Année : 2014

Xynthia lève une nouvelle tempête à La-Faute-sur-Mer, (la bien nommée)

Un maire, ni pire ni meilleur que des dizaines de milliers de ses semblables
dans notre pays aux 36000 communes, et ses adjoints écopent de 4 ans
d’emprisonnement pour le premier, de 2 ans pour l’adjointe 18 mois pour
le troisième. 4 ans, 2 ans et 18 mois, sans l’ombre d’un sursis. Du sec,
du ferme. En prime ils sont déclarés personnellement tenus aux millions
de dommages et intérêts. En chaussettes dans un cachot humide. Le fonctionnaire de l’État poursuivi a été relaxé, lui.

Il est interdit en France de commenter les décisions de justice, sauf avec égards, pour résumer. Aussi et pour ne pas brûler sur le bûcher de l’inquisition doit-on s’en tenir aux seules certitudes aujourd’hui connues, parce que colportées par de multiples journaux.

Un maire est stigmatisé. L’État est exonéré de toute responsabilité, son fonctionnaire poursuivi est relaxé.

Deux attendus reproduits par la presse sont intrinsèquement édifiants.

« (les prévenus) ont intentionnellement occulté ce risque, pour ne pas détruire la manne du petit coin de paradis, dispensateur de pouvoir et d’argent».

 «L’État est irréprochable sauf à considérer qu’une commune est un organisme décérébré».

L’État = l’intérêt général. Le maire et ses malheureux adjoints = les pourris. Le mot clé, c’est «l’argent».

Malgré tout l’État irréprochable, avait tout pouvoir pour interdire les constructions idiotement implantées en zone inondable, par le truchement des zones de dangerosité ou des recours qu’il pouvait exercer contre les décisions d’urbanisme. Mais, on vous le dit l’État est irréprochable.

En France, un plan de prévention des risques, ou PPR, est un document réalisé par l’État qui réglemente l’utilisation des sols à l’échelle communale, en fonction des risques auxquels ils sont soumis. L’État peut interdire les constructions en zone dangereuse.

Et pourtant tout jusqu’au «marchandage» hideux reproché au maire qui aurait arraché au préfet plus de zones constructibles, se retourne contre l’élu. Rien contre le fonctionnaire qui, dépositaire qu’il était de l’intérêt général, et c’est le sens de la proposition, a nécessairement cédé devant le marchand. Tout n’est pas si clair dans le ciel des attendus.

La machine fonctionne comme les «Dents de la mer», ce célèbre film de série Z des années 70 que nous avons tous vu. Des politiciens corrompus, des touristes victimes de l’inconscience et de la rapacité des premiers, et avec ses petites mains un policier modeste s’oppose courageusement aux valets de Mammon et fait triompher l’intérêt général qu’il prend seul en charge.

Nous, les lecteurs, nous qui nous adressons à la majestueuse élite étatique, notre véritable maître, prosternés et dégoulinant de nos vils intérêts privés, nous tenant dans l’ombre à 3 pieds de l’hygiaphone, pour recevoir en pleine face les attendus cinglants portés au sommet de l’éloquence, illuminés par la lumière resplendissante de l’intérêt général, nous apprenons cette condamnation et la recevons avec effroi. Elle se suffit à elle même. Silence, maintenant.

Conseil municipal du 18 décembre 2014,

Encore un que les Allemands n’auront pas :

séance du conseil municipal d’Annemasse du 18 décembre 2014

Venez nombreux, c’est bientôt Noël, le maire, ses adjoints, et tous les conseillers qui émargent pour de raisonnables indemnités au budget ont promis d’en faire cadeau à la population. Il est possible qu’ils lancent des billets de cent euros en l’air à la sortie de la séance. Et quand on sait que c’est peut-être le dernier Noël dans l’opulence avant leur traversée du désert qui commencera avec les nouvelles élections, l’évènement est à saisir.

Les Joyeux Bouchers by Boris Vian on Grooveshark

Bonnes fêtes !

Le syndrome de la Maison du Salève

La maison du Salève, dont je n’ai pas retrouvé le coût d’aménagement qui n’a pas dû être négligeable et qui a été entièrement financé par l’impôt, est gérée par le Syndicat Mixte du Salève qui réunit une vingtaine de communes.

Le tout est financé par des subventions de chacune des collectivités concernées, qui représentent 3,8 € par habitant dans le cas d’Annemasse, et plus du double lorsqu’il s’agit d’une commune touchant à «notre Salève». Le budget c’est 1 million par an.

Le syndicat, comme tous les syndicats, bruisse d’agitation. Vous pouvez imaginer, des prospectus, des accueils divers, de la «com», etc. Et pour tout cela Madame BOUZIG, qu’y a-t-il ? Seulement, 10 personnes employées.

Là où ça devient intéressant, c’est la structure de ce personnel. 2 sont sur le terrain, 8 ne sont pas sur le terrain. Il y a notamment des animateurs scolaires (en dehors des vacances où ils sont très certainement «surbookés», que font-ils le reste du temps ? Je n’ai pas réussi à le savoir). 10 employés cela nécessite déjà une hiérarchie, La nature administrative ne supporte pas l’absence de hiérarchie. C’est donc sans surprise qu’on apprend qu’il y a une directrice. Je suis sûr qu’il doit aussi y avoir une ou deux secrétaires.

On peut appeler cela le syndrome de la maison du Salève. Les maisons du Salève poussent de toute part sur tout le territoire. Un million de ci, un million de là, et hop ! c’est parti pour la grande glissade des impôts locaux.

Le monde ne va pas s’arrêter pour autant. Mais la France dans le monde va continuer de s’enfoncer, grignotage après grignotage. Il faut nous réveiller.

Où il se révèle que n’ayant pas d’idées, la majorité socialistes les emprunte à l’opposition, ainsi que le démontre l’ordre du jour de la séance du 20 novembre 2014 du conseil municipal.

Hier c’était impossible.

Hier c’était refusé. Au motif essentiel qu’il fallait que l’automobiliste, sous couvert d’égalité, soit sanctionné.

Aujourd’hui, devant l’absurdité de ce refus, et alors que le commerce du centre-ville tend à disparaître, d’un seul coup il devient possible de passer la gratuité des parkings (clos) de 15 minutes à 30 minutes. En voilà une bonne idée ! Sa reprise par la majorité socialiste marque son essoufflement politique.

«III°) La Ville d’Annemasse a souhaité, à l’occasion de ce changement de tarif, augmenter le premier temps gratuit dans les parcs de stationnement, à 30 minutes. Cette première demi-heure gratuite sera appliquée à partir du 12 décembre 2014.

Aussi, il a été institué une nouvelle grille tarifaire en zone orange permettant de compenser la perte de recette occasionnée. Cette dernière entrera en application au 1er janvier 2015».

Ce que nous préconisons depuis très, très longtemps.

Ordre du jour séance 20 novembre 2014

Adieu, Manitas De Plata,

Sentimiento by Manitas De Plata on Grooveshark

Monsieur DUPESSEY perd son sang froid

Pris de vertige, sinon de panique, devant l’annulation des élections municipales, le groupuscule socialiste et son maire M DUPESSEY,  imaginent un contre-feu pétaradant de rhétorique. Ils publient un communiqué.

En introduction à leurs jérémiades, ils avancent une affirmation tonitruante.

«M. Mermet a demandé l’invalidité totale de l’élection dès le 4 avril, et ce, contrairement à ses affirmations, la main sur le cœur, disant qu’il ne s’attaquait qu’à la « tricherie » du FN».

Comme ils ne peuvent évidemment pas nier que dès l’introduction du recours ils savaient à quoi s’en tenir, puisqu’il était écrit noir sur blanc que ce qui était demandé était l’annulation totale des élections, ils croient expédient d’ajouter :

«C’est bien une manœuvre sournoise antidémocratique qui vient de loin, et qui est démontrée par les faits».

Il est difficile de suivre la logique de la proposition : tout le monde savait depuis le début, mais c’est «une manœuvre sournoise antidémocratique qui vient de loin».

Et comme en matière de mensonge politique plus c’est gros, mieux cela passe, ils enchaînent aussitôt en menaçant d’une apocalypse imaginaire.

Voilà-t’y pas que le danger numéro 1 serait que «- la Ville d’Annemasse n’aurait pendant la période électorale qui suit (3 mois maximum) ni maire, ni conseil municipal, et serait administrée par des personnalités désignées par le Préfet, chargées de gérer les affaires courantes».

On comprend l’effroi. Une affreuse pensée surgit : et si en prime ils perdaient leurs indemnités d’élus pendant cette période ? Voire même au delà s’ils perdaient les nouvelles élections. Quelle horreur.

Le drame d’une agglomération privée de sa tête pensante, M DUPESSEY, est évoqué. Comme si un malheur ne suffisait pas, elle serait en prime «fragilisée » parce qu’elle devrait respecter une décision du Conseil constitutionnel qui oblige à proportionner le nombre de représentants à la taille de la population, ce qui est un tout autre débat.

Pour clore le tableau le spectre hideux d’un gaspillage de deniers publics est agité. Une dépense supplémentaire de 200 000 €, coût de la future campagne, va assurément nous ruiner.

Eux qui ne se préoccupent jamais de la dépense publique, qui l’augmentent année après année, qui se contrefichent de sa béance puisque ça ne touche jamais leur portefeuille, mais celui de ces êtres improbables qualifiés aimablement d’administrés, les voilà qui hoquettent que ce serait trop cher.

Ce qu’il y a de bien dans ces cris d’orfraie c’est qu’on voit rapidement où le bât blesse, il suffit de porter son regard sur la réalité que veut masquer cette protestation.

Parce que c’est politiquement simple. C’est en fait la réalité d’une complicité objective avec le FN que ce tapage dissimule. Complicité des socialistes municipaux avec une formation dont la présence les arrange tellement puisqu’elle leur fait gagner l’élection, que comme MITTERAND leur maître, ils voudraient surtout ne rien tenter qui puisse l’affaiblir si peu que ce soit. D’où leur silence alors qu’ils connaissaient la fraude. D’où leur inaction, alors que s’ils avaient eu un tant soit peu de respect pour les principes les plus élémentaires de la démocratie, il eussent agi à nos côtés. On les aurait même accueillis.

C’est peut-être vrai qu’on ne fait pas de politique avec de bons sentiments. Mais il faut préciser de quelle politique on parle. Il ne peut s’agir que de la politique politicienne, celle du cumul des indemnités, celle de la ficelle et du coup de Jarnac, du couteau dans le dos et des manœuvres clandestines. La politique dont plus personne ne veut.

Le grand bluff politique de M Dupessey

Il se répand dans les médias locaux en hurlant à l’injustice devant l’annulation des élections.

Il se plaint. Il est sans doute une victime.

C’est une mascarade. La victime de la fraude ce n’est pas M DUPESSEY, mais uniquement, exclusivement NOUS, la liste de la droite modérée qui a été battue par l’alliance de fait entre les socialistes et le FN.

Sans la liste FN, Dupessey mordait la poussière. Le crime lui a donc profité, et à lui seul.

Ce n’est donc pas une injustice, même si derrière l’annulation on ignore quelles seront exactement les retombées. C’est le contraire, ce n’est que justice, une justice difficile, mais nécessaire, parce que la vie politique ne peut continuer de vivre sur le mensonge, la fraude, la manœuvre des Machiavels de sous-préfecture, surtout ceux drapés de rose bonbon.

Il va comment ? Il paraît qu’il est furieux, et il exerce un recours devant le Conseil d’État !

Ah ! C’est donc parce qu’il est «furieux» que le maire va exercer un recours.

C’est bien son droit.

Mais c’est le nôtre de penser qu’en n’acceptant pas la décision d’annulation M le Maire vient publiquement dire qu’il valide la fraude.

Parce qu’il ne faut pas oublier que le Tribunal administratif a invalidé l’élection en raison de la fraude démontrée. Les logiques juridiques et politiques se rejoignent ici. Il n’existe qu’une seule alternative : ou bien on conserve le résultat de l’élection, et en ce cas on valide la fraude, ou bien on rejette la fraude et en ce cas on invalide les élections.

L’argument qui consisterait à soutenir qu’on peut à la fois sanctionner la fraude en excluant ceux qui l’on commise, tout en conservant le résultat de l’élection, ne tient pas en application des principes mêmes de la démocratie. Que fait-on en ce cas des 17 % d’électeurs qui ont voté pour la liste du FN au premier tour et les 13 % qui ont voté pour elle au second ? On leur annonce simplement que leur vote a compté pour du beurre ? Ce serait inacceptable. Quand bien même nous ne partagerions pas leurs positions.

Pour être encore plus précis, ce n’est pas de l’invalidation d’un élu qu’il s’agit. Ce serait le cas si par exemple l’un des deux élus du FN était en fait inéligible. Mais il ne s’agit pas de cela. Il s’agit du fait que cette liste du FN a concouru aux élections alors qu’en fait elle n’était pas complète. Il lui manquait un candidat ou une candidate. Le faux a consisté à présenter la candidature d’une dame âgée alors qu’elle n’avait ni rempli ni signé son acte de candidature. C’est un faux. Dans ces conditions la liste n’était pas complète et ne pouvait se présenter. Or elle a obtenu 13 % au second tour et deux élus. Donc, et il n’y a vraiment aucune autre possibilité, donc c’est toute l’élection qui doit être annulée.

Ainsi ira le monde. Sauf à ce qu’un vice de procédure soit découvert, ce qui en l’état du dossier paraît peu vraisemblable, en logique démocratique et juridique l’annulation devrait être confirmée.

Le Tribunal Administratif dans son jugement du 28 octobre 2014 annule l’élection municipale d’Annemasse

C’est tout chaud, mais le coup de grâce a été donné. L’élection municipale d’Annemasse est annulée.

Le dispositif du jugement rendu le 28 octobre 2014 est le suivant:

«Article 1er : Les opérations électorales des 23 et 30 mars 2014 dans la commune d’Annemasse sont annulées. Article 2 : Les mandats de M. Capasso et Mme Capasso-Chevalier sont suspendus. Article 3 : Le surplus des conclusions des parties est rejeté».

Le Tribunal Administratif a accueilli les moyens soulevés dans la contestation de l’élection, il a reconnu la fraude commise sciemment par le FN, il en a tiré les conséquences logiques, il n’avait d’ailleurs que peu de choix.

Car c’était une fraude volontaire, et non pas une simple erreur que de faire figurer sur la liste du FN, une dame âgée qui ne disposait plus de toutes ses facultés, et qui n’avait jamais souhaité même se porter candidate, qui n’a pas rédigé le formulaire de candidature, qui ne l’a pas signé, ainsi que cela a été démontré.

La fraude corrompt tout. L’adage nous vient du droit romain «Fraus omnia corrumptit», il est resté depuis plus de deux millénaires dans notre droit, inchangé.

Mention spéciale doit être accordée à M Dupessey qui à la sortie du tribunal s’en est pris à Louis Mermet qui l’a vertement remis en place. M Dupessey, figurez-vous, a combattu l’annulation de l’élection. Il s’est ainsi fait l’allié objectif du FN. M Dupessey au final a soutenu la fraude.

Je n’y étais pas, mais j’en ai entendu parler, de cette audience du 27 octobre 2014 devant le Tribunal Administratif de Grenoble,

Signataire du mémoire en annulation des élections avec Louis Mermet et Caroline Duret-Nasr, dont j’avais présenté le premier jet dans ce blog, avant même que l’encre de mon imprimante n’ait séché, je n’étais pas à l’audience du 27 octobre 2014 devant le tribunal administratif. Louis Mermet y était avec Maxime Gaconnet.

Il faut savoir que ce type d’audience est inhabituel. L’affaire était d’ailleurs venue une première fois le 6 octobre dernier et le tribunal avait renvoyé au 27 pour permettre à la liste de M Dupessey et au maire d’Annemasse de faire valoir leurs observations.

Ça n’a pas manqué, un membre de la majorité socialiste municipale et M Dupessey ont en cœur déclamé combien il serait inique d’annuler les élections parce que la liste FN aurait triché.

C’est vrai que même lorsqu’on s’assied sur les principes, il reste toujours douloureux de s’exposer à perdre son siège de maire rémunéré, de président de l’agglomération rémunéré, d’adjoint rémunéré, de conseiller missionné et rémunéré. On peut le comprendre, perdre un billet de banque n’est jamais réjouissant, d’autant qu’on ne sait ce qui émergera d’une nouvelle élection.

Mais qu’ils se rassurent, nous non plus ne savons pas ce qui pourra jaillir de la boîte de pandore politique ouverte éventuellement par l’annulation des élections. Tout est possible, y compris le scénario du pire, voulu par des électeurs qui feraient abstraction de la fraude imputable à une seule liste, celle du FN.

Nous aussi(*) nous ne sommes pour rien dans cette fraude qui a consisté pour cette liste FN à inventer une candidate pour qu’il y ait le nombre suffisant de candidats requis par la loi. Sinon la liste n’aurait même pas pu se présenter devant les électeurs. La fraude a servi à cela.

On peut de très loin, sous l’empire du slogan «tous pourris» en tirer la fausse conclusion, «bah ! ce n’est donc pas si grave!», et revoter pour les mêmes. Nous le savons. Ce serait révoltant.

Et alors ? Parce qu’on risquait de perdre l’élection, il aurait fallu ne rien dire ?

