C’est un débat sans cesse renouvelé, et il faut en dire que sur les fonds frontaliers il existe un consensus au sein du conseil municipal.

D’abord en chiffres :

Les fonds frontaliers en 2011 = 8 352 000 €
Le casino en 2011 = 3 978 000 €

Le total des recettes en 2011 = 47 181 000 €

Donc les recettes fonds frontaliers + casino = 12 330 000 € soit 26 % du total, plus que le produit des impôts locaux directs de 12 003 000 €, en dehors de la taxe professionnelle qui est perçue par l’agglo et reversée à hauteur de 4 114 000 €.

Les analyses divergent en revanche sur le point de savoir si pour les fonds frontaliers il s’agirait d’une « manne ».

L’ancien maire M Borrel s’est insurgé le 23 février 2012 contre cette idée. Pour lui les frontaliers sont une chance, certes, mais aussi une charge. Et il propose l’idée contraire que les charges sont plus importantes que les recettes, de sorte qu’on ne pourrait diminuer le mérite de sa gestion et de celle de son successeur dont le résultat éclaterait dans la bonne santé financière d’Annemasse.

Cette idée est de pure propagande.

Elle escamote une partie de la réalité.

Ce qui est simple à démontrer.

Ce qu’elle omet est que les frontaliers sont aussi imposés à Annemasse ! Ils payent tous les taxes locales, taxe foncière et taxe d’habitation. Quand ils achètent ou vendent, ils payent aussi des droits de mutation.

Si bien qu’en réalité les charges qu’ils représentent, principalement l’école puisqu’ils sont peu consommateurs de services sociaux, sont par définition compensées par les impôts locaux qu’ils acquittent.

Si bien qu’au bout du compte les fonds frontaliers sont bien une manne, et qu’en comparaison aux autres villes moyennes françaises qui n’en bénéficient pas, la gestion socialiste d’Annemasse est au mieux, médiocre.