Il n’y a aucune raison de se réjouir la situation politique actuelle. Même quand on n’aime pas la gauche, ce qui est une litote convenable, le paysage politique, reste inquiétant. Le laid prospère sur un terreau de décadence, de funestes déchirements politiciens occultent les vraies questions et dans un monde partout en croissance notre pays s’effondre sur des taux mortifères. De nain politique il se hissera demain au rang de lilliputien économique. Les lendemains ne chanteront plus, ils seront glauques et naîtront d’aubes blafardes. Plusieurs catastrophes se profilent qui emporteront nos dernières illusions d’un retour vers un futur meilleur. Devant ces périls déserter le champ politique serait une erreur et une malédiction.

Il appartient aux centres de s’unir pour affronter les épreuves qui se préparent. Avons-nous le choix ? Sans doute pas. Dans le climat actuel, les centristes ne peuvent compter que sur leurs propres forces. Il est de la nature du centre de rassembler une mosaïque de sensibilités, ce qui conduit fréquemment à des recompositions politiques, qui à leur tour donnent l’illusion de la division. Mais en fait les centristes, depuis les girondins des temps révolutionnaires jusqu’aux électeurs d’aujourd’hui en passant par tous les grands moments politiques de la France, restent constamment porteurs des mêmes principes. La paix, et la paix continue de passer par l’Europe, l’économie de marché, parce que c’est le seul programme économique qui fonctionne, la démocratie parce qu’elle seule permet de vivre ensemble, la liberté parce que le centre met toujours l’humain au cœur de ses engagements. Ces idéaux constituent en tout cas l’ADN politique de ce peuple discret, qui ne descend que rarement dans la rue, et qui reste constant dans son engagement dans le monde réel.