partie de la solution. L’autre partie c’est une affaire de police, et une autre partie encore est une affaire en effet sociologique, de composition de la société. Au niveau qui est le sien le maire peut choisir de renforcer ou de restreindre cette mesure de sécurité collective. Pour une fois la démagogie a vraiment du bon.

La délation qui se répand comme la peste est un crime

Rebaptisé lanceur d’alertes, le délateur jouit d’un regain de popularité. Le grotesque «balance ton porc» vient salir ce qui reste de dignité aux média. Tout ça sent le sapin de l’apocalypse. Une question est de savoir comment notre époque dévoyée peut encore tomber si bas. Il faut craindre que ce ne soit pas encore le fond. Le fond est insondable, et on y chute. Des esprits malfaisants ont imaginé de travestir la honte de la dénonciation pour la rendre plus présentable, par le procédé classique de l’euphémisme. L’ignoble délateur est présenté sous l’angle d’une utilité sociale imaginaire qui le rend acceptable. La délation est le venin social qui se retrouve toujours aux pires heures de l’histoire. Un délateur est toujours une ordure. Il faut s’en souvenir.

La recherche d’une future majorité municipale

Après-demain auront à nouveau lieu les élections municipales.

Une réalité est qu’elles s’inscriront dans un paysage politique considérablement modifié depuis les dernières élections présidentielles et législatives. Ce qui a été modifié est l’équilibre des formations politiques avec l’émergence d’un nouveau parti et le recul d’anciennes composantes, PS, UMP devenus LR, et hélas, les centristes de centre droit. Ne parlons pas du Modem inintéressant avec son leader-maximo de pacotille qui pour prix de son soutien a reçu surtout un coup de pied de salutations, mais aussi il est vrai quelques sièges de députés. Non, restons sur les vrais centristes pur sucre, de centre droit, Nouveau Centre (composante de l’UDI), et UDI. Les secousses telluriques récentes leur ont fait perdre beaucoup de représentants, et provoqué une sorte d’extinction de voix qui pourrait être le symptôme d’une disparition prochaine.

Au niveau micropolitique municipal, l’effondrement du PS, mais pas de la gauche il faut le reconnaître, ouvre peut-être l’horizon à d’autres solutions de gouvernance, d’autres alliances. L’idéal serait qu’il puisse y avoir des majorités d’idées sur des thèmes rassembleurs, mais c’est institutionnellement impossible. Il faut donc rester sur les schémas réalistes qui passent par des compositions de listes, ou des recompositions entre les deux tours. En pratique donc il faut pouvoir trouver des consensus sur les points clés de la politique municipale. Ce n’est nullement impossible et d’une certaine manière les temps présents, avec leurs incertitudes à l’échelon national, invitent à en explorer l’idée. Elle vérifiera les hypothèses d’alliance, à droite ou à gauche ou aux centres, ses possibilités ou ses impossibilités. Quoiqu’il arrive ce sera intéressant.

La mobilité et la santé

Les infrastructures se mettent progressivement en place qui transformeront l’espace de l’agglomération. Demain la ville prendra cette dimension qui est celle des métropoles régionales. Autour de Genève il n’y aura plus seulement une couronne agricole, ou une zone de faubourgs mal organisés, il y aura un continuum urbain articulé sur des axes de circulation structurés autour du CEVA et du Tram.

Tout ne répond pas totalement à nos vœux, mais en toute hypothèse nous n’aurons d’autre choix que de tenter d’améliorer l’existant, personne n’imaginant de défaire le tram ou le CEVA une fois qu’ils seront en place pour des questions de tracé.

Mais ces infrastructures coûteuses ne sont qu’une partie de l’offre de transport qui continuera à reposer aussi sur les modes individuels, du vélo à la voiture. Une question au passage, quand toutes les automobiles seront électriques, seront-elles encore autant vilipendées par les doctrinaires haineux qui nous gouvernent en partie ? Ou bien seront-elles accueillies comme des « modes doux » de déplacement ? La réponse on le voit bien est qu’elles resteront nécessaires et qu’il faut donc aussi améliorer le réseau des routes.

