Il est possible que le souvenir de la subvention votée par le conseil municipal pour aider l’association des taxis annemassiens ait laissé encore quelques traces dans les mémoires. C’était à la fin de l’année 2008. Dix mille euros destinés à parfaire une centrale téléphonique supposée permettre aux taxis de procurer un meilleur service aux Annemassiens. La subvention a été payée. Le meilleur service se fait attendre et récemment un article du Messager est venu le confirmer. L’article relatait le mécontentement des hôteliers. Il ne mentionne pas celui des usagers. Faites l’expérience : un dimanche soir, essayez de trouver un taxi. Ou bien un lundi matin tôt. Et vous verrez.

À l’époque un article d’Erebus avait donné le ton. Je n’hésite pas à le reprendre (sans même payer copyright puisque ce n’est qu’une citation ) :

«Argument des Tassaratchiks Cette association exécute des missions de service public.

Foutage de gueule caractérisé, on est en plein clientélisme. Cette association est constituée d’entreprises privées qui ne remplissent pas plus de missions de service public que SOS dépannage, encore faudrait-il que les services rendus soient sous contrôle de la collectivité, ce qui n’est pas le cas. Les taxis sont des indépendants qui ont besoin d’une carte professionnelle délivrée par la préfecture pour exercer mais ceci n’en fait pas des délégataires de service public que je sache et le fait de se grouper en association ne change rien à l’affaire, ce sont des entreprises privées et les fonds publics n’ont rien à faire dans ces entreprises».

Tout cela est triste. C’est le mauvais usage des fonds publics. Du pur gaspillage. Et plus grave encore, c’est l’absence d’un service essentiel dans une agglomération de plus de 60 000 habitants.