Mais ce que ne comprennent pas M Dupessey et ses affidés, c’est que nous n’en avons strictement rien à faire de perdre éventuellement l’élection. Nous ne défendons pas les billets de banque qui tombent à la fin du mois, car nous avons tous des métiers, et nous ne faisons pas de la politique une profession, ou une source de revenus, comme beaucoup sinon la plupart dans la majorité municipale socialiste actuelle. Nous faisons de la politique parce que nous croyons en un certain nombre de valeurs et d’idées que nous partageons.

Et parmi ces valeurs il y a celle de la loyauté. C’est pour cela que nous refusons l’idée que la fraude découverte n’était pas si grave. Nous répondons au contraire que c’est grave d’inventer un faux candidat. Nous disons que si nous avions laissé passer cela alors il n’y aurait plus eu aucune limite. Tout devenait permis. Pourquoi pas faire des listes totalement factices ? Si tout est permis, pourquoi se priver ? Pourquoi par exemple ne pas susciter une liste dissidente du FN, ou une liste trotskyste, ou une liste de mariage entre les socialistes et le FN…Il suffirait de mettre des noms, n’importe quel nom, de signer par un gribouillis, et le tour serait joué.

Les socialistes derrière M Dupessey ont parfaitement compris la situation, depuis le premier jour. C’est volontairement qu’ils n’ont rien fait. C’est volontairement qu’ils faisaient le gros dos en attendant que l’orage passe en croisant les doigts pour que l’annulation ne se fasse que partiellement, de la seule liste FN prise la main dans le sac à malice électorale.

D’où leur déconvenue de découvrir sur le tard qu’une annulation totale pouvait être envisagée, et que c’était pour cela que le tribunal avait invité tout le monde à s’exprimer, chaque conseiller municipal, élu sur ce volcan qui grondait en souterrain.

C’est pourquoi plus les jours passent, plus je crois que nous avons réagi justement, parce que les principes démocratiques sont le sel de la vie politique. Et s’il n’y a plus de saveur, que reste-t-il ? Réponse dans très peu de temps.

Tournée électoral 2007 by François Pérusse on Grooveshark

* J’ajoute un post-scriptum. En écrivant «nous aussi», je prends le risque d’être inexact. En effet il y a une belle formule qu’il ne faut pas oublier. À qui profite le crime ? La présentation de la liste FN desservait objectivement la liste de la droite. De là à penser que le PS, Dupessey en tête, a tout fait pour la favoriser, le pas existe, mais peut se franchir, et plusieurs le pensent. Pour ma part j’hésite, mais je vois bien que le problème existe.

De la difficulté d’être en milieu urbain

Rien n’est simple, tout peut se compliquer, et c’est généralement ce qui se passe en matière d’urbanisme. La volonté peut certes infléchir les réalités, mais il ne faut pas nourrir l’illusion qu’elle peut à elle seule définir le futur urbain.

Une ville est d’abord le produit de facteurs multiples. Ces facteurs sont essentiellement des facteurs «sociaux». Le producteur principal de la ville est la société, parfois sous l’impulsion de la politique. Lapalissade utile pour appeler à la modestie et limiter le délire des «ambitions», le poncif des discours électoraux. Au fait, on va peut-être rapidement connaître une nouvelle période électorale, grâce au tripatouillage de la liste du FN lors des élections municipales qui risque fort d’être sanctionné par le juge administratif, voire aussi par le juge pénal.

Annemasse entre dans une phase de révision du PLU, le document d’urbanisme qui régule par ses prescriptions la physionomie urbaine des années à venir. L’élaboration de cette politique urbaine part nécessairement de l’existant pour déterminer le profil du futur. Sauf à inviter les sbires de l’état islamique et Bachar el Hassad à venir ensemble dîner dans notre ville, on n’aura aucune chance de la reconstruire. Donc on fait avec.

Et là tout se complique.

D’abord la pression démographique. Sur les dernières années + 2,7 % par an dans la ville et son agglomération. Rien que pour Annemasse la projection donne en 6 ans :

2 014 32 000,00
2 015 32 864,00
2 016 33 751,33
2 017 34 662,61
2 018 35 598,50
2 019 36 559,66
2 020 37 546,77
2 021 38 560,54
2 022 39 601,67
2 023 40 670,92
2 024 41 769,03

En 10 ans + 10000 habitants. Au secours !

La conséquence en serait nécessairement la densification de tous les quartiers. Invivable serait un synonyme d’Annemasse.

Reste à trouver des solutions.

Comme il est clair que l’expansion démographique poserait d’insolubles problèmes, il faut la «maîtriser», nous dit l’adjoint à l’urbanisme. On sera tous d’accord sur ce point. Comment ? Par le PLU.

Ce qui signifie qu’il faut commencer à restreindre les droits à construire qui sont accordés dans les permis de construire; cela risque fort de déplaire à quelques-uns. Mais d’un autre côté il faut absolument éviter le cauchemar.

Le réflexe de l’expansion euphorique doit disparaître.

D’abord il est clair que par exemple il sera radicalement impossible de satisfaire les demandes de logements sociaux.

À Annemasse il y a actuellement 3000 demandes de logements sociaux qui ne sont pas satisfaites. Mais même si la construction se limitait à la production de 3000 logements aidés, alors par définition on augmenterait déjà la population d’au moins 6000 personnes, sauf à imaginer que les 3000 logements libérés par ceux qui intègreraient les 3000 nouveaux logements resteraient vides. Et en réalité comme les programmes de construction intègrent 20 % à 25 % de logements aidés, le reste étant vendu aux conditions du marché, en conservant la proportion de logements sociaux pour satisfaire une demande de 3000 logements de ce type ce serait quatre fois plus de monde que l’on retrouverait au final….24000 si 25 % de logements aidés, 30000 si 20 %. Dès lors la vérité vraie est que ce ne sera ni possible ni souhaitable.

Ainsi il est clair que la production globale de logements, aidés ou pas, va fléchir.

Il est aussi impossible d’élargir les rues; chaque fois que vous ajoutez un habitant, vous ajoutez la circulation de cet habitant et les services publics à cet habitant. Le lascar au XXI° siècle a la faiblesse d’être équipé d’une automobile, il fait pour l’instant mentir les altermondialistes et écolos de tout poil en prenant encore obstinément son automobile pour se rendre à Genève (95% en voiture, 5% des trajets en transport en commun pour l’instant) mais il est vrai pourtant qu’on ne connaît pas sa propension future lorsqu’il y aura le CEVA. Parions même qu’il le prendra quotidiennement pour son infernal mouvement pendulaire, il restera que le bougre aura encore la propension irrépressible de l’utiliser au moins le week-end, et parfois en semaine. Ajoutez un habitant et vous ajoutez des embouteillages.

Les choix se réduisent, le futur urbain appelle à une nouvelle sagesse, celle antique de proportionner la ville à la taille humaine, ce qui oblige nécessairement à écarter les excès, tous les excès. L’excès de population, l’excès de béton, l’excès de laideur, pour ne retenir dans la liste des maux nés de la démesure que les principaux.

Le futur PLU ne pourra que s’adapter à ces nécessités, ou bien produire de l’urbain qui chassera ses habitants dès qu’ils auront les moyens de voter avec leurs pieds, pour ne conserver en son centre qu’un cloaque misérable.

Il y a un chiffre qui doit aussi retenir l’attention, celui du chômage. C’est l’INSEE qui le présente : 14% de taux de chômage, contre 11,1 % à l’échelle de l’agglomération, laquelle inclut la zone de Gaillard. C’est plus élevé que la moyenne nationale. Une seule conclusion : les socialistes, partout où ils sont aux commandes fabriquent des pauvres.

Un sérieux problème politique se pose à Annemasse dont tout le conseil municipal est convoqué pour un débat contradictoire devant le tribunal administratif de Grenoble

Ça sent le sapin !

D’un seul coup, comme avec un coup de tonnerre, la physionomie politique du conseil municipal change avec une brutalité inédite.

Que se passe-t-il ?

C’est simple.

La majorité socialiste au conseil municipal sait depuis déjà de longs mois, depuis le dernier jour du dépôt des listes, que celle du Front National a été bouclée dans la précipitation de la dernière heure, et qu’elle comporte au moins un nom d’une personne âgée, qui n’est plus en pleine possession de ses moyens puisqu’elle est dans un institut spécialisé. Les socialistes savaient les difficultés pour le FN de boucler sa liste.

La majorité socialiste au conseil municipal connaît tout de la situation. Elle va très certainement prétendre le contraire, personne n’est à l’abri d’une défaillance de sa mémoire, ainsi d’ailleurs que le montre incidemment la mésaventure, c’est un euphémisme, de la liste FN.

Elle a su le recours engagé contre la fraude manifeste. Elle s’est abstenue volontairement de toute intervention dans la procédure. Elle aurait pourtant bien dû le faire, et aujourd’hui, malgré elle, le tribunal administratif l’invite à comparaître.

On peut tout oublier toujours, on peut manipuler, on peut prétendre comme le fait le parti socialiste lutter contre le FN tout en étant son allié objectif. Seuls les faits comptent. Et ils sont là, sur la table du tribunal administratif qui a été saisi d’un recours légitime contre les élections.

Le FN, dans sa composante annemassienne, a tout simplement triché.

Le tribunal administratif de Grenoble a décidé une réouverture des débats au 27 octobre en présence de tous les conseillers municipaux. Ceux de la majorité socialiste, ceux de l’opposition, et bien entendu les deux conseillers de la liste FN, «bleu marine». C’est une manière de perfection du débat contradictoire.

Au fond les questions sont redoutablement simples : a-t-on ou non le droit de tricher ? Doit-on ou non dès lors qu’une tricherie est démontrée, annuler toute l’élection ou seulement celle des membres de la liste pris la main dans le sac à tromperie ?

Il n’est pas douteux que le tribunal administratif de Grenoble réponde qu’en démocratie, en république, la fraude électorale est interdite.

Sur la seconde question de l’annulation il se trouvera placé devant un dilemme.

Ou bien il annulera toute l’élection ou bien il limitera la censure à l’élection des membres du FN. Mais en ce cas, un gigantesque problème surviendra. Il faudrait en effet admettre que tous les électeurs qui ont porté leurs suffrages sur la liste du FN l’auraient fait en vain. Ce qui serait contraire, à l’évidence, à la signification d’un scrutin. Les électeurs du FN ont été trompés par le FN annemassien, et ils auront le droit d’en tirer toutes les conséquences politiques, ou pas, mais on ne peut admettre que leur vote ne soit pas exprimé et supprimé par une annulation partielle, que leur vote compte pour du beurre.

Même lorsque l’on est un adversaire politique, on ne peut admettre une telle conséquence, sauf à quitter les rivages de la démocratie. 

Il n’y a donc au fond aucune alternative, dans le respect des principes l’élection doit être annulée.

C’est cela la bombe politique. On se remémorera longtemps la posture adoptée par le maire et sa majorité socialiste lors du conseil municipal du 18 septembre 2014, quand ils montaient à l’assaut d’une négociation internationale, au nom des principes antilibéraux qui les animent ! Grenouille, n’oublie pas ta place dans l’univers, tu n’es pas même la cousine du bœuf.

De la stratégie et des stratèges

Trois listes se présentaient devant les électeurs aux élections municipales d’avril 2014 : une liste socialiste, celle qui a gagné, une liste de la droite républicaine, et la liste du Front National.

Ce n’est évidemment pas un secret, nous l’avons tous su, cette dernière liste a été déposée in extremis à la sous-préfecture dans l’heure précédant la clôture du dépôt des candidatures.

Mais, cette liste pour être complète a utilisé un stratagème. L’une des candidates sur cette liste n’était pas en état de manifester sa volonté, ce qui a été démontré, et elle n’aurait jamais dû y figurer, si bien que sans elle la liste FN n’était pas complète et ne pouvait se présenter aux élections. Un tiers a rempli pour cette candidate malgré elle le formulaire de candidature et l’a signé. C’est un faux, c’est une fraude grossière, c’est une violation des règles les plus élémentaires de la démocratie. Parce qu’il faut bien y réfléchir : ou bien on peut forger des faux, et en ce cas pourquoi ne pas inventer des candidats dans un scrutin de liste comme l’est l’élection municipale, ou bien c’est un délit qui quand il se produit doit être sanctionné. Il faut choisir.

Les socialistes derrière Monsieur Dupessey auraient parfaitement pu contester la validité de cette liste. Ils ne l’ont pas fait, se frottant les mains et avouant à qui voulait bien l’entendre qu’ils étaient ravis de sa présence puisqu’elle nuisait à la liste de la droite républicaine. Stratégie à courte, très courte vue.

Ils ne l’ont pas fait par calcul. Ainsi donc les socialistes qui ne cessent de prétendre s’opposer au Front National, et le Front National qui ne cesse de prétendre s’opposer à tous les autres partis sont en réalité alliés. Monsieur Dupessey peut bien se montrer chaleureux à l’égard de la tête de liste FN, parce que cela est la réalité, il devrait d’ailleurs être plus généreux encore, car il lui doit probablement son élection. Les socialistes procèdent donc des frontistes… L’idée est amusante, mais il n’est pas certain que la démocratie en sorte grandie.

La réalité des socialistes, de Monsieur Dupessey à Monsieur Hollande, en plongeant dans le temps jusqu’à cette figure haïssable et méprisable de Mitterrand, est qu’il vaut mieux examiner leurs actes plutôt que leurs proclamations.

Nous verrons prochainement si le tribunal administratif saisi que par la liste de la droite républicaine, censurera ou non la fraude. Dans tous les cas de figure, que le tribunal annule totalement ou partiellement les élections, voire qu’il rejette les recours, il restera que les socialistes se sont volontairement abstenus de contester une fraude manifeste et dont ils avaient pleine connaissance. Cette stratégie du souterrain exhale les relents du cloaque.

La réponse du tribunal administratif est attendue très prochainement. La réponse politique à la stratégie occulte doit se construire.

Le BHNS roule pour lui, on ne passera plus à la gare, et le tram n’y viendra pas.

Il existe un nouveau tabou. Les transports en commun.

Le bourrage de crâne a fonctionné à merveille. Il n’y a plus personne aujourd’hui qui oserait critiquer le primat donné au transport en commun. L’emprise de la culpabilité de l’Occidental moyen, la sincère préoccupation de l’écologie, l’unanimité qui touche toute la classe politique, font que les critiques se sont tues.

Et pourtant on peut en penser beaucoup de mal aussi.

Tout d’abord parce que même si on multiplie par 3 la propension à l’usage des transports en commun, dans une région où ce mode de transport n’a jusqu’à présent que joué un rôle marginal, il restera que l’écrasante majorité des usagers ne l’utiliseront pas et prendront leur voiture, à essence ou électrique, mais leur voiture. Le problème est qu’un espace de plus en plus réduit est laissé à ce mode massif de transport. D’où ce sentiment justifié d’une «punition» de l’automobile et de son propriétaire. Des bouchons à n’en plus finir, de plus en plus nombreux et sur des plages horaires de plus en plus étendues.

Se pose alors la question de savoir si en termes de balance coût/avantages le choix de tout miser sur le transport en commun est justifié ou non. Réponse : alors qu’on jette des millions tous les ans dans les études sur tout, allant du rond-point au tram, il n’y a pas un centime de mis sur ce type de réflexion. Rien puisque la cause est entendue, et qu’il s’agit à la fois d’un tabou et d’un paradigme. Aucun discours sur les déplacements ne peut se situer en dehors du champ conceptuel du tout pour les transports en commun. C’est à peine si on se souvient encore des cycles, uniquement d’ailleurs pour enjoliver les discours.

Le premier temps d’une réflexion sérieuse devrait être de poser le problème en termes de comparaison des coûts, exorbitants, du transport en commun et de ceux de la voiture. En n’oubliant rien, y compris pour la voiture et les deux roues les coûts induits par les accidents. Une journée de réanimation ça a un coût, lequel rapporté aux millions de kilomètres parcourus vient renchérir le mode de transport individuel. Le résultat nous montrera si nos choix sont ou non rationnels et non pas uniquement idéologiques.

Toutes les opinions sont toujours admissibles dès lors qu’elles peuvent être loyalement discutées. Le soutien à la politique du Tram et du BHNS a légitimement le droit de s’exprimer. Mais en ce qui concerne l’un et l’autre le moins qu’on puisse dire est que la majorité socialiste occulte qui tout ce qui est contraire à sa thèse.

Ainsi pour le tram, masquer le fait que son financement n’est pas à cette heure assuré, relève de la mystification. Une part importante de son financement vient de la Suisse. Or, le Conseil Fédéral ne classe pas le projet dans ses priorités. Mais il y a plus encore. Un obstacle majeur provient du fait que le tracé du tram, en ne rejoignant pas la gare qui devrait accueillir 4 millions de voyageurs par an quand elle sera irriguée par le Ceva, va compliquer la tâche des usagers. Ils devront changer de moyen de transport. L’idiotie pour le tram de ne pas aller à la gare alors même qu’elle sera inondée de passagers, et alors que le tracé qui va jusqu’au lycée des Glières ne peut être concurrentiel en termes de fréquentation, tout en empruntant le boyau de la rue des Voirons, saute aux yeux. Le but du projet de tracé actuel apparaît clairement. Il n’est pas dicté par la considération de l’intérêt général, mais uniquement par le souci électoral, avant les élections municipales d’avril 2014 (on ne sait pas s’il n’y en aura pas d’autres prochainement). Dans le discours d’alors le tram allait au Perrier, ce qui n’est manifestement pas le cas quand on sait qu’au mieux il s’arrêtera dans cette direction au lycée.

