Il y a une face bien dissimulée des élections. Le point obscur du
discours du maire reconduit le 5 avril 2014 au conseil municipal.

On
a pu l’entendre se congratuler et dire toute l’autosatisfaction qu’il
tire de cette performance inouïe qui veut qu’en réunissant 1/5° des
électeurs il puisse poursuivre son règne sur la ville d’Annemasse et
prétendre continuer de lui imposer le joug des fadaises socialistes.

Mais la face obscure de cette réussite
est pourtant inquiétante. C’est la montée à près de 17 % du front
national au premier tour, descendu il est vrai à 13 % au second. Mais
même 13 % pour un parti qui, localement du moins, n’a strictement rien
proposé, n’a aucun programme local, dont la tête de liste n’a même pas
la plus petite connaissance du B à BA du fonctionnement d’une commune
ainsi que tous ont pu s’en rendre compte lors du débat à MLK, c’est
sidérant. Le seul discours est sur la sécurité, discours d’autant plus
remarquable dans les circonstances locales quand on connaît la
biographie de celui qui le tient.

Aussi le fait que le premier
édile ne dise rien sur cette question est dans un premier mouvement
surprenant. Mais à l’analyse, au final, c’est parfaitement
compréhensible.

Que pouvait dire M Dupessey ? Pouvait-il dire
qu’il doit sa victoire au front national ? Évidemment non. Sans quoi on
l’eût immédiatement soupçonné d’avoir noué une alliance contre nature
avec le front. Le silence était donc la meilleure des défenses. Mais
nous, nous pouvons le juger, et le condamner. Le maire PS doit sa
victoire au FN.