Vive la République !

 

La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789
en son article 10 proclame que :

 

«Nul ne doit être
inquiété́ pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne
trouble pas l’ordre public établi par la Loi
»

 

Ce texte fonde, depuis plus de 200 ans, cette liberté́ et
notre pacte républicain. C’est cela que chacun doit respecter ici, maintenant,
et demain.

 

 

La Déclaration des droits de l’homme appelle à la tolérance,
dès lors que les différences peuvent se vivre dans le respect mutuel. Le pacte
républicain et la paix civile qu’il procure sont des biens si précieux qu’il
nous faut les préserver comme la prunelle de nos yeux.

 

Leur ciment est la laïcité.

 

M. le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, à l’occasion de
l’inauguration d’une mosquée à Cergy, vendredi 6 juillet 2012,  a prononcé un discours dans lequel il a
déclaré :

 

«La laïcité́ protège.
Elle protège, d’abord, l’école. Elle est, de manière générale, la condition de
notre vie en collectivité́. Elle est aussi le principe qui garantit l’égalité́
entre les femmes et les hommes, partout, et aussi dans nos quartiers.

 

Jamais personne ne
doit être critiqué, menacé ou agressé pour ses croyances ou ses pratiques
religieuses
».

 

Tout républicain ne peut que se reconnaître dans ce
discours.

 

Manuel Valls ajoutait : «Encore
une fois, la République n’a pas à se prononcer sur le fait de croire ou de ne
pas croire. Elle laisse à chacun cette liberté́. Elle impose, toutefois, à
tous, de se retrouver dans un même idéal de citoyenneté́ qui implique le
respect des lois. C’est ce qui fait la singularité́ et la force de la France.
Et ce qui fait que son message est universel
».

 

Toutes les conséquences doivent être tirées de ces principes
qui opèrent une séparation entre l’espace privé, celui de la croyance et de la
pratique religieuse, et l’espace public marqué par la laïcité.

 

Puisque la République doit garantir à chacun la possibilité
de pratiquer la religion de son choix, les musulmans qui se trouvent en France,
et qui aspirent légitimement à pratiquer leur religion, doivent pouvoir trouver
des lieux dignes pour y vivre leur foi.

 

Le projet actuel s’inscrit donc ces principes et en cela
doit être approuvé. Je voterai en conséquence en sa faveur.

 

Et j’ajouterai une remarque. L’environnement choisi pour
réaliser ce lieu de culte présentera la difficulté de se situer au milieu d’une
bataille judiciaire déjà engagée par l’exploitant agricole qui bénéficiait
jusqu’il y à peu de temps d’un bail rural.

 

Il est malheureusement possible que la même partie conteste
tout permis de construire. Mais on peut imaginer que dans le futur, émergera de
ce conflit, un lieu de paix.