Les électeurs ont été roulés. Ils sont roulés sur le tracé, ils sont moralement abusés lorsqu’il est constamment mentionné pour la gare en Novlangue qu’elle serait un pôle «multimodal», alors qu’il n’y aura que le bus qui la desservira. Le multi est un mono, abstraction faite du train. Mais même si l’on considérait le train et le bus ce ne serait pas «multi», mais au mieux «bi».

La voiture est chassée. Elle ne passera plus devant la gare. À cet égard le projet de tracé actuel pour contourner la gare qui ne sera plus accessible est tout simplement délirant.

Il a été présenté à la réunion d’une commission du conseil municipal. Le projet est estampillé Annemasse Agglo. Quand on ira en direction de la gare par l’avenue E. Zola, on ne pourra continuer en direction de Ville-la-Grand. Une nouvelle voie de circulation sera créée en prolongement de la rue du Môle à travers ce qui aujourd’hui est un parking. La circulation allant en direction de Ville-la-Grand empruntera ce nouveau tronçon, puis passera par la rue du Môle pour rejoindre la rue du Chablais où elle sera arrêtée au croisement par un feu. Autant dire que les embouteillages actuels seront multipliés. Au passage on peut admirer la cohérence qui aura présidé il y a dix ans à créer l’Avenue E. Zola pour qu’elle soit un «péricentrique» pour la boucher demain. Un péricentrique en forme d’impasse voit donc le jour.

City of New Orleans by Arlo Guthrie on Grooveshark

Ce qui manque manifestement à Annemasse et à son agglomération c’est un plan de circulation ! Et pourtant si on aligne les budgets alloués depuis des années aux études, que ce soit par la ville ou l’agglomération, et qui atteignent des montagnes d’euros, on ne peut pas dire qu’on ne se soit pas donné les moyens de se tromper à prix d’or. Il est vrai que c’est l’argent des contribuables, et on ne peut juridiquement demander à M Dupessey et consorts de rendre celui consacré aux inutiles études sur le péricentrique par exemple.

De l’effet local du rayonnement cosmique

C’était à la séance du conseil municipal du 18 septembre 2014. On y a assisté à un évènement mémorable survenu en tout début de séance, alors que tous les esprits étaient encore frais, alors que même les conseillers de la majorité ne dormaient pas encore tous.

Voilà que le maire proposa au conseil de voter une motion d’opposition aux négociations internationales qui se tiennent actuellement entre l’Europe et les États Unis sur l’harmonisation des échanges entre les blocs économiques. Le sujet n’est pas passionnant et  ne retient que peu l’attention médiatique.

La question centrale posée par la motion qui sera finalement votée par la majorité est celle de la résistance au libéralisme maléfique. On a assisté à une envolée lyrique, le maire a tonné contre cet ennemi, vibrant de toutes ses tripes d’ancien trotskyste, à moins que ce ne soit d’ancien léniniste, peu importe. Le mal entrait soudainement dans la salle du conseil pour y être terrassé par la lance dialectique du marxisme agonisant. On en était tout éclaboussé de verbe, dans la forme comme dans le fond.

Les vœux, c’est une excellente idée. La vraie difficulté dans la motion contre le Diable est qu’elle fut présentée alors qu’au cours de la même séance le règlement intérieur était voté. Quel rapport entre la motion et le règlement ? C’est très simple. Le règlement stipule que
«le conseil municipal émet des vœux sur tous les objets d’intérêt local».

C’est là qu’il est fort notre maire. Des vœux, contre un traité international en cours de négociations, entre l’Europe et les États-Unis, constitueraient un «objet d’intérêt local» ? Bien entendu, fichtre. Un vert est venu immédiatement porter secours au premier de nos philosophes, et il expliqua que tout traité avait nécessairement des conséquences sur l’échelon local.

Il a raison, le rayonnement cosmique aussi. Le rayonnement cosmique est donc d’intérêt local. Je propose une motion contre le rayonnement cosmique, le gaz de schiste, les pédalos à mazout, tous sujets d’intérêt local.

Comme la motion n’est pas tout à fait prête, je vous propose d’envoyer vos dons et soutiens directement à chacun des conseillers de l’opposition républicaine, en plus on reversera 10% à la majorité. Le RIB est le suivant : 13212 198415 3423 78 32424 9890.

Vous pouvez aussi vous rendre à Munich à l’Oktoberfest avec l’argent de vos dons, pour boire, chanter, jouer…ce n’est pas sympa pour nous mais on fera contre mauvaise fortune bon cœur.

Bier Her, Bier Her / Der Treue Husar by Oktoberfest Music on Grooveshark

Plus que ça, on meurt !

Les dispositifs de blocage des loyers sont toujours pour le législateur l’occasion d’une débauche démagogique, surtout pour la gauche. Il étale devant le pays l’excellence de ses intentions, et s’en sent justifié. Pourtant politiquement ce n’est pas l’intention qui doit compter, mais le résultat.

Sur le plan des résultats jusqu’à aujourd’hui et tous pays confondus, tous les dispositifs de blocage des loyers montrent inéluctablement à terme leur potentiel de dangerosité, car ils produisent un effet dévastateur sur le logement dont ils détournent les épargnants. La France l’a éprouvé par le passé. Cela avait commencé au lendemain de la guerre de 14, puis de reconduction en reconduction avait abouti en 1948 à cette loi dont tous les gouvernements postérieurs ont voulu avec constance se débarrasser pour la raison simple que la France connaissait une crise du logement sans précédent et surtout sans comparaison avec nos voisins. L’Allemagne totalement rasée pendant la guerre réussit en quelques années à résoudre durablement la question. La France non. D’où cet urbanisme scandaleux des Sarcelles et autres barres d’immeubles qui fleurirent dans les années 60.

On sait donc que cela ne marche pas. Mais qu’importe pour une majorité aux abois, ce qui compte c’est avant tout la posture idéologique. Et sur ce terrain les groupuscules écologiques dont Mme Duflot fait partie ont réussi à imposer leur délire. Il s’appelle la loi ALUR.

Dès son adoption elle cassait le marché immobilier déjà moribond. C’est pourtant simple à comprendre : si vous dites à un épargnant que son investissement aura une rentabilité qui fondra comme neige au soleil, vous avez peu de chance, sauf s’il appartient à la fonction publique territoriale et occupe des fonctions politiques, qu’il mette un sou dans la pierre.

Dès que le gouvernement a compris l’ampleur du désastre que l’idéologie avait fabriqué, il a voulu immédiatement stopper net l’hémorragie en logements. Cette hémorragie sera durable malheureusement, car il est à craindre que les épargnants aient du mal à revenir à un secteur économique où on sanctuarise les locataires tout en assommant les propriétaires.

Et dans ce contexte on assiste à une tentative politique du maire d’Annemasse qui essaye de prendre d’assaut de l’agglomération pour l’induire à soutenir les sornettes de la dame Duflot.

C’était dans un journal :

Ce qui est intéressant c’est le titre. Le moins qu’on puisse en dire est que le journal en question prend ses désirs partisans pour des réalités politiques, comme l’élu de son cœur. Ainsi vous lisez bien «Annemasse Agglo souhaite s’emparer de la loi sur l’accès au logement». Vous ne lisez pas «Dupessey souhaite s’emparer de la loi sur l’accès au logement».

Le titre de l’hebdo est vraiment superbe, il pose une égalité : Dupessey
= l’agglo. Quelle erreur profonde d’avoir cru que le choix de son
président ne relevait pas de la politique, mais de la gestion.

Pourtant quand on lit le texte on observe un décalage avec le titre.

On y apprend que c’est un vœu de l’édile, mais non le reflet d’une volonté de «l’agglo». Il expose qu’il va présenter le projet au bureau, projet préparé par les «services».

Au passage on peut aussi relever à quel point les «services» sont au service de l’idéologie partagée avec le maire et l’hebdomadaire Le Messager.

Il sera donc important que le bourrage de crâne fonctionne le plus mal possible.

Sinon….

Mais ne gâchons pas la joie que partage le souriant maire, il restera quelques libations réjouissantes à l’occasion des congratulations qu’il se réserve.

Vive lui !

Trink, Trink Bruderlein Trink by Oktoberfest Music on Grooveshark

Juré, tout ce qui est dans le JIM est vrai,

Ainsi dans le numéro de cet été du journal d’illusion municipale, pardon d’information municipale, on peut lire :

La vie est ainsi faite qu’il arrive même à un journal aussi sérieux que l’est le JIM de se tromper. Et comme on ne peut évidemment pas soupçonner cet organe de vouloir égarer son lectorat, il ne reste qu’à rechercher les causes techniques de cette annonce, peut-être inexacte.

Deux hypothèses se présentent à l’esprit:

1) Un rédacteur optimiste, anonyme puisque l’article n’est pas signé, a pris ses désirs pour des réalités. Cela se conçoit, car on connaît tout le soutien et le soin que le maire apporte au projet de Chablais parc.

2) Tout était vrai, mais un gigantesque sabotage se découvre, fomenté par des groupuscules cachés dans les plis de la démocratie municipale, dont le résultat est qu’il barre toute l’avenue de la Gare pour interdire mesquinement l’accès à la rue du Chablais par l’étroit boyau urbain pensé par le génial aménageur Virgil.

Que peut faire le maire devant un tel scandale ?

Il pourrait abandonner, démissionner par exemple, ce dont on le féliciterait par avance, mais je viens d’apprendre qu’il ne serait pas d’accord. Tant pis. Il peut ouvrir le couloir à coup de pelleteuses et bulldozers, ce serait une excellente publicité et montrerait que tous les socialistes ne sont pas aussi irrésolus que le premier d’entre eux. Mais serait-ce bien raisonnable de procéder par un coup de force ?

Il pourrait demander à l’un des conseillers de l’opposition de prendre en charge le dossier. Voilà une excellente idée qui devrait naturellement séduire le premier édile, tous les annemassiens, et même les conseillers de la majorité.

Enfin, le maire peut ne rien faire.

Et il aurait raison. L’été porte à la sieste.

Ne rien faire est toute une philosophie dans la vie.

D’autant qu’il y a d’autres difficultés qui se présentent.

L’avenue de la gare est une nouvelle fois éventrée. On recreuse là où on a déjà creusé, on ouvre à nouveau des tranchées toujours pour y faire passer de nouveaux réseaux. Le malheur organisationnel est que la programmation soit aussi déficiente, et que tout ne se soit pas fait en même temps.

Il y a même des gags. Ainsi, apprend-on par de vigilants riverains, il y aurait même une tranchée qui n’a été faite que pour retrouver le passage du chauffage urbain….qui date de deux ans. Mais où sont donc les plans ?

Une chronique de France Culture se termine toujours par : «que les cieux vous tiennent en joie» ! Ce sera nécessaire.

C’est affreux, mais l’énergie baisse..

Une fois encore on aura essuyé la présentation du compte administratif 2013 du budget. Normalement, on devrait accepter le compte les yeux fermés, puisque diverses personnalités au-dessus de tout soupçon se chargent de traquer les erreurs, de débusquer les virgules, ils sont si performants qu’ils viennent de dénicher une somme de 500 000 € qui traînait sur un compte oublié. Ce n’est pas une blague, c’est une délibération !

« 6) État de l’actif – Apurement du solde du compte 181

Lors d’un contrôle qualité comptable de la Direction Générale des Finances Publiques (DGFiP), une somme de 550.573,35 € (3.611.524,43 F) est apparue en anomalie sur le compte 181 (compte de liaison) de l’état de l’actif de la ville.

Les recherches effectuées en Trésorerie et en Mairie se sont révélées infructueuses et n’ont pas permis de déterminer l’objet de l’écriture qui a été mouvementée avant 1990 ».

Avec ça si on dit encore que la comptabilité publique est rigoureuse, on est sûrement pas très éloigné de la vérité. La comptabilité privée quant à elle n’a tout simplement pas droit à de telles imprécisions, et tout l’entrepreneur qui se laisserait aller à une telle poésie comptable ne passerait pas l’hiver d’une descente des services des impôts dans son entreprise, et ne pourrait survivre qu’en chaussettes.

Ce qui est amusant c’est que pendant 30 ans personne ne s’en était rendu compte.

Les présentations du compte administratif d’une année sur l’autre se ressemblent. C’est une litanie de chiffres, agrémentée de quelques diapositives, cette année sur fond bleu.

J’observais pendant la lecture de ces chiffres l’attitude des conseillers de la majorité. Beaucoup avaient manifestement décroché après les cinq premières minutes, et il leur restait plusieurs heures à tenir. Quelques-uns promenaient un regard égaré sur les massifs de fleurs que les jardiniers de la ville renouvellent à chaque séance du conseil. Nombreux étaient ceux (et celles) qui avaient le nez plongé sur leur tablette, et les seuls mouvements que l’on pouvait observer étaient produits par le pianotage frénétique de leurs doigts sur l’écran.

Les tablettes sont une invention du diable pour détourner l’attention des conseillers de la majorité socialiste de la délibération la plus importante de l’année, celle où ils acquiescent à la gestion idéale de l’année précédente, un sourire béat aux lèvres, l’esprit captivé par leur écran sur lequel on pourrait parier à considérer leur visage, qu’il n’y a que peu de chiffres.

En revanche, l’opposition comme d’habitude était attentive, et s’est déchaînée à l’issue de la présentation pour formuler ses pertinentes observations.

La vérité des chiffres, au-delà du discours ronronnant de la présentation du compte administratif, était éclatante.

Dans les grandes masses, la ville d’Annemasse voit pour la moitié de ses dépenses une augmentation annuelle supérieure à 6 %. Dans une époque sans inflation. Le souligner revient une fois encore à attirer l’attention sur les dangers d’une telle tendance. Parce qu’une telle progression sur la moitié des dépenses, en l’espèce les frais de personnel, va inéluctablement conduire la ville à choisir dans un futur proche entre une augmentation des impôts,  le spectre socialiste se profile ici teinté de gris sous les diapos à fond bleu, et une réduction des autres postes.

Mais quels sont les postes susceptibles d’être amputés ? Il n’y en a en vérité qu’un : le poste des investissements. L’alternative est donc soit l’augmentation des impôts, soit la diminution des investissements, car à l’évidence les socialistes ne veulent surtout pas toucher aux charges de personnel. C’est un dogme.

Cela étant, on sent pointer derrière le discours rassurant du maire, une once d’inquiétude.

Mais il avait choisi la diversion en brandissant le texte de l’article précédent sur ce blog.

Un crime de lèse-majesté avait été commis, une critique de l’augmentation des impôts totalement idiote votée au niveau de l’agglomération par une assemblée somnambule déclenche son ire. Tant pis, car ce qui est imbécile l’est totalement, ce qui s’apparente à une logique de gribouille doit être dénoncé, et finalement à bien écouter le premier édile d’Annemasse, il est assez clair que tout en étant conscient des dangers, il entend bien poursuivre sa «gestion» étendue maintenant à l’agglomération entière dans une même direction, celle du pire.

C’était facile de souligner aussi que structurellement année après année les budgets se détériorent alors que paradoxalement de plus en plus de ressources sont tirées des fonds frontaliers et du casino. En 2013, les fonds frontaliers ajoutés au fonds provenant du casino ont représenté autant que le produit des impôts locaux. Comme nous savons que la DGF (Dotation Globale de Fonctionnement = argent de l’État) diminue et continuera inexorablement de diminuer, la pente n’est pas bonne.

Ce ne serait rien si les dépenses étaient maîtrisées, mais ce n’est pas le cas. Le déséquilibre que l’on observe se poursuit, et s’amplifiera probablement dans un futur proche. Les dépenses en augmentation structurelle seront financées de plus en plus par des recettes aléatoires et exceptionnelles qui devraient avant tout être consacrées à l’investissement. C’est une construction sur du sable, car rien ne dit, vraiment rien que les fonds frontaliers seront conservés ad vitam aeternam.

Une saine gestion devrait consister à ajuster les dépenses de fonctionnement aux ressources classiques que sont les impôts locaux et la DGF. Ce dont dispose la totalité des communes françaises et des villes, sauf celles qui ont l’avantage d’être à la fois frontalières et en prime d’avoir un casino.

On a d’ailleurs assisté une fois de plus à cette étonnante argumentation déployée par le maire reprise de son prédécesseur d’ailleurs, qui consiste à mettre en avant le fait que les fonds frontaliers ne seraient pas un cadeau, mais un juste retour compte tenu du fait que chaque frontalier vivant sur le territoire de la ville coûte à la collectivité les services qu’il consomme.

Vu de loin le raisonnement paraît parfaitement acceptable. Mais il est totalement artificiel. Car ce qui est oublié c’est qu’au niveau de la ville, il n’y a pas plus de dépenses que celles occasionnées par tout habitant, lesquelles devraient d’ailleurs être couvertes par le seul produit de l’imposition locale et de la DGF.

Un frontalier ne coûte pas plus qu’un habitant qui n’est pas frontalier. Le raisonnement est donc faux. Il ne retrouve partiellement sa pertinence qu’au niveau de l’État, et encore, car il est vrai qu’en payant ses impôts là où il travaille, c’est-à-dire à Genève, il fruste l’État français de recettes qui servent au financement de nombreux services à commencer par celui de l’éducation et au gaspillage massif qui ruine le pays.