Et parmi toutes ces infrastructures, il y a celles que l’on voit, celles que l’on oublie tant elles sont discrètes. La santé est à l’évidence une infrastructure de notre société. Or, ici, dans notre région frontalière, elle a été maltraitée par les doctrinaires idéologiques socialistes qui ont gouverné la France. La ministre Touraine a voulu punir les frontaliers. Elle a réussi au-delà de toute espérance, et dans le même mouvement elle a puni toute la population y compris celle qui n’est pas frontalière.

C’est gagné il y a maintenant une pénurie de médecins dans notre région. C’est de l’impensable, et pourtant c’est bien là. Il faut toutefois aussi être objectif, la responsabilité incombe aussi aux choix imbéciles faits pendant des décennies pour limiter les dépenses de la sécurité sociale en limitant le nombre de médecins par une sélection excessive. On en paye aussi les conséquences par l’importation de médecins provenant d’autres horizons, de compétence inégales. Il semblerait que la politique de recrutement soit remise en question, en tout cas par le Nouveau Centre, mais il faudra des décennies pour que la démographie médicale atteigne ici le niveau nécessaire.

Existe-t-il des solutions ? Il y a bien le concept de maison médicale, c’est vrai qu’il présente un attrait. C’est aux médecins et au système de santé de dire si c’est l’instrument utile. Pour les patients que nous sommes et qui le sont de plus en plus quand ils veulent trouver un rendez-vous, le seul impératif est bien de trouver un praticien. Si en prime il a un parking pour se garer, le voyage se fait en première. Et avec un arrêt devant le cabinet, je suis même capable de prendre le tram.

Fats Domino est mort

En son souvenir passez-vous «Blueberry Hill» ou «Ain’t That a Shame». C’est beau.

Au secours les Belges arrivent !

Parce que vous ne saviez pas qu’Annemasse était une ville touristique. D’abord il faut se souvenir que la ville est étiquetée « climatique », eh oui, et c’est même pour cela qu’elle a pu obtenir un casino grâce à feu Monsieur Pasqua alors ministre de l’Intérieur et Monsieur Borel alors maire d’ici-bas.

Mais si Annemasse est une ville climatique, avec un casino, alors il lui faut un puissant syndicat d’initiative, ou mieux, un office du tourisme. On l’a. Mais par coquetterie on l’a désigné comme un « office DE tourisme ». Ne demandez pas pourquoi, c’est sans doute pour faire bien, de c’est mieux que du, non? Cet office existe et est désormais entré dans le champ de compétence de l’agglomération.

Il s’agite. Tous les ans il fournit des rapports. Il emploie des salariés et pas qu’un. Il participe à des salons, les plus lointains sont les plus exotiques et forcément les meilleurs.

C’est lui qui est chargé d’aller chercher la clientèle belge, allemande, hollandaise (pas les cousins du président que nous avons eu la honte d’avoir, non, les Bataves). Et forcément vous avez sous les yeux leurs caravanes qui viennent en masse à la belle saison. Non ? Peut-être avez-vous raison. Il y a bien des caravanes qui viennent, mais peu qui sont tractées par des Mercedes belges.

Le bilan du tourisme en région annemassienne est sans doute assez mitigé. Périodiquement de nouvelles actions sont conduites pour faire mieux connaître la ville. Il y a pourtant un patrimoine architectural somptueux, hétéroclite, kitch, une vraie saveur pour bobo féru d’art moderne, surtout d’art trash. Et en prime on dispose ici de la villa du parc, dont le coût annuel ne sera pas rappelé pour la paix de la culture. Vous ne le saviez pas, mais il y a des files d’attente devant le musée, aussi longues que celles que l’on trouve aux abords du musée des Offices à Florence.

