Les dispositifs de blocage des loyers sont toujours pour le législateur l’occasion d’une débauche démagogique, surtout pour la gauche. Il étale devant le pays l’excellence de ses intentions, et s’en sent justifié. Pourtant politiquement ce n’est pas l’intention qui doit compter, mais le résultat.

Sur le plan des résultats jusqu’à aujourd’hui et tous pays confondus, tous les dispositifs de blocage des loyers montrent inéluctablement à terme leur potentiel de dangerosité, car ils produisent un effet dévastateur sur le logement dont ils détournent les épargnants. La France l’a éprouvé par le passé. Cela avait commencé au lendemain de la guerre de 14, puis de reconduction en reconduction avait abouti en 1948 à cette loi dont tous les gouvernements postérieurs ont voulu avec constance se débarrasser pour la raison simple que la France connaissait une crise du logement sans précédent et surtout sans comparaison avec nos voisins. L’Allemagne totalement rasée pendant la guerre réussit en quelques années à résoudre durablement la question. La France non. D’où cet urbanisme scandaleux des Sarcelles et autres barres d’immeubles qui fleurirent dans les années 60.

On sait donc que cela ne marche pas. Mais qu’importe pour une majorité aux abois, ce qui compte c’est avant tout la posture idéologique. Et sur ce terrain les groupuscules écologiques dont Mme Duflot fait partie ont réussi à imposer leur délire. Il s’appelle la loi ALUR.

Dès son adoption elle cassait le marché immobilier déjà moribond. C’est pourtant simple à comprendre : si vous dites à un épargnant que son investissement aura une rentabilité qui fondra comme neige au soleil, vous avez peu de chance, sauf s’il appartient à la fonction publique territoriale et occupe des fonctions politiques, qu’il mette un sou dans la pierre.

Dès que le gouvernement a compris l’ampleur du désastre que l’idéologie avait fabriqué, il a voulu immédiatement stopper net l’hémorragie en logements. Cette hémorragie sera durable malheureusement, car il est à craindre que les épargnants aient du mal à revenir à un secteur économique où on sanctuarise les locataires tout en assommant les propriétaires.

Et dans ce contexte on assiste à une tentative politique du maire d’Annemasse qui essaye de prendre d’assaut de l’agglomération pour l’induire à soutenir les sornettes de la dame Duflot.

C’était dans un journal :

Ce qui est intéressant c’est le titre. Le moins qu’on puisse en dire est que le journal en question prend ses désirs partisans pour des réalités politiques, comme l’élu de son cœur. Ainsi vous lisez bien «Annemasse Agglo souhaite s’emparer de la loi sur l’accès au logement». Vous ne lisez pas «Dupessey souhaite s’emparer de la loi sur l’accès au logement».

Le titre de l’hebdo est vraiment superbe, il pose une égalité : Dupessey
= l’agglo. Quelle erreur profonde d’avoir cru que le choix de son
président ne relevait pas de la politique, mais de la gestion.

Pourtant quand on lit le texte on observe un décalage avec le titre.

On y apprend que c’est un vœu de l’édile, mais non le reflet d’une volonté de «l’agglo». Il expose qu’il va présenter le projet au bureau, projet préparé par les «services».

Au passage on peut aussi relever à quel point les «services» sont au service de l’idéologie partagée avec le maire et l’hebdomadaire Le Messager.

Il sera donc important que le bourrage de crâne fonctionne le plus mal possible.

Sinon….

Mais ne gâchons pas la joie que partage le souriant maire, il restera quelques libations réjouissantes à l’occasion des congratulations qu’il se réserve.

Vive lui !

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