On ne va ni se fâcher, ni se torturer, parce qu’on peut se laisser vivre dans l’insouciance totale et à l’approche des vacances ne plus parler que des sujets qui nous remontent le moral.

Ainsi nous oublierons le fracas du monde qui s’effondre à nos portes. Aux portes de l’Europe. Tout un univers qui fout le camp. Mais ce n’est pas grave, autrefois on changeait de gouvernement, et c’était une blague de dire qu’il fallait changer le peuple. Aujourd’hui on change de peuple et en prime on change de gouvernement.

Dans ce crépuscule du monde perdu, nulle lueur. Nul espoir. L’industrie finit sa migration vers l’Asie. Le commerce mondial s’y concentre désormais. La vallée de l’Arve est au mieux en sursis.

Mais la place financière de Genève poursuivra néanmoins son chemin international et entraînera dans son sillage les miettes annemassiennes. Heureusement, car c’est quasiment la seule issue ici. Cependant que dans le reste de notre petit monde français, avec une retraite qui ne sera plus payée, un état tentaculaire, la mécanique totalitaire du discours de la gauche qui s’imposera dès l’enfance et jusqu’aux portes de la mort, les ténèbres seront le seul futur envisageable. Le déclin est notre pain.

Et ces élections qui s’approchent. Dans notre petit secteur du monde, à l’ombre de l’abri antiatomique genevois, le salut est dans l’intégration régionale. Il faut des femmes et des hommes politiques qui comprennent cela. De tous les candidats en présence dans la 4e circonscription, en réalité il n’y en a que trois qui comprennent la particularité locale. Le candidat de la gauche socialiste Mathelier. Le candidat de la gauche masquée du modem barbouillé de bleu centriste pour faire oublier qu’il est de gauche, Vielliard. Et le candidat réellement centriste par ses valeurs, Deffaugt. Et c’est tout. Les autres candidats n’ont même pas compris où ils habitaient.

Peut-on raisonnablement hésiter à voter Deffaugt ? Certainement pas.

PS: confirmation de la position de Vielliard