Enfin Annemasse et son agglomération ont l’immense mérite d’être aux portes de Genève, ce qui effectivement draine par ce seul fait une importante fréquentation de ses hôtels. On ne sait rien de celle des RB&B faute de statistiques, mais on peut imaginer que ces féroces concurrents uberisés et déloyaux font un tabac. L’industrie hôtelière en souffre sans aucun doute, mais pas suffisamment pour que les investisseurs désertent le secteur. Voilà qu’il est même question d’installer un hôtel de luxe ici. C’est vrai qu’un 5 étoiles manquait à la revue. Nous l’aurons. Ensuite vous le remplirez.

Cela étant comme cela avait été souligné l’an passé lors d’une séance du conseil communautaire de l’agglomération, l’augmentation des offres hôtelières qui vise les séjours d’affaires, est une bonne nouvelle pour l’économie locale.

Le procès d’un terroriste

Un procès se déroule actuellement contre un terroriste de la pire espèce, celle des manipulateurs. Ce n’est pas le doigt qui a appuyé sur la gâchette, mais le lâche qui a armé le doigt. Il s’appelle Merah. Que son nom soit maudit. Aujourd’hui est venue à la barre, sa mère, enturbannée, bâchée, feignant l’innocence. Des propos antisémites dans la famille? Non, jamais. Elle a même des médecins juifs, la preuve, comme aurait dit Himler. Et pourtant le résultat de cette haine qui ne jaillit jamais spontanément est bien là. Un résultat tout nu. Que n’a-t-on laissé la famille Mérah où elle était au lieu de l’accepter sur notre sol? C’est une autre question qui fâche, comme celle de savoir en quoi cette «diversité» nous aurait enrichi.

Le destin de la décentralisation

C’était pourtant une bonne idée. Une idée libératrice, fondatrice. Dans son principe la décentralisation opposée à la centralisation jacobine, apportait cet oxygène salvateur à une société étouffée sous les pesanteurs bureaucratiques d’un État suradministré. Le rêve d’une société constituée de cellules autonomes organisée selon le principe de la subsidiarité était novateur et puissant politiquement. Il était porté par toutes les forces politiques plus girondines que montagnardes ou jacobines depuis la Révolution de 1789. Le centre en faisait son miel.

La réalité ne rencontre pas tout à fait cet idéal. Au lieu de libérer, il faut bien le reconnaître, souvent la décentralisation aura asservi en un réseau encore plus dense les énergies locales. Parce que le paradoxe est que les compétences se sont ajoutées aux compétences sans en supprimer, ou rarement. D’où l’idée du «mille feuilles» territorial, idée qui n’avait jamais été évoquée au cours des années 60 quand le débat sur la décentralisation battait son plein et s’opposait à l’idée toute jacobine de déconcentration.

Au bout du compte la déception est que la décentralisation aura ajouté des couches, toutes financées avec l’argent public, sans permettre la profonde réorganisation qu’elle nécessitait pour fonctionner.

Peut-être parce que nous ne sommes pas allés au bout du rêve de la décentralisation qui est le fédéralisme. Mais il est vrai comment imaginer une telle explosion du modèle national alors que l’Europe veut aussi émerger comme juste niveau d’organisation social ? La Catalogne témoigne de cette contradiction. Ces articulations appellent certainement de nouvelles réflexions.

L’univers est plein de raclures

C’est une révélation du Canard enchaîné, et comme telle à prendre avec des pincettes. La porte-parole de la France insoumise, une avocate, répondant au doux nom de Raquel Garrido, n’aurait pas payé ses cotisations pour la retraite depuis 6 ans et se serait également affranchie de payer ses cotisations à l’ordre des avocats depuis un an. À cette heure l’intéressée n’a pas contesté.

Le second manquement est moins grave que le premier. Le premier par contre l’est intrinsèquement. Il l’est d’autant plus qu’il émane d’une donneuse de leçons, fustigeant en permanence les «riches», se plaçant par définition dans le camp du bien, du côté des «pauvres». Elle s’enrichit ainsi sur le dos des autres cotisants. Ce qui est du parasitisme obscène.

Déjà trois ans

Le mi-mandat approche, quel bilan pour l’équipe socialiste à la tête d’Annemasse ?