Mais encore faut-il ajouter à cela qu’on envisage ici uniquement l’impôt sur le revenu. Parce que le frontalier moyen dépense en France, c’est-à-dire paye de la TVA, et la TVA constitue la part la plus importante des recettes de l’État. Au final il n’y a aucune perte, même pour l’État, car les frontaliers apportent par leur pouvoir d’achat supérieur, de la richesse dans notre secteur, de la dépense et donc de la TVA. En conséquence tous les discours tenus par le maire, qui prennent la suite de ceux de son prédécesseur, sont inutilement culpabilisants, et lui servent surtout à se convaincre de l’excellence de sa gestion.

L’énergie épuisée, il était devenu impossible de réagir à la délibération sur la subvention de la journée consacrée à l’emploi. Le même jour étaient tombés les chiffres du chômage, catastrophiques à l’échelon national. C’est le produit de la gestion socialiste (mais pas que), et ce ne sont pas des forums pour l’emploi à Annemasse qui y feront grand-chose. Il est parfois plus simple de ne plus rien ajouter. Silence donc.

Jambalaya (On The Bayou) by Fats Domino on Grooveshark
Encore un bonus

Pourquoi l’assemblée de l’agglomération a-t-elle voté le 23 avril 2014 une augmentation de la taxe d’habitation de 6% ?

La question sera posée avec insistance s’il le faut. Les augmentations d’impôts ne devraient intervenir qu’en dernier lieu quand il n’existe plus de possibilité de faire autrement. En dernière extrémité.

C’est pourtant l’inverse que vient de faire l’agglomération. On ne peut en attendre moins lorsque l’on sait qu’elle est dirigée par un maire socialiste qui s’appuie sur tout un appareil administratif lui aussi socialiste, qui égrène des discours socialistes, a des réflexes socialistes, et en impose à tous, y compris à ceux qui ne sont pas encore socialistes.

On espérait pourtant que les autres conseillers de l’agglomération réagiraient et qu’ils s’opposeraient à une augmentation de 6 % de la taxe d’habitation. Eh bien non. Ils ont tous voté comme un seul homme, ou comme une seule femme, l’augmentation, sauf Louis Mermet, Caroline Duret-Nasr, Salah Benatia, Emilie Rey qui avait donné son pouvoir à Caroline Duret-Nasr.

En quelle extrémité les autres se trouvaient-ils ?

La réponse est : aucune.

Le plus extraordinaire réside dans les motivations qui ont été affichées pour voter cette augmentation.

On devrait se pincer : l’argument avancé est qu’il fallait cela pour que les Suisses, l’Etat, la région, nous prennent au sérieux. On ne rêve pas : cela a été dit. C’est le président de l’agglomération qui l’a dit : le maire socialiste d’Annemasse.

« Pour rester crédible aux yeux de ses partenaires et continuer à bénéficier de leurs financements complémentaires pour la réalisation des grands investissements (tramway,  BHNS, etc), il est indispensable que l’Agglomération maintienne un équilibre budgétaire et une fiscalité maitrisée » lit-on dans le PV de la séance.

On n’en attendait pas moins de lui. Mais des autres ? Silence dans leurs rangs. Quatre conseillers seulement avec Louis Mermet qui a fait observer que ce qui était invoqué pour justifier une telle mesure n’avait aucun sens.

C’est alors qu’un autre argument a surgi : on allait rechercher des économies. Le même conseiller a fait observer qu’il valait mieux commencer par les économies plutôt que commencer par la dépense puis rechercher les économies.

Il n’a pas été entendu, sauf par, Caroline Duret-Nafre, Salah Benattia, qui ont partagé sa juste protestation.

Ce processus est scandaleux, et je pèse mes mots. Même si ne sont en jeu que quelques dizaine d’euros par habitant. Un rien, mais ajouté aux autres riens, dans un rabotage continu, on arrive à l’os.

Ce processus relève d’un discours absolument inepte. Je pèse encore mes mots. Mais ce processus est révélateur de la folie qui s’est emparée à la faveur de la décentralisation de tous les échelons de l’administration territoriale. Tout se passe comme si les élus de tout poil n’avaient comme seul objectif que de gonfler leur ego par la croissance des budgets. Logique infantile, logique abrutie.  Je dépense donc je suis. Un désastre. L’imbécillité profonde, la débilité absolue de ces comportements calamiteux ruinent le pays et n’épargnent pas notre petit territoire.

Mais le scandale n’est pas uniquement dans l’irrationalité profonde de ces absurdités.

Le scandale est dans le déni de démocratie que ces attitudes démontrent. On vole l’argent du contribuable, sans que jamais aucune poursuite ne soit évidemment imaginée contre ceux qui en décident, et par ce hold-up permanent on assèche toutes les capacités financières de la population, petit à petit une fois l’État, une fois la commune, maintenant l’agglomération, hier la région, avant-hier le département, demain n’importe quel roitelet d’arrière pays.

Jamais aucun citoyen n’est consulté sur ce point capital qui est l’engagement de nouvelles dépenses financées par de nouveaux impôts.

Toutes les oligarchies locales éructent des impôts comme en proie à une frénésie de psychotique. En prime elles s’imaginent justifiées par la considération de l’intérêt général, qu’elles seraient seules en capacité d’incarner. C’est minable.

Jamais aucun citoyen n’est consulté, et pour cause, parce que tout le monde sait comment il voterait. A commencer par les roitelets qui attendent courageusement le lendemain de l’élection, en oubliant les promesses de campagne, pour augmenter les impôts.

Il existe une possibilité réellement démocratique : le référendum.  Mais de cela bien évidemment ceux qui décident des augmentations permanentes ne veulent surtout pas. Ils veulent rester maître de leur gaspillage mortifère dissimulé sous un discours auto-justificateur à base de novlangue, et donc de mensonge. Le pire est que le discours tenu est celui de la rigueur alors que la réalité est au contraire celle du laxisme.

Jamais d’ailleurs ils ne reconnaîtront qu’il s’agit de gaspillage. Ils ont toujours d’excellentes raisons, une fois c’est le tram, une autre le bus à haut niveau de service, une fois encore la construction d’un splendide bâtiment pour les abriter, ou bien comme ce coup-ci, pour «rester crédible», argument imbécile. Le seul moment où ils commencent à tousser est celui du vote de leurs indemnités. Il faut alors assister au spectacle de leurs contorsions.

On se leurre en pensant que l’abstention procèderait du sentiment du « tous pourris ». Le thème du médiocre article que la majorité municipale publie dans le Jim de cet été. C’est commode de le penser, mais ce n’est pas cela. La réalité est que les citoyens ont le sentiment que leur opinion ne compte pas, ne compte jamais, et cela c’est vrai et leur révolte est juste.

Les augmentations se suivent, les gaspillages prolifèrent et sont justifiés par le besoin d’investissement. L’investissement est la bouée de secours de la logique de gribouille qui inspire le discours scandaleux qui a été tenu. J’augmente les impôts parce que « c’est nécessaire pour que les partenaires nous prennent au sérieux dans le financement des infrastructures ».

Mieux vaut se calmer.

Le conseil municipal du 26 juin 2014

Chacun peut télécharger ici en toute tranquillité tous les documents concernant la séance du conseil municipal.

Il serait souhaitable qu’après avoir lu, vous fassiez un résumé critique qui sera noté sur 20 et que vous voudrez bien m’adresser en temps utile pour que je puisse corriger les copies, en cette période d’examens il est nécessaire de conserver des heures de sommeil.

Vous pouvez aussi adresser vos protestations au maire de la ville : maire@mairie-annemasse.fr

Pour télécharger cliquez ici :

conseil municipal 26 juin 14

Dixie by Bob Dylan on Grooveshark

Pour finir deezer arrive loin derrière Grooveshark, il faut le mettre à la poubelle.

Le rapporteur du Conseil d’État préconise de laisser mourir Vincent Lambert

Article de l’opposition pour la prochaine édition du Journal d’information municipale (JIM)

Art JIM – 16 juin 2014
Espace Opposition Annemasse 2014 – Louis Mermet

De la politique autrement…

Les Elections Européennes du 25 mai 2014 ont cristallisé le mécontentement des électeurs, qu’ils se soient abstenus, ou qu’ils aient choisi de voter pour le Front National.

Ce vote protestataire, après celui des municipales, devrait interpeller les élus républicains, notamment sur la pratique du pouvoir !
Et pourtant, tout continue comme avant comme si rien ne s’était passé.

Ainsi, alors que le candidat socialiste à la Mairie d’Annemasse prenait l’engagement public de ne pas augmenter les impôts locaux durant le prochain mandat, le même élu Président d’Annemasse Agglo s’empressait avec le soutien des élus des majorités dont ceux de droite, d’augmenter de plus de 6% la part de la taxe d’habitation revenant à l’Agglo ; et d’expliquer cette augmentation par la nécessité d’être crédible vis-à-vis de nos partenaires genevois pour le financement des infrastructures de transport.

On sait ce qu’il en est advenu ! Les genevois ont refusé le co-financement des P+R.

Mais l’augmentation reste. L’agglomération s’est moqué des électeurs qui sont aussi des contribuables.

Quant aux sources d’économies, question que nous avons posé au Conseil Communautaire, « on les recherchera plus tard… », nous a–t-on rétorqué !
N’aurait-il pas fallu inverser les priorités : économiser avant de dépenser plus ?

Pareillement, on nous avait expliqué en 2008 que le Président d’Annemasse Agglo ne devait en aucun cas être le Maire de l’une des communes la composant ; ce qui avait justifié l’élection de Robert Borrel puis de Georges Deléaval.

Autre temps, autre mœurs ; on nous dit aujourd’hui qu’il n’y avait aucun inconvénient , bien au contraire, à ce que le Maire de la ville-centre soit le Président de la communauté d’agglomération. Exit la question de cumul des mandats pourtant chère aux socialistes. Silence sur le cumul des indemnités !

Dans le droit fil du respect de la parole donnée le Maire d’Annemasse, Président d’Annemasse Agglo, Conseiller Régional ne s’empêche pas de réfléchir à une candidature sur une liste aux élections sénatoriales…

Un homme quelque soit son talent et ses compétences ne peut pas tout faire. On avait la faiblesse de croire à ses déclarations et que par conséquent la ville d’Annemasse méritait un Maire à temps plein. Mais il sera un Maire à tiers temps.

Cette manière de faire de la politique devrait être révolue !

L’abstention et le vote frontiste se nourrissent de cette course au pouvoir à laquelle les élus ne semblent pouvoir résister. Les citoyens n’en veulent plus et l’expriment. Il n’y a pire sourd que celui qui ne veut entendre.

Continuer dans cette voie pour la satisfaction de quelques professionnels de la politique dressera contre ce système l’ensemble des citoyens.

Manuel Valls, qui voulait changer le nom du parti socialiste, a déclaré lors de son discours d’investiture à l’Assemblée nationale que « la parole politique était devenue langue morte ».  C’était avant les élections Européennes. Visiblement certains de nos élus y compris ceux de notre famille politique ne l’ont pas compris.

L’action publique et civique doivent se faire autrement.

Le Groupe « liste Annemasse 2014 »

Vos élus du groupe d’Opposition d’Union Républicaine :
Salah Benattia – Jean-Pierre Benoist – Sylvain Bogeat – Caroline Duret-Nasr – Nicole Favre – Maxime Gaconnet – Louis Mermet – Emilie Rey

Contact : annemasse2014mermet@gmail.com

CONSEIL NATIONAL DE L’UDI Samedi 14 juin 2014 Discours d’Hervé MORIN Président du Conseil national

Mes chers amis,

Pour rédiger mon discours, je
cherchais dans notre histoire, récente et moins récente si nous avions
déjà été confrontés à une situation semblable : un abîme de morosité et
de pessimisme dans une société qui a perdu ses repères et sa confiance
et enfin la tentation de la régression nationale.
1992-1993 par exemple, la fin des
années Mitterrand, la déliquescence du parti socialiste dans les
affaires Pelat/Tapie, le gang des Safranes, des ministres qui ne
pouvaient plus sortir de leurs ministères pour aller en province de peur
de se faire chahuter, une économie atone. Beaucoup de similitudes donc
mais avec une différence de taille. L’opposition était en état de
marche. Le RPR et l’UDF étaient là pour assurer l’alternance.

Alors remontons un peu plus loin dans
notre histoire politique : 1958. Oui une vraie crise de régime,
l’hallali d’une IVème République à l’agonie. L’impuissance de l’Etat et
des institutions bancales emportées par la décolonisation. Comme
aujourd’hui aussi des finances en mauvais état. Mais là aussi il y avait
une différence de taille avec ce que nous vivons aujourd’hui. On avait
la croissance, et une croissance à 5% : On avait le plein emploi ! On
avait les trente glorieuses ! On construisait l’Europe autour des idées
centristes ! On avait des projets plein les cartons qui ont été souvent à
tort attribués à la Vème.

Non, vous voyez notre référence pour
cette tension démocratique, économique et morale autant que sociale, je
dirais c’est plutôt 1934, les affaires avec Stavisky et consorts, les
ligues d’extrême-droite qui défilent la canne-épée à la main, la montée
des nationalismes, le chômage, la démocratie aux abonnés absents, et la
République qui vacille.
On se dit toujours : mais ça ne peut
pas arriver. La Vème République est trop solide. Les gens ne laisseront
pas faire. Ils réagiront. Je pense qu’à cette époque beaucoup se
disaient cela aussi. Et puis un jour de 1940 c’est le vote des pleins
pouvoirs à Pétain par une majorité de députés républicains. Et puis un
autre jour c’est le putsch des généraux. Et puis un autre jour le
Général doit se rendre à Baden pour s’assurer de la confiance des
armées. Et on voit alors qu’une démocratie peut vaciller, que la nature
humaine peut préférer l’autorité à la liberté, d’autant que beaucoup de
nos compatriotes rêvent aujourd’hui de foutre le système par terre.

Oui il est là le sujet et nous devons réagir. Faut-il une 6e
République ? Un jour pas si lointain, il faudra se poser la question.
Que faire d’un pouvoir qui est une illusion d’efficacité et une réalité
de médiocrité ? Ces préfets, ces recteurs, ces directeurs
d’administrations centrales, le doigt sur la couture du pantalon mais
dont toutes les décisions ne font qu’un clapotis pour nos compatriotes
sur l’océan de la mondialisation. Un système incapable de se réformer
qui compense en produisant de la norme. Que faire de ce système quasi
monarchique qui dégénère, corrode, corrompt notre démocratie ? Que faire
de cette élection présidentielle qui rend complètement dingo la classe
politique française ? Que faire d’un mode de scrutin qui à l’Assemblée
nationale donne à deux partis qui font 35 à 40% des voix la
quasi-totalité des sièges ?

Quelques-uns ici, j’en suis sûr, vous
allez me dire «  tu as raison Hervé mais l’essentiel c’est le chômage,
la dette, les salaires, ce ne sont pas les institutions ? ». Et bien
vous voyez, ce n’est pas mon avis. Moi je crois qu’il y a un lien très
fort entre la déréliction de nos institutions et notamment cette folie
de l’élection présidentielle et notre incapacité à reformer et à
remettre notre pays dans la bonne direction. Regardez l’Allemagne, il y a
bien un lien entre la tempérance et l’équilibre de son système
parlementaire et ses résultats économiques ? Oui, même si c’est
compliqué car je sais l’attachement des gens à l’élection
présidentielle, il faut dire aux Français que la restauration de
l’économie, notre capacité à gérer la transition de notre pays vers le
monde nouveau, la prise en main des 4 -5 grands sujets majeurs de ce
début de siècle passe par une révolution institutionnelle : une VIème
République combinant régime parlementaire et fait majoritaire comme le
prévoyait la Vème République avant l’attentat du Petit-Clamart et la
révision de 1962. Sans changement démocratique profond, on n’arrivera à
rien je vous le dis.

Aujourd’hui l’élection présidentielle
est devenue non plus le grand rendez-vous démocratique de notre pays
mais le grand rendez-vous démagogique.  Un immense jeu de farces et
attrapes pour quelques gogos qui y croient encore. Et je mets un petit
coup de 75% de taxation, une petite dose de fonctionnaires avec 60.000
enseignants, un petit zeste d’écologie avec la fermeture de Fessenheim
et voilà le programme, un programme sans cohérence, suintant la
démagogie par tous ses pores. Un programme dont évidemment pas une seule
des promesses ne se réalisera. Et pendant ce temps, on accuse Marine Le
Pen d’avoir un projet qui ne tient pas la route. C’est vrai mais
commençons-nous par balayer devant notre porte !
Voilà la réalité de la Démocratie française.

Et voilà pourquoi cette gravité
aujourd’hui. Ne soyons pas ceux qui savaient et qui n’ont rien fait. Ne
soyons pas ceux qui pouvaient et qui n’ont rien fait. Le PS est en
lambeaux, l’UMP est en charpie, mais nous centristes nous sommes debout,
vivants, résolus et porteur d’espoir. Oui heureusement il reste l’UDI
pour dire non au Front National, oui à la démocratie et oui aux Etats
Unis d’Europe – ce qui doit nous mobiliser, c’est de devenir une
alternative aux autres partis qui n’écoutent plus, ne voient plus, ne
gouvernent plus. C’est aux yeux des Français une force alternative
crédible.
Notre formation politique est toute
jeune. Et pourtant elle est là, seule au milieu d’un champ de ruine,
seul parti démocratique rescapé de ce grand naufrage des européennes.
 
