Dimanche 20 octobre 2013 à la manifestation des frontaliers dans les rues d’Annemasse.

On peut comprendre l’homme. Très légèrement en délicatesse dans cette situation. Il a soutenu Hollande qui n’a jamais fait mystère en 2012 de son hostilité au régime des frontaliers. Alors que tous les élus qui soutenaient la manifestation arboraient les signes républicains de leur fonction, le maire d’Annemasse participait sans participer, faisait semblant d’être là, mais discrètement, sans son écharpe. Il flottait au côté de la manifestation, sans y être totalement impliqué. Les socialistes, et M Dupessey est socialiste, vomissent tout ce qui est étiqueté «privé». Ils vomissent l’économie privée, les sociétés privées, les assurances privées. Ils ne jurent que par le «public». Peu leur importe que les cotisations d’assurance maladie soient moins élevées chez les assureurs privés que celles de la sécurité sociale. Les frontaliers rapporteront entre 150 à 170 millions d’euros aux caisses de sécurité sociale, sous le régime de la CMU qui s’imposera à eux le 1er mai 2014. Peu leur importe aux socialistes que cette amputation du pouvoir d’achat de 65 000 travailleurs puisse avoir des répercussions catastrophiques sur l’économie locale qui perdra cette différence entre les cotisations privées et celles de la CMU, multipliée par 65 000. Les frontaliers craignent de perdre un mois de salaire. Mais même un demi-mois de salaire serait énorme à l’échelle économique d’une région. Peu leur importe aux socialistes prisonniers de leur idéologie minable qui psalmodient le mantra du service public, sans s’interroger sur son improductivité endémique, dans un contexte de gaspillage généralisé, que la solution qu’ils imposent conduise au final à un appauvrissement de toute la société. Ils ne se posent même pas la question du choix entre différents systèmes possibles de sécurité sociale. Peu leur importe puisque ce ne sont ni les réalités qui les guident, ni le souci du bien commun. Ce ne sont pas les traités qui imposent la suppression du droit d’option. Il n’y a pas de sanction en pratique et la dérogation pouvait être reconduite aussi longtemps qu’on le souhaitait. Mais c’est justement sur le souhait que tout cela coince. Les socialistes, et leurs flatteurs ont même prétendu que c’était contraire à la constitution, au principe d’égalité. Alors même qu’il n’est besoin d’aucune loi pour proroger la dérogation, puisqu’il suffit de ne rien faire et qu’on a jamais vu que le Conseil constitutionnel était à l’initiative d’une loi.

Le 20 octobre 2013 aura été une bien belle journée malgré les seaux d’eau qui tombaient sur les manifestants. L’écharpe du maire d’Annemasse n’aura pas été mouillée.