Voilà qu’on imagine des cérémonies somptueuses dans des explosions de feux d’artifice, rythmées par des musiques de singe, pour marquer ces avancées politiques. Le maire, vêtu d’une antique robe blanche s’avancerait sur la scène une couronne de laurier ceinte sur son auguste front et déclamerait les réussites de son équipe. Les trompettes sonneraient, il y aurait à la fin de la cérémonie un peu plus de sourds qu’à son commencement, mais ce serait grandiose.

D’accord ce n’est pas encore l’heure du bilan puisqu’à mi-mandat il reste encore trois ans à tirer avant les nouvelles élections municipales.

De grandes réalisations sont en cours, c’est vrai. Mais elles le sont surtout à l’échelle de l’agglomération et de la région. Que ce soit le CEVA, ou le tram. Même si la ville a mis son grain de sel, la machine aurait tourné sans elle. Idem pour la rénovation urbaine. C’est un programme national à coup de milliards dont on n’est d’ailleurs absolument pas sûr de l’efficacité. Certes ici, le Perrier est l’enfant chéri de la municipalité, au détriment de tous les autres quartiers, et le chiffre des investissements n’est jamais énoncé. Donc ça doit être beaucoup. Le Perrier rend bien sa politesse à l’équipe socialiste en votant avec constance en sa faveur.

Quels sont les autres titres de gloire de la municipalité ?

Encore le tram : il ira au Perrier, au lieu d’aller à la gare. Merci l’intelligence. Les subventions tous azimuts, il est vrai beaucoup dans le sport sont à mettre au crédit, ou au débit de l’équipe en place, selon son opinion sur leur utilité. La maîtrise des dépenses ? Elle se trouve plus dans les discours d’autosatisfaction annuels de la municipalité que dans la réalité.

La réalité est qu’année après année l’augmentation des dépenses dépasse celle de l’inflation. Projetez la courbe sur dix ans, vingt ans, et vous prendrez peur. La conséquence de ce dérapage constant des dépenses est que vos impôts n’ont cessé d’augmenter et continueront d’augmenter. La taxe d’habitation à Annemasse, son taux a augmenté de 58.44 % entre 2000 et 2014. Et depuis il n’y a pas eu d’accalmie.

Pendant la même période, les communes françaises similaires à Annemasse, ont vu leur taux de taxe d’habitation augmenter de 26.66 % en moyenne entre 2000 et 2014.

Quant à la taxe foncière, bande de salauds de riches, elle a explosé. Mais c’est normal puisque vous êtes des salauds de riches et que la municipalité est socialiste.

À Annemasse, le taux de taxe foncière sur le bâti a donc augmenté de 81.96 % entre 2000 et 2014. Alors que dans la même période, les communes similaires ont vu leur taux augmenter de 35.58 % entre 2000 et 2014.

L’aménagement des trois places ? Patientez, bonté. L’état des rues ? Elles sont impeccables, non ?

La sécurité ? Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, le premier qui dit le contraire est un réac et comme tel mérite d’être déporté.

La fibre optique ? Soyez zen, elle arrivera un jour quand les progrès technologiques l’auront ringardisée.

Qui gouverne l’agglomération d’Annemasse?

La réponse obligée est : les élus.

Mais pas que. Les élus ne sont pas seuls, ils ont des bureaux, des aides, des études externes, une administration avec des agents. Plein d’agents.

Dans l’image d’Épinal les élus animent, pilotent, impulsent et derrière eux toute une intendance administrative organise, rationalise, exécute. Mais dans la réalité il y a un facteur qu’il ne faut pas négliger. C’est celui de l’excellence des petites administrations locales.

Deux phénomènes se sont produits dans le temps historique récent. Celui d’abord de l’amélioration constante du niveau des agents locaux. Les jeunes sont en réalité meilleurs que leurs aînés, ce que ces derniers peinent souvent à accepter, mais c’est ainsi, sauf peut-être sur le chapitre de l’orthographe, et encore.