Et, mes chers amis, cette situation nous impose plus que jamais un devoir de responsabilité.
Notre première responsabilité c’est
de renforcer notre parti. Qu’est-ce que ça veut dire renforcer notre
parti ? C’est tout simple, cela veut dire respecter les 3 lettres de
notre mouvement, U D I, Union   Démocrates    Indépendants.
Oui, nous avons grandi si vite qu’il
est bon de se rappeler ce que veulent dire ces trois lettres.

L’Union d’abord. Beaucoup en doutait –
vos savez les fameuses grenouilles qui n’arrivent pas à rester dans la
brouette – et pourtant nous l’avons réussie. Cinq partis politiques
fondateurs aujourd’hui beaucoup plus unis qu’on ne le dit car ils savent
que leur avenir propre est intimement lié à la construction de l’UDI,
et des adhérents de plus en plus nombreux, des jeunes beaucoup, qui
veulent d’abord un grand parti du centre capable d’incarner une
alternative. Tout cela nous le devons à Jean-Louis qui savait arranger
les bidons avec un talent sans égal.

Cet esprit unitaire, je vais vous
dire, c’est notre bien le plus précieux, il est plus précieux que tous
les statuts et toutes les déclarations. Alors surtout gardons-le et
renforçons-le.

D comme démocrates. Et appliquons
déjà ce mot à nous-mêmes avant d’accuser les autres. Vous déciderez
bientôt qui succèdera à Jean-Louis Borloo à la présidence de l’UDI.
L’élection du mois d’octobre sera capitale dans le contexte de
déliquescence démocratique que je vous ai décrit. L’UDI doit être
exemplaire dans son fonctionnement interne. Respect des statuts. Respect
de notre charte. Campagne interne propre. Election la plus transparente
possible de notre président ou de notre présidente. Et surtout,
évidemment, rassemblement immédiat derrière lui ou elle sitôt son
élection.  Mes chers amis, octobre sera un moment de vérité dont vous
devez être les garants ; si nous ne respectons pas nos règles, je vous
le dis, c’est toute notre union qui sera menacée car dès lors plus
personne ne sera engagée sur rien. Tout redeviendra comme du temps
d’avant l’UDI et, en moins de 6 mois, je vous le garantis ce sera l’OPA
assurée, de l’UMP ou du Modem ou des deux à la fois sur notre formation.
Et puis je vais vous dire, si nous ne sommes pas capables de gérer
parfaitement ce moment démocratique interne, comment pouvons-nous
espérer pouvoir gérer ensemble des questions beaucoup plus lourdes qui
se poseront à nous en 2015/2016 comme la satanée élection
présidentielle, ou celle des conditions de notre alliance ?

I comme Indépendants justement.
Certains aussi y voyaient une faiblesse. C’est au contraire notre force.
Dans un monde complexe, les pensées convenues échouent alors que les
esprits libres et indépendants réussissent. Les organisations
caporalistes, les partis casernes, ce n’est pas fait pour nous !
Indépendants, ça veut dire aussi
quelque chose de très simple. Nous ne sommes pas dyslexiques. UDI ne
veut pas dire UMP pas plus aujourd’hui que demain. Je dis cela parce que
j’ai entendu le chant des sirènes d’Alain Juppé ou Jean-Pierre
Raffarin. Voyons-nous, parlons nous, faisons enfin le grand parti de
droite et du centre. C’est 2002 le retour. Ils nous refont le coup « des
carottes et des petits pois ». Et bien « même pas en rêve Alain » comme
dit ma fille aînée ! Vous les avez vus vous les centristes à l’UMP ?
Regardez leurs présidents depuis 2002 : Juppé, Sarko, Devedjian,
Bertrand, Copé, et demain re Juppé ou re Sarko. Ils sont où les
centristes ?! Regardez les successeurs possibles : Fillon RPR, Pécresse
RPR, Bertrand RPR, Wauquiez RPR, Baroin RPR, Le Maire RPR, NKM RPR… je
m’arrête.

Et ne vous trompez pas, l’UMP n’est pas en train d’exploser et n’explosera pas.
Elle n’explosera pas, pas plus que le
PS n’a explosé dans ses pires moments, car les uns et les autres savent
que sous la Vème république, le système leur garantit l’accaparement du
pouvoir national et local. Ce à quoi vous assistez est juste un
phénomène de décomposition-recomposition classique d’un parti dominant
au lendemain d’un échec politique. Les Français ont assisté exactement
au même phénomène 5 ans plus tôt à gauche. Et puis vous connaissez cette
phrase de Tocqueville : « en politique, la communauté des haines fait
presque toujours le fond des amitiés ».

Alors, le grand parti du droite et du
centre je vais vous dire ce que c’est pour moi dans l’avenir : c’est
très simple, c’est l’UMP d’un côté et l’UDI de l’autre. Oui, chacun chez
soi et les vaches seront bien gardées, dit-on chez moi en Normandie. Ce
qu’il nous faut, c’est un grand parti de droite fort et un grand parti
du centre fort et non pas un parti obèse, tellement sans architecture
qu’il devient difforme, pas un parti Albatros que ses ailes de géant
empêchent de marcher. Et notre but sera clair, je vous le dis : 1. Peser
suffisamment dans la majorité de 2017 pour forcer l’UMP à signer un
contrat de gouvernement avant l’élection 2. Réussir à leur passer devant
aux législatives de 2022. L’UDI comme l’UDF ne se fera pas en un jour
mais dans plusieurs années rien n’est impossible, j’en suis sûr.

Et j’oubliais, indépendants veut dire
aussi indépendants du Modem. Nous avons fait un cartel électoral. Très
bien. Maintenant que fait-on ? Y-a-t-il un chemin entre d’un côté la
petite aventure extra conjugale d’une nuit et de l’autre le mariage en
grandes pompes dans les salons du château de Pau ? A vrai dire je ne
sais pas. Il y a une ligne de crête à rechercher. Il faut en débattre
tous ensemble, démocratiquement. Non pas passer par pertes et profits ce
que nous avons construit ensemble, notamment pour les Européennes, mais
continuer à dialoguer, à débattre ensemble des grands sujets pour
partager des solutions communes. Ni plus ni moins pour le moment, et
nous verrons bien après ces forums communs, ces séminaires communs si
nous en sommes au moment de l’emballage final. Avec le Modem nous
n’avons pas besoin d’un énième organigramme. Je vous propose simplement
qu’on réfléchisse, travaille ensemble sur les grands sujets
qui traversent la société française.

Unis, démocrates, et indépendants !
Ce doit être notre feuille de route pour l’UDI. C’est aussi notre
responsabilité : préserver l’unité de notre famille politique dans le
respect de nos différences, être en première ligne des démocrates contre
l’extrémisme et pour la défense de nos libertés, porter l’idée de
responsabilité et de liberté d’entreprendre, défendre l’indépendance de
parole et de pensée de chacun des adhérents de l’UDI et de l’UDI tout
entier. Le défi effraie si l’on est seul. Il motive quand on sait que
toute une équipe et des milliers de militants sont à vos côtés pour le
relever.

Y aura-t-il un centriste aux
présidentielles ? Ma conviction est qu’il faut tout faire pour en avoir
un. Mais tout faire ne veut pas dire faire n’importe quoi. Je suis sûr
de deux choses concernant cette candidature centriste. La première c’est
que si la présidence de l’UDI devient une affaire personnelle autour de
la présidentielle, l’UDI sera morte. La présidence de l’UDI ne se
résume pas l’élection présidentielle. Ce n’est pas la même étape. Il ne
faut pas confondre mettre un parti en capacité de présenter un candidat
pour la présidentielle, ce qui est le job du futur président de l’UDI,
et ensuite décider collectivement d’une candidature et des moyens de sa
sélection. Ce sont deux étapes distinctes, différentes. La seconde chose
que je sais, c’est que le poids du Front National nous imposera de
regarder les choses avec lucidité en posant 3 questions. A-t-on un
candidat crédible ? Risque-t-on de faire éliminer notre camp du 2nd
tour ? Quelle capacité a-t-on de peser dans le cadre des primaires afin
qu’à l’issue des législatives nous soyons incontournables pour la
majorité ? Avoir les clés au parlement, ce doit être notre objectif
essentiel. En clair, assez de députés pour qu’aucune majorité ne se
fasse sans nous. A ce jour, je n’ai aucune réponse à ces trois questions
mais elles me semblent essentielles. Si on les perd de vue, c’est l’UDI
qu’on perd de vue.

Vous le savez bien, la politique
n’est pas un système stable mais un processus permanent de
transformation. L’UDI a besoin d’un visage, vous déciderez bientôt
lequel. Elle a besoin d’un projet, nous le construirons ensemble. Elle a
besoin d’un élan, il est ici dans cette salle. Vous l’incarnez et il ne
s’arrêtera pas.

Un conseil municipal le 20 juin 2014 pour désigner au scrutin de liste des délégués supplémentaires

IL s’agit des élections sénatoriales du 28 septembre 2014. Les sénateurs sont élus par les conseillers municipaux. Dans les villes de plus de 30 000 habitants, tous les conseillers municipaux sont électeurs, les délégués supplémentaires et les suppléants sont élus au scrutin de liste, la liste se dépose au plus tard le jour du vote, soit le 20 juin prochain. Pour Annemasse outre les 39 conseillers municipaux il y aura 3 délégués supplémentaires et 11 suppléants.

c’est toujours sympa de cliquer et de laisser la magie du net opérer, pour se retrouver gratifié d’un fichier téléchargé sur son ordinateur.

Ce qui est moins sympa c’est de relever que les socialistes vont présenter des socialistes, de gauche, baignant dans leur idéologie d’abrutis. En ce point d’ailleurs se posera une autre question politique. Comment l’équipe municipale majoritaire qui s’est présentée aux suffrages des électeurs en dissimulant son affiliation socialiste va-t-elle faire pour ne faire élire que des socialistes.

Après nous, l’apocalyse,

Et après les socialistes le néant.

Le pays serait-il menacé cette fois par une vague bleu marine qui vue de loin serait irrésistible ? Difficile de le croire. Tout dépend du cours de la fausse monnaie. Si les temps sont aux simulacres, aux impostures, aux bigs bangs de l’hébétude, alors oui, mais même en ce cas ce ne serait pas pire que les décennies de bien-pensance communiste, de mièvreries socialistes, de malhonnêtetés des Mittérand et consorts, de délire des altermondialistes.

Rien n’est perdu. Nous pouvons encore jouer au tiercé, au loto, boire sans soif, rouler bourré à 150 km/h en ville, attendre le retour de Nagy sur la 5 ou la 2, écouter tous les matins un chef d’œuvre radiophonique interprété par Jean-Marc Morandini sur Europe 1. Il y a encore quantité de choses à faire pour se sortir de la grisaille. Et même d’en rire.

Tiens, il y en a une qui pour le coup est bien bonne. C’est l’histoire d’une liste aux élections municipales. Elle déclamait sur la sécurité. On ne peut que l’approuver sur ce point. Le drôle c’est que son leader maximo, quand il était jeune, était entré l’arme au poing dans un cinéma pour en prendre la caisse. Un braquage miteux, dans le Code pénal toutefois c’est un crime. Un rien en somme, surtout pour un futur spécialiste de la sécurité. Vous me direz qu’au moins il sait de quoi il parle. Bien entendu on peut penser qu’il ne faut jamais désespérer de personne et que même le pire des pires peut revenir dans le droit chemin. Je suis d’accord, sauf que la foi dans l’homme qui peut se racheter et être sauvé, ce n’est pas dans les rangs des soutiens au braqueur minable qu’on la trouve d’ordinaire. Eux, en général, ils sont pour la peine de mort, appliquée même aux voleurs de chaussettes.

Rien n’est donc perdu. Les socialistes iront dans le néant, et nous échapperons à l’apocalypse, grâce au gaz de schiste.

Après nous, l’apocalyse,

Et après les socialistes le néant.

Le pays serait-il menacé cette fois par une vague bleu marine qui vue de loin serait irrésistible ? Difficile de le croire. Tout dépend du cours de la fausse monnaie. Si les temps sont aux simulacres, aux impostures, aux bigs bangs de l’hébétude, alors oui, mais même en ce cas ce ne serait pas pire que les décennies de bien-pensance communiste, de mièvreries socialistes, de malhonnêtetés des Mittérand et consorts, de délire des altermondialistes.

Rien n’est perdu. Nous pouvons encore jouer au tiercé, au loto, boire sans soif, rouler bourré à 150 km/h en ville, attendre le retour de Nagy sur la 5 ou la 2, écouter tous les matins un chef d’œuvre radiophonique interprété par Jean-Marc Morandini sur Europe 1. Il y a encore quantité de choses à faire pour se sortir de la grisaille. Et même d’en rire.

Tiens, il y en a une qui pour le coup est bien bonne. C’est l’histoire d’une liste aux élections municipales. Elle déclamait sur la sécurité. On ne peut que l’approuver sur ce point. Le drôle c’est que son leader maximo, quand il était jeune, était entré l’arme au poing dans un cinéma pour en prendre la caisse. Un braquage miteux, dans le Code pénal toutefois c’est un crime. Un rien en somme, surtout pour un futur spécialiste de la sécurité. Vous me direz qu’au moins il sait de quoi il parle. Bien entendu on peut penser qu’il ne faut jamais désespérer de personne et que même le pire des pires peut revenir dans le droit chemin. Je suis d’accord, sauf que la foi dans l’homme qui peut se racheter et être sauvé, ce n’est pas dans les rangs des soutiens au braqueur minable qu’on la trouve d’ordinaire. Eux, en général, ils sont pour la peine de mort, appliquée même aux voleurs de chaussettes.

Rien n’est donc perdu. Les socialistes iront dans le néant, et nous échapperons à l’apocalypse, grâce au gaz de schiste.

On aime ou on n’aime pas, en tout cas il est sincère

Cet homme n’est pas un politicien accroché à ses mandats, un professionnel de la politique. Un épouvantail à électeur, une fabrique abstentionnistes.

La réserve c’est son projet de remettre Bayrou en selle. Sauf ça, inexplicable, tout le reste est un pur bol d’air frais.

Sur l’Europe, il suffit de l’écouter.


Entretien avec Jean-Louis Borloo par TV-udi

C’est bien tardif, mais ce n’est pas folichon comme ordre du jour du 22 mai 2014

Il faut sauver l’Europe qui nous apporte LA PAIX, et la PROSPÉRITÉ, contrairement à ce que soutiennent ses irresponsables opposants, un ramassis d’extrémistes de gauche et de droite.

La clé sous la porte ?

Le lien social s’effondre à Chablais-Gare, (dit Chablais-Parc pour faire mieux, en écrivant connement parc avec un K pour faire classe chez les abrutis) un café sans mettre la clé sous la porte, affiche un clair signal de malaise.

La naissance de ce quartier dont la ville accouche aux forceps par l’emploi d’une ZAC confiée à un promoteur s’avère plus difficile que prévu. La ville ne se décrète pas, elle se construit au fil du temps, et le temps souvent ajuste les paramètres incompatibles entre eux. C’est comme cela que l’harmonie d’une cité ou d’un cartier peut se construire. L’inconvénient d’un développement normal est qu’il prend du temps. À l’inverse la procédure de ZAC (Zone d’aménagement concerté) offre cet avantage à l’élu pressé de laisser son nom dans l’histoire, de permettre de confier le développement d’un quartier entier à un aménageur qui y fera la pluie et le bon temps, et pourra développer ce qu’il veut sans aucune contrainte, généralement dans le seul but de maximiser son profit quand il s’agit d’un aménageur privé, ce dont il n’y a pas lieu de le blâmer, mais qui pose problème quand c’est le sort d’une ville qui est en jeu. C’est ce qui a été choisi à Annemasse, ville gérée par les socialistes, à rebours de leurs idées proclamées.

Le résultat est là sous nos yeux, que l’on peut comparer à ce qui a été vendu au conseil municipal lors du vote sur la ZAC. La différence saute aux yeux. Dans le projet il y avait par exemple une tour, un projet architectural qualifié par beaucoup d’intéressant, avec des façades recouvertes de végétation. Le résultat est tout autre. De verdure, quasiment point, la tour a disparu, les rues sont étroites et bordées d’immeubles de grande hauteur. Point final sur l’histoire : le conseil municipal a été roulé dans la farine, il a cru dessiner le futur, graver dans le marbre le nom de ses édiles. Il récoltera un urbanisme étriqué et d’une parfaite banalité. Fin de l’histoire, avec une morale toutefois très simple : l’urbanisme ne doit pas être confié à un promoteur. Que ce soient des socialistes qui aient commis cette erreur ne manque pas de sel, mais il n’y a pas lieu de s’en réjouir.

Parce que ce qui compte, c’est la ville. Et il serait désolant que la ville pâtisse de cette situation et que l’avenir soit obéré par une erreur stratégique. Désormais que les dés sont jetés, les murs édifiés, plus personne n’a le choix, il faut tout faire pour que ce quartier vive, prospère, réussisse. Même quand, comme moi, on n’y était pas favorable. Le pire serait l’échec, le temps de l’opposition est passé, celui des comptes, pas encore, mais c’est une autre histoire, une histoire politique. L’important est donc le succès de ce quartier.

