Sinon il serait strictement impossible à certains élus annemassiens de se présenter devant leurs électeurs, pour recommencer à leur vendre la même soupe technocratique.

Un exemple : on était en 2007 et le grand projet était de former une Agglomération, c’est-à-dire une super communauté de communes. On passait de 6 à 12. Mais pas n’importe comment, ça devait se faire après une étude approfondie par un grand cabinet d’expertise juridique, du genre KPMG. Une séance spéciale du conseil municipal avait même été organisée, et les «experts» avaient dit tout le bien qu’il fallait penser du passage à une «Agglo» qui allait, et c’était le clou permettre de réaliser des économies d’échelle.

Bref, ça ne coûtait rien et même, cerise sur le clafoutis, ça rapportait gros au contribuable. (Vous savez le contribuable c’est l’ectoplasme politique qui ne vote jamais, et qui est toujours content de ses élus). Et c’est ça qui a été vendu : le terme économie.

Aujourd’hui six ans après, on peut se demander où sont les économies d’échelle. En tout cas cela n’a pas fait économiser un seul centime aux contribuables.

Car, pendant tout ce temps, les dépenses de la ville centre n’ont pas baissé d’un centime. Elles ont au contraire augmenté. Celles de «l’agglo», ne sont pas moins élevées que celles des deux communautés de communes qu’elle a remplacées. Pas un centime, au contraire, des augmentations constantes, et ce n’est pas fini, le pire est juste devant nous avec le CEVA et le TRAM.

L’«Agglo», il faut mettre un A majuscule s’il vous plaît, devait permettre de rationaliser les moyens, et on comprenait de faire des économies de personnels. Rien de cela n’est arrivé. Aucune commune n’a vu ses effectifs diminuer.

Alors, ce qui a été vendu, c’était de la promesse. Votre vie n’a pas été améliorée. La question peut se poser de savoir si celle des élus ne l’aurait pas été de son côté, mais ce n’est pas à la veille des élections qu’on va y répondre, non, mais ! Heureusement, il y a alz…machin chose, et on ne risque pas de s’en souvenir.

Au fait quel nom horrible que celui d’agglo. On croirait une sorte de borborygme d’ado. Mais c’est au fond une image fidèle de la mode en matière d’organisation territoriale. Un borborygme spatial.