Celui ensuite de l’explosion des effectifs des administrations locales.

La compétence technique est dans ces agences administratives locales plus que chez les élus. Il faut bien le reconnaître.

Aux deux phénomènes s’ajoute une constante. Partout c’est la plume qui tient le pouvoir, celui qui écrit qui comprend, qui possède le vocabulaire, et a la capacité d’exprimer une idée. Il faut observer ici le discours. Le discours repris quelquefois maladroitement par les élus est celui des techniciens. C’est clair dans à peu près tous les domaines. Un même discours adossé à des nœuds idéologiques, et qui influence tous les élus qui parlent alors la novlangue de leurs bureaux. C’est impressionnant.

Le résultat est que le centre du pouvoir local s’est déplacé du cercle des élus locaux à celui des techniciens. Surtout, ne le dites à personne, c’est un secret.

Où l’on reparle des subventions

C’était au conseil municipal d’Annemasse dans sa séance du 21 septembre 2017.

La question posée était entre autres celle de la solidarité internationale. Deux associations pleines de bonnes intentions et d’équité transméditerranéenne demandaient les subventions de la ville pour leurs projets, également dignes d’intérêt. Ce qui n’est pas le problème.

Il a été intéressant de constater les différentes positions exprimées.

Le représentant des Républicains, qui représente aussi lui-même, s’est opposé au motif que ce n’était pas aux communes de se faire les rouages de la solidarité internationale. Il n’a pas tort, mais cela n’épuise pas le sujet.

Il lui a été répondu par un adjoint socialiste, apparatchik socialiste (ça existe encore), qui entre ses activités politiques travaille dans l’entourage de l’autre maire socialiste de l’agglomération, dans une grande envolée lyrique sur fond de culpabilisation qu’il était obligatoire d’être solidaire de l’Afrique, avec l’idée aussi, juste celle-là, qu’en aidant ce continent on permettait à ses populations de rester sur place. Il s’emporta quelque peu contre le représentant très minoritaire des Républicains.

Il avait bien tort dans son expression en tout cas, et c’est la question que je lui ai posée, car on se demande bien combien il offre à la solidarité sur ses traitements d’adjoint. Comme il n’a pas répondu, c’est probablement très peu.

Et c’est là que le bât blesse encore. Car au fond il s’agit encore d’une charité faite avec l’argent des autres. La question qui se pose est de savoir si le citoyen de la ville est d’accord avec cela, et dans quelles limites.

Le maire est alors intervenu, ayant la parole en dernier, en premier, au milieu, et tout le temps qu’il veut, encore qu’il n’en abuse pas véritablement. Il a assené l’argument décisif : la solidarité internationale était dans son programme et ils avaient été élus.

Je ne retrouve pas les documents de propagande de l’équipe majoritaire aujourd’hui, si bien que je peux me tromper. Mais il me semble que durant la campagne s’il a été question d’Annemasse capitale mondiale de la solidarité, avec sa cité de la solidarité, c’était surtout en référence aux étages des nouveaux bâtiments occupés par diverses associations très productives de vivre-ensemble, mais qu’à aucun moment il n’avait été question de chiffres, de subventions, et de combien cela allait coûter au contribuable.

Encore une fois je peux me tromper, mais en toute hypothèse, le fond du problème reste entier. Et si j’ai voté contre ces subventions, c’est parce que je ne crois pas que sans un mandat express de dépenser l’argent public ainsi, donné par les électeurs, on doit s’en abstenir. J’attends la démonstration du consentement éclairé des électeurs.

Et au-delà même de ces réserves y en a-t-il encore une autre. À supposer que l’électeur majoritaire ait consenti à la dépense, l’électeur minoritaire lui n’y a pas consenti. S’il s’agissait de dépenses nécessaires de la ville, le droit de l’électeur majoritaire ne se discuterait pas. Mais quand il s’agit de dépenses qui pour le moins sortent de la sphère habituelle de compétence d’une commune, alors la même question se pose de savoir si on peut démocratiquement imposer un tel choix. Si par exemple il était dit dans le programme de la majorité lors des élections que la ville allait subventionner des associations de joueurs au casino, on ne peut pas penser que cela serait acceptable, même approuvé par une majorité d’électeurs.