Le cafetier de Chablais-Gare (parc, pardon parK) se morfond et proteste parce que les parkings sont fermés le soir, il a raison. Ce qu’il faut faire c’est de réunir toutes les conditions pour que ce quartier soit animé, jusqu’au soir compris. 

L’UDI propose d’économiser 80 milliards

Cliquez pour connaître le programme d’économies de l’UDI

On croit rêver quand on lit le JIM de mai juin 2014

Dans le journal municipal d’information, organe de la majorité socialiste payé par le contribuable, le maire étale son autosatisfaction d’être élu. Il soutient dans l’euphorie de sa victoire l’être par une majorité alors qu’il est en réalité minoritaire dans la ville, et il prétend en prime s’élever au-dessus de la mêlée en affectant de rendre hommage à ses adversaires. Il pousse même le cynisme jusqu’à écrire :

«Je resterai le Maire du rassemblement et de l’apaisement, un homme de paix et de  dialogue.

Je remercie de leur engagement les élus de l’opposition et leur exprime ma volonté de travailler ensemble dans l’intérêt de la ville et de tous ses habitants».

D’abord il n’a jamais été l’homme du «rassemblement et de l’apaisement», mais celui des manœuvres en tout genre, ce qui n’est pas la même chose. Ensuite qu’il ose prétendre exprimer aux «élus de l’opposition» sa «volonté de travailler ensemble dans l’intérêt de la ville et de tous ses habitants» est une pure mascarade.

La réalité de son précédent mandat a été au contraire de ne jamais associer l’opposition à aucune décision. Et surtout pas à la préparation des décisions. Jamais il n’y a eu le plus petit commencement du plus petit bout de la plus infime concertation. Même pas pour le choix d’une lampe de bureau. Jamais. Et aujourd’hui il voudrait faire avaler qu’il a la «volonté de travailler ensemble». C’est tellement grotesque que c’en est insultant.

Comment les élus socialistes au conseil municipal d’Annemasse soignent d’abord leurs intérêts

Le 24 avril 2014 une vive discussion s’est engagée entre la majorité socialiste du conseil et l’opposition à propos de la rémunération des élus.

Dans la limite maximum de la loi de 407 000 €, les 29 élus socialistes ont fixé les indemnités du maire, des adjoints, des non-adjoints, bref de la quasi-totalité de leur formation. Ils ont exposé ne prendre sur l’enveloppe moins que la loi ne l’autorise. Fort bien.

Louis Mermet a exprimé son opposition en rappelant le contexte. Ce qui a suscité un spectacle des plus savoureux. Avec des trémolos dans la voix, le premier adjoint et le second, ont dit tout à la fois qu’ils étaient honnêtes, ne volaient personne, et que les indemnités étaient la juste rémunération du sacrifice de leurs soirées, et de la sueur de leur front.

Ce qui a entraîné par Louis la sage réplique que nous aussi nous passions des soirées, sans rien recevoir en contrepartie et que nous ne nous en plaignions pas.

J’ai fait observer qu’ils s’inscrivaient dans l’émotion au lieu de répondre à la question purement politique de la légitimité de leurs rémunérations dans un temps où la classe politique était violemment mise en cause. Ajoutant que la professionnalisation des fonctions politiques était au cœur de cette problématique. Rien n’y a fait, business is business. Le maire est resté discret tout au long du débat, il est vrai que comme Louis Mermet l’avait souligné, la «modestie» de sa rémunération, jointe aux autres «modestes» rémunérations de ses autres fonctions, à l’agglomération, à la région, au total représentait une coquette somme.

On pourrait d’ailleurs relever que la rémunération de maire pour un tiers temps (il est président de l’agglomération, conseiller régional) est au total bien supérieure au maximum légal, s’il devait être divisé par trois pour correspondre au travail effectif.

Ainsi nos socialistes commencent bien la charité par eux même. On pensait qu’ils étaient de purs esprits, qu’ils ne vivaient que pour faire triompher leurs idées, que nenni. Ce qui prime c’est leur intérêt mesquin ! Socialistes mes frères, vous ne pouvez pas savoir comme je vous aime de montrer vos faiblesses ! Vive Cahusac, vive Aquilino Morelle, vive Guérini, vive aussi le mafieux du Nord dont j’ai oublié le nom, vive tous !

Conseil municipal du 24 avril 2014

Ce ne sera pas l’apocalypse :

Ordre du jour à télécharger

En tout cas pas pour le maire, ses adjoints, et les seconds couteaux. Une enveloppe de 407 000 € sera votée pour leurs indemnités. C’est toujours ça que le contribuable leur paiera.

Plainte pénale contre X pour faux et usage de faux

C’est la suite logique de la saisine du juge de l’élection.

Une plainte contre X a été déposée en raison du faux et de l’usage du faux. L’enquête dira qui en est l’auteur, et qui en a fait usage.

Encore une fois, sauf à admettre que tout est possible en matière électorale, alors il est nécessaire de réagir. La République est fondée sur des lois, des valeurs, des principes. Le libre jeu de la démocratie suppose en matière électorale que les lois ne soient pas transgressées. Sinon le processus électif devient une vaste farce.

Cliquez pour télécharger la plainte

Scoop : un recours tout chaud.

Le recours contre la liste du front national.

L’étonnant n’est pas que nous l’ayons fait.

L’étonnant est que M Dupessey et le parti socialiste ne l’aient pas fait. Cette abstention est le signe d’une manifeste alliance objective.

Les raisons du recours sont simples. Une élection est une affaire sérieuse. Peut-il être toléré qu’une malade d’Alzheimer soit candidate alors qu’elle ne dispose plus de ses facultés ? Peut-il être toléré qu’elle soit ainsi candidate par définition à son insu ? Peut-il être toléré que sa déclaration de candidature soit rédigée par une autre personne, et surtout signée par une autre personne ? Qu’un faux ait été commis ? Peut-on tolérer qu’il soit usé d’un faux pour compléter une liste ?

S’il était répondu «oui» à ces questions, alors il n’y aurait plus aucune limite. Si cela devait être toléré, alors ce serait une grave atteinte à la démocratie.

C’est contre ce scandale que nous avons formé un recours.

Cliquez pour le télécharger : Recours

Pièces jointes au recours

La face cachée des élections

Il y a une face bien dissimulée des élections. Le point obscur du
discours du maire reconduit le 5 avril 2014 au conseil municipal.

On
a pu l’entendre se congratuler et dire toute l’autosatisfaction qu’il
tire de cette performance inouïe qui veut qu’en réunissant 1/5° des
électeurs il puisse poursuivre son règne sur la ville d’Annemasse et
prétendre continuer de lui imposer le joug des fadaises socialistes.

Mais la face obscure de cette réussite
est pourtant inquiétante. C’est la montée à près de 17 % du front
national au premier tour, descendu il est vrai à 13 % au second. Mais
même 13 % pour un parti qui, localement du moins, n’a strictement rien
proposé, n’a aucun programme local, dont la tête de liste n’a même pas
la plus petite connaissance du B à BA du fonctionnement d’une commune
ainsi que tous ont pu s’en rendre compte lors du débat à MLK, c’est
sidérant. Le seul discours est sur la sécurité, discours d’autant plus
remarquable dans les circonstances locales quand on connaît la
biographie de celui qui le tient.

Aussi le fait que le premier
édile ne dise rien sur cette question est dans un premier mouvement
surprenant. Mais à l’analyse, au final, c’est parfaitement
compréhensible.

Que pouvait dire M Dupessey ? Pouvait-il dire
qu’il doit sa victoire au front national ? Évidemment non. Sans quoi on
l’eût immédiatement soupçonné d’avoir noué une alliance contre nature
avec le front. Le silence était donc la meilleure des défenses. Mais
nous, nous pouvons le juger, et le condamner. Le maire PS doit sa
victoire au FN.

Les élections de mars 2014 à Annemasse laissent un goût amer

Le score misérable de la majorité sortante qui plafonne à 47,42 % ne devrait pas être de nature à la remplir de fierté.

Le vent du boulet a frôlé ses oreilles. Mais on peut être pratiquement certain que son maire va sans aucune modestie exposer dans le détail qu’il s’agit là d’une grande victoire dans un contexte très défavorable.

Ce qu’il ne va pas dire est simple : il a été élu grâce au front national. S’il n’avait pas existé, il l’aurait sans doute inventé.

Le front national a donc par sa seule présence rendu possible l’élection d’une liste socialiste. L’alliance objective du PS et du FN jette une ombre sur le discours socialiste.

Ainsi va le monde.

Crise politique

Mine de rien, ce qui se produit après la lettre ouverte du président Sarkozy, ressemble à un séisme politique.

Comme il fallait s’y attendre, le gouvernement a choisi l’insulte et l’imprécation, soutenu par les bienpensants de gauche avec en leur cœur le médiocre parti socialiste qui a fait tonner la voix assourdie de son peu charismatique président.

Ils ne comptent pas débattre du fond. Ils surfent sur une violation manifeste du secret de l’instruction, sur une atteinte sans précédent du droit élémentaire à la confidentialité des échanges avec son avocat, sur les procédés de basse police fondés sur des soupçons d’abrutis, et des propositions d’ivrognes, et pensent ainsi manipuler l’opinion.

Ce qui compte c’est le sursaut éthique qui secoue en profondeur le pays. Une voix intéressante qui s’est élevée est celle de Bernard Henri-Levy dans le point. Lui, homme de gauche, explique dans ce journal qu’il est choqué par les méthodes de basse police «cette stratégie de pêcheur à la ligne où ce n’est pas le soupçon qui motive l’écoute, mais l’écoute qui crée le soupçon et où, même si on ne sait pas bien ce que l’on cherche, on ne doute pas qu’en laissant traîner l’hameçon le temps qu’il faut on finira par trouver quelque chose…». Il relève la vacuité des dossiers invoqués pour justifier les écoutes, et notamment la grotesque accusation de financement par Khadafi. Les juges ne se sont assurément pas grandis dans cet épisode.

Il dit aussi son angoisse devant les dérives de ces méthodes dont Sarkozy écrit qu’elles évoquent la Stasi. Il dit tout cela de son point de vue de citoyen. Il dit qu’il a mal à la démocratie quand le pouvoir par ses sbires interposés écoute au quotidien l’un des pivots de l’opposition. Honte à eux.

Le danger est là, sous nos fenêtres. Le danger des pouvoirs égarés par la haine, noyés dans leurs idées minables et leurs stratégies misérables.

C’est de tout cela qu’il faut vidanger le pays.

La profonde inutilité de l’interdiction de circuler prise à Paris

Par la gauche des bobos, alors que l’on sait que cela n’a aucune efficacité, obéit à une autre rationalité. Il s’agit de «punir» les automobilistes, d’abord par leur culpabilisation. Cette idée fixe nuit à toute la société, sans gain d’aucune sorte. Mais là n’est pas la question, ce qui compte dans les esprits qui ont pris cette décision, c’est «d’éduquer» le peuple. La gauche a toujours eu des spécialistes de la «rééducation».

Fiction judiciaire et réalité politique

Ce qui est en train de se passer pour les enquêtes qui visent le président Sarkosy est en soi, indépendamment de ce dont les dossiers accoucheront, d’une importance politique majeure.

Nos yeux s’ouvrent sur une réalité indicible, et qu’on a d’ailleurs tant de mal à conceptualiser que l’ensemble des médias ne l’évoque quasiment pas. Cette réalité c’est celle de la politisation des magistrats qui prétendent à l’indépendance.

Le paradoxe est qu’il est parfaitement vrai qu’ils sont indépendants du politique. Personne ne pourrait aujourd’hui dire le contraire. Mais ce qu’on ne dit pas c’est que les magistrats dans le même temps qu’ils sont indépendants sont partisans et interviennent dans le champ politique.

La mise en cause de M Sarkosy vient de nous le démontrer.

Car ce qui frappe c’est le timing choisi. Quinze jours avant une élection qui s’annonçait mal partie pour les socialistes, les révélations du journal Le Monde jettent un gros pavé dans la marre.

Alors qu’il était extrêmement facile pour nos magistrats indépendants d’attendre que les élections fussent passées avant de flanquer leur poing dans la figure de la droite honnie. Si cela c’est passé ainsi, c’est une évidence, c’est uniquement parce qu’ils ont eu une volonté délibérée de porter un coup. Imaginer qu’ils seraient si extérieurs au monde qu’ils ne se seraient rendu compte de rien est au fond leur faire injure en les prenant pour des bobets, qu’ils ne sont certainement pas.

Donc c’est volontaire.

Donc ils interviennent dans le champ politique.

Donc ils sont partisans.

Le phénomène échappe à notre perception immédiate parce qu’on n’est pas habitué à penser les magistrats comme acteurs politiques. On les imagine si volontiers comme les proies des politiques, que l’inversion des polarités qui les voit se transmuer en prédateur des proies politiques passe inaperçue.

Et il y a encore autre chose.

La chasse est ouverte contre la droite, pas la gauche comme le montre la situation à Marseille, et il est une question qui doit être posée. Comment se fait-il que le journal Le Monde ait eu de telles informations ? Bien sûr on pourrait se dire que c’est bien naturel, que les journalistes ont fait simplement leur travail. C’est vrai, mais c’est insuffisant. Parce qu’il existe un tabou. L’enquête est secrète. L’instruction est secrète aussi, à tel point que c’est une infraction d’en violer le secret. Mais pour Sarkosy plus rien n’existe, tout est étalé dans la presse. Mais comment cela est-il possible ? Par qui, pourquoi, comment, ce scandale d’une violation du double secret de l’enquête et de l’instruction est-il arrivé, à qui profite ce délit ?

La République doit être réformée, et Carthage détruite, avec la fiction, pour qu’on voie bien la réalité dans le soleil de midi.

De la cryptopolitique à la politique dans la clarté

Robert Borrel est parti, le conseil municipal d’Annemasse lui a rendu un hommage en tout cas partagé. Et voilà que la scène est reproduite dans l’enceinte de l’agglomération.

Georges Deléaval, président de l’Agglomération s’en va, et l’assemblée de cette structure lui a rendu un hommage, décrit comme une «standing ovation», c’est plus chic en anglais qu’ovation debout, qui fait assez minable il faut bien le reconnaître.

C’est beau, et quand il est écrit dans le Dauphiné du 14 mars 2014 que le président a remercié tous les élus…et Robert Borrel, car «L’Agglo sait ce qu’elle lui doit», il résume en quelques mots une formidable influence.

Ce que doit l’Agglo à Robert Borrel, c’est une politique de gauche qui ne dit pas son nom. C’est là l’habileté suprême de cet homme politique qui est assurément une grande personnalité, que d’avoir gouverné l’Agglomération, soit directement, soit indirectement et d’autant plus puissamment qu’il n’était même plus le président en titre.

La force de Robert Borrel est justement que cette assemblée de l’agglomération lui doit tout. Elle procède de lui, il en a orienté les choix.

La force de sa personnalité en a imposé à tous les conseillers de toutes les communes, qui l’ont suivi, oubliant de regarder où il les conduisait. Un peu comme le joueur de flûte de Hamelin, par la force de sa rhétorique il a fait avaler toutes les couleuvres de gauche à cette assemblée de droite.

Mais une page nouvelle va s’écrire demain.

Ce ne sera plus exactement la même assemblée. Elle procédera en théorie, directement du suffrage universel puisque les conseillers municipaux proposés à travers les listes dans leur commune seront aussi élus aux fonctions de conseillers communautaires.

L’assemblée, c’est possible, sera plus politisée. Ce qui modifiera la donne. Les élus rendront compte lors des futures élections à leurs électeurs de leur action à l’Agglomération. Ce qui clivera politiquement et clarifiera leurs choix.

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Magistrale indépendance

On n’en finira pas avec les scories de cette affaire des écoutes téléphoniques de l’ancien président et de son avocat. Il faut dire que le pot aux roses a été découvert. Madame la Garde des Sceaux a affirmé publiquement avant-hier qu’elle avait connu tout cela en lisant la presse. Puis Monsieur le Premier Ministre a déclaré, publiquement hier, qu’il en était informé depuis déjà quelque temps. L’un des deux ment. Mais nul n’était besoin de cette contradiction pour savoir que c’était très improbable que le pouvoir ne sache rien.

La réalité apparaît donc sous les discours. Devant la scène se déploie toute la rhétorique sur l’indépendance de la magistrature à l’égard du politique. Ce matin on pouvait entendre sur une chaîne de radio du service public (sic) un professeur de droit constitutionnel, une éminence donc, asséner que les politiques étaient toujours surpris par la marche inexorable de la justice, laquelle se faisait bien entendu dans une totale indépendance, et qu’elle suivait son cours avec son calendrier, qui n’a bien entendu rien à voir avec les contingences politiques.

On a envie de lui dire à ce bon professeur, dis-donc la pomme, tu ne trouves pas bizarre que son cours majestueux et indépendant ponde un scoop à quelques jours d’une élection ? Ce serait une coïncidence dans ton analyse ? Le bon professeur qui ne veut surtout pas incorporer la moindre parcelle de réalité aux superbes de sa rhétorique, oublie, sans doute sincèrement, que dès lors que la nouvelle tombe à la veille d’une élection générale, c’est que par définition ce résultat était recherché. Sauf à croire à la magie, et à l’inconséquence des juges, ce qui est difficile.

