On se moque de nous et ça nous fait du bien.

Finalement on nous aura raconté de bonnes blagues sur les prétendues économies d’échelle que devaient procurer les regroupements de communes au sein d’agglomérations.

C’est d’ailleurs exactement le même discours qui est servi pour justifier la fusion des régions.Il s’agit d’un mythe. Ses promoteurs sont essentiellement des gens de gauche, et aussi il faut bien le regretter quelques personnalités venues de la droite, outre les officines intéressées qui sous couvert d’expertise produisent des rapports payés à prix d’or pour promouvoir les fusions, mais en réalité augmenter leurs bénéfices.Le point commun entre toutes ces théories de réduction des dépenses publiques repose finalement sur un mythe qui a la vie dure.

Celui de la supposée économie d’échelle résultant nécessairement d’une concentration.

L’idée essentielle est que si l’on regroupe par exemple des services, on obtient mécaniquement des économies. Un grand service partagera une photocopieuse, alors que des services séparés auraient chacun leur photocopieuse. Tout cela fonctionne parfaitement sur le papier, mais dans la réalité de la pâte humaine ce n’est pas vrai du tout.

Dans un grand service par exemple, il y aura plus d’absences consécutives à l’augmentation des effectifs que dans deux plus petits. Si vous faites travailler ensemble cinq personnes elles finissent par compter les unes sur les autres. Si vous augmentez la taille de l’unité pour la porter à 10 personnes, par exemple, leurs relations sont moins personnelles, elles permettent psychologiquement de sortir du jeu.

Il y a un autre aspect qui n’est jamais pris en considération c’est l’augmentation quasi géométrique des besoins d’une organisation, et de ses dépenses.Le même discours a été servi pour les régions, et l’on sait aujourd’hui que leur fusion ne générera aucune économie, on peut même parier que cela produira in fine une augmentation nette de la dépense.L’agglomération annemassienne n’échappe en rien à ce schéma.

Il était soutenu à l’origine que le regroupement des communes au sein de cette agglomération permettrait des économies. Il n’y en a eu aucune. Au contraire, on relève une augmentation vertigineuse des dépenses cependant qu’aucun budget communal n’a baissé. L’agglomération à une fiscalité propre, les impôts levés se sont alourdis d’année en année. Ceux des communes ont aussi augmenté. Si bien que le tout au lieu de générer des «économies» aura généré de nouvelles dépenses.

C’est donc un mensonge absolu que ce discours bureaucratique profère.