Il faut un minimum de consensus sur la dépense publique.

Toujours dans le même chapitre de la solidarité internationale, curieusement, est venue une délibération pour une subvention en faveur des sinistrés de nos Antilles. Le représentant des Républicains et de lui-même a exposé alors que ce type de solidarité appartenait à l’État. Cela a provoqué l’ire d’une conseillère appartenant à la majorité et originaire de ces rivages enchanteurs, qui a très justement protesté que les cyclones qui venaient de s’abattre avaient eu des effets dévastateurs.

Mais là il ne s’agissait plus de solidarité internationale, les îles dont on parlait sont des départements français, et les Antillais sont nos concitoyens. C’est donc notre citoyenneté qui est en jeu dans ces aides que nous avons le devoir d’apporter. Le réflexe ici est celui de notre défense collective contre les calamités naturelles, de Dunkerque à Nouméa en passant par Saint-Denis, Pointe-à-Pitre et Fort-de-France.

Ainsi va le monde. Mieux à la fin de la soirée qu’au début.

Recul du gouvernement sur les dotations aux collectivités

Selon le Premier ministre Monsieur Philippe, le projet de loi de finances pour 2018 ne prévoirait pas de baisse des concours financiers de l’État aux collectivités territoriales. Ils seront même en hausse globale de 384 M€. Le gouvernement paraît ainsi avoir reculé sur ce point.

Toutefois les collectivités ne seront pas exemptées des 13 Md€ d’économies demandés sur le quinquennat. Non, mais.

Il va donc falloir commencer sérieusement à se serrer la ceinture. Exercice dangereux si on ne le fait pas précéder d’une cure d’amaigrissement. Or, cela n’est ni dans les perspectives ni de l’agglomération, du moins lors de sa séance du 20 septembre 2017 ni d’Annemasse.

Une conséquence : le ventre mou va déborder de part et d’autre de la ceinture. Le spectacle est répugnant.

La gangrène subventionniste, symptômes et prophylaxie

S’il n’y avait que le soupçon que les subventions si généreusement distribuées par toutes les collectivités, de l’État à la commune en passant par leurs regroupements, les départements, la région, avaient aussi une vocation politique par la création d’un clientélisme, on pourrait décider qu’elles devraient être observées à la loupe avant de les accorder.

Mais la vraie critique est encore ailleurs.

Il y a une véritable maladie de la subvention. Comme toute maladie elle produit à la longue un affaiblissement du corps. Du corps social qui est saigné dans ses finances. Mais aussi la maladie entame ces organes que sont les diverses associations qui perdent au fil du temps leurs capacités adaptatives, qui prennent l’habitude soit de vivre au-dessus de leurs moyens, soit celle de la mauvaise gestion, mais pire encore, finissent par trouver naturel que leur activité, que toute activité soit financée par d’autres que ceux qui la pratiquent.

C’est là le premier souci.

Le souci c’est que la subvention vient de l’impôt, et avec l’impôt le devoir des élus est d’être radins, très radins. Et ce n’est jamais le cas. Au contraire les élus dépensent sans compter et à la fin consacrent des portions importantes des budgets à ces subventions.

Le souci aussi est celui de la justice. Pour quelle raison m’obligerait-on à payer pour les joueurs d’échec ou de cornemuse, ou les joueurs de foot si je ne joue ni aux échecs, ni de la cornemuse, ni au foot? Je n’ai rien contre les joueurs de cornemuse, mais je ne vois pas pourquoi j’irais financer leur passion. C’est injuste d’obliger le citoyen qui déteste le rugby, il y en a même si on peut le déplorer, ou qui déteste le foot, heureusement qu’il y en a, à payer pour ces activités.

Leur financement doit être trouvé dans leur organisation, chez leurs participants. Le badminton chez les babmintoniens.

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