Sans compter que personne ne nous explique comment il se fait, sans violation du secret de l’instruction – mais par qui-, que des écoutes puissent se retrouver dans la presse ou même simplement qu’on y découvre la seule connaissance de leur existence. Ce qui est encore un autre débat, mais qui a trait aussi à la question de l’indépendance.

Le glaive de la justice a plongé dans le sac politique et il s’y noie.

L’analyse de Claire Gallois au plan national est transposable au plan local.

Elle écrit dans un article du Point paru cette semaine sur son site à propos du président de la République  :

« Il fait l’impossible pour favoriser la montée du Front national. Peu lui importe de privilégier ainsi le risque de sortir de l’euro, le racisme rampant, le repli sur soi, avec la méfiance irraisonnée envers l’étranger, quel qu’il soit, l’asphyxie programmée d’un pays avec le rétablissement de ses frontières, à l’heure de la mondialisation déferlante. Peu lui importe les fondamentaux du socialisme, à savoir la solidarité et l’intérêt général. Sa seule chance d’être réélu en 2017 est d’avoir Marine Le Pen face à lui au second tour. Il s’y tient, il s’y accroche».

Mot pour mot il peut être repris pour analyser la situation politique à Annemasse.

Et si la page se tournait….

À Annemasse une occasion se présente de changer pour de bon la mairie.
Annonce Du Débarquement 6 Juin 1944 – Radio Londres by Monster Demolition Night on Grooveshark
Enfin.

Retour sur la vertu

Le 27 février 2014, la dernière séance du conseil municipal a été pour l’essentiel consacrée à l’autosatisfaction de M Dupessey qui nous a dit par son premier adjoint interposé combien il était munificent avec tous les Annemassiens à qui des millions étaient consacrés en une débauche d’équipements tout en ayant la meilleure des gestions si bien qu’en pourcentage il n’y a pas une ville moyenne qui puisse se comparer, tellement il est bon et magnifique notre maire.

Il y a juste un os. Un gros os dans les chiffres. La réalité est toute différente et pour le voir il suffit de considérer les grands ensembles. Le maire, comme son prédécesseur d’ailleurs, chante ses louanges (on n’est jamais mieux servi que par soi même), à longueur de séance du conseil, en martelant que l’endettement est faible, et que le niveau des investissements est élevé, ce que la comparaison avec la «strate» correspondante des villes de même taille, démontrerait.

La fausseté de l’argument éclate quand on remet dans le calcul les 26 % de fonds frontaliers et du casino. Aucune des villes de la «strate», n’a ni fonds frontaliers ni casino. Si bien que la proportion de l’endettement, si on enlève les 26 % de bonus du budget, augmente considérablement. C’est simple, tout fout le camp, à commencer par la vertu.

L’indépendance de la magistrature est un leurre.

Au  moins on ne s’ennuie pas.

Les révélations se succèdent en ce début d’année. Les coucheries du président normal, les mises en examen de l’ancien président.

Le tout dans un tonnerre d’applaudissements de quasiment toute la presse pour ce qui concerne Nicolas Sarkosy.

On nous rabâche 10 fois par heure en ce moment, surtout écoutez les radios bien pensantes comme France Info, que Sarkosy est une crapule, débusquée par les chevaliers sans peur et indépendants de la magistrature. Un représentant de la magistrature l’a chanté ce matin sur une radio périphérique. Ils sont in-dé-pen-dants disait le porte-voix, et ils le sont tellement que la Justice suit son cours, sans précipitation, traquant le délinquant même dans l’élite. Dont acte.

Mais la bien-pensance glisse sur quelques détails fâcheux qui font désordre dans son discours.

Tout d’abord et pour reprendre les propos du digne représentant de la magistrature indépendante dont la justice suit majestueusement son cours, si elle fait tout sans précipitation (le contraire étonnerait plutôt le justiciable moyen), qu’elle dispose du temps, alors pourquoi ne pas avoir attendu 15 jours de plus pour des révélations qui pouvaient parfaitement attendre ?

Le digne représentant veut nous faire avaler que le moment choisi pour les révélations n’a strictement rien à voir avec la politique et les élections. En plus il nous prend pour des cons. (Sans doute ceux-là mêmes qui sont cloués sur leur mur).

Ensuite il est remarquable que l’un des deux crimes de Sarkosy serait qu’il aurait obtenu des informations sur des affaires en cours, et violé ainsi le secret de l’instruction. Le digne représentant de la magistrature est muet sur le fait que miraculeusement les écoutes protégées pourtant par le secret de cette autre instruction, se retrouvent comme par enchantement dans les colonnes d’un journal aussi indépendant idéologiquement que le syndicat de la magistrature l’est dans l’absolu. Par son silence il nous prend encore pour des cons.

Quel est l’effet sinon le but, volontaire ou involontaire, peu importe ? Clairement, couler la droite républicaine.

À qui profite le crime ? À la seule gauche. C’est un jeu de billard à quatre bandes. La droite est visée, à travers Sarkosy qui risque de l’entraîner dans sa chute. Ce qui va sans doute susciter deux mouvements complémentaires, le premier est la répulsion qui peut porter soit au vote frontiste soit à l’abstention. Le second est par contrecoup le renforcement de la gauche. C’est mécanique.

Il n’y a pas d’obscur complot. Le complot c’est toujours compliqué. Non, il y a simplement une stratégie claire de destruction de la droite républicaine. L’union des gauches, du syndicat de la magistrature, en passant par le PS, contre leur seul adversaire réel, la droite républicaine.

Triste République.

L’alliance objective des socialistes au Front national

Il y aura trois listes à Annemasse en théorie.

La liste de la droite républicaine, la liste socialiste, la liste du front national.

La tête de liste du FN a participé au débat qui avait été organisé par la MJC sur la démocratie participative. Il avait aussi quelque temps auparavant été interviewé par FR3. Il s’était même fait remarquer en arrivant sur une moto immatriculée à Genève et en roulant sur un trottoir, tout un programme en somme.

Plusieurs témoins rapportent qu’à la fin du débat il avait échangé sa carte avec un des séides de Dupessey. Ce qui est surprenant mais ne veut évidemment pas dire qu’il y aurait connivence, on peut très bien imaginer une affinité en dehors de toute compromission. Là n’est pas la question.

La question est purement politique. Dans le contexte annemassien, la présence de la liste frontiste ne peut avoir qu’une seule signification. Comme il est impossible d’imaginer qu’elle puisse être élue, il reste que sa seule fonction est de nuire à la droite républicaine.

C’est la vielle stratégie de Mittérand (vous savez, l’homme politique français qui avait occupé de hautes fonctions dans le gouvernement de Vichy, qui avait joué la comédie du faux attentat de l’Observatoire, qui avait fini par être élu à la présidence de la République). Cette stratégie consiste à armer l’extrême droite pour affaiblir la droite républicaine.

Cette stratégie est à l’œuvre à Annemasse. Le FN y est l’allié objectif du PS, et le PS Dupessey en tête a tout intérêt à cette situation. De là à imaginer que le maire sortant qui craint d’être sorti ait même en sous-main trouvé les candidats manquants au front dont chacun sait qu’il avait du mal à boucler sa liste, c’est évidemment aller trop loin, et ce n’est pas l’échange de carte qui pourrait en fournir la démonstration irréfutable. Politiquement nos deux compères font front commun contre la droite républicaine.

La trahison des clercs

Ce n’est plus un scoop, c’est une réalité. Deux personnalités d’une association de défense des frontaliers ont rejoint la liste de gauche de M Dupessey. Ils occupent dans l’association des frontaliers des fonctions importantes. Le président de cette association quant à lui s’est engagé politiquement dans la liste socialiste qui se présente à Gaillard.

Ce qu’ils manifestent par ces engagements c’est leur coupure radicale avec leurs troupes. Le vote des frontaliers n’est certainement pas acquis à la gauche. Au contraire la gauche leur a planté dans le dos son couteau idéologique de la solidarité, pour casser leur jouet, le jouet de la prospérité. Il suffit de lire les «tweets» de la lie socialiste qui s’exprime sur cette question pour comprendre que derrière les mots «égalité», «solidarité», il y a une seule réalité, celle du ressort de l’envie.

Aucun dialogue n’est possible rationnellement avec cette fange de la politique. Ce qu’ils recherchent n’est pas l’intérêt général, car si c’était cela alors ils compareraient les maigres bénéfices que la sécurité sociale retirera des cotisations supplémentaires prélevées sur les frontaliers, et qui seront immédiatement englouties dans l’océan de gabegie de la gestion bureaucratique des caisses et leurs armées de préposés en congé maladie, avec la perte économique massive que ces prélèvements feront courir à notre petite région. Si la perte de pouvoir d’achat est de 300 à 400 € par frontalier, comme cela a été indiqué, alors les plus de 65000 frontaliers de Haute-Savoie feront perdre à la collectivité entre 18 et 26 millions d’euros par an, l’équivalent de la moitié du budget de la ville.

Comme il n’y a aucune rationalité dans cette politique de gribouille, il faut se rendre à l’évidence. Le seul moteur idéologique qui inspire obscurément la boue politique brûle au feu de l’envie. L’envie c’est ce qui leur fait désirer que l’on casse le jouet du voisin. L’envie est l’ultime ressort de ce désir sordide qui avance masqué sous les oripeaux de l’idéologie et de son discours sur l’égalité.

L’incroyable partialité du Dauphiné Libéré

On pourrait presque croire à une blague.

Mais ce n’en est pas une. C’est au contraire bien réel.

Le Dauphiné Libéré a pris fait et cause pour Christian Dupessey, depuis longtemps, mais en franchissant un cran supplémentaire dans le cadre de la présente campagne pour les élections municipales.

Le DL c’est à la fois un journal et un site internet.

Dans le journal les choses sont simples. Les apparences sont sauvegardées. Pour tous les sujets qui sont intrinsèquement politiques, un équilibre de façade est préservé. 100 mots pour Dupessey, autant pour l’autre liste. Mais derrière le décor, la machinerie apparaît.

Le déséquilibre est réalisé de manière subtile. Les informations
purement politiques sont en apparence équilibrées, encore qu’il ait
fallu attirer spécialement son attention sur ce devoir. La subtilité
tient à ce que dans le même temps où une égalité apparente de traitement
entre les listes est affirmée, il publie à jet continu des informations
sur les réalisations du maire sortant, son bilan, toutes plus splendide
les unes que les autres, sans qu’elles ne soient jamais ternies par
l’ombre d’une critique.

Insidieusement la propagande électorale du maire sortant est assurée
par le DL, sans naturellement que le coût ne puisse entrer dans les
comptes de campagne. La rigueur dans les comptes est réservée aux
autres.

Dans le site en revanche c’est encore plus clair. Là le DL ne prend même pas de gants. Ainsi dans l’édition au 5 mars 2014 lorsque l’on clique sur le lien consacré aux élections à Annemasse, les seules réunions publiques annoncées sont celle de Christian Dupessey. C’est même surréaliste.

Ce soutien clandestin sur la façade papier, bardé de persuasions subliminales à dix
balles, ne se dissimule plus sur côté site internet.

Or, comme il est le seul quotidien de notre ville, et qu’il est en situation de
monopole, il a le devoir de se montrer d’une
impartialité méticuleuse. Non seulement en en respectant la lettre,
mais aussi son esprit ce qui doit se traduire en ces temps de campagne
électorale, par une neutralité politique et un traitement absolument
égal entre les différentes listes.

Toute autre attitude est intrinsèquement scandaleuse.

Ce que le journal oublie, c’est que ses lecteurs ne sont pas tous des
suppôts socialistes de Dupessey. Il en est beaucoup qui n’ont pas ces
sensibilités politiques. Ce sont eux qui achètent le quotidien, depuis
des temps immémoriaux pour certains. Que va-t’il se passer quand ils se
rendront compte de la partialité de leur journal ?

Son intérêt bien compris ne devrait pas laisser ce quotidien poursuivre sur ces errances.

Ubu

La nature politique est ingrate. Meilleur on est, et plus on de mal à triompher des méchants.

Il peut naturellement y avoir des exceptions.

Mais elles ne se rencontrent pas si facilement.

Avec ce départ de la scène politique, il faudrait sans doute pleurer. Mais les larmes seront difficiles à venir, parce qu’elles sont repoussées par la colère.

Colère devant l’inutilité de cette candidature qui n’avait aucune fonction de rassemblement, mais uniquement une visée de division.

Et il y aura les souvenirs. Les souvenirs de son attitude au conseil municipal. En général silencieuse. Le souvenir de toutes ces séances où elle était absente. Le souvenir aussi des excès de son blogue. Les excès sont toujours insignifiants. Certes, mais ils laissent aussi un goût amer.

Il serait possible de reprendre ses écrits, ses paroles malheureuses, ses positions, qui tapissent nos mémoires. Mais à quoi bon ?

Passer cinq minutes pour savourer le contraste entre le retrait et l’annonce qu’elle faisait à la fin de l’année dernière en prétendant qu’elle réunissait plus d’intentions de vote que la liste conduite par Louis Mermet ? Bof. Se souvenir qu’elle revendiquait avoir bouclé sa liste ? Bof.

Au fond tout cela est pathétique.

Une candidature de division se retire.

Le paysage politique à la veille des élections se trouve clarifié. D’un côté la gauche, la vraie, qui comprend quelques personnalités intéressantes, d’autres étonnantes, d’autres aussi improbables. De l’autre côté, dans l’extrême droite, une liste surgie de nulle part, s’il y a bien une liste qui se présentera, avec un projet national mais non local.

Cette liste sera l’alliée objectif des socialistes. Cette liste travaillera pour eux et pour eux seuls.

Et il y a la liste conduite par Louis Mermet, la première à avoir été présentée aux Annemassiens dès le 27 février. On pourrait y voir un résumé de la société. Cette liste est tournée vers un objectif simple : gérer la ville mieux que l’ont fait les socialistes pendant des décennies.

Elle rencontre dès à présent l’intérêt du public. Elle manifeste clairement une union républicaine bâtie autour de valeurs, celles de la République. Elle rassemble.

Une seule explication au vote suisse sur les étrangers : les français sentent mauvais.

Il est évident que la Suisse profonde qui a voté comme chacun le sait ne peut avoir voulu rejeter les Allemands, les Autrichiens, les Hollandais, les Belges, les Luxembourgeois avec qui elle a tant en commun. Les Italiens on ne sait. Mais les français sans doute les Français parce qu’ils sentent mauvais. Les Allemands les Autrichiens, etc. eux, sont nécessairement en meilleure odeur, de plus de sainteté. Mais les Français, incorrigibles, hâbleurs, fainéants, mal élevés, qui circulent dans des voitures pourries et qui viennent manger le pain blanc, eux, les Français ces quasis racailles, il fallait leur donner une leçon.

On a reçu 5 sur 5.

C’est même ce qui a fait dire à François FILLON le 10 février 2014 à Annemasse où il soutenait la liste Annemasse2014 conduite par Louis Mermet, qu’il fallait que l’Union européenne reconsidère ses relations avec la Suisse laquelle à ses yeux de parisien ne pouvait avoir le beurre et l’argent du beurre, tirer avantage de l’Union européenne tout en fermant ses frontières à ses nations qui ont voulu entre elles un règne de liberté de circulation. Bref, les amis suisses, ce que l’ancien premier ministre de France vous a dit ce soir en termes extrêmement diplomatiques, c’est qu’il a le sentiment de s’être fait rouler.

On peut comprendre son amertume et sa surprise. Elles sont partagées par beaucoup. La surprise s’explique facilement par le fait que quand on sent mauvais, il est difficile même de s’en rendre compte. Mais ça on peut le lire sur les visages, si on les scrute attentivement. Le visage de la Suisse s’est fermé avec dédain, en se pinçant les narines. Le pire est encore de se dire que cette gifle donnée aux Européens ne suscitera aucune réaction.

Ce matin sur une radio, Europe 1 exactement, Daniel Cohn-Bendit appelait l’Union européenne à poser des cotas d’importation aux biens et services suisses. L’idée est provocatrice et montre la profondeur de l’impact de ce vote. Mais elle est irréaliste. Il ne se passera rien. Aujourd’hui, rien. Mais peut-être demain, qui sait.

L’ADN socialiste c’est la hausse continuelle des impôts

La seule vérité des socialistes c’est la hausse continuelle des impôts. Ils échouent en tout, ils n’ont rien réussi, ils croient qu’en faisant adopter -sans référendum- les lois inspirées par les bobos parisiens et leurs laquais, ils agiraient. Mais ces lois c’est de la poudre aux yeux. L’unique vérité est dans l’impôt dont ils assomment le pays.

Leur ADN c’est celui de l’étatisme total. Je n’écris pas totalitaire, parce qu’il y a plus qu’une nuance qui sépare leur idéologie de celle des communistes et de l’extrême gauche. Mais leur vision du progrès humain est celle du progrès de l’État. Rien ne doit lui résister, et rien ne lui résistera, à commencer par votre portefeuille.

C’est pourquoi dans cette perspective de la hausse vertigineuse des impositions de toute nature, il devient primordial de cesser toute hausse des impôts locaux. Mais cela n’est pas gagné.

