En 2007, les quartiers sud d’Annemasse élisaient le Président SARKOZY avec 51,69% des votants. En 2012 le sud à Annemasse élisait HOLLANDE à 54,12 %.

Dans ces conditions, et alors que se constate une érosion dans le secteur nord dans lequel le vote SARKOZY passait de 57,18% à 53,09 %, sur fond d’abstention importante, la droite paraît enterrée. Mais est-ce définitif ? 

La première réponse à cette question dépend bien entendu d’abord des grands équilibres politiques nationaux. La droite a perdu en 2012, mais rien ne permet de dire que la gauche sera éternelle. Hollande à peine élu commence immédiatement par faire le contraire de ses promesses électorales, ce dont il est difficile de se plaindre, mais qui va lui aliéner, sauf masochisme, une partie de son électorat tenté alors par un vote plus extrême à la manière grecque. Et puis il y a la crise malheureusement qui risque de se rappeler encore plus fortement à nous. La gauche perdra, si la droite unie contre-attaque.

C’est toujours plus compliqué quand on descend à l’échelle locale, parce que derrière les proclamations il faut aussi trouver un accord réel sur un programme. Mais rien n’est insurmontable. La gauche commence déjà à être divisée par la rivalité entre ses leaders
locaux dont l’un ne faisait pas mystère dans le sillage des
législatives de ses ambitions. À l’ouest d’Annemasse il y a peut-être du
nouveau, en tout cas une poussée.

Aujourd’hui il est encore trop tôt pour se prononcer sur l’échéance de 2014 (municipales), et s’il n’y aura qu’une seule liste à droite. Ce serait sans doute une bonne idée et tout sera fait pour la promouvoir, et ce serait une meilleure encore si la Député nouvellement élue venait se joindre au combat, mais une idée aussi brillante soit-elle doit s’incarner dans des acteurs. Ils sont priés de s’entendre, et si tout continue comme aujourd’hui, la chute de la section annemassienne du Komintern est envisageable.

Annemasse n’est peut-être pas passée à gauche. La gauche devrait avoir le triomphe modeste, ce qu’elle ne sait pas faire. Tant pis pour elle.