Prenez l’agglomération annemassienne, la hausse va se réaliser pour une raison simple. La communauté d’agglomération, sans que la question n’ait à ce jour jamais été votée par les citoyens, mais uniquement par leurs élus au second degré, par les conseillers d’agglomération, va augmenter les impôts. Ils s’appellent tram, BHNS, CEVA, et on a envie d’ajouter, et cætera. Parce que cette liste n’est pas limitative, il ne faut pas oublier dans un coin les différentes études, la géniale idée de la cité de la solidarité. Peanuts à comparé des transports.

En conclusions, vous serez plus pauvre demain qu’aujourd’hui. Ceux qui payent leurs impôts en Suisse ne seront pas épargnés, notamment lorsqu’ils ont un conjoint qui travaille en France. Sans compter les 300 € à 400 € que les frontaliers payeront chacun par mois en plus pour la CMU et dont on attend qu’ils remercient les socialistes au premier rang desquels, le maire sortant d’Annemasse.

Que faire ? Une solution : voter contre les socialistes à toutes les élections qui se présenteront. Mais contre cela ne peut signifier voter pour les extrêmes qui nous réserveront d’autres catastrophes notamment économiques si jamais ils s’approchaient trop du pouvoir. Voter contre c’est d’abord voter pour les partis de la droite traditionnelle et républicaine.

L’impossible rééquilibrage régional

C’est un lieu commun souvent repris par les élus français voisins de nos amis les Helvètes, que la région dans laquelle ils s’incluent, serait déséquilibrée. D’un côté un centre urbain à dimension planétaire, de l’autre des banlieues-dortoirs. Comment donc trouver un équilibre entre ces deux planètes ? Et d’abord, avant même de répondre à cette question il en est une autre, celle de savoir si c’est vraiment nécessaire de «rééquilibrer» les lilliputiens pour qu’ils puissent se hisser à hauteur de la majestueuse citée lémanique ? Après tout on pourrait très bien imaginer que les destins très différents de ces deux univers qui sont en contact moins que Manhattan ne l’est avec Newark, et surtout à travers les flux pendulaires de la population active frontalière, restent divergents et ne se rejoignent jamais, sans même évoquer une égalisation fantomatique. Parce qu’il ne faut rien exagérer de l’imbrication des deux mondes. En réalité ils sont bien distincts. Il y a des États différents, des administrations différentes, des populations hétérogènes. Leurs lois sont différentes, même si elles sont cousines, leurs systèmes judiciaires ne communiquent que peu. La coopération policière la plus basique a mis des siècles à se réaliser, et s’il y a moins de douaniers sur la ligne de démarcation elle continue d’exister au plus profond des consciences.

Hétérogènes l’un envers l’autre les deux espaces sont dans une relation forcée, qui au fil des ans est devenue insupportable pour partie de l’opinion en tous cas en Suisse. La relation est certes nécessaire, mais dans le passé il y a eu des situations dans lesquelles elle s’était interrompue. Pendant la dernière guerre par exemple. Genève n’en est pas morte. Alors qu’aujourd’hui ce serait sans doute plus difficile, mais pas impossible non plus. Ce serait un désastre économique côté haut-Savoyard, mais probablement pas un séisme de même magnitude du côté de Genève qui saurait immédiatement faire face à la pénurie de main-d’œuvre dans certains secteurs en important des armées entières de l’Europe de l’Est. Le souci temporaire serait le logement, mais on peut être sûr que si son économie était en péril, Genève saurait dans les 24 heures trouver la solution pour construire chez elle.

Le bilatéralisme est une douce illusion. C’est surtout flatteur pour nous, mais cela ne l’est pas autant pour nos voisins. Vous ne lisez jamais dans leurs journaux qu’ils sont fiers de ce qu’il y a de l’autre côté de leur frontière. Le regard est souvent au mieux indifférent. Autant nous en faire une raison, mais surtout, autant nous débarrasser de nos illusions, et cesser de culpabiliser si nous ne faisons pas assez d’efforts. On pourrait même penser qu’il serait préférable de n’en faire aucun. Continuons de vivre notre vie de banlieusards, paisiblement, sans attente démesurée d’un avenir qui ne sera pas forcément radieux. Nous représentons une facilité pour Genève qui n’a pas à loger chez elle partie de ses employés. Les verrues esthétiques sont ici, le jardin et les banques restent de l’autre côté. C’est sous ce rapport minimal qu’il vaut mieux comprendre la relation. Et il est sûr que nous ne sommes pas perdants. Le jeu au total fait gagner les deux partenaires c’est pourquoi il est de leur intérêt bien compris de le continuer, mais en réduisant l’ampleur des rodomontades. Soyons réalistes, ne demandons surtout pas l’impossible, le beurre et le sourire de la célèbre crémière, les fonds frontaliers et la considération. Les fonds on peut les compter, la considération on pourrait seulement l’escompter, et encore, si cela avait une quelconque importance.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU 31 JANVIER 2014

Louis Mermet n’a jamais rien voté d’autre que le PRINCIPE du tram, y compris le 13 octobre 2010.

La question à l’ordre du jour était :

«B. TRANSPORT – APPROBATION DU PRINCIPE DU PROJET DE TRAMWAY POUR SOLLICITER L’AIDE FINANCIÈRE DE L’ÉTAT DANS LE CADRE D’UN APPEL A PROJET ……………………………. 25»

Ce qui fixe clairement l’objet de la délibération. C’est pourquoi elle pouvait viser la délibération d’avril 2010 qui présentait une hypothèse de tracé (cf. PV mentionné dans notre communiqué précédent).

La polémique doit s’arrêter. Elle signe surtout pour ceux qui l’ont lancée une absence de projet véritable. Sinon ils ne perdraient pas ainsi leur temps. Le tramway autant que leur désir de réélection leur fait perdre la tête.

Louis Mermet – François Vigny – Jean-Pierre Benoist Caroline Duret-Nasr – Régine Ferdel- Jean-Michel Joulaud et Manuel Augusto-Vaz

Le Dauphiné Libéré du 30 janvier 2014 rétablit la vérité.

Quand on pense que M Robert Borrel a évoqué une «forfaiture», outre sa charge commune avec M Christian Dupessey à propos de la position, de bon sens, adoptée par Louis Mermet et ses colistiers sur le sujet du tracé du tram, on ne peut que frissonner tant l’expression qui confine à l’outrage est surtout la marque d’une perte de contrôle du maire et de son équipe devant ce qui constitue une bévue grave.

Le Dauphiné Libéré du 30 janvier 2014 rétablit la vérité.

Quand on pense que M Robert Borrel a évoqué une «forfaiture», outre sa charge commune avec M Christian Dupessey à propos de la position, de bon sens, adoptée par Louis Mermet et ses colistiers sur le sujet du tracé du tram, on ne peut que frissonner tant l’expression qui confine à l’outrage est surtout la marque d’une perte de contrôle du maire et de son équipe devant ce qui constitue une bévue grave.

Multiplication des feux dissuasifs à Ville-la-Grand

Au fond tout est logique.

Dans un premier temps on veut toujours rationaliser tout, et quand on se heurte à des feux rouges affectés d’un dysfonctionnement grave notamment le soir comme ceux installés rue de la République et rue du Jura à Ville-la-Grand qui restent obstinément rouges pendant plus de cinq minutes, c’est à dire de l’ordre de l’insupportable, on veut croire qu’il s’agit d’une panne. Mais les feux sont tout neufs et ont dû coûter un saladier. L’explication par le dysfonctionnement n’est pas la seule possible et elle laisse place aussi à un soupçon.

La rumeur publique colporte depuis quelque temps que ce serait volontaire:

«Ce n’est pas un hasard, ce n’est pas une panne, c’est donc volontaire».

On peut observer que le caractère volontaire serait démontré que le dysfonctionnement des feux trouve son origine dans une réelle défectuosité, ou même en l’absence de toute défectuosité dans le peu d’empressement à y remédier. Pourquoi ? Parce que connaissant nécessairement le problème qui dure depuis quasiment l’installation des feux, le fait de les laisser en cet état peut relèver de la volonté dès lors qu’il est possible de régler la question en mettant par exemple les feux en clignotement orange.

Et la volonté ici serait tout simplement de dissuader ces automobilistes attachés au plus court chemin et autres fadaises, de passer par le centre de Ville-la-Grand.

Le procédé serait alors purement scandaleux. Il constituerait une entrave à la liberté de circuler. Il est intéressant de relever qu’il existe un texte :

«Article 432-4 du Code pénal.

Le fait, par une personne dépositaire de l’autorité publique ou chargée d’une mission de service public, agissant dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions ou de sa mission, d’ordonner ou d’accomplir arbitrairement un acte attentatoire à la liberté individuelle est puni de sept ans d’emprisonnement et de 100 000 € d’amende.

Lorsque l’acte attentatoire consiste en une détention ou une rétention d’une durée de plus de sept jours, la peine est portée à trente ans de réclusion criminelle et à 450 000 € d’amende».

Donc on ne peut penser cela, car il est douteux que les autorités locales bravent la loi commune. Il est préférable d’imaginer que le spectre de l’attentat à la liberté de circuler sera promptement écarté et que tout rentrera dans l’ordre républicain.

Falsification

La falsification en politique est un procédé toujours à l’honneur.

Au cours du dernier conseil municipal à Annemasse le 27 janvier 2014, la démonstration en a été donnée avec éclat par la meute rassemblée de Messieurs Borrel et Dupessey. Une belle attaque coordonnée qui a tenté de piéger Louis Mermet.

L’occasion était donnée par la discussion autour du tram. Le maire sortant et son coéquipier Robert Borrel savent que si nous approuvons le principe nous restons consternés par le choix d’un tracé qui évite la gare. Et comme l’ineptie du tracé retenu risque d’avoir des conséquences politiques, il est devenu urgent de discréditer les auteurs de la critique.

Les coalisés ont alors affirmé que Louis Mermet, qui siège à l’agglomération, avait voté le tracé.

Or, c’est faux, il l’a démontré dans son site.

Nos archivistes coalisés de l’agglo sont sans doute d’abord de piètres lecteurs de ses procès-verbaux, y compris de celui du 13 octobre 2010 car la question soumise à l’ordre du jour était : ««B.
TRANSPORT – APPROBATION DU PRINCIPE DU PROJET DE TRAMWAY POUR
SOLLICITER L’AIDE FINANCIÈRE DE L’ÉTAT DANS LE CADRE D’UN APPEL A PROJET ..25»

Approuvant le principe, et alors que le tracé n’était pas arrêté, il a conséquemment voté la demande de subvention.

De là à imaginer qu’ils l’auraient fait exprès, il n’y a qu’un pas. Et c’est sans doute parce que leur projet pour Annemasse est vide qu’ils font feu de tout bois et raclent tous les fonds de tiroir de l’arsenal polémique.

Le premier débat télévisé de la campagne ne tourne manifestement pas à l’avantage du maire sortant

La grandiloquence tient lieu d’action : les « référents espace public ».

On a des médiateurs en matière de
sécurité, aussi l’idée à Annemasse est de les affubler en plus d’une mission en
matière de propreté, mais comme notre bureaucratie est moderne, plutôt que de
les appeler Messieurs ou Mesdames propres, on les appelle :
« référent espace public ». De quoi se tordre de rire. Mais en fait
le sujet est grave. C’est le symptôme d’une maladie française qui consiste à
croire magiquement qu’en désignant une réalité triviale par des termes
ampoulés, comme le célèbre Diaphoirus dans le chef d’œuvre de Molière, on créerait du
neuf.

Et pourtant il est urgent d’appeler un chat un chat, une
ville sale une ville sale, et de faire en sorte que l’action des personnels de
la commune soit organisée le plus rationnellement possible. Il ne faut pas se
payer de mots, mais affronter des réalités. Les médiateurs sont nécessaires,
mais les respecter signifie respecter leurs fonctions et  les faciliter,
pas nécessairement les charger d’autres tâches qui relèvent d’autres services. En revanche
il faut que les services soient réorganisés pour mieux prendre en charge
la question importante de la propreté dans la ville. Qu’il y ait des vigies en matière de propreté, pourquoi pas. À cet égard nos concitoyens s’ils trouvent un service à qui s’adresser lorsqu’ils subissent des rues mal entretenues, c’est déjà une bonne chose.

Notre sensibilité moderne s’accommode mal de trottoirs douteux, de papiers dans les rues. Le tout passe aussi par l’éducation des masses, car il suffit de se promener un peu dans la ville pour remarquer les grappes d’adolescents qui crachent par terre, ou qui y jettent leur mégots. Sans compter que leurs parents agissent de la même manière. Mais l’éducation n’est pas tout, il faut aussi qu’un effort soit consenti par la ville.

Et pas uniquement en se payant de mots. Sinon on observera ce ballet (pas celui qui sert à balayer) étonnant où des «référents d’espace public» (sic) donneront des instructions à des «techniciens de surface» (re-sic), qui pourchasseront le détritus à coup de balai (le vrai) et rendront compte de leurs actions au référent en espace qui rapportera la bonne nouvelle au référent des référents en chef.

Comme un Balai (in the Wind) by Marcel et son orchestre on Grooveshark

Le 27 janvier au conseil municipal d’Annemasse sera discuté l’engagement du programme pour la réalisation du tramway

Comme d’habitude, il suffit de cliquer sur le lien pour télécharger l’ensemble des documents qui seront discutés, y compris la note de synthèse.

séance du 27 janvier 2014 du conseil municipal d’Annemasse

La dette de la France devrait grimper jusqu’à 95,1% de notre produit intérieur brut (PIB) pour atteindre en fin d’année près de 1 950 milliards d’euros mais ce n’est même pas le plus important,

Les couteaux ne sortent pas encore, mais il ne faut jurer de rien.

Tout était pourtant bien parti dans une grande douceur politique. Un article de-ci, un autre de-là, un dans le JIM par-ci, un sur un blog par-là. On discutait sereinement en échangeant quantité de politesses. Jamais personne n’évoquait l’élection municipale à venir. Impossible de s’entretuer sur un sujet aussi fraternel. Et puis il y avait la trêve des confiseurs.

Nous voilà en janvier à deux mois des élections, et tout d’un coup les mots se bousculent, les clichés aussi, et quelques fois des perles. Traquons-les, et ne soyons d’ailleurs pas avares des nôtres aussi. Mais la charité sur ce point commande de commencer par ses délicieux voisins.

Le merveilleux JIM de janvier à avril est sorti tout chaud dans les kiosques, et la consommation électrique a augmenté immédiatement à Annemasse parce que tous les lecteurs qui l’attendaient comme le Messie ont veillé tard pour le dévorer. Il est sorti juste après le premier document de campagne de M DUPESSEY, et comme les deux se ressemblent de manière si frappante avec la même inspiration graphique, on pourrait presque penser que le JIM prolonge le document de propagande.

Et dans le JIM on trouve ce beau commentaire sur la notoriété respective des maires, des conseillers généraux et des députés : le maire est «le plus proche … : près de la moitié des Français déclarent avoir pu discuter avec lui et 88% des sondés disent connaître le nom de leur maire, contre seulement 58% pour le député et 46% pour le Conseiller général». C’est beau ça. «Proche de ses concitoyens, le Maire est aussi celui qui apparaît comme le plus à l’écoute de leurs problèmes quotidiens et de leurs préoccupations. Selon un sondage CSA, c’est ce que pensent 64% des Français. Ils ne sont que 11% à avoir cette opinion de leur Conseiller général et 8% de leur député». C’est encore plus beau.

L’ennui c’est qu’on ne demande pas aux sondés s’ils savent que leur maire cumule les mandats. Le sondage ne dit apparemment rien sur la notoriété des conseillers régionaux. Le JIM est tout plein d’amnésies sélectives.

Ce qu’il y a de formidable dans cet article épatant c’est d’apprendre qu’on peut discuter avec le maire. À Annemasse c’est sûrement vrai, mais à mi-temps seulement puisque l’autre mi-temps il est au conseil régional. À moins que ce ne soit qu’à tiers-temps, puisqu’il est aussi vice-président de l’agglomération. À moins encore que ce ne soit qu’à quart-temps, puisqu’il est aussi…etc. Ce qui expliquerait peut être que quelques administrés ingrats se plaignent de ne jamais pouvoir le rencontrer, ou alors avec des délais de rendez-vous assez décourageants.

Autre perle dans un autre journal local, un quotidien celui-là. Une tête de liste à l’élection municipale y est interrogée, et elle explique qu’elle serait l’héritière de M BORREL. Sincèrement, si ces propos n’ont pas été mal interprétés, alors c’est un scoop. M BORREL aurait-il viré de bord ? À ma connaissance non. Assiste-t-on à un épisode de confusion ? Quelle que soit la réponse, la situation est hilarante, et si les duels électoraux ne tuent que par le rire, il faut simplement saluer le progrès de la civilisation. Que 2014 soit une année faste.

Ce serait quoi une bonne année ?

Bien sûr des tas de choses qu’on se souhaite dans cette période et que je vous souhaite naturellement. Que des bonnes choses, mais il faut se méfier des bonnes choses. Au fond il y a toujours un prix à payer. Sinon ce serait Byzance, et il vaut d’ailleurs mieux que la société reste imparfaite, inventive, éruptive, foisonnante, vivante, de sorte que nous puissions progresser. Avanti ! Et ce sera une bonne année.

En prime on aura droit à la planète foot.

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